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COAPROVEL®


irbésartan, hydrochlorothiazide

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 150 mg/12,5 mg (biconvexe ; ovale ; avec un coeur sur une face et le numéro « 2875 » gravé sur l’autre face ; pêche) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.
  • Comprimé pelliculé à 300 mg/12,5 mg (biconvexe ; ovale ; avec un coeur sur une face et le numéro « 2876 » gravé sur l’autre face ; pêche) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.
  • Comprimé pelliculé à 300 mg/25 mg (biconvexe ; ovale ; avec un coeur sur une face et le numéro « 2788 » gravé sur l’autre face ; rose) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.Modèles hospitaliers (tous dosages) : Boîtes de 56 × 1 comprimés sous plaquettes thermoformées pour délivrance à l’unité.


  • COMPOSITION

    Comprimé à 150 mg/12,5 mg :p cp
    Irbésartan (DCI) 
    150 mg
    Hydrochlorothiazide (DCI) 
    12,5 mg

    Comprimé à 300 mg/12,5 mg :p cp
    Irbésartan (DCI) 
    300 mg
    Hydrochlorothiazide (DCI) 
    12,5 mg
    Comprimé à 300 mg/25 mg :p cp
    Irbésartan (DCI) 
    300 mg
    Hydrochlorothiazide (DCI) 
    25 mg

    Excipients (communs) : Noyau : lactose monohydraté, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, hypromellose (cp à 150 mg/12,5 mg et cp à 300 mg/12,5 mg), amidon prégélatinisé (cp à 300 mg/25 mg), dioxyde de silicone, stéarate de magnésium, oxydes de fer rouge et jaune (cp à 300 mg/25 mg). Pelliculage : lactose monohydraté, hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 3000 (cp à 150 mg/12,5 mg et cp à 300 mg/12,5 mg), macrogol 3350 (cp à 300 mg/25 mg), oxyde de fer rouge, oxyde de fer jaune (cp à 150 mg/12,5 mg et cp à 300 mg/12,5 mg), oxyde de fer rouge et noir (cp à 300 mg/25 mg), cire de carnauba.

    Teneur en lactose monohydraté : 38,5 mg par cp à 150 mg/12,5 mg ; 89,5 mg par cp à 300 mg/12,5 mg ; 53,3 mg par cp à 300 mg/25 mg.


    INDICATIONS

    Traitement de l’hypertension artérielle essentielle.
  • Cette association à dose fixe est indiquée chez les patients adultes dont la pression artérielle est insuffisamment contrôlée par l’irbésartan seul ou l’hydrochlorothiazide seul (cf Pharmacodynamie).

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    CoAprovel peut être pris en une prise par jour, pendant ou en dehors des repas.
  • Une adaptation des doses de chacun des composants pris individuellement (irbésartan et hydrochlorothiazide) peut être recommandée.
  • La substitution de la monothérapie par l’association fixe sera envisagée si elle est cliniquement appropriée :
    • CoAprovel 150 mg/12,5 mg peut être administré chez les patients dont la pression artérielle est insuffisamment contrôlée avec l’hydrochlorothiazide seul ou 150 mg d’irbésartan seul.
    • CoAprovel 300 mg/12,5 mg peut être administré chez les patients insuffisamment contrôlés par 300 mg d’irbésartan ou par CoAprovel 150 mg/12,5 mg.
    • CoAprovel 300 mg/25 mg peut être administré chez les patients insuffisamment contrôlés par CoAprovel 300 mg/12,5 mg.
    Des doses supérieures à 300 mg d’irbésartan/25 mg d’hydrochlorothiazide par jour ne sont pas recommandées.
  • Si nécessaire, CoAprovel peut être administré avec un autre médicament antihypertenseur (cf Interactions).
  • Insuffisance rénale :
    En raison de la présence d’hydrochlorothiazide, CoAprovel n’est pas recommandé chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min). Les diurétiques de l’anse sont préférables aux thiazidiques dans cette population. Un ajustement posologique n’est pas nécessaire chez les patients insuffisants rénaux dont la clairance de la créatinine est >= 30 ml/min (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Insuffisance hépatique :
    CoAprovel n’est pas indiqué chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère. Les thiazidiques doivent être utilisés avec précaution chez les patients ayant une altération de la fonction hépatique. Un ajustement de la posologie n’est pas nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (cf Contre-indications).
    Sujet âgé :
    Aucune adaptation posologique de CoAprovel n’est nécessaire chez le sujet âgé.
    Population pédiatrique :
    L’utilisation de CoAprovel n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents en raison d’un manque de données d’efficacité et de sécurité.
    Coût du traitement journalier : Boîtes de 30 : 0,71 euro(s) (cp à 150 mg/12,5 mg) ; 0,95 euro(s) (cp à 300 mg/12,5 mg et à 300 mg/25 mg).
  • Boîtes de 90 : 0,62 euro(s) (cp à 150 mg/12,5 mg) ; 0,81 euro(s) (cp à 300 mg/12,5 mg et à 300 mg/25 mg).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité aux principes actifs, à l’un des excipients (cf Composition) ou à une autre substance dérivée des sulfamides (l’hydrochlorothiazide est une substance dérivée des sulfamides).
    • 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Grossesse et Allaitement).
    • Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min).
    • Hypokaliémie réfractaire, hypercalcémie.
    • Insuffisance hépatique sévère, cirrhose biliaire et cholestase.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    • Hypotension, patient hypovolémique : CoAprovel a rarement été associé à une hypotension symptomatique chez les patients hypertendus sans autre facteur de risque d’hypotension. Une hypotension symptomatique peut survenir chez les patients présentant une déplétion sodée et/ou une hypovolémie secondaire à un traitement diurétique, une alimentation hyposodée, une diarrhée ou des vomissements. Ces anomalies doivent être corrigées avant l’initiation du traitement par CoAprovel.
    • Sténose de l’artère rénale – Hypertension artérielle rénovasculaire : il existe un risque accru d’hypotension sévère et d’insuffisance rénale lorsque des patients présentant une sténose bilatérale de l’artère rénale ou une sténose artérielle rénale sur rein fonctionnellement unique sont traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Bien que l’on n’ait pas de données de ce type avec l’utilisation de CoAprovel, on devrait s’attendre à un effet similaire.
    • Insuffisance rénale et transplantation rénale : quand CoAprovel est utilisé chez les patients présentant une altération de la fonction rénale, un contrôle périodique des taux sériques de potassium, de créatinine et d’acide urique est recommandé. Aucune expérience n’est disponible concernant l’utilisation de CoAprovel chez les patients ayant eu une transplantation rénale récente. CoAprovel ne doit pas être utilisé chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) : cf Contre-indications. Une hyperazotémie liée à la prise de diurétiques thiazidiques peut survenir chez des patients atteints d’une altération de la fonction rénale. Une adaptation posologique n’est pas nécessaire chez les patients dont la clairance de la créatinine est >= 30 ml/min. Cependant, chez les patients ayant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine >= 30 ml/min mais < 60 ml/min), cette association à dose fixe doit être administrée avec précaution.
    • Insuffisance hépatique : il convient d’utiliser les thiazidiques avec prudence chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une maladie évolutive du foie car des altérations, même discrètes, de l’équilibre hydroélectrolytique peuvent déclencher un coma hépatique. Il n’existe pas de données cliniques disponibles avec CoAprovel chez les patients insuffisants hépatiques.
    • Sténose de la valve aortique et mitrale, cardiomyopathie obstructive hypertrophique : comme avec les autres vasodilatateurs, une prudence particulière est indiquée chez les patients souffrant de sténose aortique ou mitrale, ou de cardiomyopathie obstructive hypertrophique.
    • Hyperaldostéronisme primaire : les patients avec hyperaldostéronisme primaire ne répondent généralement pas aux médicaments antihypertenseurs agissant par l’intermédiaire de l’inhibition du système rénine-angiotensine. En conséquence, l’utilisation de CoAprovel n’est pas recommandée.
    • Effets métaboliques et endocriniens :
      Les thiazidiques sont susceptibles d’entraîner une intolérance au glucose. Chez les diabétiques, une adaptation de la posologie de l’insuline ou des hypoglycémiants oraux peut se révéler nécessaire. Un diabète sucré latent peut se révéler à l’occasion d’un traitement par thiazidique.
    • Des augmentations des taux de cholestérol et de triglycérides ont été observées sous traitement par diurétiques thiazidiques. Cependant, à la dose de 12,5 mg contenue dans CoAprovel, des effets minimes, voire aucun effet, ont été signalés.
    • Une hyperuricémie peut survenir ou une crise de goutte peut être déclenchée chez certains patients recevant des diurétiques thiazidiques.
    • Équilibre hydroélectrolytique :
      Pour tout patient sous traitement diurétique, une surveillance régulière des électrolytes sériques sera effectuée à intervalles appropriés.
    • Les thiazidiques, dont l’hydrochlorothiazide, peuvent provoquer un déséquilibre hydroélectrolytique (hypokaliémie, hyponatrémie et alcalose hypochlorémique). Les signes d’alerte d’un déséquilibre hydroélectrolytique sont sécheresse de la bouche, soif, faiblesse, léthargie, somnolence, agitation, douleurs musculaires ou crampes, fatigue musculaire, hypotension, oligurie, tachycardie et troubles gastro-intestinaux tels que nausées et vomissements.
    • L’hypokaliémie induite par les thiazidiques peut être réduite par l’association de ces diurétiques à l’irbésartan. Le risque d’hypokaliémie est plus important chez les patients porteurs d’une cirrhose hépatique, chez les patients présentant une diurèse importante, chez les patients qui reçoivent des prises orales inadéquates d’électrolytes et chez les patients traités simultanément par des corticostéroïdes ou par l’ACTH. Inversement, une hyperkaliémie peut survenir du fait de l’irbésartan, composant de CoAprovel, en particulier en présence d’insuffisance rénale et/ou d’insuffisance cardiaque et de diabète sucré. Un contrôle approprié du potassium sérique chez ces patients à risque est recommandé. Les diurétiques d’épargne potassique, les suppléments en potassium ou les substituts salés contenant du potassium doivent être administrés avec prudence avec CoAprovel (cf Interactions).
    • Il n’est pas démontré que l’irbésartan puisse réduire ou prévenir une hyponatrémie induite par les diurétiques. Une déplétion chlorée est en général peu importante et, dans la plupart des cas, ne requiert aucun traitement.
    • Les thiazidiques peuvent réduire l’excrétion urinaire de calcium et provoquer une élévation légère et transitoire de la calcémie en l’absence de désordre connu du métabolisme calcique. Une hypercalcémie importante peut être le symptôme d’une hyperparathyroïdie masquée. Les thiazidiques doivent être interrompus avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.
    • Une augmentation de l’élimination urinaire du magnésium ayant été démontrée avec les thiazidiques, il peut en résulter une hypomagnésémie.
    • Lithium : l’association du lithium et de CoAprovel est déconseillée (cf Interactions).
    • Test antidopage : ce médicament contient de l’hydrochlorothiazide, principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
    • Général :
      Chez les patients dont la tonicité vasculaire et la fonction rénale dépendent de façon prédominante de l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone (par exemple les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive sévère ou une maladie rénale sous-jacente, y compris une sténose des artères rénales), le traitement par inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II agissant sur ce système a été associé à une hypotension aiguë, une azotémie, une oligurie ou, rarement, à une insuffisance rénale aiguë. Comme avec n’importe quel agent antihypertenseur, une baisse brutale de la pression artérielle chez des patients porteurs d’une cardiopathie ischémique ou d’une maladie cardiovasculaire ischémique pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
    • Des réactions d’hypersensibilité à l’hydrochlorothiazide peuvent survenir chez des patients avec ou sans antécédents allergiques ou d’asthme bronchique. Cependant, ces réactions allergiques sont plus vraisemblables chez les patients présentant de tels antécédents.
    • Des cas d’exacerbation ou d’activation de lupus érythémateux disséminé ont été rapportés lors de l’utilisation de diurétiques thiazidiques.
    • Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec les diurétiques thiazidiques (cf Effets indésirables). Si de telles réactions surviennent durant le traitement, il est recommandé d’arrêter celui-ci. Si la reprise du traitement par diurétique est jugée nécessaire, il est recommandé de protéger les zones du corps exposées au soleil ou aux UVA artificiels.
    • Grossesse : les inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par ARAII ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par un ARAII doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications, Grossesse et Allaitement).
    • Lactose : ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une galactosémie congénitale, un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose, ou un déficit en lactase ne doivent pas prendre ce médicament.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    • Autres antihypertenseurs : l’effet antihypertenseur de CoAprovel peut être augmenté lors de l’utilisation simultanée d’autres antihypertenseurs. L’irbésartan et l’hydrochlorothiazide (à des doses allant jusqu’à 300 mg d’irbésartan et 25 mg d’hydrochlorothiazide) ont été administrés sans problème de tolérance avec d’autres antihypertenseurs, dont les antagonistes calciques et les bêtabloquants. Un traitement préalable par des diurétiques à dose élevée peut provoquer une hypovolémie et un risque d’hypotension lorsqu’un traitement par l’irbésartan avec ou sans diurétiques thiazidiques est instauré, sauf si la déplétion volémique est préalablement corrigée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Lithium : des augmentations réversibles des concentrations sériques et de la toxicité du lithium ont été rapportées avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion. A ce jour, des effets similaires ont été très rarement rapportés avec l’irbésartan. De plus, la clairance rénale du lithium étant réduite par les thiazidiques, le risque de toxicité du lithium est majoré avec CoAprovel. Par conséquent, l’association de lithium et de CoAprovel est déconseillée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Si cette association se révèle nécessaire, une surveillance stricte de la lithémie est recommandée.
    • Médicaments modifiant la kaliémie : la déplétion potassique due à l’hydrochlorothiazide est atténuée par l’effet épargneur de potassium de l’irbésartan. Cependant, on peut s’attendre à ce que cet effet de l’hydrochlorothiazide sur la kaliémie soit potentialisé par d’autres médicaments qui induisent une perte potassique ou une hypokaliémie (tels que les diurétiques hypokaliémiants, les laxatifs, l’amphotéricine B, le carbénoxolone, la pénicilline G sodique). A l’inverse, en se fondant sur l’expérience acquise avec les autres médicaments intervenant sur le système rénine-angiotensine, l’administration concomitante de CoAprovel avec des diurétiques d’épargne potassique, une supplémentation en potassium, des sels de régime contenant du potassium ou d’autres médicaments qui peuvent augmenter les taux de potassium plasmatique (par exemple héparine sodique) peut donner lieu à une élévation de la kaliémie. Il est recommandé une surveillance adéquate du potassium sérique chez les patients à risque (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Médicaments dont l’effet est influencé par des perturbations de la kaliémie : un dosage régulier de la kaliémie est recommandé lorsque CoAprovel est administré avec des médicaments dont l’effet est influencé par des perturbations des concentrations sériques de potassium (par exemple digitaliques, antiarythmiques).
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens :
      Lorsque les antagonistes de l’angiotensine II sont administrés simultanément avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (c’est-à-dire les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase de type 2 [COX-2], l’acide acétylsalicylique [> 3 g/jour] et les anti-inflammatoires non stéroïdiens non sélectifs), une atténuation de l’effet antihypertenseur peut se produire.
    • Comme avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, l’utilisation concomitante des antagonistes de l’angiotensine II et des anti-inflammatoires non stéroïdiens non sélectifs peut accroître le risque de détérioration de la fonction rénale, avec une possibilité d’insuffisance rénale aiguë, et une augmentation du potassium sérique en particulier chez les patients présentant une fonction rénale préalablement altérée. L’association devra être administrée avec prudence, en particulier chez les personnes âgées. Les patients devront être correctement hydratés et une surveillance de la fonction rénale devra être envisagée après l’initiation de l’association thérapeutique, puis périodiquement.
    • Autres informations sur les interactions de l’irbésartan :
      Dans les études cliniques, la pharmacocinétique de l’irbésartan n’a pas été modifiée par l’administration simultanée d’hydrochlorothiazide. L’irbésartan est principalement métabolisé par le CYP2C9 et dans une moindre mesure par glucuronidation. Il n’a pas été observé d’interactions pharmacocinétique et pharmacodynamique significatives quand l’irbésartan a été administré simultanément avec la warfarine, un médicament métabolisé par le CYP2C9. Les effets des inducteurs du CYP2C9, tels que la rifampicine, sur la pharmacocinétique de l’irbésartan, n’ont pas été évalués. La pharmacocinétique de la digoxine n’a pas été altérée par l’administration simultanée d’irbésartan.
    • Autres informations sur les interactions de l’hydrochlorothiazide :
      Les médicaments suivants peuvent avoir une interaction lorsqu’ils sont administrés simultanément avec les diurétiques thiazidiques :
      • Alcool : une potentialisation de l’hypotension orthostatique peut survenir.
      • Antidiabétiques (médicaments oraux et insulines) : une adaptation posologique de l’antidiabétique peut être nécessaire (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
      • Résines (colestyramine et colestipol) : l’absorption de l’hydrochlorothiazide est altérée en présence de résines échangeuses d’anions. CoAprovel doit être pris au moins 1 heure avant ou 4 heures après ces médicaments.
      • Corticostéroïdes, ACTH : une déplétion électrolytique, et en particulier une hypokaliémie, peut être aggravée.
      • Digitaliques : l’hypokaliémie ou l’hypomagnésémie induite par les thiazidiques favorise l’apparition de troubles du rythme cardiaque induits par les digitaliques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
      • Anti-inflammatoires non stéroïdiens : l’administration d’un anti-inflammatoire non stéroïdien peut réduire les effets diurétiques, natriurétiques et antihypertenseurs des diurétiques thiazidiques chez certains patients.
      • Amines vasopressives (par exemple noradrénaline) : l’effet des amines vasopressives peut être atténué, mais pas suffisamment pour en exclure l’usage.
      • Myorelaxants non dépolarisants (par exemple tubocurarine) : l’effet des myorelaxants non dépolarisants peut être potentialisé par l’hydrochlorothiazide.
      • Médicaments hypo-uricémiants : une adaptation de la posologie des traitements hypo-uricémiants peut s’avérer nécessaire puisque l’hydrochlorothiazide peut élever le taux d’acide urique sérique. Une augmentation du dosage de probénécide ou de sulfinpyrazone peut être nécessaire. L’administration simultanée de diurétiques thiazidiques peut augmenter l’incidence des réactions d’hypersensibilité à l’allopurinol.
      • Sels de calcium : en réduisant l’élimination du calcium, les diurétiques thiazidiques peuvent augmenter la calcémie. Dans le cas où une supplémentation calcique ou des médicaments épargneurs de calcium (par exemple traitement par la vitamine D) doivent être prescrits, il est nécessaire de surveiller le taux de calcium sérique et d’adapter la posologie du calcium en fonction des résultats.
      • Autres interactions : l’effet hyperglycémiant des bêtabloquants et du diazoxide peut être augmenté par les thiazidiques. Les agents anticholinergiques (tels que l’atropine, le bépéridène) peuvent augmenter la biodisponibilité des diurétiques thiazidiques par diminution de la motilité gastro-intestinale et de la vitesse de vidange gastrique. Les thiazidiques peuvent augmenter le risque d’effets indésirables de l’amantadine. Les thiazidiques peuvent réduire l’excrétion rénale des médicaments cytotoxiques (tels que cyclophosphamide, méthotrexate) et potentialisent leurs effets myélosuppressifs.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’utilisation des ARAII est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). L’utilisation des ARAII est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).


    Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC lors du 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. Il n’existe pas d’études épidémiologiques disponibles concernant l’utilisation des ARAII au 1er trimestre de la grossesse, cependant un risque similaire aux IEC pourrait exister pour cette classe. A moins que le traitement avec un ARAII soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par un ARAII doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.

    L’exposition aux ARAII au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) : cf Sécurité préclinique.

    En cas d’exposition aux ARAII à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.

    Les nouveau-nés de mère traitée par un inhibiteur des récepteurs de l’angiotensine II doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).

    Les thiazidiques traversent la barrière placentaire et sont retrouvés dans le sang du cordon ombilical. Ils peuvent provoquer une diminution de la perfusion placentaire, des perturbations électrolytiques foetales et probablement les autres réactions décrites chez les adultes. Des cas de thrombocytopénie néonatale ou d’ictère foetal ou néonatal ont été rapportés sous traitement maternel par thiazidique. CoAprovel contenant de l’hydrochlorothiazide, il n’est pas recommandé durant le premier trimestre de la grossesse. Un changement pour un traitement alternatif adapté devra être effectué avant d’envisager une grossesse.


    Allaitement :

    Aucune information n’étant disponible concernant l’utilisation de CoAprovel au cours de l’allaitement, CoAprovel n’est pas recommandé. Il est conseillé d’utiliser des traitements alternatifs ayant un profil de sécurité mieux établi au cours de l’allaitement, en particulier pour l’allaitement des nouveau-nés et des prématurés.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Aucune étude n’a été réalisée sur les effets de l’irbésartan sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. En se basant sur ses propriétés pharmacodynamiques, il est peu probable que l’irbésartan affecte cette aptitude. Lors de la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines, il devra être pris en compte que des vertiges ou de la fatigue peuvent survenir lors du traitement

    EFFETS INDÉSIRABLES

    La fréquence des effets indésirables listés ci-dessous est définie selon la convention suivante : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
    Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des données disponibles.
  • Association irbésartan/hydrochlorothiazide :
    Parmi les 898 patients hypertendus qui ont reçu diverses posologies d’irbésartan/hydrochlorothiazide (dans la fourchette de 37,5 mg/6,25 mg à 300 mg/25 mg) dans des études contrôlées versus placebo, 29,5 % des patients ont eu des effets indésirables. Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés ont été vertiges (5,6 %), fatigue (4,9 %), nausées/vomissements (1,8 %), et miction anormale (1,4 %). De plus, des augmentations de l’azote uréique du sang (BUN) (2,3 %), de créatine kinase (1,7 %) et de créatinine (1,1 %) ont aussi été fréquemment observées lors des essais cliniques.
    Effets indésirables au cours des essais cliniques contrôlés versus placebo et des notifications spontanées :
    Investigations :
    • Fréquent : augmentation des taux sanguins de l’azote uréique, créatinine et créatine kinase.
    • Peu fréquent : baisses du potassium et du sodium plasmatiques.
    Affections cardiaques :
    • Peu fréquent : syncope, hypotension, tachycardie, oedème.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquent : vertiges.
    • Peu fréquent : vertiges orthostatiques.
    • Fréquence indéterminée : céphalées.
    Affections de l’oreille et du labyrinthe :
    • Fréquence indéterminée : acouphènes.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Fréquence indéterminée : toux.
    Affections gastro-intestinales :
    • Fréquent : nausées/vomissements.
    • Peu fréquent : diarrhée.
    • Fréquence indéterminée : dyspepsie, dysgueusie.
    Affections du rein et des voies urinaires :
    • Fréquent : miction anormale.
    • Fréquence indéterminée : altération de la fonction rénale incluant des cas isolés d’insuffisance rénale chez des patients à risque (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Peu fréquent : oedème des extrémités.
    • Fréquence indéterminée : arthralgies, myalgies.
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    • Fréquence indéterminée : hyperkaliémie.
    Affections vasculaires :
    • Peu fréquent : bouffées vasomotrices.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : fatigue.
    Affections du système immunitaire :
    • Fréquence indéterminée : cas de réactions d’hypersensibilité, tels que angio-oedème, rash, urticaire.
    Affections hépatobiliaires :
    • Fréquence indéterminée : hépatites, anomalie de la fonction hépatique.
    Affections des organes de reproduction et du sein :
    • Peu fréquent : dysfonctionnement sexuel, modification de la libido.
    Information complémentaire sur chaque composant :
    En plus des effets indésirables listés ci-dessus pour l’association des composants, d’autres événements indésirables rapportés par ailleurs avec l’un des composants peuvent être des événements indésirables de CoAprovel. Les 2 listes ci-dessous décrivent les événements indésirables rapportés avec les composants individuels de CoAprovel.
    Effets indésirables rapportés avec l’utilisation de l’irbésartan seul :
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Peu fréquent : douleur thoracique.
    Événements indésirables (quelle que soit leur imputabilité au médicament) rapportés avec l’utilisation de l’hydrochlorothiazide seul :
    Investigations :
    • Fréquence indéterminée : déséquilibre électrolytique (dont hypokaliémie et hyponatrémie, cf Mises en garde et Précautions d’emploi), hyperuricémie, glycosurie, hyperglycémie, augmentation du cholestérol et des triglycérides.
    Affections cardiaques :
    • Fréquence indéterminée : arythmies.
    Affections hématologiques et du système lymphatique :
    • Fréquence indéterminée : anémie aplasique, insuffisance médullaire, neutropénie/agranulocytose, anémie hémolytique, leucopénie, thrombopénie.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquence indéterminée : vertiges, paresthésie, sensation de tête vide, agitation.
    Affections oculaires :
    • Fréquence indéterminée : trouble transitoire de la vision, xanthopsie.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Fréquence indéterminée : détresses respiratoires (y compris pneumopathie et oedème pulmonaire).
    Affections gastro-intestinales :
    • Fréquence indéterminée : pancréatite, anorexie, diarrhée, constipation, irritation gastrique, sialadénite, perte d’appétit.
    Affections du rein et des voies urinaires :
    • Fréquence indéterminée : néphrite interstitielle, altération de la fonction rénale.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Fréquence indéterminée : réactions anaphylactiques, nécrolyse épidermique toxique, angéites nécrosantes (vasculaires et cutanées), réactions de type lupus érythémateux disséminé, aggravation d’un lupus érythémateux cutané, réaction de photosensibilisation, rash, urticaire.
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Fréquence indéterminée : faiblesse, spasme musculaire.
    Affections vasculaires :
    • Fréquence indéterminée : hypotension orthostatique.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquence indéterminée : fièvre.
    Affections hépatobiliaires :
    • Fréquence indéterminée : ictère (ictère cholestatique intra-hépatique).
    Affections psychiatriques :
    • Fréquence indéterminée : dépression, troubles du sommeil.
    Les événements indésirables dose-dépendants de l’hydrochlorothiazide (particulièrement les déséquilibres électrolytiques) peuvent être majorés lors d’une augmentation de la dose d’hydrochlorothiazide.

    SURDOSAGE

    Aucune information spécifique n’est disponible sur le traitement en cas de surdosage par CoAprovel. Le patient doit être placé sous étroite surveillance ; un traitement symptomatique et le maintien des fonctions vitales seront instaurés. Les mesures à prendre dépendent du temps passé depuis l’ingestion et de la sévérité des symptômes. Des mesures telles que l’induction de vomissements et/ou le lavage gastrique sont suggérées. Le charbon activé peut être utile dans le traitement du surdosage. Les dosages sanguins des électrolytes et de la créatinine devront être pratiqués fréquemment. En cas d’hypotension, le patient devra être placé en décubitus et un remplissage volémique hydrosodé effectué rapidement.
  • Les signes cliniques les plus probables d’un surdosage par l’irbésartan seraient une hypotension et une tachycardie. Une bradycardie pourrait également survenir.
  • Le surdosage d’hydrochlorothiazide est associé à un déficit électrolytique (hypokaliémie, hypochlorémie, hyponatrémie) ainsi qu’à une déshydratation résultant d’une diurèse excessive. Les signes et symptômes les plus courants d’un surdosage sont les nausées et la somnolence. L’hypokaliémie peut provoquer des spasmes musculaires et/ou aggraver les troubles du rythme cardiaque liés à l’utilisation concomitante de digitaliques ou de certains médicaments antiarythmiques.
  • L’irbésartan n’est pas hémodialysable. La proportion d’hydrochlorothiazide éliminée par hémodialyse n’a pas été déterminée.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, associations (code ATC : C09DA04).

    CoAprovel est l’association d’un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II, l’irbésartan, et d’un diurétique thiazidique, l’hydrochlorothiazide. L’association de ces composants a un effet antihypertenseur additif, produisant une baisse de la pression artérielle plus importante que chacun de ces composants utilisés seuls.

    L’irbésartan est un antagoniste sélectif puissant des récepteurs de l’angiotensine II (type AT1), actif par voie orale. Il bloque tous les effets de l’angiotensine II faisant intervenir les récepteurs AT1, indépendamment de l’origine ou de la voie de synthèse de l’angiotensine II. L’antagonisme sélectif des récepteurs de l’angiotensine II (AT1) provoque une élévation des taux plasmatiques de rénine et des taux d’angiotensine II, et une baisse de la concentration plasmatique d’aldostérone. La kaliémie n’est pas modifiée de façon significative par l’irbésartan seul aux doses recommandées en dehors des patients à risque de perturbation électrolytique (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Interactions). L’irbésartan n’inhibe pas l’ECA (kininase II), enzyme qui génère la formation d’angiotensine II et qui dégrade également la bradykinine en métabolites inactifs. L’irbésartan ne nécessite pas d’activation métabolique pour être actif.

    L’hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique. Le mécanisme d’action des diurétiques thiazidiques n’est pas complètement connu. Les thiazidiques agissent sur les mécanismes de réabsorption électrolytique par les tubules du rein en augmentant directement l’élimination du sodium et du chlore en quantités approximativement égales. En favorisant la diurèse, l’hydrochlorothiazide diminue le volume plasmatique, stimule l’activité de la rénine plasmatique, augmente la sécrétion d’aldostérone, avec pour conséquence l’augmentation de la kaliurèse, la perte de bicarbonate et la diminution de la kaliémie. L’administration concomitante d’irbésartan (probablement grâce au blocage de l’axe rénine-angiotensine-aldostérone) tend à réduire les pertes potassiques induites par ces diurétiques. La diurèse commence 2 heures après une administration orale d’hydrochlorothiazide ; elle atteint son maximum environ 4 heures après la prise pour se maintenir pendant environ 6 à 12 heures.

    La baisse de la pression artérielle avec l’association irbésartan/hydrochlorothiazide est dose-dépendante aux doses thérapeutiques recommandées. L’addition de 12,5 mg d’hydrochlorothiazide à 300 mg d’irbésartan chez les patients mal contrôlés par la dose de 300 mg d’irbésartan seul, en une prise par jour, produit une baisse de la pression artérielle diastolique supplémentaire (24 h après la prise) d’au moins 6,1 mm Hg, effet placebo déduit. L’association de 300 mg d’irbésartan et de 12,5 mg d’hydrochlorothiazide a permis une réduction globale de la pression artérielle pouvant atteindre 13,6/11,5 mm Hg (PAS/PAD), effet placebo déduit.

    Des données cliniques limitées (7 sur 22 patients) suggèrent que les patients non contrôlés par l’association à la dose de 300 mg/12,5 mg peuvent répondre à une dose plus élevée de 300 mg/25 mg. Chez ces patients, une diminution supplémentaire de la pression artérielle a été observée à la fois pour la pression artérielle systolique (PAS) et la pression artérielle diastolique (PAD),13,3 et 8,3 mm Hg respectivement)..

    Une dose de 150 mg d’irbésartan et de 12,5 mg d’hydrochlorothiazide, en une prise quotidienne, a permis une réduction moyenne de 12,9/6,9 mm Hg (PAS/PAD), 24 heures après la prise, effet placebo déduit, chez les patients ayant une hypertension artérielle légère à modérée. L’effet maximal survient entre 3 et 6 heures. Lors d’un enregistrement ambulatoire de la pression artérielle (MAPA), l’association de 150 mg d’irbésartan et de 12,5 mg d’hydrochlorothiazide en une seule prise par jour a produit une baisse de la pression artérielle sur 24 heures avec une réduction moyenne sur 24 heures de 15,8/10 mm Hg (PAS/PAD), effet placebo déduit. Le rapport vallée/pic sous CoAprovel 150 mg/12,5 mg était de 100 %, mesures faites par l’enregistrement ambulatoire de la pression artérielle. Les rapports vallée/pic ont été respectivement de 68 % et 76 % sous CoAprovel 150 mg/12,5 mg et CoAprovel 300 mg/12,5 mg lorsque les mesures ont été prises dans le cabinet médical avec un brassard. Ces effets sur 24 heures ont été observés sans baisse excessive de la pression artérielle au pic et sont compatibles avec une réduction de la pression artérielle sûre et efficace, tout au long de l’intervalle de prise avec une administration quotidienne.

    Chez les patients qui ne sont pas suffisamment contrôlés par l’hydrochlorothiazide 25 mg seul, l’addition d’irbésartan a entraîné une réduction moyenne de PAS/PAD de 11,1/7,2 mm Hg.

    L’effet antihypertenseur de l’irbésartan en association avec l’hydrochlorothiazide apparaît dès la première dose ; il devient notable en 1 à 2 semaines, l’effet maximal étant observé 6 à 8 semaines après le début du traitement. Lors des études de suivi à long terme, les effets de l’irbésartan/hydrochlorothiazide se sont maintenus au-delà d’un an. Quoique non spécifiquement étudié avec CoAprovel, un phénomène de rebond n’a pas été observé, que ce soit avec l’irbésartan ou avec l’hydrochlorothiazide.

    L’effet sur la morbidité et la mortalité de l’association de l’irbésartan et de l’hydrochlorothiazide n’a pas été étudié. Des études épidémiologiques ont montré que le traitement à long terme par l’hydrochlorothiazide réduit le risque de mortalité et de morbidité cardiovasculaires.

    L’efficacité de CoAprovel est indépendante de l’âge et du sexe. Comme avec les autres médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine, les patients hypertendus noirs présentent une réponse sensiblement plus faible à une monothérapie par irbésartan. Quand l’irbésartan est administré en association avec de faibles doses d’hydrochlorothiazide (telles que 12,5 mg par jour), la réponse antihypertensive des patients noirs se rapproche de celle des patients non noirs.

    L’efficacité et la tolérance de CoAprovel en traitement initial de l’hypertension artérielle sévère (définie par une PAD >= 110 mm Hg) ont été évaluées dans une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle et bras parallèles contre produit actif pendant 8 semaines. Au total, 697 patients ont été randomisés dans un rapport 2:1 soit dans le groupe irbésartan/hydrochlorothiazide 150 mg/12,5 mg, soit dans le groupe irbésartan 150 mg. Après une semaine de traitement, les doses reçues par les patients ont été systématiquement augmentées par titration forcée (avant d’évaluer la réponse à la dose plus faible), respectivement à irbésartan/hydrochlorothiazide 300 mg/25 mg ou irbésartan 300 mg.

    L’étude a recruté 58 % d’hommes. L’âge moyen des patients était de 52,5 ans, 13 % étaient âgés de 65 ans ou plus, et seulement 2 % étaient âgés de 75 ans ou plus. Douze pour cent (12 %) des patients présentaient un diabète, 34 % une hyperlipidémie et la pathologie cardiovasculaire la plus fréquente était un angor stable chez 3,5 % des participants à l’étude.

    L’objectif principal de cette étude était de comparer le pourcentage de patients dont la PAD était contrôlée (PAD < 90 mm Hg) après 5 semaines de traitement. Quarante-sept pour cent (47,2 %) des patients traités par l’association ont eu une PAD < 90 mm Hg à la vallée comparé à 33,2 % des patients sous irbésartan (p = 0,0005). La pression artérielle moyenne avant traitement était approximativement de 172/113 mm Hg dans chaque groupe de traitement et la diminution de la PAS/PAD à 5 semaines était de 30,8/24,0 mm Hg et 21,1/19,3 mm Hg respectivement dans les groupes irbésartan/hydrochlorothiazide et irbésartan (p < 0,0001).

    La nature et l’incidence des événements indésirables rapportés chez les patients traités par l’association étaient similaires à ceux du profil des événements indésirables rapportés chez les patients sous monothérapie. Pendant les 8 semaines de l’étude, il n’y a pas eu de syncope rapportée dans aucun des groupes de traitement. Dans le groupe de l’association et dans le groupe de la monothérapie, l’hypotension a été rapportée comme effet indésirable chez respectivement 0,6 % et 0 % des patients et la sensation de vertige chez respectivement 2,8 % et 3,1 % des patients.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    L’administration concomitante de l’hydrochlorothiazide et de l’irbésartan n’a pas d’effet sur la pharmacocinétique de chacun des médicaments.

    L’irbésartan et l’hydrochlorothiazide sont des médicaments actifs par voie orale et ne nécessitent pas de biotransformation pour être actifs. Après administration orale de CoAprovel, la biodisponibilité absolue est respectivement de 60 à 80 % et 50 à 80 % pour l’irbésartan et l’hydrochlorothiazide. Les aliments ne modifient pas la biodisponibilité de CoAprovel. Les pics de concentrations plasmatiques sont atteints 1,5 à 2 heures après administration orale pour l’irbésartan et 1 à 2,5 heures pour l’hydrochlorothiazide.

    La liaison de l’irbésartan aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 96 %, avec une liaison négligeable aux cellules sanguines. Le volume de distribution de l’irbésartan est de 53 à 93 litres. La liaison de l’hydrochlorothiazide aux protéines plasmatiques est de 68 %, et son volume apparent de distribution est de 0,83 à 1,14 l/kg.

    L’irbésartan présente une pharmacocinétique linéaire et proportionnelle à la dose dans une fourchette de 10 à 600 mg. A des doses supérieures à 600 mg, on observe une augmentation moins que proportionnelle de l’absorption orale : la cause en est inconnue. La clairance totale et la clairance rénale sont respectivement de 157 à 176 et de 3 à 3,5 ml/min. La demi-vie d’élimination terminale de l’irbésartan est de 11 à 15 heures. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes 3 jours après le début d’un traitement en une seule prise par jour. Une accumulation limitée d’irbésartan (< 20 %) est observée dans le plasma après administration répétée d’une dose unique par jour. Dans une étude, des concentrations plasmatiques d’irbésartan un peu plus élevées furent observées chez des femmes hypertendues. Cependant, il n’y a pas eu de différence concernant la demi-vie et l’accumulation d’irbésartan. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez la femme. Les valeurs des AUC et Cmax de l’irbésartan ont été un peu plus élevées chez les sujets âgés (>= 65 ans) que chez les sujets jeunes (18 à 40 ans). Cependant, la demi-vie terminale n’a pas été significativement modifiée. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez le sujet âgé. La demi-vie plasmatique moyenne de l’hydrochlorothiazide varie entre 5 et 15 heures.

    Après administration orale ou intraveineuse d’irbésartan marqué au 14C, 80 à 85 % de la radioactivité plasmatique circulante peut être attribuée à l’irbésartan inchangé. L’irbésartan est métabolisé par le foie par glucuronoconjugaison et oxydation. Le métabolite circulant principal est le glucuronide d’irbésartan (approximativement 6 %). Des études in vitro ont montré que l’irbésartan est oxydé principalement par l’isoenzyme CYP2C9 du cytochrome P450 ; l’isoenzyme CYP3A4 a un effet négligeable. L’irbésartan et ses métabolites sont éliminés par voie biliaire et rénale. Après administration orale ou intraveineuse d’irbésartan marqué au 14C, approximativement 20 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et la radioactivité restante dans les fèces. Une quantité inférieure à 2 % de la dose est excrétée dans les urines sous forme d’irbésartan inchangé. L’hydrochlorothiazide n’est pas métabolisé, mais est éliminé rapidement par le rein. Au moins 61 % de la dose orale sont éliminés sous forme inchangée dans les 24 heures suivant la prise. L’hydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire mais pas la barrière hématoencéphalique, et est excrété dans le lait maternel.

    Insuffisance rénale :
    Les paramètres pharmacocinétiques de l’irbésartan ne sont pas significativement modifiés chez les insuffisants rénaux ou chez les patients hémodialysés. L’irbésartan n’est pas épuré par hémodialyse. Chez les patients avec une clairance de la créatinine < 20 ml/min, une augmentation de la demi-vie d’élimination de l’hydrochlorothiazide jusqu’à 21 heures a été rapportée.
    Insuffisance hépatique :
    Les paramètres pharmacocinétiques de l’irbésartan ne sont pas modifiés de façon significative chez les patients présentant une cirrhose du foie légère à modérée. Aucune étude n’a été menée chez des patients ayant une insuffisance hépatique sévère.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Irbésartan/hydrochlorothiazide :
    La toxicité potentielle après administration orale de l’association irbésartan/hydrochlorothiazide a été évaluée chez les rats et les macaques dans des études d’une durée maximale de 6 mois. Il n’a pas été observé de données toxicologiques ayant une implication en thérapeutique humaine.
    Les modifications suivantes, observées chez les rats et les macaques recevant l’association irbésartan/hydrochlorothiazide dans le rapport 10/10 et 90/90 mg/kg/jour, ont également été observées lorsque l’un des deux médicaments était administré seul et/ou ont été secondaires à la baisse de la pression artérielle (aucune interaction toxique significative n’a été observée) :
    • modifications rénales, caractérisées par une légère augmentation de l’urée et de la créatinine sériques, et une hyperplasie/hypertrophie de l’appareil juxtaglomérulaire, qui sont la conséquence directe de l’action de l’irbésartan sur le système rénine-angiotensine ;
    • une légère diminution des paramètres érythrocytaires (érythrocytes, hémoglobine, hématocrite) ;
    • une décoloration de l’estomac, des ulcères et des nécroses focales de la muqueuse gastrique ont été observés chez quelques rats aux doses de 90 mg/kg/jour d’irbésartan, de 90 mg/kg/jour d’hydrochlorothiazide et de 10 mg/10 mg/kg/jour de l’association irbésartan/hydrochlorothiazide dans l’étude de toxicité à 6 mois. Ces lésions n’ont pas été observées chez le macaque ;
    • diminution de la kaliémie due à l’hydrochlorothiazide, évitée en partie quand l’hydrochlorothiazide était donné en association avec l’irbésartan.
    La plupart des effets mentionnés ci-dessus semblent dus à l’activité pharmacologique de l’irbésartan (le blocage de l’angiotensine II induit la stimulation des cellules produisant la rénine) et se produisent aussi avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Ces constatations n’ont pas de rapport avec l’utilisation aux doses thérapeutiques de l’association irbésartan/hydrochlorothiazide chez l’homme.
    Aucun effet tératogène n’a été observé chez les rates recevant une association d’irbésartan/hydrochlorothiazide à des doses toxiques pour la mère. Les effets de l’association d’irbésartan/hydrochlorothiazide sur la fertilité n’ont pas été évalués dans des études sur l’animal car aucun effet indésirable sur la fertilité n’a été mis en évidence chez l’animal ou chez l’homme, que ce soit avec l’irbésartan ou l’hydrochlorothiazide, administrés seuls. Cependant, un autre antagoniste de l’angiotensine II a affecté les paramètres de fertilité dans des études chez l’animal, lorsqu’il était administré seul. Ces résultats ont également été observés avec de faibles doses de cet antagoniste de l’angiotensine II lorsqu’il était administré en association avec l’hydrochlorothiazide.
    Il n’a pas été mis en évidence de mutagénicité ou de clastogénicité avec l’association irbésartan/hydrochlorothiazide. Le potentiel carcinogène n’a pas été étudié chez l’animal avec l’association irbésartan/hydrochlorothiazide.
    Irbésartan :
    Aucune toxicité anormale systémique ou ciblée sur un organe n’a été mise en évidence aux posologies cliniquement appropriées. Dans les études non cliniques de sécurité, de fortes doses d’irbésartan (>= 250 mg/kg/jour chez le rat et >= 100 mg/kg/jour chez le macaque) ont causé des réductions sur la lignée rouge sanguine (érythrocytes, hémoglobine, hématocrite). A très fortes doses (>= 500 mg/kg/jour), des modifications dégénératives du rein (telles que néphrite interstitielle, distension tubulaire, présence de basophiles dans les tubules, augmentation des concentrations plasmatiques d’urée et de créatinine) ont été induites par l’irbésartan chez le rat et le macaque. Ces effets furent considérés comme secondaires à une diminution de la perfusion rénale due aux effets hypotenseurs du médicament. De plus, l’irbésartan a induit une hyperplasie/hypertrophie des cellules juxtaglomérulaires (chez le rat à des doses >= 90 mg/kg/jour et chez le macaque à des doses >= 10 mg/kg/jour). L’action pharmacologique de l’irbésartan a été considérée comme étant la cause de toutes ces modifications. Chez l’homme, aux doses thérapeutiques d’irbésartan, une hyperplasie/hypertrophie des cellules juxtaglomérulaires n’apparaît pas avoir d’implication.
    L’irbésartan n’a montré aucun signe de mutagénicité, de clastogénicité ou de carcinogénicité.
    Les études menées chez l’animal avec l’irbésartan ont mis en évidence des effets toxiques transitoires (augmentation de la formation de cavernes au niveau rénal et pelvien, hydro-uretère ou oedème sous-cutané) chez les foetus de rats. Ces effets n’étaient plus retrouvés après la naissance. Chez le lapin, des avortements ou des résorptions précoces ont été observés à des doses entraînant des effets toxiques importants, y compris létaux pour la mère. Aucun effet tératogène n’a été constaté chez le rat ou le lapin.
    Hydrochlorothiazide :
    Malgré l’existence de données ambiguës sur l’effet génotoxique ou cancérigène dans certains modèles expérimentaux, la longue expérience de l’utilisation de l’hydrochlorothiazide chez l’homme ne permet pas de montrer une association entre son utilisation et une augmentation des néoplasmes.

    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

    A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMMEU1/98/086/029 ; CIP 3400938015225 (30 cp à 150 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/014 ; CIP 3400956495214 (56 cp à 150 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/032 ; CIP 3400938015393 (90 cp à 150 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/030 ; CIP 3400938015454 (30 cp à 300 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/019 ; CIP 3400956495504 (56 cp à 300 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/033 ; CIP 3400938015515 (90 cp à 300 mg/12,5 mg).
    EU1/98/086/031 ; CIP 3400938015683 (30 cp à 300 mg/25 mg).
    EU1/98/086/028 ; CIP 3400937711005 (56 cp à 300 mg/25 mg).
    EU1/98/086/034 ; CIP 3400938015744 (90 cp à 300 mg/25 mg).
    RCP révisés le 23.08.2010.
      
    Prix :21.18 euros (30 comprimés à 150 mg/12,5 mg).
    55.40 euros (90 comprimés à 150 mg/12,5 mg).
    28.42 euros (30 comprimés à 300 mg/12,5 mg).
    72.97 euros (90 comprimés à 300 mg/12,5 mg).
    28.42 euros (30 comprimés à 300 mg/25 mg).
    72.97 euros (90 comprimés à 300 mg/25 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèles hospitaliers : Collect.
    Titulaire de l’AMM : Sanofi Pharma Bristol-Myers Squibb SNC.


    BRISTOL-MYERS SQUIBB
    3, rue Joseph-Monier. BP 325
    92506 Rueil-Malmaison cdx
    Tél : 01 58 83 60 00. Fax : 01 58 83 60 01
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Azur) : 08 10 41 05 00
    Fax (n° Vert) : 08 05 40 55 58 E-mail : infomed@bms.com
    sanofi-aventis France
    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
    Fax : 01 57 62 06 62

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