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RHINATHIOL® prométhazine


carbocistéine, prométhazine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Sirop :  Flacon de 200 ml, avec cuillère-mesure de 5 ml.


  • COMPOSITION

     p c mesp c à s
    Carbocistéine (DCI) 
    100 mg300 mg
    Prométhazine (DCI) chlorhydrate 
    2,5 mg7,5 mg
    Excipients : saccharose, hydroxyde de sodium, parahydroxybenzoate de méthyle (E 218), colorant poudre de caramel (E 150), parfum cacao, vanilline, alcool, eau purifiée.
  • Teneur en sodium : 13 mg/c mes ; 39 mg/c à s.

    Teneur en saccharose : 3 g/c mes ; 9 g/c à s.

    Teneur en éthanol anhydre : 122 mg/c mes ; 366 mg/c à s.

    Titre alcoolique volumique : 3,09 % (v/v).


    INDICATIONS

    Traitement symptomatique des toux non productives gênantes, en particulier à prédominance nocturne.
  • Remarque : l’association d’un antitussif et d’un expectorant n’est pas justifiée.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 2 ans.
  • Le traitement symptomatique doit être court (quelques jours) et limité aux horaires où survient la toux.
  • Adulte :
    3 à 4 cuillères à soupe (15 ml) par jour.
    Enfant (utiliser la cuillère-mesure fournie avec ce sirop) :
    • de 24 à 30 mois : 3 à 4 cuillères-mesure de 5 ml par jour ;
    • de 30 mois à 12 ans : 4 à 6 cuillères-mesure de 5 ml par jour ;
    • de 12 à 15 ans : 6 à 9 cuillères-mesure de 5 ml par jour.
    Il convient de privilégier les prises vespérales en raison de l’effet sédatif prononcé de la prométhazine.

  • CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à l’un des constituants, notamment au parahydroxybenzoate de méthyle et autres sels de parahydroxybenzoate.
    • Enfant de moins de 2 ans (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    En raison de la présence de chlorhydrate de prométhazine :
    • Hypersensibilité aux antihistaminiques.
    • Antécédents d’agranulocytose.
    • Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétroprostatiques.
    • Risque de glaucome par fermeture de l’angle.
    • Dopaminergiques hors Parkinson.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • Les toux productives, qui sont un élément fondamental de la défense bronchopulmonaire, sont à respecter.
    • Il est illogique d’associer un expectorant ou un mucolytique à ce médicament antitussif.
    • Avant de prescrire un traitement antitussif, il convient de rechercher les causes de la toux qui requièrent un traitement spécifique.
    • Si la toux résiste à un antitussif administré à une posologie usuelle, on ne doit pas procéder à une augmentation des doses, mais à un réexamen de la situation clinique.
    • Les mucolytiques peuvent induire un suremcombrement bronchique chez le nourrisson. En effet, ses capacités de drainage du mucus bronchique sont limitées, en raison des particularités physiologiques de son arbre respiratoire. Ils ne doivent donc pas être utilisés chez le nourrisson (cf Contre-indications, Effets indésirables).
    • Dans la mesure où les phénothiazines ont été considérées comme d’hypothétiques facteurs de risque dans la survenue de la mort subite du nourrisson, la prométhazine ne doit pas être utilisée chez l’enfant de moins de 2 ans en raison du risque de dépression respiratoire fatale.
    • Le traitement devra être réévalué en cas de persistance ou d’aggravation des symptômes, ou de la pathologie.
    • Ce médicament contient du saccharose (cf Composition). Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.
    • Attention : ce médicament contient de l’alcool (cf Composition).
    • Ce médicament contient 3,09 % v/v d’éthanol (alcool), c’est-à-dire jusqu’à 366 mg par cuillère à soupe de sirop, soit 1,46 g d’éthanol par dose journalière maximale, ce qui équivaut à 37 ml de bière ou 15 ml de vin maximum par jour. L’utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
    Précautions d’emploi :
    Liées à la présence de carbocistéine :
    La prudence est recommandée chez les sujets atteints d’ulcères gastroduodénaux.
    Liées à la présence de prométhazine :
    La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène.
    Le chlorhydrate de prométhazine doit être utilisé avec prudence :
    • chez le sujet âgé présentant :
      • une plus grande sensibilité à l’hypotension orthostatique, aux vertiges et à la sédation,
      • une constipation chronique (risque d’iléus paralytique),
      • une éventuelle hypertrophie prostatique ;
    • chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets tachycardisants et hypotenseurs des phénothiazines ;
    • en cas d’insuffisance hépatique et/ou rénale sévère (en raison du risque d’accumulation).
    En cas d’utilisation chez l’enfant, il convient d’éliminer un asthme bronchique ou un reflux gastro-oesophagien avant d’utiliser la prométhazine comme antitussif.
    La prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement (cf Interactions).
    Compte tenu de l’effet photosensibilisant des phénothiazines, il est préférable de ne pas s’exposer au soleil pendant le traitement.
    Les antihistaminiques H1 doivent être utilisés avec prudence en raison du risque de sédation. L’association avec d’autres médicaments sédatifs doit être déconseillée (cf Interactions).
    Liées aux excipients :
    Ce médicament contient 3 g de saccharose par cuillère-mesure et 9 g par cuillère à soupe, dont il faut tenir compte dans la ration journalière en cas de régime pauvre en sucre ou de diabète.
    Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient 13 mg de sodium par 5 ml de sirop. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
    Ce médicament contient du parahydroxybenzoate de méthyle (E 218) et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Les interactions mentionnées sont liées à la présence de prométhazine. Contre-indiquées :
    • Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.

    Déconseillées :
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des antihistaminiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Topiques gastro-intestinaux, antiacides, charbon : diminution de l’absorption digestive des neuroleptiques phénothiaziniques. Prendre les topiques gastro-intestinaux et les antiacides à distance des neuroleptiques phénothiaziniques (plus de 2 heures, si possible).

    A prendre en compte :
    • Médicaments sédatifs, dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (par exemple le méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène et thalidomide : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
    • Autres médicaments atropiniques (antidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques, antiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide, neuroleptiques phénothiaziniques, clozapine) : addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.
    • Dérivés nitrés et apparentés, antihypertenseurs : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol), bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
    • Médicaments abaissant le seuil épileptogène (antidépresseurs imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), neuroleptiques (phénothiazines et butyprophénones), méfloquine, chloroquine, bupropion, tramadol) : risque accru de convulsions.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :
    Aspect malformatif (1er trimestre) :
    Les études chez l’animal :
    • n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène de la carbocistéine ;
    • n’ont pas établi de données fiables de tératogenèse pour la prométhazine.
    En clinique :
    • Il n’y a pas de données disponibles pour la carbocistéine ;
    • l’utilisation de la prométhazine au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.
    Aspect foetotoxique (2e et 3e trimestres) :
    Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies d’un antihistaminique anticholinergique comme la prométhazine ont été rarement décrits des signes digestifs liés aux propriétés atropiniques des phénothiazines (distension abdominale, iléus méconial, retard à l’émission du méconium, difficulté de la mise en route de l’alimentation, tachycardies, troubles neurologiques…).
    Compte tenu de ces données :
    L’utilisation de ce médicament est à éviter, par mesure de précaution, au cours du 1er trimestre de la grossesse. Il ne sera prescrit que si nécessaire par la suite, en se limitant, au 3e trimestre, à un usage ponctuel.
    Si l’administration de ce médicament a eu lieu en fin de grossesse, il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né.

    Allaitement :

    Compte tenu d’un passage faible, mais réel, des antihistaminiques dans le lait maternel et des propriétés sédatives prononcées de la prométhazine, la prise de ce médicament est à éviter en cas d’allaitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est appelée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l’emploi de ce médicament, surtout en début de traitement.
  • Ce phénomène est accentué par la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l’alcool.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Liés à la présence de carbocistéine :
    • Risque de suremcombrement bronchique, notamment chez le nourrisson et chez certains patients incapables d’expectoration efficace (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Réactions cutanées allergiques telles que prurit, éruption érythémateuse, urticaire et angioedème.
    • Quelques cas d’érythème pigmenté fixe ont été rapportés.
    • Possibilité de phénomènes d’intolérance digestive (gastralgies, nausées, diarrhées).
      Il est alors conseillé de réduire la dose.
    Liés à la présence de prométhazine :
    Les caractéristiques pharmacologiques de la molécule sont à l’origine d’effets indésirables d’inégale intensité et liés ou non à la dose (cf Pharmacodynamie) :
    Effets neurovégétatifs :
    • sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement ;
    • effets anticholinergiques à type de sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l’accommodation, mydriase, palpitations cardiaques, risque de rétention urinaire ;
    • hypotension orthostatique ;
    • troubles de l’équilibre, vertiges, baisse de la mémoire ou de la concentration ;
    • incoordination motrice, tremblements (plus fréquent chez le sujet âgé) ;
    • confusion mentale, hallucinations ;
    • plus rarement, effets à type d’excitation : agitation, nervosité, insomnie.
    Réactions de sensibilisation :
    • érythèmes, eczéma, prurit, purpura, urticaire éventuellement géante ;
    • crise d’asthme ;
    • oedème, plus rarement oedème de Quincke ;
    • choc anaphylactique ;
    • photosensibilisation.
    Effets hématologiques :
    • leucopénie, neutropénie, agranulocytose exceptionnelle ;
    • thrombocytopénie ;
    • anémie hémolytique.

    SURDOSAGE

    • Signes d’un surdosage en prométhazine : convulsions (surtout chez l’enfant), troubles de la conscience, coma.
    • Un traitement symptomatique sera institué en milieu spécialisé.

    PHARMACODYNAMIE

    Antihistaminique à usage systémique (R : système respiratoire).

    Prométhazine :
    Antihistaminique H1, phénothiazine à chaîne latérale aliphatique, qui se caractérise par :
    • un effet sédatif marqué aux doses usuelles, d’origine histaminergique et adrénolytique centrale ;
    • un effet anticholinergique à l’origine d’effets indésirables périphériques ;
    • un effet adrénolytique périphérique, pouvant retentir au plan hémodynamique (risque d’hypotension orthostatique).

    Les antihistaminiques ont en commun la propriété de s’opposer, par antagonisme compétitif plus ou moins réversible, aux effets de l’histamine, notamment sur la peau, les bronches, l’intestin et les vaisseaux.

    Ils possèdent pour la plupart une activité antitussive, qui est modeste par elle-même mais qui potentialise les effets des antitussifs centraux morphiniques ainsi que ceux d’autres bronchodilatateurs comme les amines sympathomimétiques auxquelles ils sont souvent associés.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Carbocistéine :
    La carbocistéine après administration par voie orale est rapidement résorbée : le pic de concentration plasmatique est atteint en deux heures.
    La biodisponibilité est faible, inférieure à 10 % de la dose administrée, vraisemblablement par métabolisme intraluminal et effet de premier passage hépatique important.
    La demi-vie d’élimination est de 2 heures environ.
    Son élimination et celle de ses métabolites se fait essentiellement par le rein.
    Prométhazine :
    La biodisponibilité de la prométhazine est comprise entre 13 et 40 %.
    Le temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale est de 1,5 à 3 heures.
    Le volume de distribution est élevé en raison de la liposolubilité de la molécule, d’environ 15 l/kg.
    La fraction liée aux protéines plasmatiques est égale à 75-80 %.
    La demi-vie est comprise entre 10 et 15 heures.
    Le métabolisme consiste en une sulfoxydation suivie d’une déméthylation.
    La clairance rénale représente moins de 1 % de la clairance totale et environ 1 % de la quantité de prométhazine administrée est retrouvée sous forme inchangée dans les urines. Les métabolites retrouvés dans l’urine, sulfoxyde notamment, représentent environ 20 % de la dose.
    Variation physiopathologique : risque d’accumulation des antihistaminiques chez les insuffisants rénaux ou hépatiques.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    AMM3400936368859 (1966/97, RCP rév 18.10.2010).
    Non remb Séc soc.


    sanofi-aventis France
    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
    Fax : 01 57 62 06 62

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