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TENSTATEN® 50 mg

ciclétanine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Gélule à 50 mg (ivoire et corail) : Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées de 10.

COMPOSITION

 p gélule
Ciclétanine (DCI) chlorhydrate 
50 mg
Excipients : lactose, talc. Enveloppe de la gélule : gélatine, oxyde de titane, oxyde de fer jaune, érythrosine. Calibrage : n° 4.

INDICATIONS

Hypertension artérielle.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le traitement est initié à 50 mg/jour, mais la posologie efficace est le plus souvent de 100 mg/jour.
  • La posologie ne doit pas dépasser 150 mg/jour (augmentation des effets indésirables sans gain d’efficacité).
  • A prendre de préférence en une seule prise, le matin.
  • Coût du traitement journalier : 0,50 à 1,49 euro(s) (bte de 30) ; 0,45 à 1,34 euro(s) (bte de 90).

    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Insuffisances rénale et hépatique sévères.
    • Encéphalopathie hépatique.
    Relatives :
    • Lithium et médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (cf Interactions).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    En cas d’atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l’administration du diurétique doit être immédiatement interrompue.

    Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés lors de l’utilisation des diurétiques thiazidiques (cf Effets indésirables).

    En cas de survenue de réaction de photosensibilité sous traitement, il est recommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration du traitement est indispensable, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.

    En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

    Précautions d’emploi :
    Équilibre hydroélectrolytique :
    • Natrémie : Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves. La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés et les cirrhotiques (cf Effets indésirables et Surdosage).
    • Kaliémie :
      La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés. Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ce cas, l’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.
    • Les sujets présentant un espace QT long sont également à risque, que l’origine en soit congénitale ou iatrogénique. L’hypokaliémie (de même que la bradycardie) agit alors comme un facteur favorisant la survenue de troubles du rythme sévères (en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales).
    • Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
    • La constatation d’une hypokaliémie nécessite sa correction.
    • Calcémie : Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.
    Glycémie :
    Il importe, chez les diabétiques, de contrôler la glycémie, notamment en présence d’hypokaliémie.
    Acide urique :
    Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée. La posologie sera adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d’acide urique.
    Fonction rénale et diurétique :
    Les diurétiques thiazidiques et apparentés ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure à des valeurs de l’ordre de 25 mg/l, soit 220 µmol/l pour un adulte). Chez le sujet âgé, la valeur de la créatininémie doit être réajustée en fonction de l’âge, du poids et du sexe du patient, par exemple selon la formule de Cockcroft :
     Clcr = [ (140 – âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
    (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l).
    Cette formule est valable pour les sujets âgés de sexe masculin, et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
    L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie.
    Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale, mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.
    Associations antihypertensives :
    Il est conseillé de réduire la posologie en cas d’association avec un autre antihypertenseur, au moins dans un premier temps.
    Sportifs :
    L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium). Cependant, si l’usage des diurétiques est nécessaire, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
    • Médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sultopride, terfénadine, vincamine) : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant). Utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointes en cas d’hypokaliémie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • AINS (voie générale), salicylés à forte dose : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire). Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Autres hypokaliémiants : amphotéricine B (voie IV), gluco et minéralocorticoïdes (voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants : risque majoré d’hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie, ECG et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
    • Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, spironolactone, triamtérène) : l’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas la survenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et le diabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l’ECG, et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
    • Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion sodée préexistante (en particulier chez les sujets porteurs de sténose de l’artère rénale).
    • Dans l’hypertension artérielle : lorsqu’un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut :
      • soit arrêter le diurétique 3 jours avant le début du traitement par l’IEC et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ;
      • soit administrer des doses initiales réduites de l’IEC et suivre une progression lente.
      Dans l’insuffisance cardiaque congestive : commencer par une dose très faible d’IEC, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
    • Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (dosage de la créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC.
    • Médicaments antiarythmiques donnant des torsades de pointes : antiarythmiques du groupe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), amiodarone, brétylium, sotalol : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant). Prévention de l’hypokaliémie et, si besoin, correction ; surveillance de l’espace QT. En cas de torsades, ne pas administrer d’antiarythmique (entraînement électrosystolique).
    • Metformine : acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l’anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l (135 µmol/l) chez l’homme et 12 mg/l (110 µmol/l) chez la femme.
    • Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors d’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.

    A prendre en compte :
    • Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
    • Calcium (sels de) : risque d’hypercalcémie par diminution de l’élimination urinaire du calcium.
    • Ciclosporine : risque d’augmentation de la créatininémie sans modification des taux circulants de ciclosporine, même en l’absence de déplétion hydrosodée.
    • Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    En règle générale, les diurétiques thiazidiques et apparentés doivent être évités chez la femme enceinte et ne jamais être prescrits au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémie foetoplacentaire, avec un risque d’hypotrophie foetale.

    Toutefois, le manque d’observations de grossesses exposées fait déconseiller l’utilisation du ciclétanine pendant la grossesse.


    Allaitement :

    En l’absence de données concernant le passage dans le lait, l’allaitement est déconseillé.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables biologiques ou cliniques sont pour la plupart dose-dépendants et peuvent être réduits par la recherche de la dose minimale efficace.
  • Au plan biologique :
    • Déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Hyponatrémie avec hypovolémie à l’origine d’une déshydratation et d’une hypotension orthostatique, voire d’un syndrome confusionnel. La perte concomitante d’ions chlore peut secondairement entraîner une alcalose métabolique compensatrice : l’incidence et l’amplitude de cet effet sont faibles.
    Au plan clinique :
    • En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Asthénie, vertiges, céphalées, nausées, gastralgies, prurit, oedèmes des membres inférieurs.
    • Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés peu fréquemment (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).

    SURDOSAGE

    Les signes de l’intoxication aiguë avec les diurétiques thiazidiques et apparentés se manifestent surtout par des désordres hydroélectrolytiques (hyponatrémie, hypokaliémie). Cliniquement, possibilité de nausées, vomissements, hypotension artérielle, crampes, vertiges, somnolence, états confusionnels, polyurie ou oligurie allant jusqu’à l’anurie (par hypovolémie).
  • Les premières mesures consistent à éliminer rapidement le ou les produits ingérés par lavage gastrique et/ou administration de charbon activé, puis à restaurer l’équilibre hydro-électrolytique dans un centre spécialisé jusqu’à normalisation. La correction d’une hyponatrémie doit être réalisée très progressivement.

  • PHARMACODYNAMIE

    Diurétique du segment cortical de dilution (C : système cardiovasculaire).

    Le ciclétanine est un diurétique, apparenté sur le plan pharmacologique aux diurétiques thiazidiques, et qui agit en inhibant la réabsorption du sodium par le tubule au niveau du segment cortical de dilution. Il augmente l’excrétion urinaire du sodium et des chlorures et, à un moindre degré, l’excrétion du potassium et du magnésium, accroissant de la sorte la diurèse et exerçant une action antihypertensive. L’effet salidiurétique (et donc le risque d’hypokaliémie) est manifeste pour des doses égales ou supérieures à 100 mg par jour.

    Comme les autres diurétiques étudiés, le ciclétanine abaisse les résistances périphériques et augmente la compliance des grosses artères sans modifier leur calibre ni le tonus veineux.

    Le ciclétanine n’élève pas l’uricémie et respecte le métabolisme glucidique.

    L’effet thérapeutique des diurétiques thiazidiques reste en plateau au-delà d’une certaine dose, tandis que les effets indésirables continuent d’augmenter : en cas d’inefficacité du traitement, il n’est pas utile, et souvent mal toléré, d’augmenter les doses au-delà des posologies recommandées.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    La biodisponibilité du ciclétanine est élevée.
    Le temps nécessaire pour obtenir le pic plasmatique (Tmax) varie entre 30 et 45 minutes.
    Distribution :
    La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 90 %.
    La demi-vie est comprise entre 6 et 8 heures.
    L’administration de ciclétanine augmente le niveau des concentrations plasmatiques à l’équilibre (plateau) par rapport à une administration unique, mais ce plateau reste stable au cours du temps, traduisant l’absence d’accumulation.
    Élimination :
    Le pourcentage de produit inchangé retrouvé dans les urines est inférieur à 1 %, le ciclétanine étant principalement excrété sous forme de métabolites.
    Chez le sujet âgé (75 ans en moyenne), la demi-vie d’élimination et le volume de distribution sont augmentés, l’absorption est ralenti, toutefois, le produit ne s’accumule pas au cours d’un traitement chronique de 30 jours.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400932874798 (1986 rév 04.02.2008) 30 gélules.
    3400937152310 (2006 rév 04.02.2008) 90 gélules.
      
    Prix :14.87 euros (30 gélules).
    40.06 euros (90 gélules).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.

    Titulaire de l’AMM : BEAUFOUR IPSEN Pharma.


    BOUCHARA-RECORDATI
    68, rue Marjolin. BP 67
    92302 Levallois-Perret cdx
    Tél : 01 45 19 10 00
    Info médic et suivi des lots :
    Tél : 01 45 19 10 00
    BEAUFOUR IPSEN Pharma
    24, rue Erlanger. 75781 Paris cdx 16
    Pharmacovigilance : Tél : 01 44 96 13 75

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