FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Phénylbutazone (DCI) | 100 mg |
INDICATIONS |
- Traitement symptomatique de courte durée (moins de 7 jours) des poussées aiguës de rhumatismes abarticulaires (périarthrite scapulohumérale, tendinites, bursite), d’arthrites microcristallines (notamment goutte), de radiculalgies sévères.
- Traitement symptomatique au long cours de certains rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment de la spondylarthrite ankylosante ou de syndromes apparentés tels que le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter, le rhumatisme psoriasique.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Il est recommandé d’adapter la posologie en fonction du tableau clinique, de l’âge et de l’état général du patient.
- Traitement d’attaque :
2 comprimés à 100 mg 2 à 3 fois par jour. - Ne pas dépasser la dose maximale de 600 mg de phénylbutazone par jour.
- Coût du traitement journalier : 0,23 à 0,34 euro(s).
- Traitement d’entretien :
Diminuer la dose quotidienne jusqu’à la posologie minimale efficace, en général 1 comprimé à 100 mg 1 à 3 fois par jour. - Coût du traitement journalier : 0,06 à 0,17 euro(s).
- Sujet âgé :
- Une surveillance particulière doit être exercée en raison du risque accru de survenue d’effets indésirables.
Mode d’administration :
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés tels quels sans être croqués, au cours du repas avec un grand verre d’eau.
- Durée d’administration :
- La durée d’administration doit être aussi courte que possible.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- A partir du 6e mois de grossesse : cf Grossesse et Allaitement.
- Hypersensibilité avérée à la phénylbutazone et aux substances d’activité proche telles qu’autres AINS, aspirine.
- Ulcère gastroduodénal en évolution.
- Insuffisance hépatocellulaire sévère.
- Insuffisance rénale sévère.
- Insuffisance cardiaque.
- Hypertension artérielle non contrôlée.
- Antécédent ou existence de diathèse hémorragique (thrombopénie, coagulopathie), d’hémopathies, d’atteinte des lignées sanguines d’origine médullaire ou périphérique.
- Affections thyroïdiennes.
- Lupus érythémateux disséminé, syndrome de Sjögren.
- Anticoagulants oraux, méthotrexate : cf Interactions.
- A partir du 6e mois de grossesse : cf Grossesse et Allaitement.
- Relatives :
-
- Autres AINS, y compris les salicylés à partir de 3 g/jour chez l’adulte, héparine, lithium, ticlopidine, aurothiopropanolsulfonate, sulfamides hypoglycémiants, phénytoïne : cf Interactions.
- Autres AINS, y compris les salicylés à partir de 3 g/jour chez l’adulte, héparine, lithium, ticlopidine, aurothiopropanolsulfonate, sulfamides hypoglycémiants, phénytoïne : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Ce médicament contient un dérivé pyrazolé pouvant entraîner des accidents hématologiques graves, voire mortels, tels qu’une agranulocytose.
- L’apparition au cours du traitement d’une fièvre, angine, stomatite, d’un purpura, d’un saignement prolongé impose l’arrêt immédiat du médicament et le contrôle en urgence de l’hémogramme.
- Une numération formule sanguine ainsi qu’une numération plaquettaire sont recommandées avant le début du traitement ainsi qu’en cours de traitement prolongé (avec une périodicité de 2 à 4 semaines).
- Il faut interrompre le traitement en cas de chute du taux des leucocytes, de l’hémoglobine ou des plaquettes.
En raison de la gravité possible de manifestations gastro-intestinales, notamment chez les malades soumis à un traitement anticoagulant, il convient de surveiller particulièrement l’apparition d’une symptomatologie digestive.
En cas d’hémorragie gastro-intestinale, interrompre immédiatement le traitement.
L’existence d’hépatites graves impose l’arrêt du traitement en cas d’anomalies ou d’aggravation de la fonction hépatique mais aussi en cas d’apparition de signes cliniques d’hépatopathie.
Des réactions allergiques avec notamment tuméfaction des glandes salivaires nécessitent l’arrêt du traitement.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou un déficit en sucrase/isomaltase.
Précautions d’emploi :- La survenue de crise d’asthme chez certains sujets peut être liée à une allergie à l’aspirine ou aux AINS. Dans ce cas, ce médicament est contre-indiqué.
- La phénylbutazone sera administrée avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastroduodénal, hernie hiatale, hémorragie digestive…).
- Utilisation chez les personnes âgées : une surveillance est recommandée, en raison du risque accru d’effets indésirables ; une réduction de la posologie doit être envisagée en cas de diminution de l’élimination rénale.
- Une rétention hydrosodée avec oedèmes nécessitant une restriction sodée peut s’observer chez les patients atteints d’affection cardiaque.
- En début de traitement, une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie, et particulièrement chez les sujets âgés.
- En cas de traitement prolongé par phénylbutazone, il est nécessaire de pratiquer une surveillance périodique des fonctions rénale, hépatique, cardiovasculaire.
- La phénylbutazone possède un effet uricosurique dont il faut tenir compte au cours de l’accès goutteux, pour l’interprétation de l’uricémie.
INTERACTIONS |
L’administration simultanée de phénylbutazone avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l’état clinique et biologique du malade. Contre-indiquées :
- Anticoagulants oraux : augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS, ainsi que déplacement de l’anticoagulant oral de ses liaisons aux protéines plasmatiques par la phénylbutazone).
- Méthotrexate (quelle que soit la dose et pour toutes les formes de phénylbutazone, y compris locales) : augmentation de la toxicité, notamment hématologique, du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par la phénylbutazone).
Déconseillées :
- Aurothiopropanolsulfonate : majoration du risque d’aplasie médullaire. Utiliser de préférence un autre AINS moins interactif.
- Autres AINS (y compris les salicylés à partir de 3 g/jour chez l’adulte) : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif, par synergie additive.
- Héparines : augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS). Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non fractionnées) étroite.
- Lithium (décrit pour le diclofénac, le kétoprofène, l’indométacine, la phénylbutazone, le piroxicam) : augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques, par diminution de l’excrétion rénale du lithium. Si nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l’association et après l’arrêt de l’AINS.
- Phénytoïne : augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (déplacement de ses liaisons aux protéines plasmatiques et inhibition de son métabolisme). Utiliser de préférence un autre AINS moins interactif.
- Sulfamides hypoglycémiants : augmentation de l’effet hypoglycémiant des sulfamides (déplacement de leurs liaisons aux protéines plasmatiques et/ou diminution de leur élimination). Utiliser de préférence un autre AINS moins interactif, sinon prévenir le patient et renforcer l’autosurveillance glycémique ; adapter, s’il y a lieu, la posologie pendant le traitement par l’anti-inflammatoire pyrazolé et après son arrêt.
- Ticlopidine : augmentation du risque hémorragique digestif (synergie des activités antiagrégantes plaquettaires). Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite (incluant le temps de saignement).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) : risque d’insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire, secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Pentoxifylline : augmentation du risque hémorragique. Renforcer la surveillance clinique et contrôler plus fréquemment le temps de saignement.
- Zidovudine : risque de toxicité accrue sur la lignée rouge par action sur les réticulocytes. Risque d’anémie sévère survenant 8 jours après l’introduction de l’AINS. Contrôle de la NFS et du taux de réticulocytes 8 à 15 jours après le début du traitement par l’AINS.
A prendre en compte :
- Bêtabloquants (par extrapolation à partir de l’indométacine) : réduction de l’effet antihypertenseur par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés.
- Ciclosporine : risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.
- Dispositif intra-utérin : risque (controversé) de diminution d’efficacité du dispositif intra-utérin.
- Thrombolytiques : augmentation du risque hémorragique.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Dans l’espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n’a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l’absence de risque.
Au cours du 3e trimestre, tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines peuvent exposer :
- le foetus à une toxicité cardiopulmonaire (hypertension pulmonaire avec fermeture prématurée du canal artériel), à un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale avec oligoamnios ;
- la mère et l’enfant, en fin de grossesse, à un allongement du temps de saignement.
En conséquence, la prescription d’AINS ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les 5 premiers mois de la grossesse.
En dehors d’utilisations obstétricales extrêmement limitées, et qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d’AINS est contre-indiquée à partir du 6e mois.
Allaitement :
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d’éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Effets gastro-intestinaux :
- Fréquemment : nausées, vomissements, épigastralgies, gastrite, douleurs abdominales, diarrhées.
- Occasionnellement : oesophagite, ulcère de l’oesophage, ulcère duodénal ou gastrique, constipation.
- Rares cas d’hémorragie gastro-intestinale, perforation.
- Réactions d’hypersensibilité :
- Rares cas de réaction anaphylactique, oedème de Quincke, exacerbation d’un asthme, vascularite, maladie sérique.
- Effets sur le système nerveux central :
- Rares cas de céphalées, somnolence, vertiges, troubles sensoriels, bourdonnements d’oreille, troubles visuels.
- Réactions cutanées :
- Occasionnellement : éruption, prurit, urticaire, purpura.
- Rares cas de photosensibilité, érythème noueux, érythème pigmenté fixe, érythème polymorphe, syndrome de Lyell, de Stevens-Johnson.
- Effets hématologiques :
- Rares cas d’anémie, anémie hémolytique, thrombopénie, neutropénie, agranulocytose, pancytopénie, aplasie médullaire.
- Effets hépatiques :
- Rares cas d’augmentation des transaminases, hépatite accompagnée parfois d’ictère.
- Exceptionnellement : hépatite fulminante.
- Effets sur le rein :
- Fréquemment : rétention hydrique.
- Rares cas d’anurie, hématurie, protéinurie, insuffisance rénale aiguë, syndrome néphrotique, néphrite interstitielle.
- Effets cardiovasculaires :
- Occasionnellement : oedème.
- Rares cas d’hypertension, insuffisance cardiaque congestive.
- Effets endocriniens :
- Rares cas d’hypothyroïdie, goitre.
SURDOSAGE |
- Les signes de surdosage peuvent être :
-
- troubles digestifs : nausées, douleurs abdominales, ulcérations aiguës du tractus digestif ;
- troubles du système nerveux central : coma, convulsions ;
- dépression respiratoire ;
- hypotension ;
- insuffisance hépatique et/ou rénale ;
- thrombocytopénie, leucopénie ;
- augmentation des transaminases.
- troubles digestifs : nausées, douleurs abdominales, ulcérations aiguës du tractus digestif ;
- Conduite à tenir en urgence :
- Hospitalisation immédiate dans un centre spécialisé pour élimination rapide du produit ingéré (lavage gastrique, charbon activé, épuration extrarénale) et prise en charge des défaillances viscérales (intubation et ventilation assistée en cas de coma, diazépam en cas de convulsions, traitement cardiovasculaire).
PHARMACODYNAMIE |
Anti-inflammatoire non stéroïdien (M : système locomoteur).
La phénylbutazone est un anti-inflammatoire non stéroïdien, appartenant au groupe des pyrazolés.
- Activité anti-inflammatoire, antalgique.
- Inhibition de la synthèse des prostaglandines, de l’agrégation plaquettaire.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- La phénylbutazone est absorbée rapidement et complètement par la muqueuse gastrique.
- Le taux plasmatique maximal est atteint 2 heures après l’administration orale.
- Après administration répétée et quotidienne de 100, 200 ou 300 mg, la concentration plasmatique moyenne avoisine respectivement 52, 83 et 95 µg/ml.
- Distribution :
- La phénylbutazone est fortement liée (98 à 99 %) aux protéines plasmatiques. Cette liaison est saturable aux fortes doses.
- La phénylbutazone diffuse à travers le placenta. Elle est retrouvée dans le lait maternel.
- Métabolisation :
- La phénylbutazone est presque totalement métabolisée par le foie. Les principales voies de métabolisation sont l’oxydation et la glucuroconjugaison.
- Élimination :
- La demi-vie est longue, d’environ 75 heures. Elle peut être plus prolongée chez les personnes âgées et atteindre 105 heures.
- La phénylbutazone est excrétée majoritairement par voie rénale, presque entièrement sous forme de métabolites (seul 1 % de la dose initiale est retrouvé sous forme inchangée). Les principaux métabolites sont :
-
- C-glucuronate de phénylbutazone : 40 %.
- C-glucuronate de gamma-hydroxyphénylbutazone : 10 à 15 %.
- C-glucuronate de phénylbutazone : 40 %.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 4 ans.
A conserver à une température inférieure à 25 °C et à l’abri de l’humidité.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400930163498 (1997, RCP rév 24.12.2009). |
Prix : | 1.12 euros (20 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 55 47 60 00
Information et Communication Médicales :
Tél : 01 55 47 66 00 E-mail : icm.phfr@novartis.com
Site web : http://www.novartis.fr
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