FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Hydrochlorothiazide (DCI) | 25 mg |
INDICATIONS |
- OEdèmes d’origine cardiaque ou rénale.
- OEdèmes d’origine hépatique, le plus souvent en association avec un diurétique épargneur de potassium.
- Hypertension artérielle.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- OEdèmes :
- La posologie initiale est de 50 à 100 mg/jour, éventuellement 200 mg/jour.
- Coût du traitement journalier : 0,17 à 0,70 euro(s) (boîte de 30) ; 0,14 à 0,58 euro(s) (boîte de 90).
- La posologie d’entretien est de 25 à 50 mg/jour ou 1 jour sur 2.
- Coût du traitement journalier : 0,04 à 0,17 euro(s) (boîte de 30) ; 0,04 à 0,14 euro(s) (boîte de 90).
- Hypertension artérielle :
- Les doses préconisées actuellement dans l’hypertension artérielle sont de 12,5 à 25 mg/jour et de 6,25 à 12,5 mg/jour en association avec un autre antihypertenseur.
- Coût du traitement journalier : 0,02 euro(s) (pour 6,25 mg) à 0,09 euro(s) (pour 25 mg ; boîte de 30) ; 0,02 euro(s) (pour 6,25 mg) à 0,07 euro(s) (pour 25 mg ; boîte de 90).
- La posologie ne doit pas dépasser 25 mg/jour (augmentation des effets indésirables sans gain d’efficacité).
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité aux sulfamides.
- Insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min).
- Encéphalopathie hépatique.
- Hypersensibilité ou intolérance au gluten en raison de la présence d’amidon de blé (gluten).
- Hypersensibilité aux sulfamides.
- Relatives :
-
- Grossesse, allaitement.
- Lithium, sultopride : cf Interactions.
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
- Hyperkaliémie.
- Grossesse, allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
En cas d’atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l’administration du diurétique doit être immédiatement interrompue.
Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés lors de l’utilisation des diurétiques thiazidiques (cf Effets indésirables).
En cas de survenue de réaction de photosensibilité sous traitement, il est recommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration du traitement est indispensable, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
Précautions d’emploi :- Équilibre hydroélectrolytique :
-
- Natrémie :
Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves. La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et les cirrhotiques (cf Effets indésirables et Surdosage). - Kaliémie :
La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés. Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ce cas, l’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme. - Les patients présentant un espace QT long à l’ECG sont également à risque, que l’origine en soit congénitale ou médicamenteuse. L’hypokaliémie (de même que la bradycardie) agit alors comme un facteur favorisant la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales, surtout en présence d’une bradycardie.
- Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
- Calcémie :
Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et souvent transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.
- Natrémie :
- Glycémie :
- L’effet hyperglycémiant des diurétiques thiazidiques et apparentés est modeste. Néanmoins, chez le diabétique, le contrôle de la glycémie doit être systématique.
- Acide urique :
- La déplétion hydrosodée induite par les thiazidiques réduit l’élimination urinaire d’acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée : la posologie sera adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d’acide urique.
- Fonction rénale et diurétiques :
- Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (évaluée par exemple par le calcul de la clairance de la créatinine à partir de la créatininémie). Chez le sujet âgé, la valeur de la clairance de la créatinine doit être réajustée en fonction de l’âge, du poids et du sexe du patient, selon la formule de Cockcroft* par exemple :
-
*
Clcr = [ (140 – âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
- (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l).
- Cette formule est valable pour les sujets âgés de sexe masculin et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
- L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie.
- Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.
- Associations antihypertensives :
- Il est conseillé de réduire la posologie en cas d’association avec un autre antihypertenseur, au moins dans un premier temps.
- Sportifs :
- L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
INTERACTIONS |
- Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium). Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- AINS (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de COX-2, acide acétylsalicylique (aspirine) à forte dose (3 g/j) : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Autres hypokaliémiants : laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voie générale), tétracosactide : risque majoré d’hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Carbamazépine : risque d’hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
- Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie, éventuellement, ECG.
- Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) : l’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas la survenue d’une hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et le diabétique, d’une hyperkaliémie. Surveillance de la kaliémie, éventuellement de l’électrocardiogramme et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagoniste de l’angiotensine II : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration d’un traitement par un IEC ou un antagoniste de l’angiotensine II en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
- Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’IEC ou l’antagoniste de l’angiotensine II et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- soit administrer des doses initiales réduites d’IEC ou d’antagoniste de l’angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’IEC ou l’antagoniste de l’angiotensine II et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC ou par l’antagoniste de l’angiotensine II.
- Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe l a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ; antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; autres : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, sparfloxacine, vincamine IV… : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant). Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
- Metformine : acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l’anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l (135 µmol/l) chez l’homme et 12 mg/l (110 µmol/l) chez la femme.
- Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.
A prendre en compte :
- Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine et térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
- Amifostine : majoration de l’effet antihypertenseur.
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
- Calcium (sels de) : risque d’hypercalcémie par diminution de l’élimination urinaire du calcium.
- Ciclosporine : risque d’augmentation de la créatininémie sans modification des concentrations plasmatiques de ciclosporine, même en l’absence de déplétion hydrosodée.
- Corticoïdes, tétracosactide (voie générale), sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d’Addison : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
En règle générale, les diurétiques thiazidiques et apparentés doivent être évités chez la femme enceinte et ne jamais être prescrits au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémie foetoplacentaire, avec un risque d’hypotrophie foetale.
Les diurétiques restent néanmoins un élément essentiel du traitement des oedèmes d’origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femme enceinte.
Allaitement :
Les thiazidiques sont excrétés en faible quantité dans le lait maternel.
Néanmoins, leur utilisation est déconseillée en période d’allaitement en raison :- d’une diminution voire d’une suppression de la sécrétion lactée,
- de leurs effets indésirables, notamment biologiques (kaliémie),
- de leur appartenance aux sulfamides avec risque d’allergie et d’ictère nucléaire.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Au plan biologique :
-
- Déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Hyponatrémie avec hypovolémie à l’origine d’une déshydratation et d’une hypotension orthostatique, voire d’un syndrome confusionnel. La perte concomitante d’ions chlore peut secondairement entraîner une alcalose métabolique compensatrice : l’incidence et l’amplitude de cet effet sont faibles.
- Élévation de l’uricémie et de la glycémie au cours du traitement : l’emploi de ces diurétiques sera soigneusement discuté chez les sujets goutteux et diabétiques.
- Augmentation des lipides plasmatiques à forte dose.
- Troubles hématologiques, beaucoup plus rares, thrombocytopénie, leucopénie, agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique.
- Hypercalcémie exceptionnelle.
- Déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Au plan clinique :
-
- En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Possibilité d’aggravation d’un lupus érythémateux aigu disséminé préexistant, vascularite nécrosante, syndrome de Lyell exceptionnel.
- Peau et tissus sous-cutanés :
Peu fréquent : des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). - Nausées, constipation, vertiges, asthénie, paresthésies, céphalées, rarement constatés et cédant le plus souvent à une réduction de posologie.
- Exceptionnellement : pancréatite, troubles visuels en début de traitement.
- En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Diurétique du segment cortical de dilution (code ATC : C03AA03).
L’hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique qui agit en inhibant la réabsorption du sodium par le tubule au niveau du segment cortical de dilution. Il augmente l’excrétion urinaire du sodium et des chlorures et, à un moindre degré, l’excrétion du potassium et du magnésium, accroissant de la sorte la diurèse et exerçant une action antihypertensive.
Le délai d’apparition de l’activité diurétique est d’environ 2 heures.
Cette activité est maximale au bout de 4 heures et se maintient de 6 à 12 heures.
L’effet thérapeutique des diurétiques thiazidiques reste en plateau au-delà d’une certaine dose, tandis que les effets indésirables continuent d’augmenter : en cas d’inefficacité du traitement, il n’est pas utile et souvent mal toléré d’augmenter les doses au-delà des posologies recommandées.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
La biodisponibilité de l’hydrochlorothiazide varie selon les sujets entre 60 et 80 %. - Le temps nécessaire pour obtenir le pic plasmatique (Tmax) varie entre 1,5 et 5 heures, la moyenne se situant aux environs de 4 heures.
- Distribution :
La liaison aux protéines plasmatiques est de 40 %. - La demi-vie est très variable d’un sujet à un autre : elle est comprise entre 6 et 25 heures.
- Élimination :
La clairance rénale représente 90 % de la clairance totale. - Le pourcentage de produit inchangé retrouvé dans les urines est de 95 %.
- Chez les insuffisants rénaux et cardiaques, la clairance rénale de l’hydrochlorothiazide est diminuée et la demi-vie d’élimination augmentée. Il en est de même chez les sujets âgés, avec en outre une augmentation de la concentration plasmatique maximale.
- Il existe un passage dans le placenta et le lait maternel.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.
Conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400937196543 (1986/86, RCP rév 01.02.2008) 30 cp. |
3400937196604 (1986/86, RCP rév 01.02.2008) 90 cp. |
Prix : | 2.62 euros (30 comprimés). |
6.49 euros (90 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 % : Boîte de 30, dans toutes les indications ; boîte de 90, uniquement dans l’hypertension artérielle. |
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Collect. |
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 55 47 60 00
Information et Communication Médicales :
Tél : 01 55 47 66 00 E-mail : icm.phfr@novartis.com
Site web : http://www.novartis.fr
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