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VICTAN®


loflazépate d’éthyle

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 2 mg (saumon) :  Flacon de 30.


  • COMPOSITION

     p cp
    Loflazépate d’éthyle (DCI) 
    2 mg
    Excipients : carboxyméthylamidon sodique, cellulose microcristalline, huile de ricin hydrogénée, lactose, stéarate de magnésium, laque aluminique de jaune orangé S (E 110). Pelliculage : hypromellose, macrogol 6000, copolymère neutre d’esters méthacryliques et acryliques sous forme d’émulsion aqueuse à 30 % (Eudragit E 30 D), talc.
  • Teneur en lactose : 65 mg/cp.

    Teneur en jaune orangé S : 0,015 mg/cp.


    INDICATIONS

    • Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes.
    • Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte.
  • Dose :
    Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne sera pas dépassée.
    La posologie habituelle chez l’adulte varie d’un demi à un comprimé et demi par jour (le plus souvent un comprimé) en une ou plusieurs prises.
    Cette posologie peut éventuellement être augmentée dans les cas sévères, notamment en milieu psychiatrique.
    Chez le sujet âgé, l’insuffisant rénal ou hépatique : il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple.
    Coût du traitement journalier : 0,11 euro(s) (1 comprimé).
    Durée du traitement :
    • Le traitement doit être aussi bref que possible. L’indication sera réévaluée régulièrement, surtout en l’absence de symptômes. La durée globale du traitement ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines pour la majorité des patients, y compris la période de réduction de la posologie (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitement au-delà des périodes préconisées. Ceci suppose des évaluations précises et répétées de l’état du patient.
    • Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique : traitement bref de l’ordre de 8 à 10 jours.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des autres constituants.
    • Insuffisance respiratoire sévère.
    • Syndrome d’apnée du sommeil.
    • Insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d’une encéphalopathie).
    • Myasthénie.
    • Occlusion intestinale, en raison de la présence d’huile de ricin.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

    Ce médicament contient de l’huile de ricin et peut provoquer des troubles digestifs (effet laxatif léger, diarrhée).

    Ce médicament contient un agent colorant azoïque (E 110) et peut provoquer des réactions allergiques.

    Tolérance pharmacologique :
    L’effet anxiolytique des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l’utilisation de la même dose en cas d’administration durant plusieurs semaines.
    Dépendance :
    Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique. Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
    • durée du traitement,
    • dose,
    • antécédents d’autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
    Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé.
    Cet état peut entraîner à l’arrêt du traitement un phénomène de sevrage.
    Certains symptômes sont fréquents et d’apparence banale : insomnie, céphalées, anxiété importante, myalgies, tension musculaire, irritabilité.
    D’autres symptômes sont plus rares : agitation voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités, hyperréactivité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes hallucinatoires, convulsions.
    Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l’arrêt du traitement.
    Pour les benzodiazépines à durée d’action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l’intervalle qui sépare deux prises.
    Cela n’est pas attendu avec le loflazépate, compte tenu de sa longue demi-vie (cf Pharmacocinétique).
    L’association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu’en soit l’indication, anxiolytique ou hypnotique, d’accroître le risque de pharmacodépendance.
    Des cas d’abus ont également été rapportés.
    Phénomène de rebond :
    Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d’une exacerbation de l’anxiété qui avait motivé le traitement par les benzodiazépines et apparentés.
    Amnésie et altérations des fonctions psychomotrices :
    Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d’apparaître dans les heures qui suivent la prise.
    Troubles du comportement :
    Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l’état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire.
    Peuvent être observés :
    • aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité,
    • idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique,
    • désinhibition avec impulsivité,
    • euphorie, irritabilité,
    • amnésie antérograde,
    • suggestibilité.
    Ce syndrome peut s’accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
    • comportement inhabituel pour le patient,
    • comportement auto ou hétéro-agressif, notamment si l’entourage tente d’entraver l’activité du patient,
    • conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
    Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement.
    Risque d’accumulation :
    Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l’organisme pour une période de l’ordre de 5 demi-vies (cf Pharmacocinétique).
    Chez des personnes âgées ou souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s’allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d’équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n’est qu’après l’obtention d’un plateau d’équilibre qu’il est possible d’évaluer à la fois l’efficacité et la sécurité du médicament.
    Une adaptation posologique peut être nécessaire (cf Posologie et Mode d’administration).
    Sujet âgé :
    Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d’effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
    Précautions d’emploi :

    La plus grande prudence est recommandée en cas d’antécédents d’alcoolisme ou d’autres dépendances, médicamenteuses ou non (cf Interactions).

    Chez le sujet présentant un épisode dépressif majeur :
    Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls, car ils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
    Modalités d’arrêt progressif du traitement :
    Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.
    Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d’un phénomène de rebond, afin de minimiser l’anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive.
    Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
    Sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique :
    Le risque d’accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (cf Mises en garde).
    Insuffisant respiratoire :
    Chez l’insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l’effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d’autant que l’anxiété et l’agitation peuvent constituer des signes d’appel d’une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    A prendre en compte :
    • Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution autres que buprénorphine) ; neuroleptiques ; barbituriques ; autres anxiolytiques ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide, pizotifène : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
      De plus, pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
    • Buprénorphine : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Évaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    A ce jour, aucun effet malformatif n’est attribué à l’exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse, cependant, pour le loflazépate, les données cliniques sont encore insuffisantes.

    En cas de prise d’une benzodiazépine à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs foetaux et de la variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrits.

    Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépine, même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d’imprégnation tels qu’hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une mauvaise prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie réversibles peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néonatal est possible, même en l’absence de signes d’imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l’accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d’élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.

    Compte tenu de ces données, il est préférable, par mesure de prudence, d’éviter d’utiliser le loflazépate au cours de la grossesse, quel qu’en soit le terme.

    En fin de grossesse, s’il s’avère nécessaire d’instaurer un traitement par loflazépate, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.


    Allaitement :

    L’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillée.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Prévenir les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines du risque possible de somnolence.
  • L’association avec d’autres médicaments sédatifs doit être déconseillée ou prise en compte en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machines (cf Interactions).
  • Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d’altération de la vigilance est encore accru.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
  • Effets indésirables neuropsychiatriques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) :
    • Amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose.
    • Troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation.
    • Dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l’arrêt du traitement.
    • Sensations ébrieuses, céphalées, ataxie.
    • Confusion, baisse de vigilance, voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension.
    • Modifications de la libido.
    Effets indésirables cutanés :
    Éruptions cutanées, prurigineuses ou non.
    Effets indésirables digestifs :
    En raison de la présence d’huile de ricin, troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée).
    Effets indésirables généraux :
    Hypotonie musculaire, asthénie.
    Effets indésirables oculaires :
    Diplopie.
    En raison de la présence de jaune orangé S (E 110), risque de réactions allergiques.

  • SURDOSAGE

    Le pronostic vital peut être menacé, notamment dans les cas de polyintoxication impliquant d’autres dépresseurs du système nerveux central (y compris l’alcool).
    En cas de prise massive, les signes de surdosage se manifestent principalement par une dépression du SNC pouvant aller de la somnolence jusqu’au coma, selon la quantité ingérée.
  • Les cas bénins se manifestent par des signes de confusion mentale, une léthargie.
  • Les cas plus sérieux se manifestent par une ataxie, une hypotonie, une hypotension, une dépression respiratoire, exceptionnellement un décès.
    En cas de surdosage oral antérieur à 1 heure, l’induction de vomissement sera pratiquée si le patient est conscient ou, à défaut, un lavage gastrique avec protection des voies aériennes. Passé ce délai, l’administration de charbon activé peut permettre de réduire l’absorption.
    Une surveillance particulière des fonctions cardiorespiratoires en milieu spécialisé est recommandée.
    L’administration de flumazénil peut être utile pour le diagnostic et/ou le traitement d’un surdosage intentionnel ou accidentel en benzodiazépines.
    L’antagonisme par le flumazénil de l’effet des benzodiazépines peut favoriser l’apparition de troubles neurologiques (convulsions), notamment chez le patient épileptique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Anxiolytiques (code ATC : N05BA ; N : système nerveux central).

    Le loflazépate appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :
    • myorelaxante,
    • anxiolytique,
    • sédative,
    • hypnotique,
    • anticonvulsivante,
    • amnésiante.

    Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe récepteurs macromoléculaires GABA-OMÉGA, également appelés BZ1 et BZ2 et modulant l’ouverture du canal chlore.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La biodisponibilité du loflazépate est très faible en raison d’un important effet de premier passage hépatique. Seuls les métabolites ont été détectés dans le plasma.
    Des concentrations plasmatiques maximales comprises entre 45 et 65 ng/ml sont atteintes environ 1 h 30 après administration de 2 mg de loflazépate par voie orale chez l’homme.
    La demi-vie d’élimination plasmatique est, en moyenne, de 77 heures.
    L’élimination est essentiellement urinaire sous forme conjuguée. Les concentrations plasmatiques sont augmentées chez le sujet âgé et l’insuffisant rénal ou hépatique.
    Le passage foetoplacentaire et dans le lait maternel a été démontré pour les benzodiazépines.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Durée de prescription limitée à 12 semaines.
    AMM3400932403028 (1980, RCP rév 19.03.2010).
      
    Prix :3.32 euros (30 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    sanofi-aventis France
    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
    Fax : 01 57 62 06 62

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