FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Amiodarone (DCI) chlorhydrate | 200 mg |
INDICATIONS |
- tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier sous monitorage ;
- tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes ;
- tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie en cas de résistance ou de contre-indication aux autres thérapeutiques ;
- fibrillations ventriculaires.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Traitement d’attaque :
Le schéma posologique habituel est de 3 comprimés par jour, pendant 8 à 10 jours. - Coût du traitement journalier : 1,29 euro(s).Dans certains cas, le traitement d’attaque a pu faire appel à des posologies supérieures (4 à 5 comprimés par jour), toujours sur des périodes brèves et sous surveillance électrocardiographique.
- Traitement d’entretien : rechercher la dose minimale efficace, variable selon les patients, de ½ comprimé par jour (1 comprimé tous les deux jours) à 2 comprimés tous les jours.
- Coût du traitement journalier : 0,22 à 0,86 euro(s).
CONTRE-INDICATIONS |
- Bradycardie sinusale et blocs sino-auriculaires non appareillés.
- Maladie du sinus non appareillée (risque d’arrêt sinusal).
- Troubles conductifs auriculoventriculaires de haut degré non appareillés.
- Hyperthyroïdie en raison de sa possible aggravation par l’amiodarone.
- Hypersensibilité connue à l’iode ou à l’amiodarone ou à l’un des excipients.
- 2e et 3e trimestre de la grossesse.
- Allaitement.
- Médicaments pouvant induire des torsades de pointes : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (sotalol, dofétilide, ibutilide), autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, moxifloxacine, spiramycine IV, vincamine IV, sultopride : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Effets cardiaques :
-
- Un ECG doit être pratiqué avant l’initiation du traitement.
- Le ralentissement de la fréquence cardiaque peut être plus accentué chez les malades âgés.
- Sous amiodarone, l’électrocardiogramme est modifié. Cette modification « cordaronique » consiste en un allongement de QT traduisant l’allongement de la repolarisation, avec éventuellement l’apparition d’une onde U ; c’est un signe d’imprégnation thérapeutique et non de toxicité.
- La survenue sous traitement d’un bloc auriculoventriculaire du 2e ou du 3e degré, d’un bloc sino-auriculaire ou d’un bloc bifasciculaire doit faire arrêter le traitement. Un bloc auriculoventriculaire du 1er degré doit faire renforcer la surveillance.
- La survenue d’un nouveau trouble du rythme, ou l’aggravation d’un trouble du rythme préexistant et traité, a été rapportée (cf Effets indésirables).
- L’effet arythmogène de l’amiodarone est faible, voire inférieur à celui de la plupart des antiarythmiques et survient généralement lors de certaines associations médicamenteuses (cf Interactions) ou de troubles électrolytiques.
- Un ECG doit être pratiqué avant l’initiation du traitement.
- Manifestations thyroïdiennes :
-
- La présence d’iode dans la molécule fausse certains tests thyroïdiens (fixation de l’iode radioactif, PBI) ; néanmoins, un bilan thyroïdien est toujours possible (T3, T4, TSHus).
- L’amiodarone peut entraîner des anomalies thyroïdiennes, particulièrement chez les patients ayant des antécédents de troubles thyroïdiens. Un dosage de la TSH est recommandé chez tous les patients avant le début du traitement, puis régulièrement au cours du traitement et plusieurs mois après son arrêt et en cas de suspicion clinique de dysthyroïdie (cf Effets indésirables).
- La présence d’iode dans la molécule fausse certains tests thyroïdiens (fixation de l’iode radioactif, PBI) ; néanmoins, un bilan thyroïdien est toujours possible (T3, T4, TSHus).
- Manifestations pulmonaires :
-
- L’apparition d’une dyspnée ou d’une toux sèche, isolée ou associée à une altération de l’état général, doit faire évoquer une toxicité pulmonaire telle qu’une pneumopathie interstitielle et impose un contrôle radiologique (cf Effets indésirables).
- L’apparition d’une dyspnée ou d’une toux sèche, isolée ou associée à une altération de l’état général, doit faire évoquer une toxicité pulmonaire telle qu’une pneumopathie interstitielle et impose un contrôle radiologique (cf Effets indésirables).
- Manifestations hépatiques :
-
- La surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée en début de traitement puis de façon régulière au cours du traitement par l’amiodarone (cf Effets indésirables).
- La surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée en début de traitement puis de façon régulière au cours du traitement par l’amiodarone (cf Effets indésirables).
- Manifestations neuromusculaires :
-
- L’amiodarone peut provoquer des neuropathies périphériques sensitives, motrices ou mixtes et des myopathies (cf Effets indésirables).
- L’amiodarone peut provoquer des neuropathies périphériques sensitives, motrices ou mixtes et des myopathies (cf Effets indésirables).
- Manifestations oculaires :
-
- En cas de vision trouble ou de baisse de l’acuité visuelle, un examen ophtalmologique complet incluant un fond d’oeil doit être rapidement pratiqué. L’arrêt de l’amiodarone est requis en cas d’apparition d’une neuropathie ou névrite optique due à l’amiodarone en raison d’un risque potentiel d’évolution vers la cécité (cf Effets indésirables).
- L’association (cf Interactions) avec les bêtabloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée) et l’esmolol (association nécessitant des précautions d’emploi), le vérapamil et le diltiazem ne sera envisagée que dans la prévention des troubles du rythme ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- En cas de vision trouble ou de baisse de l’acuité visuelle, un examen ophtalmologique complet incluant un fond d’oeil doit être rapidement pratiqué. L’arrêt de l’amiodarone est requis en cas d’apparition d’une neuropathie ou névrite optique due à l’amiodarone en raison d’un risque potentiel d’évolution vers la cécité (cf Effets indésirables).
- Perturbations électrolytiques, en particulier hypokaliémie : il est important de prendre en compte les situations pouvant être associées à une hypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d’effets proarythmiques.
- L’hypokaliémie sera corrigée avant l’administration d’amiodarone.
- Les effets indésirables mentionnés ci-dessous sont liés le plus souvent à une surcharge médicamenteuse ; on les évitera ou on minimisera leur importance en recherchant avec soin la posologie minimale d’entretien.
- On conseillera, pendant le traitement, de ne pas s’exposer au soleil ou de s’en protéger.
- Chez l’enfant, la tolérance et l’efficacité de l’amiodarone n’ont pas été évaluées par des essais cliniques contrôlés.
- Anesthésie :
- Avant chirurgie, l’anesthésiste doit être informé que le patient est traité par amiodarone.
- Le traitement chronique par amiodarone est susceptible de s’additionner, en termes d’effets indésirables, au risque hémodynamique des anesthésiques généraux ou locaux. Ils concernent en particulier les effets bradycardisants et hypotenseurs, la baisse du débit cardiaque et des troubles de la conduction.
- Par ailleurs, quelques cas de détresse respiratoire aiguë ont été observés dans les suites immédiates d’intervention chirurgicale chez les patients traités par amiodarone. En conséquence, une surveillance étroite est recommandée lors de la ventilation artificielle de ces patients (cf Effets indésirables).
INTERACTIONS |
- Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
- Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
- Les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes sont, notamment, des antiarythmiques de classe I a, antiarythmiques de classe III, certains neuroleptiques.
- Médicaments bradycardisants :
- De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C’est le cas notamment des antiarythmiques de classe I a, des bêtabloquants, de certains antiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, des digitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques. Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
Contre-indiquées :
- Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (dofétilide, ibutilide, sotalol), autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV, sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Déconseillées :
- Ciclosporine : augmentation des taux circulants de ciclosporine par diminution de son métabolisme hépatique avec risque d’effets néphrotoxiques. Dosage des concentrations sanguines de ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant le traitement par l’amiodarone et après son arrêt.
- Diltiazem injectable, vérapamil injectable : risque de bradycardie et de bloc auriculoventriculaire. Si cette association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite et ECG continue.
- Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’azolé antifongique. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
- Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes : certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride, véralipride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet anticoagulant et du risque hémorragique, due à une augmentation de la concentration plasmatique de l’anticoagulant. Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR. Adaptation de la posologie de l’anticoagulant oral, pendant le traitement par l’amiodarone et après son arrêt.
- Bêtabloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée) et l’esmolol (association nécessitant des précautions d’emploi) : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) : troubles de l’automatisme et de la conduction cardiaque (synergie des effets) avec risque de bradycardie excessive. Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique régulière.
- Digitaliques : dépression de l’automatisme (bradycardie excessive) et troubles de la conduction auriculoventriculaire. En cas d’utilisation de la digoxine, augmentation de la digoxinémie par diminution de la clairance de la digoxine. Surveillance clinique et ECG, et s’il y a lieu, contrôler la digoxinémie et adapter la posologie de la digoxine.
- Diltiazem per os, vérapamil per os : risque de bradycardie ou de bloc auriculoventriculaire, notamment chez les personnes âgées. Surveillance clinique et ECG.
- Esmolol : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.
- Hypokaliémiants : diurétiques hypokaliémiants (seuls ou associés), laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voie générale), tétracosactide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant). Surveillance clinique, biologique et ECG.
- Lidocaïne : risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne, avec possibilité d’effets indésirables neurologiques et cardiaques, par diminution de son métabolisme hépatique par l’amiodarone. Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne. Si besoin, adaptation de la posologie de la lidocaïne pendant le traitement par amiodarone et après son arrêt.
- Orlistat : risque de diminution des concentrations plasmatiques de l’amiodarone et de son métabolite actif. Surveillance clinique et, si besoin, ECG.
- Phénytoïne (par extrapolation fosphénytoïne) : augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne avec signes de surdosage, en particulier neurologiques (diminution du métabolisme hépatique de la phénytoïne). Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie.
- Simvastatine : risque majoré d’effets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l’hypocholestérolémiant). Ne pas dépasser la posologie de 20 mg/j de simvastatine. Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint à cette posologie, utiliser une autre statine non concernée par ce type d’interaction.
- Tacrolimus : augmentation des concentrations sanguines de tacrolimus par inhibition de son métabolisme par l’amiodarone. Dosage des concentrations sanguines de tacrolimus, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie de tacrolimus pendant l’association et à l’arrêt de l’amiodarone.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de l’amiodarone lorsqu’elle est administrée pendant le premier trimestre de la grossesse.
La thyroïde foetale commençant à fixer l’iode à partir de 14 semaines d’aménorrhée, aucun retentissement sur la thyroïde foetale n’est attendu en cas d’administrations préalables.
Une surcharge iodée avec l’utilisation de ce produit, passé ce terme, peut entraîner une hypothyroïdie foetale, biologique ou même clinique (goitre).
En conséquence, l’utilisation de ce médicament est contre-indiquée à partir du 2e trimestre.
Allaitement :
L’amiodarone et son métabolite, ainsi que l’iode, passent dans le lait à des concentrations supérieures au plasma maternel. En raison du risque d’hypothyroïdie chez le nourrisson, l’allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Manifestations oculaires :
-
- Très fréquemment : microdépôts cornéens, quasiment constants chez l’adulte, restant habituellement localisés à l’aire sous-pupillaire et ne contre-indiquant pas la poursuite du traitement. Exceptionnellement, ils peuvent s’accompagner de perception de halos colorés en lumière éblouissante, ou de sensation de brouillard. Constitués de dépôts lipidiques complexes, les microdépôts cornéens sont toujours entièrement réversibles à l’arrêt du traitement.
- Très rarement : neuropathies optiques (névrite optique) avec flou visuel et baisse de la vision, et oedème papillaire au fond d’oeil. L’évolution peut se faire vers une réduction plus ou moins sévère de l’acuité visuelle. La relation avec l’amiodarone n’apparaît pas actuellement établie. Il est cependant recommandé, en l’absence d’autre étiologie manifeste, de suspendre le traitement.
- Très fréquemment : microdépôts cornéens, quasiment constants chez l’adulte, restant habituellement localisés à l’aire sous-pupillaire et ne contre-indiquant pas la poursuite du traitement. Exceptionnellement, ils peuvent s’accompagner de perception de halos colorés en lumière éblouissante, ou de sensation de brouillard. Constitués de dépôts lipidiques complexes, les microdépôts cornéens sont toujours entièrement réversibles à l’arrêt du traitement.
- Manifestations cutanées :
-
- Très fréquemment : photosensibilisation : il est conseillé de ne pas s’exposer au soleil (et, de façon générale, aux rayons ultraviolets) en cours de traitement.
- Fréquemment : pigmentations cutanées, liliacées ou gris ardoisé, survenant pour des posologies quotidiennes élevées, prescrites pendant une longue période ; après arrêt du traitement, la disparition de ces pigmentations est lente (10 à 24 mois).
- Très rarement : érythème au cours de radiothérapies, rashs cutanés, généralement peu spécifiques, dermatite exfoliatrice sans que la relation avec le produit paraisse nettement établie, alopécie.
- Très fréquemment : photosensibilisation : il est conseillé de ne pas s’exposer au soleil (et, de façon générale, aux rayons ultraviolets) en cours de traitement.
- Manifestations thyroïdiennes :
-
- Très fréquemment : en dehors de tout signe clinique de dysthyroïdie, une hormonémie thyroïdienne « dissociée » (augmentation de T4, T3 normale ou légèrement abaissée) ne justifie pas l’arrêt du traitement.
- Fréquemment :
- Les hypothyroïdies revêtent une forme classique : prise de poids, frilosité, apathie, somnolence ; l’élévation franche de la TSH signe le diagnostic. L’arrêt de l’administration entraîne le retour progressif à l’euthyroïdie dans un délai de 1 à 3 mois ; cet arrêt n’est pas impératif : si l’indication le justifie, l’amiodarone peut être poursuivie en associant une opothérapie substitutive à base de L-thyroxine, la TSH constituant un guide posologique.
- Les hyperthyroïdies sont plus trompeuses : pauci-symptomatiques (léger amaigrissement inexpliqué, atténuation de l’efficacité antiangoreuse et/ou antiarythmique) ; formes psychiatriques du sujet âgé, voire thyréotoxicose. L’effondrement de la TSH ultra-sensible permet d’affirmer le diagnostic.
- Les hypothyroïdies revêtent une forme classique : prise de poids, frilosité, apathie, somnolence ; l’élévation franche de la TSH signe le diagnostic. L’arrêt de l’administration entraîne le retour progressif à l’euthyroïdie dans un délai de 1 à 3 mois ; cet arrêt n’est pas impératif : si l’indication le justifie, l’amiodarone peut être poursuivie en associant une opothérapie substitutive à base de L-thyroxine, la TSH constituant un guide posologique.
- Des cas d’hyperthyroïdies ont été rapportés jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt de l’amiodarone.
- Très fréquemment : en dehors de tout signe clinique de dysthyroïdie, une hormonémie thyroïdienne « dissociée » (augmentation de T4, T3 normale ou légèrement abaissée) ne justifie pas l’arrêt du traitement.
- Manifestations pulmonaires :
-
- Fréquemment : pneumopathie interstitielle ou alvéolaire diffuse et de bronchiolite oblitérante organisée (BOOP), d’évolution parfois fatale, ont été rapportés. L’apparition d’une dyspnée d’effort ou d’une toux sèche, isolée ou associée à une altération de l’état général (fatigue, amaigrissement, fébricule) impose un contrôle radiologique et, le cas échéant, l’arrêt du traitement. Ces pneumopathies peuvent en effet évoluer en fibrose pulmonaire.
- L’arrêt précoce de l’amiodarone, associé ou non à une corticothérapie, entraîne la régression des troubles. Les signes cliniques disparaissent habituellement en 3 ou 4 semaines, l’amélioration radiologique et fonctionnelle est plus lente (plusieurs mois).
- Quelques cas de pleurésie, en règle générale associés aux pneumopathies interstitielles, ont été rapportés.
- Très rarement : bronchospasme, plus particulièrement chez les patients asthmatiques.
- Syndromes de détresse respiratoire aiguë, d’évolution parfois fatale, parfois immédiatement au décours d’un acte chirurgical (une possible interaction avec de fortes doses d’oxygène a été évoquée) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Fréquemment : pneumopathie interstitielle ou alvéolaire diffuse et de bronchiolite oblitérante organisée (BOOP), d’évolution parfois fatale, ont été rapportés. L’apparition d’une dyspnée d’effort ou d’une toux sèche, isolée ou associée à une altération de l’état général (fatigue, amaigrissement, fébricule) impose un contrôle radiologique et, le cas échéant, l’arrêt du traitement. Ces pneumopathies peuvent en effet évoluer en fibrose pulmonaire.
- Effets neurologiques :
-
- Fréquemment : tremblements ou autres symptômes extra-pyramidaux, troubles du sommeil dont cauchemars, neuropathies périphériques sensitives, motrices ou mixtes.
- Peu fréquemment : myopathies.
- Neuropathies périphériques sensitives, motrices ou mixtes et myopathies peuvent survenir seulement après quelques mois de traitement, mais parfois après plusieurs années de traitement. Elles sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement. Cependant, cette récupération peut être incomplète, très lente et ne se manifester que plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
- Très rarement : ataxie cérébelleuse, hypertension intracrânienne bénigne, céphalées. L’apparition de céphalées isolées impose la recherche d’une pathologie sous-jacente.
- Fréquemment : tremblements ou autres symptômes extra-pyramidaux, troubles du sommeil dont cauchemars, neuropathies périphériques sensitives, motrices ou mixtes.
- Manifestations hépatiques :
- Des cas d’atteintes hépatiques ont été rapportés ; ces cas ont été diagnostiqués par l’élévation des transaminases sériques. En effet, ont été rapportés :
- Très fréquemment : élévation des transaminases, isolée et généralement modérée (1,5 à 3 fois la normale), régressant après réduction posologique, voire spontanément.
- Fréquemment : atteinte hépatique aiguë avec hypertransaminasémie et/ou ictère, d’évolution parfois fatale, nécessitant l’arrêt du traitement.
- Très rarement : atteinte hépatique chronique lors des traitements prolongés. L’histologie est celle d’une hépatite pseudo-alcoolique. La discrétion du tableau clinique et biologique (hépatomégalie inconstante, hypertransaminasémie entre 1,5 et 5 fois la normale) justifie la surveillance régulière de la fonction hépatique. Une hypertransaminasémie, même modérée, survenant après un traitement de plus de 6 mois doit faire évoquer le diagnostic d’atteinte hépatique chronique. Les troubles cliniques et biologiques régressent habituellement après arrêt du traitement. Quelques cas d’évolution irréversible ont été rapportés.
- Très fréquemment : élévation des transaminases, isolée et généralement modérée (1,5 à 3 fois la normale), régressant après réduction posologique, voire spontanément.
- Effets cardiaques :
-
- Fréquemment : bradycardie généralement modérée, dose-dépendante.
- Peu fréquemment : troubles de la conduction (blocs sino-auriculaires, blocs auriculoventriculaires de différents degrés).
- Très rarement : bradycardie marquée, plus exceptionnellement arrêt sinusal, rapportés dans certains cas (dysfonctionnement sinusal, sujets âgés).
- Fréquemment : bradycardie généralement modérée, dose-dépendante.
- Effets gastro-intestinaux :
-
- Très fréquemment : troubles digestifs bénins (nausées, vomissements, dysgueusie) habituellement contemporains du traitement d’attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.
- Très fréquemment : troubles digestifs bénins (nausées, vomissements, dysgueusie) habituellement contemporains du traitement d’attaque et disparaissant avec la réduction de posologie.
- Effets sur le système de reproduction :
-
- Très rarement : épididymite. La relation avec le produit n’apparaît pas établie.
- Très rarement : épididymite. La relation avec le produit n’apparaît pas établie.
- Effets vasculaires :
-
- Très rarement : vascularite.
- Très rarement : vascularite.
- Anomalies biologiques :
-
- Très rarement : atteinte rénale avec élévation modérée de la créatinine.
- Très rarement : atteinte rénale avec élévation modérée de la créatinine.
- Effets sur le système sanguin et lymphatique :
-
- Très rarement : thrombopénie.
- Très rarement : thrombopénie.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Antiarythmique classe III (code ATC : C01BD01).
- Propriétés antiarythmiques :
-
- allongement de la phase 3 du potentiel d’action de la fibre cardiaque résultant essentiellement d’une diminution du courant potassique (classe III de Vaughan-Williams) ;
- effet bradycardisant par diminution de l’automatisme sinusal. Cet effet n’est pas antagonisé par l’atropine ;
- propriétés antagonistes non compétitives alpha et bêta-adrénergiques ;
- ralentissement de la conduction sino-auriculaire, auriculaire et nodale d’autant plus marqué que le rythme est plus rapide ;
- pas de modification de la conduction au niveau intraventriculaire ;
- augmentation des périodes réfractaires et diminution de l’excitabilité myocardique à l’étage auriculaire, nodal et ventriculaire ;
- ralentissement de la conduction et allongement des périodes réfractaires dans les voies accessoires auriculoventriculaires.
- allongement de la phase 3 du potentiel d’action de la fibre cardiaque résultant essentiellement d’une diminution du courant potassique (classe III de Vaughan-Williams) ;
- Autres propriétés :
-
- diminution de la consommation d’oxygène par chute modérée des résistances périphériques et réduction de la fréquence cardiaque ;
- augmentation du débit coronaire par effet direct sur la musculature lisse des artères myocardiques et maintien du débit cardiaque par diminution de la pression et des résistances périphériques et absence d’effet inotrope négatif.
- diminution de la consommation d’oxygène par chute modérée des résistances périphériques et réduction de la fréquence cardiaque ;
- Une méta-analyse regroupant treize études prospectives randomisées, contrôlées, incluant 6553 patients ayant un infarctus du myocarde récent (78 %) ou une insuffisance cardiaque chronique (22 %) a été pratiquée.
- Le suivi moyen des patients variait entre 0,4 et 2,5 années. La posologie journalière d’entretien était en moyenne comprise entre 200 et 400 mg.
- Cette méta-analyse a montré une réduction significative en faveur de l’amiodarone, de 13 % de la mortalité totale (IC 95 % : 0,78-0,99 ; p = 0,03) et de 29 % de la mortalité rythmique (IC 95 % : 0,59-0,85 ; p = 0,0003). Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec prudence en prenant en compte l’hétérogénéité des études incluses (hétérogénéité liée principalement à la population sélectionnée, à la durée des suivis, à la méthodologie utilisée et aux résultats des études).
- Le pourcentage d’arrêts de traitement a été plus élevé dans le groupe amiodarone (41 %) que dans le groupe placebo (27 %).
- 7 % des patients sous amiodarone ont eu une hypothyroïdie contre 1 % dans le groupe placebo. Une hyperthyroïdie a été dépistée chez 1,4 % des patients sous amiodarone contre 0,5 % dans le groupe placebo.
- Une pneumopathie interstitielle est survenue chez 1,6 % des malades sous amiodarone contre 0,5 % dans le groupe placebo.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’amiodarone est une molécule à transit lent et à forte affinité tissulaire.
Sa biodisponibilité par voie orale varie selon les individus de 30 à 80 % (valeur moyenne 50 %). Après prise unique, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 3 à 7 heures. L’activité thérapeutique est obtenue, en moyenne, en une semaine (quelques jours à deux semaines).
La demi-vie de l’amiodarone est longue avec une grande variabilité interindividuelle (20 à 100 jours). Pendant les premiers jours de traitement, le produit s’accumule dans la plupart des tissus de l’organisme, particulièrement dans le tissu adipeux. L’élimination apparaît au bout de quelques jours et le bilan entrée/sortie s’équilibre au bout d’une période d’un à quelques mois selon les individus.
Ces caractéristiques justifient l’emploi de doses de charge visant à créer rapidement l’imprégnation tissulaire nécessaire à l’activité thérapeutique.
Une partie de l’iode se détache de la molécule et on la retrouve dans les urines sous forme d’iodure ; elle correspond à 6 mg/24 heures pour une prise quotidienne de 200 mg d’amiodarone. Le reste de la molécule, donc la plus grande partie de l’iode, est éliminé par voie fécale après passage par le foie.
L’élimination urinaire négligeable autorise l’utilisation du produit aux posologies usuelles chez l’insuffisant rénal.
Après arrêt du traitement, l’élimination se poursuit pendant plusieurs mois. La persistance d’une activité rémanente pendant dix jours à un mois doit être prise en considération.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400930256503(1966/87 rév 24.10.2007) 30 cp. |
3400955900122 (1995 rév 24.10.2007) 50 cp. |
Prix : | 12.94 euros (30 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. | |
Modèle hospitalier : Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
- pathologies
- Medicaments
- Medicaments injectables
- Traitement D’Urgence
- Guide Infirmier Des Examens De Laboratoire
- Infirmiers En Urgences
- Fiche Technique Medical
- Techniques De Manipulations En Radiologie Medicale
- Bibliotheque_medicale