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XALATAN®


latanoprost

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre en solution à 0,005 % m/V (incolore, limpide) :  2,5 ml en flacon compte-gouttes de 5 ml (environ 80 gouttes) avec bouchon à vis et anneau de sécurité, boîtes de 1 et de 3.


  • COMPOSITION

     p goutte
    Latanoprost (DCI) 
    1,5 µg
    Excipients : chlorure de sodium, phosphate monosodique monohydraté, phosphate disodique anhydre, eau ppi. Conservateur : chlorure de benzalkonium 0,02 % m/V.

  • INDICATIONS

    • Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients atteints de glaucome à angle ouvert ou d’hypertonie intraoculaire.
    • Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients pédiatriques ayant une pression intraoculaire élevée et souffrant de glaucome pédiatrique.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie recommandée chez l’adulte (y compris le sujet âgé) :
    La posologie recommandée est d’une  goutte dans l’oeil ou les yeux atteints, une fois par jour. L’effet optimal est obtenu quand Xalatan est administré le soir.
    Coût du traitement journalier : 0,63 euro(s) (boîte de 1) ; 0,58 euro(s) (boîte de 3).
    La posologie de Xalatan ne doit pas dépasser 1 instillation par jour ; en effet, il a été montré qu’une fréquence d’administration supérieure diminue l’effet hypotenseur sur la pression intraoculaire.
    En cas d’oubli, le traitement doit être poursuivi normalement, par l’instillation suivante.
    Comme pour tout collyre, afin de réduire une possible absorption systémique, une pression du sac lacrymal (occlusion ponctuelle) au niveau du canthus interne, pendant une minute, est recommandée après chaque instillation.
    Les lentilles de contact doivent être retirées avant l’instillation du collyre et peuvent être remises 15 minutes après.
    En cas d’utilisation concomitante de plusieurs collyres, les instillations de chacun des collyres doivent être espacées d’au moins 5 minutes.
    Population pédiatrique :
    Xalatan collyre en solution peut être utilisé chez les enfants à la même posologie que chez les adultes. Aucune donnée n’est disponible chez les enfants nés avant terme (âge gestationnel inférieur à 36 semaines).
    Les données dans la tranche d’âge < 1 an (4 patients) sont limitées (cf Pharmacodynamie).

    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité connue à l’un des constituants du médicament.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Xalatan est susceptible de modifier progressivement la couleur des yeux, en augmentant la quantité de pigments bruns dans l’iris. Avant l’instauration du traitement, les patients doivent être informés du risque de modification permanente de la couleur de l’oeil. Le traitement d’un seul oeil peut avoir pour conséquence une hétérochromie définitive.
  • Ce changement de la couleur des yeux a surtout été observé chez des patients ayant l’iris de plusieurs couleurs, c’est-à-dire bleu-marron, gris-marron, jaune-marron ou vert-marron.
    Dans les essais cliniques avec le latanoprost, le début de ce changement de couleur des yeux survient en général dans les 8 premiers mois du traitement, rarement lors de la deuxième ou troisième année, et n’a pas été observé après la quatrième année de traitement. Le taux de progression de la pigmentation irienne diminue avec le temps et est stable au bout de cinq ans. Les effets de l’augmentation pigmentaire au-delà de 5 ans n’ont pas été évalués. Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur cinq ans, 33 % des patients ont développé une pigmentation de l’iris (cf Effets indésirables).
  • La modification de la couleur de l’iris est discrète dans la majorité des cas et, souvent, n’est pas observée cliniquement. Chez les patients ayant l’iris de plusieurs couleurs, l’incidence a été de 7 à 85 %, l’incidence la plus élevée ayant été observée chez les patients ayant l’iris de couleur jaune-marron.
  • Chez les patients ayant des yeux bleus de couleur uniforme, aucun changement de couleur n’a été observé et chez les patients ayant des yeux de couleur uniforme gris, verts ou marron, ces changements de couleur ont été rarement observés.
  • La modification de la couleur de l’iris est due à une augmentation de la teneur en mélanine des mélanocytes du stroma de l’iris et non à une augmentation du nombre de mélanocytes. Généralement, la pigmentation brune entourant la pupille s’étend de façon concentrique vers la périphérie dans les yeux concernés, et l’iris peut devenir, totalement ou partiellement, brun plus foncé. Aucune augmentation ultérieure de la pigmentation brune de l’iris n’a été observée après l’arrêt du traitement. Cet effet n’a été associé à aucun symptôme ni modification pathologique dans les essais cliniques jusqu’à ce jour.
  • Ni les nævi ni les éphélides de l’iris n’ont été affectés par le traitement.
  • Aucune accumulation de pigments dans le trabeculum ou en d’autres points de la chambre antérieure n’a été observée lors des essais cliniques. Sur la base de 5 années d’expérience clinique, l’augmentation de la pigmentation irienne n’a entraîné aucune séquelle clinique néfaste et Xalatan peut être poursuivi en cas de pigmentation irienne. Cependant, les patients devront être suivis régulièrement et si le contexte clinique l’impose, le traitement par Xalatan pourra être arrêté.
    L’expérience de Xalatan est limitée dans le glaucome chronique à angle fermé, dans le glaucome à angle ouvert des patients pseudophaques et dans le glaucome pigmentaire. Il n’y a pas d’expérience de Xalatan dans les glaucomes inflammatoire et néovasculaire, dans des conditions d’inflammation oculaire ou dans le glaucome congénital. Xalatan a peu ou pas d’effet sur la pupille, mais il n’a pas été expérimenté dans les crises de glaucome aigu par fermeture de l’angle. Il est donc recommandé d’utiliser Xalatan avec précaution dans ces conditions, tant que les connaissances ne sont pas plus approfondies.
  • Il y a peu de données cliniques sur l’utilisation de Xalatan pendant la période péri-opératoire d’une chirurgie de la cataracte. Xalatan doit être utilisé avec précaution chez ces patients.
  • Xalatan doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant des antécédents de kératite herpétique. Xalatan doit être évité en cas de kératite à Herpes simplex active et chez les patients ayant des antécédents de kératite herpétique récurrente associée aux analogues des prostaglandines.
  • Des cas d’oedèmes maculaires ont été rapportés (cf Effets indésirables) principalement chez des patients aphaques, chez des patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d’un implant en chambre antérieure ou chez des patients ayant des facteurs de risque connus d’oedème maculaire cystoïde (tels que les rétinopathies diabétiques et les occlusions veineuses rétiniennes).
  • Xalatan doit être utilisé avec précaution chez les patients aphaques, chez les patients pseudophaques présentant une rupture capsulaire postérieure ou porteurs d’implant en chambre antérieure ainsi que chez les patients ayant des facteurs de risque connus d’oedème maculaire cystoïde.
  • Chez les patients présentant des facteurs de risques connus d’iritis/uvéites, Xalatan devra être utilisé avec précaution.
  • L’expérience de Xalatan chez les patients asthmatiques est limitée, toutefois des cas d’aggravation d’asthme et/ou de dyspnée ont été rapportés après commercialisation. Xalatan doit être utilisé avec précaution chez les patients asthmatiques jusqu’à ce que l’expérience soit suffisante (cf également Effets indésirables).
  • Une modification de la coloration de la peau péri-orbitaire a été observée, la majorité des cas rapportés concernant des patients japonais. A ce jour, l’expérience montre que cette coloration de la peau péri-orbitaire n’est pas définitive et même, que dans certains cas, elle est réversible alors que le traitement par Xalatan est poursuivi.
  • Le latanoprost peut progressivement modifier les cils et le duvet palpébral de l’oeil traité et de ses contours. Ces changements incluent des cils ou un duvet plus longs, plus épais, plus foncés, en nombre plus important et une pousse mal orientée des cils. Les changements au niveau des cils sont réversibles à l’arrêt du traitement.
  • Xalatan contient du chlorure de benzalkonium, couramment utilisé comme conservateur dans les produits ophtalmiques. Il a été rapporté que le chlorure de benzalkonium peut causer des kératopathies ponctuées superficielles et/ou kératopathies ulcératives toxiques. Le chlorure de benzalkonium peut entraîner une irritation oculaire et est connu pour teinter les lentilles de contact souples. Une surveillance étroite est nécessaire lors de l’utilisation fréquente ou prolongée de Xalatan chez les patients présentant une sécheresse oculaire ou une atteinte cornéenne. Le chlorure de benzalkonium pouvant être absorbé par les lentilles de contact, ces dernières doivent être retirées avant instillation de Xalatan et peuvent être remises en place 15 minutes après l’instillation (cf également cf Posologie et Mode d’administration).
  • Population pédiatrique :
    Les données d’efficacité et de sécurité dans la tranche d’âge < 1 an (4 patients) sont très limitées (cf Pharmacodynamie). Aucune donnée n’est disponible chez les enfants nés avant terme (âge gestationnel inférieur à 36 semaines).
    Chez les enfants âgés de 0 à < 3 ans souffrant de glaucome congénital primaire (PCG), la chirurgie (c’est-à-dire la trabéculotomie/goniotomie) reste le traitement de 1re intention.
    La sécurité d’emploi à long terme n’a pas encore été établie chez les enfants.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Aucun résultat conclusif d’interaction de Xalatan avec d’autres médicaments n’est disponible à ce jour.
  • Des élévations paradoxales de la pression intraoculaire ont été rapportées suite à l’administration ophtalmique concomitante de deux analogues de prostaglandine. Par conséquent, l’utilisation de deux ou plus de deux prostaglandines, analogues de prostaglandine, ou dérivés de prostaglandine, n’est pas recommandée.
  • Population pédiatrique :
    Les études d’interactions n’ont été menées que chez les adultes.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Il n’y a pas de données de sécurité concernant l’utilisation de cette spécialité pendant la grossesse. Elle possède des effets pharmacologiques potentiellement dangereux sur le déroulement de la grossesse, le foetus ou le nouveau-né. Par conséquent, Xalatan ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.


    Allaitement :

    Le latanoprost et ses métabolites peuvent passer dans le lait maternel et par conséquent, Xalatan ne doit pas être utilisé chez les femmes qui allaitent, ou bien l’allaitement doit être interrompu.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Comme avec tout collyre, l’instillation du produit dans l’oeil peut être suivie de troubles transitoires de la vue.
  • Dans ce cas, les patients ne doivent pas conduire ni utiliser de machines jusqu’à ce que la vision redevienne normale.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    La majorité des effets indésirables se rapporte au système oculaire.
    Dans un essai clinique en ouvert étudiant la tolérance du latanoprost sur 5 ans, 33 % des patients ont développé une augmentation de la pigmentation irienne (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). D’autres effets indésirables oculaires sont généralement passagers et surviennent à l’administration de la dose.
  • Les effets indésirables sont classés selon leur fréquence d’apparition, comme suit : très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), rare (>= 1/10 000, < 1/1000) et très rare (< 1/10 000).
  • Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
  • Infections et infestations :
    • Fréquence indéterminée : kératite herpétique.
    Affections oculaires :
    • Très fréquent : augmentation de la pigmentation de l’iris ; hyperhémie conjonctivale légère ou modérée ; irritation oculaire (sensation de brûlure, grain de sable, démangeaison, picotement et sensation de corps étranger) ; modifications des cils et du duvet palpébral (augmentation de la longueur, de l’épaisseur, de la pigmentation et du nombre) [cas majoritairement recensés dans la population japonaise].
    • Fréquent : kératites ponctuées superficielles transitoires, le plus souvent asymptomatiques ; blépharite ; douleur oculaire.
    • Peu fréquent : oedème palpébral ; sécheresse oculaire ; kératite ; vision trouble ; conjonctivite.
    • Rare : iritis/uvéite (cas majoritairement rapportés chez des patients présentant des facteurs de risque prédisposant associés) ; oedème maculaire ; oedème cornéen et ulcérations cornéennes symptomatiques ; oedème péri-orbitaire ; cils mal orientés engendrant parfois une irritation oculaire ; rangée supplémentaire de cils au niveau de l’ouverture des glandes de Meibomius (distichiasis).
    • Fréquence indéterminée : kyste irien.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquence indéterminée : céphalées, étourdissement.
    Affections cardiaques :
    • Très rare : aggravation de l’angine de poitrine chez des patients présentant une pathologie angineuse préexistante.
    • Fréquence indéterminée : palpitations.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Rare : asthme ; aggravation de l’asthme et dyspnée.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Peu fréquent : éruptions cutanées.
    • Rare : réaction cutanée locale au niveau des paupières ; coloration plus foncée des paupières.
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Fréquence indéterminée : myalgie ; arthralgie.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Très rare : douleurs thoraciques.
    Population pédiatrique :
    Dans 2 essais cliniques à court terme (<= 12 semaines) incluant 93 (25 et 68) patients pédiatriques, le profil de sécurité était comparable à celui des adultes et aucun nouvel effet indésirable n’a été identifié. Les profils de sécurité à court terme dans les différents sous-groupes pédiatriques restaient comparables (cf Pharmacodynamie). Les effets indésirables observés plus fréquemment chez l’enfant que chez l’adulte sont : rhinopharyngite et fièvre.

    SURDOSAGE

    En dehors d’une irritation oculaire et d’une hyperhémie conjonctivale, aucun effet indésirable oculaire n’est connu pour être dû à un surdosage en Xalatan.
  • En cas d’ingestion accidentelle de Xalatan, les informations suivantes peuvent être utiles  : un flacon contient 125 µg de latanoprost. Plus de 90 % du principe actif est métabolisé lors du premier passage hépatique. L’injection intraveineuse de latanoprost chez des volontaires sains à la dose de 3 µg/kg n’a entraîné l’apparition d’aucun symptôme, mais une dose comprise entre 5,5 et 10 µg/kg a provoqué des nausées, des douleurs abdominales, des vertiges, une fatigue, des bouffées de chaleur et des sueurs. Chez le singe, le latanoprost a été injecté par voie intraveineuse à des doses allant jusqu’à 500 µg/kg, sans effet notable sur le système cardiovasculaire.
  • L’administration intraveineuse de latanoprost chez le singe a été associée à une bronchoconstriction transitoire. Aucune bronchoconstriction n’a toutefois été observée chez des patients présentant un asthme modéré après l’instillation du latanoprost, à une dose égale à 7 fois la dose thérapeutique recommandée pour Xalatan.
  • En cas de surdosage de Xalatan, le traitement devra être symptomatique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : analogues de prostaglandines (code ATC : S01EE01).

    Le principe actif, le latanoprost, analogue de la prostaglandine F2-alpha, est un agoniste sélectif des récepteurs FP aux prostanoïdes qui abaisse la pression intraoculaire en augmentant l’écoulement de l’humeur aqueuse. Chez l’homme, la diminution de la pression intraoculaire débute environ 3 à 4 heures après l’administration de Xalatan, et l’effet maximal est observé au bout de 8 à 12 heures. La réduction de la pression est maintenue pendant au moins 24 heures.

    Des études conduites chez les animaux et chez l’homme indiquent que le latanoprost agit principalement en augmentant l’écoulement par la voie uvéosclérale, même s’il a été rapporté chez l’homme une augmentation de la facilité d’écoulement par les voies usuelles (diminution de la résistance).

    Des études pivots ont montré l’efficacité de Xalatan en monothérapie.

    De plus, des études cliniques évaluant l’utilisation de Xalatan en association ont été conduites. Elles comprennent des études montrant que le latanoprost est efficace en association avec les bêtabloquants (timolol).

    Des études à court terme (1 ou 2 semaines) suggèrent un effet additif du latanoprost administré en association avec des collyres sympathomimétiques (dipivéphrine), des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie orale (acétazolamide), et un effet au moins partiellement additif avec des collyres parasympathomimétiques (pilocarpine).

    Des essais cliniques ont montré que le latanoprost n’a pas d’effet significatif sur la production d’humeur aqueuse. En outre, aucune action sur la barrière hémato-aqueuse n’a été observée.

    Chez le singe, l’effet du latanoprost sur la circulation sanguine intraoculaire est nul ou négligeable après administration à la dose thérapeutique. Néanmoins, une hyperhémie conjonctivale ou épisclérale légère à modérée peut être observée lors d’un traitement local.

    Après un traitement chronique par le latanoprost chez le singe ayant auparavant subi une extraction du cristallin extracapsulaire, aucune lésion des vaisseaux sanguins rétiniens n’a été mise en évidence par l’angiographie à la fluorescéine.

    Un traitement à court terme par le latanoprost n’a pas induit de fuite de la fluorescéine dans le segment postérieur des yeux humains pseudophaques.

    Administré aux doses thérapeutiques, le latanoprost n’a été associé à aucun effet pharmacologique significatif sur l’appareil cardiovasculaire ou respiratoire.

    Population pédiatrique :
    L’efficacité du latanoprost chez des patients de <= 18 ans a été démontrée dans une étude clinique en double aveugle d’une durée de 12 semaines comparant le latanoprost au timolol chez 107 patients diagnostiqués avec une hypertension oculaire et un glaucome pédiatrique. Les nouveau-nés devaient avoir un âge gestationnel d’au moins 36 semaines. Les patients étaient randomisés soit avec du latanoprost 0,005 % une fois par jour, soit avec du timolol 0,5 % (ou optionnellement du timolol 0,25 % pour les patients âgés de moins de 3 ans) deux fois par jour. Le critère primaire d’efficacité était la réduction moyenne de la pression intraoculaire initiale après 12 semaines de traitement. La réduction moyenne de la pression intraoculaire était similaire dans les 2 groupes traités (latanoprost et timolol). Dans toutes les tranches d’âge étudiées (0 à < 3 ans, 3 à < 12 ans puis entre 12 et 18 ans), la réduction moyenne de la pression intraoculaire après 12 semaines de traitement dans le groupe latanoprost restait comparable à celle du groupe timolol. Toutefois, les données d’efficacité dans le groupe latanoprost pour la tranche d’âge 0 à < 3 ans n’ont été recueillies que pour 13 patients et aucune efficacité pertinente n’a été observée chez les 4 patients dont l’âge était < 1 an dans l’étude clinique pédiatrique. Aucune donnée n’est disponible chez les enfants nés avant terme (âge gestationnel inférieur à 36 semaines).
    De même, la réduction de pression intraoculaire parmi les sujets du sous-groupe souffrant de glaucome congénital/infantile (PCG) était similaire dans les 2 groupes traités (latanoprost et timolol). Des résultats comparables ont été observés dans l’autre sous-groupe (Non-PCG, exemple : glaucome juvénile à angle ouvert, glaucome aphaque).
    L’effet du traitement sur la pression intraoculaire a été observé après la première semaine de traitement et s’est poursuivi durant les 12 semaines de l’étude, comme chez l’adulte.
    Tableau : Réduction de la pression intraoculaire (mmHg) après 12 semaines en fonction du groupe de traitement actif et du diagnostic au début du traitement
         Latanoprost
    N = 53
    Timolol
    N = 54
    Moyenne à l’inclusion (SE)*27,3
    (0,75)
    27,8
    (0,84)
    Variation moyenne par rapport à la valeur initiale après 12 semaines de traitement** (SE)-7,18
    (0,81)
    -5,72
    (0,81)
    p-value vs timolol0,2056
         PCG
    N = 28
    Non-PCG
    N = 25
    PCG
    N = 26
    Non-PCG
    N = 28
    Moyenne à l’inclusion (SE)26,5
    (0,72)
    28,2
    (1,37)
    26,3
    (0,95)
    29,1
    (1,33)
    Variation moyenne par rapport à la valeur initiale après 12 semaines de traitement** (SE)-5,90
    (0,98)
    -8,66
    (1,25)
    -5,34
    (1,02)
    -6,02
    (1,18)
    p-value vs timolol0,69570,1317          
    *  SE : écart à la moyenne.
  • **  Moyenne ajustée basée sur le modèle d’analyse de covariance (ANCOVA).

  • PHARMACOCINÉTIQUE

    Le latanoprost (PM 432,58) est une prodrogue de type ester isopropylique, inactive en elle-même, qui devient biologiquement active après hydrolyse en acide de latanoprost.

    La prodrogue est bien absorbée par la cornée et la totalité de la substance pénétrant dans l’humeur aqueuse est hydrolysée au cours du passage à travers la cornée.

    Les études conduites chez l’homme ont montré que le pic de concentration dans l’humeur aqueuse est atteint environ 2 heures après administration locale. Après application locale chez le singe, le latanoprost est principalement distribué dans le segment antérieur, la conjonctive et les paupières. Seule une quantité infime atteint le segment postérieur.

    L’acide de latanoprost n’est pratiquement pas métabolisé dans l’oeil. Le métabolisme est principalement hépatique. Sa demi-vie plasmatique chez l’homme est de 17 minutes.

    Les études animales ont montré une activité faible, voire nulle, des métabolites de l’acide de latanoprost, le 1,2-dinor et le 1,2,3,4-tétranor, qui sont principalement éliminés dans l’urine.

    Population pédiatrique :
    Une étude de pharmacocinétique en ouvert sur les concentrations plasmatiques d’acide de latanoprost a été menée chez 22 adultes et 25 patients pédiatriques (de la naissance à l’âge de < 18 ans) souffrant d’hypertension oculaire et de glaucome. Toutes les tranches d’âge ont été traitées avec du latanoprost 0,005 %, une goutte par jour dans chaque oeil pendant au minimum 2 semaines. L’exposition systémique à l’acide de latanoprost était environ 2 fois plus importante chez les enfants âgés de 3 à < 12 ans et 6 fois plus importante chez les enfants âgés de moins de 3 ans que chez les adultes, mais une large marge de sécurité pour la survenue d’effets indésirables systémiques était maintenue (cf Surdosage). La durée moyenne d’atteinte du pic de concentration plasmatique était de 5 minutes après l’administration de la dose dans toutes les tranches d’âge.
    La demi-vie moyenne d’élimination plasmatique était courte (< 20 minutes) et du même ordre chez les patients enfants et adultes, n’entraînant pas d’accumulation d’acide de latanoprost dans la circulation systémique à l’état d’équilibre.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    La toxicité oculaire et systémique du latanoprost a été étudiée chez plusieurs espèces animales. Le latanoprost est généralement bien toléré, avec un coefficient de sécurité d’au moins 1000 entre la dose thérapeutique administrée et la toxicité systémique. De fortes doses de latanoprost, équivalentes à environ 100 fois la dose thérapeutique/kg de poids corporel, administrées par voie intraveineuse à des singes non anesthésiés, ont provoqué une augmentation de la fréquence respiratoire des animaux. Celle-ci est probablement due à une bronchoconstriction de courte durée. Les études animales n’ont pas révélé d’action sensibilisante du latanoprost.

    Aucun effet toxique n’a été détecté dans l’oeil à des doses allant jusqu’à 100 µg/oeil/jour chez le lapin ou le singe (la dose thérapeutique est environ 1,5 µg/oeil/jour). Chez le singe, toutefois, il a été montré que le latanoprost induisait une augmentation de la pigmentation de l’iris.

    Le mécanisme conduisant à une augmentation de la pigmentation semble être une stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes de l’iris, sans prolifération des mélanocytes. La modification de la couleur de l’iris peut être permanente.

    Lors des études de toxicité oculaire chronique, le latanoprost administré à la dose de 6 µg/oeil/jour a été associé à une augmentation de la fente palpébrale. Cette action est réversible et se produit pour des doses supérieures aux doses thérapeutiques. Elle n’a pas été observée chez l’homme.

    Les tests de mutation réverse sur des bactéries, les tests de mutation génique sur le lymphome de souris, ainsi que le test du micronoyau chez la souris se sont révélés négatifs avec le latanoprost. Des aberrations chromosomiques ont été observées in vitro sur des lymphocytes humains. Des effets similaires ont été notés avec une prostaglandine naturelle, la prostaglandine F2-alpha, ce qui indique un effet de classe.

    D’autres études de mutagenèse, concernant la synthèse non programmée d’ADN in vitro/in vivo chez le rat, ont été négatives et montrent que le latanoprost n’a pas d’action mutagène.

    Les études de carcinogenèse chez la souris et le rat ont également été négatives.

    Aucun effet du latanoprost sur la fertilité mâle ou femelle n’a été observé lors des études chez l’animal. Dans l’étude d’embryotoxicité chez le rat, aucun effet embryotoxique n’a été montré après administration intraveineuse de latanoprost (aux doses de 5, 50 et 250 µg/kg/jour). Toutefois, le latanoprost a induit un effet embryolétal chez le lapin à des doses égales ou supérieures à 5 µg/kg/jour.

    La dose de 5 µg/kg/jour (environ 100 fois la dose thérapeutique) a entraîné une toxicité embryofoetale significative, caractérisée par une incidence accrue des résorptions tardives, des avortements, ainsi que par une diminution du poids foetal.

    Aucun pouvoir tératogène n’a été détecté.


    INCOMPATIBILITÉS

    Des études réalisées in vitro ont montré une précipitation en cas de mélange de Xalatan avec un collyre contenant du thiomersal. Lorsque le patient doit utiliser un collyre de ce type, les deux instillations doivent être espacées d’au moins 5 minutes.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    2 ans.

    A conserver au réfrigérateur (entre + 2 °C et + 8 °C).

    Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

    Après la 1re ouverture du flacon :
    Conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C et utiliser dans un délai de 4 semaines.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400934384066 (1997, RCP rév 19.02.2011) 1 flacon.
    3400934384127 (1997, RCP rév 19.02.2011) 3 flacons.
    Mis sur le marché en 1997.
      
    Prix :17.57 euros (boîte de 1 flacon).
    48.79 euros (boîte de 3 flacons).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.

    Non remboursable à la date du 06.01.2011 dans l’indication « Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients pédiatriques » (demande à l’étude).



    PFIZER
    23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
    Tél : 01 58 07 30 00
    Info médic : Tél : 01 58 07 34 40

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