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OESCLIM®


estradiol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Dispositif transdermique à 25 µg/24 h, à 37,5 µg/24 h et à 50 µg/24 h :  Boîtes de 8, sous sachets.


COMPOSITION


Oesclim 25 µg/24 h (11 cm2) :
 p dispositif
Estradiol (DCI) hémihydraté 
5 mg

Oesclim 37,5 µg/24 h (16,5 cm2) :
 p dispositif
Estradiol (DCI) hémihydraté 
7,5 mg

Oesclim 50 µg/24 h (22 cm2) :
 p dispositif
Estradiol (DCI) hémihydraté 
10 mg
Excipients (communs) : Matrice adhésive : poly(éthylène-acétate de vinyle) ou EVA haute et basse viscosités, éthylcellulose, octyldodécanol, dipropylèneglycol. Film de protection : mousse beige [poly(éthylène-acétate de vinyle)].

INDICATIONS

Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    Appliquer Oesclim 2 fois par semaine, c’est-à-dire renouveler le dispositif transdermique tous les 3 ou 4 jours.

    Le traitement commence en général avec Oesclim 25 µg/24 h, mais l’analyse de la sévérité de la symptomatologie présentée par la patiente peut orienter le choix initial quant à la quantité d’estradiol à prescrire.

    En fonction de l’évolution clinique, la posologie peut être adaptée aux besoins individuels : l’apparition d’une sensation de tension des seins, d’une irritabilité indique, en général, que la dose est trop élevée et doit être diminuée.

    Si la dose choisie n’a pas corrigé les symptômes de déficit estrogénique, il faut l’augmenter.

    Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté au moins 12 jours par cycle pour s’opposer au développement d’une hyperplasie endométriale induite par l’estrogène.

    Deux schémas thérapeutiques peuvent être utilisés avec Oesclim :
    • cyclique (discontinu), pendant 24 à 28 jours, suivis d’un intervalle libre de tout traitement de 2 à 7 jours. Durant cet intervalle, des hémorragies de privation peuvent apparaître ;
    • continu, sans aucune période d’arrêt du traitement. Un traitement continu, non cyclique, peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l’intervalle libre.
    Chez les femmes non hystérectomisées, le traitement séquentiel par des progestatifs doit se faire selon le schéma suivant :
    • Si Oesclim est administré de façon cyclique (discontinue), le progestatif sera administré durant au moins les 12 derniers jours du traitement par l’estradiol. Ainsi, il n’y aura aucune administration hormonale pendant l’intervalle libre de chaque cycle.
    • Si Oesclim est administré de façon continue (traitement continu séquentiel), il est recommandé de prendre le progestatif durant au moins 12 jours chaque mois.

    Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaître après l’arrêt du traitement par le progestatif.

    Chez les femmes hystérectomisées, il n’est pas recommandé d’associer un progestatif sauf en cas d’antécédent d’endométriose connue.

    Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes postménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).

    Coût du traitement journalier : 0,25 euro(s).
    Mode d’administration :

    Oesclim est un dispositif transdermique composé d’une matrice polymérique auto-adhésive contenant du 17 ß-estradiol, enduite sur un support mousse rectangulaire à angles arrondis ; la face adhésive est recouverte d’un feuillet de protection transparent.

    Une fois le feuillet de protection détaché, Oesclim doit immédiatement être appliqué sur la fesse, le tronc ou le haut du bras ou de la cuisse à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.

    La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.

    Oesclim ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l’appliquer 2 fois de suite au même endroit.

    Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique.

    Dans l’éventualité rare d’un décollement du dispositif transdermique (hypersudation, frottement anormal de vêtements), il est recommandé de le replacer sur la peau sèche. Si cela n’est pas possible, utiliser un dispositif transdermique neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif transdermique conformément au schéma thérapeutique initial.

    L’oubli d’une dose peut favoriser la survenue de saignements et de spottings.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein.
    • Tumeurs malignes estrogénodépendantes connues ou suspectées (exemple : cancer de l’endomètre).
    • Hémorragie génitale non diagnostiquée.
    • Hyperplasie endométriale non traitée.
    • Antécédent d’accident thromboembolique veineux idiopathique ou accident thromboembolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
    • Accident thromboembolique artériel récent ou en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde).
    • Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, jusqu’à normalisation des tests hépatiques.
    • Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients.
    • Porphyrie.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Dans l’indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie.
  • Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
  • Examen clinique et surveillance :
    Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et des précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
    Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
    Conditions nécessitant une surveillance :
    Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par Oesclim, dispositif transdermique, en particulier :
    • léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;
    • antécédent ou présence de facteurs de risque thromboemboliques (voir ci-dessous) ;
    • facteurs de risque de tumeurs estrogénodépendantes, par exemple : 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein ;
    • hypertension artérielle ;
    • troubles hépatiques (par exemple adénome hépatique) ;
    • diabète avec ou sans atteinte vasculaire ;
    • lithiase biliaire ;
    • migraines ou céphalées sévères ;
    • lupus érythémateux disséminé ;
    • antécédent d’hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;
    • épilepsie ;
    • asthme ;
    • otospongiose.
    Arrêt immédiat du traitement :
    Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :
    • ictère ou altération de la fonction hépatique ;
    • augmentation significative de la pression artérielle ;
    • céphalée de type migraine inhabituelle ;
    • grossesse.
    Hyperplasie endométriale :
    Le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls (cf Effets indésirables). Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle diminue fortement ce risque.
    La sécurité endométriale de doses supérieures à 50 µg d’estradiol/24 heures par voie transcutanée associées à un progestatif n’a pas été étudiée.
    Des métrorragies et des « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.
    La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d’endométriose. L’association d’un progestatif à l’estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d’endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
    Cancer du sein :
    Une étude randomisée versus placebo, la « Women’s Health Initiative Study (WHI) » et des études épidémiologiques, incluant la « Million Women Study (MWS) », ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées pendant plusieurs années par des estrogènes seuls, des associations estroprogestatives, ou la tibolone (cf Effets indésirables).
    Pour tous les THS, l’augmentation du risque devient significative après quelques années d’utilisation et augmente avec la durée de traitement. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).
    Dans l’étude MWS, l’association d’un progestatif aux estrogènes conjugués équins (CEE) ou à l’estradiol (E2) augmentait le risque relatif de cancer du sein, quels que soient la séquence d’administration (continue ou séquentielle) et le type de progestatif. Il n’a pas été mis en évidence d’influence de la voie d’administration sur le risque de cancer du sein.
    Dans l’étude WHI, les cancers du sein observés sous estrogènes conjugués équins et acétate de médroxyprogestérone (CEE + MPA) associés en continu étaient légèrement plus volumineux et s’accompagnaient plus fréquemment de métastases locales des ganglions lymphatiques que ceux observés sous placebo.
    Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
    Accidents thromboemboliques veineux :
    • Le THS est associé à un risque relatif accru d’accidents thromboemboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Une étude randomisée contrôlée et des études épidémiologiques ont mis en évidence un risque deux à trois fois plus élevé chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents thromboemboliques veineux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé utilisant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 2 et 6 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation = 9) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement.
    • Les facteurs de risque reconnus d’accidents thromboemboliques veineux sont : antécédents personnels ou familiaux, obésité sévère (IMC > 30 kg/m2), lupus érythémateux disséminé (LED). En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thromboembolique veineux.
    • Les patientes ayant des antécédents de thromboses veineuses récidivantes ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d’accident thromboembolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Les antécédents personnels ou familiaux d’accidents thromboemboliques ou d’avortements spontanés à répétition doivent être recherchés afin d’éliminer toute thrombophilie sous-jacente. Chez ces patientes, l’utilisation d’un THS est contre-indiquée jusqu’à ce qu’une évaluation précise des facteurs thrombophiliques soit réalisée ou qu’un traitement anticoagulant soit instauré. Chez les femmes déjà traitées par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.
    • Le risque d’accident thromboembolique veineux peut être transitoirement augmenté en cas d’immobilisation prolongée, de traumatisme important ou d’intervention chirurgicale importante. Afin de prévenir tout risque thromboembolique veineux postopératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées.
    • En cas d’immobilisation prolongée ou en cas d’intervention chirurgicale programmée, en particulier abdominale ou orthopédique au niveau des membres inférieurs, une interruption provisoire du traitement doit être envisagée 4 à 6 semaines avant l’intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
    • La survenue d’un accident thromboembolique impose l’arrêt du THS. En cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée, il est conseillé aux patientes de consulter immédiatement leur médecin.
    Maladie coronarienne :
    Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence de bénéfice cardiovasculaire lors d’un traitement continu combiné associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone (MPA). Deux grandes études cliniques : WHI et HERS (« Heart and Estrogen/progestin Replacement Study ») montrent une possible augmentation du risque de morbidité cardiovasculaire pendant la première année d’utilisation, et aucun bénéfice global. Peu de données issues d’études randomisées contrôlées sont disponibles sur les effets sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire des autres THS. De ce fait, il n’est pas certain que ces résultats s’appliquent également à ces spécialités.
    Accidents vasculaires cérébraux :
    Une importante étude clinique randomisée (étude WHI) a montré une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique (critère secondaire) chez des femmes en bonne santé recevant un traitement combiné continu associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents vasculaires cérébraux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 11 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes recevant une association d’estrogènes conjugués équins et d’acétate de médroxyprogestérone pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 0 et 3 (meilleure estimation = 1) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 1 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. L’effet sur le risque d’accident vasculaire cérébral des autres spécialités indiquées dans le THS est inconnu.
    Cancer des ovaires :
    Certaines études épidémiologiques ont montré qu’une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un estrogène seul chez des femmes hystérectomisées était associée à un risque augmenté de cancer ovarien. L’effet d’une utilisation prolongée d’un THS estroprogestatif n’est pas connu.
    Autres précautions d’emploi :
    • Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
    • Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l’augmentation possible des taux circulants du principe actif d’Oesclim.
    • Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif.
    • De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
    • Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid-binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA [radioimmunoassay]) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid-binding globulin) et la SHBG (sex hormone-binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées. D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
    • Il n’a pas été mis en évidence d’amélioration des fonctions cognitives sous THS. Les résultats de l’étude WHI suggèrent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu de CEE et MPA après 65 ans. Les effets chez des femmes plus jeunes ou d’autres THS ne sont pas connus.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l’utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des isoenzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, efavirenz).
  • Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
  • Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes.
  • L’administration transcutanée évite l’effet de premier passage hépatique, par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.
  • L’augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.

  • GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Oesclim n’a pas d’indication au cours de la grossesse. La découverte d’une grossesse au cours du traitement par Oesclim impose l’arrêt immédiat du traitement. A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes.


    Allaitement :

    Oesclim n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Dans les études cliniques et pharmacologiques, les événements indésirables suivants sont survenus chez plus de 10 % des patientes traitées par Oesclim :
    • Réaction au site d’application avec une incidence de 32 %, considérée comme sévère par seulement 4 % des patientes, modérée par 19 % et légère (rougeur ou démangeaisons) par 77 %.
    • Symptômes d’hyperestrogénie incluant tension mammaire avec une incidence de 22 % (considérée comme légère chez 45 % des patientes, modérée chez 50 % et sévère chez 5 %) et métrorragies avec une incidence de 24,6 %.
    Le tableau ci-après mentionne l’incidence de tous les effets indésirables observés pendant les essais cliniques avec Oesclim.
    Système Fréquents (> 1/100 ; <= 1/10)Peu fréquents (> 1/1000 ; <= 1/100)Rares (> 1/10 000 ; <= 1/1000)
    Système généralDouleurs abdominales, gonflement abdominal, céphalées Dorsalgies, asthénie, réaction allergique, douleurs pelviennesFrissons, syndrome pseudogrippal, douleurs, manque d’efficacité du dispositif
    Appareil cardiovasculaire Varices, vasodilatationMigraine, hypertension artériellePalpitations, phlébite
    Système digestif NauséesFlatulence, diarrhéeVomissements, constipation, augmentation de l’appétit, douleurs biliaires, perturbation du bilan hépatique, affections rectales, gastrite
    Système sanguin et lymphatique      AnémieÉosinophilie
    Troubles du métabolisme et de la nutrition OEdème, prise de poidsHyperlipémie, hypercholestérolémie     
    Système ostéomusculaire           Arthralgies, myalgies, ténosynovite
    Système nerveux      Labilité émotionnelle, nervosité, dépression, somnolence, insomnie, paresthésieAnxiété, irritabilité, hyperkinésie, troubles du sommeil, étourdissements, vertige, diminution de la libido
    Appareil respiratoire           Laryngite, pharyngite, sinusite
    Peau et annexes      PruritÉruption, acné, oedème de Quincke, dermatite fongique, mélanose
    Autres organes des sens           Anomalie visuelle, blépharite
    Appareil génito-urinaire Hyperplasie endométriale, leucorrhée, hypertrophie mammaire, dysménorrhée, ménorragie, développement de fibromes utérinsVaginite, trouble ovarien, candidose vaginale, tumeur bénigne mammaire, tumeur du col utérin, maladie polykystique des seins, tumeur de l’utérus, incontinence urinaireTrouble de l’endomètre, galactorrhée, abcès mammaire, anomalies du cycle menstruel, hypertrophie utérine, affection vulvovaginale, vulvovaginite
    Cancer du sein :
    Les résultats d’un grand nombre d’études épidémiologiques et d’une étude randomisée versus placebo, l’étude WHI, montrent que le risque global de cancer du sein augmente avec la durée d’utilisation du THS chez les femmes prenant ou ayant récemment pris un THS.
    Pour les estrogènes seuls, les risques relatifs (RR) estimés à l’issue d’une nouvelle analyse de 51 études épidémiologiques (parmi lesquelles plus de 80 % ont utilisé un estrogène seul) et de la MWS sont similaires, soit respectivement de 1,35 (IC 95 % : 1,21-1,49) et de 1,30 (IC 95 % : 1,21-1,40).
    Pour les associations estroprogestatives, plusieurs études épidémiologiques ont montré que le risque global de cancer du sein est plus élevé que pour les estrogènes seuls.
    La MWS montre que, comparativement aux femmes n’ayant jamais utilisé un THS, l’utilisation de différentes associations estrogène/progestatif expose à un risque de cancer du sein (RR = 2,00, IC 95 % : 1,88-2,12) plus élevé que celle d’estrogènes seuls (RR = 1,30, IC 95 % : 1,21-1,40) ou de tibolone (RR = 1,45, IC 95 % : 1,25-1,68).
    Dans l’étude WHI, ce risque relatif est estimé à 1,24 (IC 95 % : 1,01-1,54) pour l’ensemble des femmes traitées pendant 5,6 ans par une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) comparativement à celles sous placebo.
    Les risques absolus calculés à partir des résultats des études MWS et WHI sont présentés ci-dessous :
    La MWS, prenant en compte l’incidence moyenne de cancers du sein dans les pays développés, estime que :
    • Sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans.
    • Sur 1000 femmes prenant ou ayant récemment pris un THS, le nombre de cas supplémentaires serait :
      Pour les utilisatrices d’estrogènes seuls :
      • entre 0 et 3 cas (meilleure estimation = 1,5) pour 5 ans d’utilisation ;
      • entre 3 et 7 cas (meilleure estimation = 5) pour 10 ans d’utilisation.
      Pour les utilisatrices d’associations estrogène/progestatif :
      • entre 5 et 7 cas (meilleure estimation = 6) pour 5 ans d’utilisation ;
      • entre 18 et 20 cas (meilleure estimation = 19) pour 10 ans d’utilisation.
    L’étude WHI estime qu’au terme de 5,6 ans de suivi de femmes âgées de 50 à 79 ans, le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein invasifs imputables à l’utilisation d’une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) est de 8 cas pour 10 000 femmes-année.
    Les calculs réalisés à partir des données de l’étude permettent d’estimer que :
    • Pour 1000 femmes du groupe placebo :
      Environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
    • Pour 1000 femmes utilisant une association estrogène/progestatif (CEE + MPA), le nombre de cas supplémentaires serait :
      Entre 0 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 5 ans d’utilisation.
    Le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein est pratiquement identique chez les utilisatrices quel que soit l’âge de début du traitement (entre 45 et 65 ans) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    Cancer de l’endomètre :
    Chez les femmes non hystérectomisées traitées par estrogènes seuls, le risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre augmente avec la durée de traitement.
    Selon les données provenant d’études épidémiologiques, la meilleure estimation du risque entre 50 et 65 ans est d’environ 5 diagnostics de cancer de l’endomètre sur 1000 femmes n’utilisant pas de THS.
    Sous estrogènes seuls, le risque de cancer de l’endomètre est multiplié par 2 à 12 par rapport aux non-utilisatrices, en fonction de la durée d’utilisation et de la dose d’estrogène utilisée. L’association d’un progestatif à l’estrogène diminue fortement ce risque.
    Les effets indésirables suivants sont rapportés lors de l’administration d’un traitement estroprogestatif (effets de classe) :
    • tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètre ;
    • maladie thromboembolique veineuse (thrombose veineuse profonde pelvienne ou des membres inférieurs, embolie pulmonaire), plus fréquente chez les femmes sous THS que chez les non-utilisatrices. Pour des informations complémentaires, cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi ;
    • infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral ;
    • affections biliaires ;
    • troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire ;
    • probable démence (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).

    SURDOSAGE

    Les effets d’un surdosage sont généralement : sensation de tension mammaire, gonflement abdominopelvien, anxiété, irritabilité. Ces symptômes disparaissent au retrait du dispositif transdermique ou lorsque la dose est réduite.

  • PHARMACODYNAMIE

    Estrogènes (code ATC : G03CA03 ; G : système génito-urinaire et hormones sexuelles).

    Estrogène naturel par voie transdermique.

    Le principe actif, le 17 ß-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.

    Le soulagement des symptômes de la ménopause est obtenu dès les premières semaines de traitement pour toutes les doses administrées.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La dose moyenne d’estradiol libérée par 24 heures est de 25 µg pour Oesclim 25, de 37,5 µg pour Oesclim 37,5, de 50 µg pour Oesclim 50, de 75 µg pour Oesclim 75 et de 100 µg pour Oesclim 100.

    Des concentrations sériques d’estradiol proportionnelles à la quantité administrée sont atteintes dès quatre heures après l’application du dispositif transdermique. 24 heures environ après l’application d’un dispositif transdermique Oesclim 25 µg/24 h, 50 µg/24 h et 100 µg/24 h, les concentrations sériques d’estradiol atteignent des pics moyens respectivement de 36, 59 et 99 pg/ml (coefficient de variation : 50 %).

    La décroissance après le pic est lente et 72 heures (3 jours) après l’application d’Oesclim 25 µg/24 h, 50 µg/24 h et 100 µg/24 h, les concentrations sériques d’estradiol sont en moyenne respectivement de 27, de 38 et de 58 pg/ml.

    Toutefois, il convient de noter que des variations interindividuelles d’absorption peuvent être observées comme lors de toute administration transcutanée d’estradiol.

    Après 3 semaines d’applications répétées, il n’a pas été mis en évidence d’accumulation du produit.

    La concentration d’estradiol dans le sérum revient à la valeur de base 8 heures après le retrait du dispositif transdermique.

    Le rapport moyen E2/E1 (estradiol/estrone) lors de l’utilisation des dispositifs transdermiques à l’estradiol est celui observé chez la femme avant la ménopause (voisin de 1).

    L’estradiol est principalement lié à la SHBG au niveau plasmatique.

    L’estradiol est principalement métabolisé dans le foie. Les métabolites les plus importants sont l’estrone et ses conjugués (glucuronates, sulfates) ; ils sont beaucoup moins actifs que l’estradiol. La plupart des métabolites sont excrétés dans l’urine sous forme de glucuronates et de sulfates. Les métabolites estrogéniques subissent également un cycle entéro-hépatique.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les études chez l’animal avec l’estradiol ont mis en évidence les effets estrogéniques attendus. Il n’existe pas de donnée pré clinique complémentaire qui soit pertinente pour le prescripteur.

    Au cours d’études de tolérance cutanée chez le lapin, espèce particulièrement sensible, le dispositif transdermique s’est révélé légèrement irritant lors d’applications locales pendant une période variant entre 4 jours et 4 semaines. Aucun pouvoir sensibilisant n’a été observé après les applications locales chez le cobaye.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE II
    AMM3400933811266 (1994 rév 15.12.2008) 25 µg/24 h.
    3400934466823 (1997 rév 15.12.2008) 37,5 µg/24 h.
    3400933811846 (1994 rév 15.12.2008) 50 µg/24 h.
      
    Prix :7.49 euros (Oesclim 25 µg/24 h).
    7.49 euros (Oesclim 37,5 µg/24 h).
    7.49 euros (Oesclim 50 µg/24 h).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    ABBOTT PRODUCTS SAS
    42, rue Rouget-de-Lisle
    92150 Suresnes. Tél : 01 46 25 85 00

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