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ANANDRON®

nilutamide

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé à 50 mg (blanc) :  Boîte de 90, sous plaquettes thermoformées.
Comprimé à 150 mg (blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Nilutamide (DCI) 
    50 mg
    ou 150 mg
    Excipients (communs) : amidon de maïs, lactose*, polyvidone excipient, docusate de sodium, stéarate de magnésium, talc. *  Excipient à effet notoire.

  • INDICATIONS

    Cancer de la prostate métastasé en coprescription avec la castration chirurgicale ou chimique, l’efficacité s’observant chez les patients non traités antérieurement (moins de 10 % de réponses lorsqu’une première thérapeutique hormonale a été tentée et s’est avérée inefficace ou dépassée).

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le traitement par le nilutamide doit être débuté dès la castration, qu’elle soit médicale ou chirurgicale.
    Traitement d’attaque :
    300 mg/j durant 4 semaines.
    Traitement d’entretien :
    150 mg/jour.
    Coût du traitement journalier : 4,58 à 9,16 euro(s) (cp 50 mg) ; 4,28 à 8,56 euro(s) (cp 150 mg).
    La dose quotidienne peut être indifféremment absorbée en 1 ou plusieurs prises.
    Le passage au traitement d’entretien peut être plus précoce en cas de survenue d’effets indésirables, en particulier digestifs.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité au nilutamide.
    • Insuffisance hépatique sévère.
    • Antécédent d’atteinte hépatique lié à la prise de nilutamide.
    • Insuffisance respiratoire sévère.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Un contrôle des transaminases doit être pratiqué avant la mise en route du traitement. Le malade sera informé de la nécessité d’avertir immédiatement le médecin traitant en cas d’apparition de symptômes ou de signes pouvant faire suspecter une atteinte hépatique (cf Précautions d’emploi).

    Ce contrôle devra être répété périodiquement lors des bilans de contrôle ultérieurs. Une élévation de l’activité sérique des transaminases au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale doit faire arrêter le traitement.

    Chez l’insuffisant respiratoire, toute aggravation de la dyspnée doit faire interrompre le traitement et une radiographie pulmonaire doit être pratiquée.

    Ces médicaments contiennent du lactose. Leur utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

    Précautions d’emploi :
    Avant traitement :
    La fonction hépatique et l’état respiratoire du malade doivent être évalués et le malade sera informé de la nécessité de signaler tout signe clinique faisant suspecter une atteinte hépatique ou respiratoire.
    En cours de traitement :
    En cas d’apparition d’une dyspnée, interrompre le traitement et faire pratiquer une radiographie pulmonaire. La découverte d’une pneumopathie interstitielle doit faire arrêter définitivement le traitement.
    La survenue d’une insuffisance respiratoire aiguë nécessite en outre une prise en charge immédiate dans une unité spécialisée pour exploration et traitement.
    En cas de signes cliniques faisant suspecter une hépatite (nausées ou vomissements, douleurs abdominales, ictère ou urines foncées, prurit, asthénie, anorexie, syndrome pseudogrippal), il est recommandé de faire doser immédiatement les transaminases. Une élévation des transaminases supérieure à 3 fois la limite supérieure à la normale doit faire définitivement interrompre le traitement.
    La prise d’alcool doit être évitée si des manifestations d’intolérance telles que malaise et bouffées vasomotrices apparaissent.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Le nilutamide, en agissant peut-être sur certains mécanismes enzymatiques microsomaux, peut réduire le métabolisme hépatique de certaines substances telles que : antivitamines K, phénytoïne, propranolol, chlordiazépoxide, diazépam et théophylline, dont l’élimination peut ainsi être retardée et les taux sanguins augmentés.
  • La posologie de ces médicaments, ou d’autres ayant un métabolisme semblable, peut nécessiter un ajustement lorsqu’ils sont coadministrés avec le nilutamide.
  • En cas de traitement conjoint par les antivitamines K, il est recommandé de contrôler attentivement la coagulation (taux de prothrombine, INR) et de réduire, le cas échéant, la posologie des antivitamines K durant le traitement par le nilutamide.
  • Une intolérance à l’alcool peut apparaître pendant le traitement par le nilutamide (malaise et bouffées vasomotrices).

  • CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est attirée, chez les conducteurs de véhicules et chez les utilisateurs de machines, sur les possibilités de troubles oculaires et d’effet antabuse.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    • Troubles visuels :
      Troubles de l’accommodation à l’obscurité et de la vision des couleurs (environ 25 % des malades traités).
    • Ces troubles, qui peuvent diminuer malgré la poursuite du traitement, sont peu graves et toujours réversibles à l’arrêt du traitement. Ils peuvent être améliorés par le port de verres teintés.
    • Atteinte respiratoire : des cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés avec une incidence de 1 à 2 % au cours des essais cliniques. L’apparition survient habituellement au cours des 3 premiers mois de traitement. Typiquement, les patients présentent une dyspnée progressive, parfois accompagnée de toux, de douleurs thoraciques et/ou de fièvre. La radiographie pulmonaire montre des anomalies interstitielles ou alvéolo-interstitielles. Très rarement, la pneumopathie s’installe brutalement avec une insuffisance respiratoire aiguë ou évolue vers une insuffisance respiratoire aiguë (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Atteinte hépatique :
      Augmentation modérée des transaminases (restant inférieure à 3 fois la limite supérieure à la normale), pouvant régresser sous traitement.
    • Possibilité d’hépatite cytolytique ou mixte, exceptionnellement hépatite fulminante (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Ces atteintes surviennent principalement pendant les 6 premiers mois de traitement.
    • Anomalies hématologiques : exceptionnellement, aplasie médullaire, bien que le rôle du nilutamide n’ait pas été établi.
    • Troubles digestifs : nausées, vomissements.
    • Manifestations endocrines : impuissance, baisse de la libido, bouffées de chaleur, gynécomastie, hypersudation, alopécie ; ces signes sont des conséquences de l’effet thérapeutique recherché.
    • Intolérance à l’alcool : malaise avec bouffées vasomotrices.

    SURDOSAGE

    L’absorption de doses supérieures à 300 mg/j peut entraîner des effets secondaires tels que troubles digestifs, vertiges qui cèdent en arrêtant ou en réduisant la prise.

    PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : Antihormones (L02BB02).

    Le nilutamide est un anti-androgène spécifique non stéroïdien, sans action sur les récepteurs stéroïdiens (estrogène, progestérone, minéralo et glucocorticoïdes), et donc dépourvu de toute autre activité hormonale ou anti-hormonale.

    In vitro, il se fixe au récepteur androgène, empêchant ainsi les androgènes de se lier à lui.

    In vivo, grâce à sa biodisponibilité et à sa cinétique, il interagit de manière permanente avec ce récepteur sans effet androgène (peu de translocation nucléaire).

    Cela se traduit par une activité anti-androgène périphérique complète lorsqu’une castration chirurgicale ou chimique (par analogue de la LH-RH) est associée, avec comme conséquences :
    • inhibition des effets des androgènes d’origine surrénalienne (dont la sécrétion est conservée quel que soit le mode de castration) ;
    • inhibition des effets potentiels de l’augmentation de la testostérone entraînée par un analogue de la LH-RH, dans les premiers jours de traitement.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Après administration unique :
    • le nilutamide est rapidement et totalement absorbé ;
    • le produit circulant est essentiellement du produit inchangé ;
    • la demi-vie d’élimination est en moyenne de 56 heures chez les patients ;
    • le nilutamide est fixé à 80-84 % sur les protéines plasmatiques par une liaison non saturable, à des concentrations comprises entre 0,32 et 32,1 mg/l ; dans le sang total, il est fixé à 36 % sur les érythrocytes ;
    • le produit est éliminé essentiellement par voie urinaire sous forme de métabolites glucuro et (ou) sulfoconjugués, la proportion de produit inchangé dans les urines est négligeable ;
    • les études du métabolisme chez l’homme montrent que le nilutamide est lentement mais presque totalement biotransformé. 5 métabolites ont été identifiés dans les urines dont les plus importants sont les dérivés aminé et hydroxyméthylé.
    Après administration répétée chez le malade :
    • l’état stable est atteint en 2 semaines sans qu’on observe par la suite d’accumulation ;
    • les concentrations plasmatiques observées à l’équilibre sont proportionnelles aux doses, indépendantes de la créatininémie et indépendantes du nombre de prises par jour à dose quotidienne constante.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400932882724 (1986, RCP rév 27.05.2010) 50 mg.
    3400933264529 (1990, RCP rév 27.05.2010) 150 mg.
      
    Prix :137.47 euros (90 comprimés à 50 mg).
    128.45 euros (30 comprimés à 150 mg).
    Remb Séc soc à 100 %. Collect.


    sanofi-aventis France
    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
    Fax : 01 57 62 06 62

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