FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | ||
Cibenzoline (DCI) | 130 mg | |
(sous forme de succinate : 188,46 mg/cp) |
INDICATIONS |
- Prévention des récidives des :
- tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier et sous monitorage ;
- tachycardies ventriculaires documentées symptomatiques et invalidantes en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche. Il convient d’initier le traitement avec des posologies faibles et de pratiquer des contrôles ECG ;
- tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie et en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- tachycardies ventriculaires menaçant le pronostic vital : le traitement doit être instauré en milieu hospitalier et sous monitorage ;
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- La posologie usuelle est de 260 mg par 24 heures, soit 2 comprimés à 130 mg.
- La posologie maximale est de 390 mg par 24 heures, soit 3 comprimés.
- Coût du traitement journalier : 1,09 à 1,63 euro(s) (30 cp) ; 0,96 à 1,44 euro(s) (90 cp).
- Insuffisant rénal (clairance de la créatinine comprise entre 10 et 40 ml/min) :
- La dose journalière sera ajustée en fonction de la clairance de la créatinine :
-
Clairance de la créatinine (Clcr)
(ml/min)Dose
(mg/kg/j)20 < Clcr <= 40 3 10 <= Clcr <= 20 2,5 - La répartition en 2 prises quotidiennes est recommandée (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Sujet âgé :
- Chez le sujet âgé et en cas d’antécédents ou de symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque, la posologie sera réduite à 130 mg par 24 heures, soit 2 comprimés à 65 mg (ou 2 fois un ½ comprimé à 130 mg). La répartition en 2 prises quotidiennes est recommandée chez les sujets âgés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien), sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique.
- Bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, bloc auriculoventriculaire du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal et maladie de l’oreillette, en l’absence d’appareillage.
- Bêtabloquants utilisés dans l’insuffisance cardiaque : carvédilol, bisoprolol, métoprolol.
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien), sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Relatives :
-
- Antiarythmiques de classe I, médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes : cf Interactions.
- Pendant la grossesse : cf Grossesse/Allaitement.
- Antiarythmiques de classe I, médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- D’autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essai randomisé multicentrique en double-aveugle (essai CAST) dans des troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L’incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques non mortels sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dans le groupe contrôle sous placebo.
- Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n’existe pas d’essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique du succinate de cibenzoline en terme de survie ou de mort subite.
Précautions d’emploi :
- Effets proarythmiques : le succinate de cibenzoline, comme d’autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d’une forme plus sévère d’arythmie précédemment diagnostiquée ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme peut provoquer la survenue d’une forme plus sévère d’arythmie, augmenter la fréquence d’une arythmie précédemment diagnostiquée ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d’une aggravation secondaire à l’administration du médicament. L’apparition d’extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.
- Antécédents d’insuffisance cardiaque : en raison de son action inotrope négative, le succinate de cibenzoline sera prescrit sous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant des antécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque.
- Modifications électrocardiographiques :
- Le succinate de cibenzoline doit être administré avec précaution chez les malades ayant des anomalies de la conduction préexistantes.
- La survenue sous traitement d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter l’usage du succinate de cibenzoline.
- Un élargissement de QRS supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
- Le succinate de cibenzoline doit être administré avec précaution chez les malades ayant des anomalies de la conduction préexistantes.
- Perturbations électrolytiques : l’hypokaliémie, l’hyperkaliémie ou encore l’hypomagnésémie peuvent favoriser les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l’administration de succinate de cibenzoline.
- Utilisation dans l’indication flutter auriculaire : du fait du risque de transformation en flutter 1/1, il est recommandé d’associer à la cibenzoline un ralentisseur nodal.
- Insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale et chez le sujet âgé, la vitesse d’élimination du succinate de cibenzoline peut être ralentie. Il en résulte un risque d’accumulation plasmatique et tissulaire du médicament qui peut être responsable d’effets indésirables. L’existence de ce risque justifie une adaptation de la posologie (cf Posologie/Mode d’administration).
- Insuffisance hépatique : chez les sujets présentant un dysfonctionnement hépatique patent, il est conseillé de surveiller les tests hépatiques.
- Hypoglycémie : des cas d’hypoglycémie ont été observés, plus fréquemment chez les patients âgés et/ou en cas d’insuffisance rénale et/ou de taux plasmatiques élevés de cibenzoline (cf Effets indésirables, Surdosage).
INTERACTIONS |
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie des effets).
Déconseillées :
- Antiarythmiques de la classe I : le succinate de cibenzoline ne doit pas être associé avec les autres antiarythmiques de la classe I, sauf cas exceptionnels, en raison du risque accru d’effets cardiaques indésirables.
- Médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (par exemple astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sultopride, terfénadine, vincamine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes par addition des effets électrophysiologiques.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Médicaments antiarythmiques d’autres classes : l’association avec d’autres antiarythmiques de classes différentes n’est qu’exceptionnellement indiquée et s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique et ECG étroite.
- L’association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire ou la conduction intraventriculaire (bêtabloquants, amiodarone, digitaliques, vérapamil et diltiazem, antidépresseurs tricycliques, anesthésiques locaux) nécessite une surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
La présence de cibenzoline dans l’urine peut entraîner une réaction faussement positive si la protéinurie est recherchée par un réactif au bromophénol.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Cardiaques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) :
-
- Des poussées d’insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Aggravation d’un trouble de la conduction cardiaque.
- La survenue d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter le traitement.
- Ralentissement de la conduction cardiaque, en particulier chez les patients âgés, correspondant le plus souvent à des troubles de la conduction préexistants.
- Comme pour tous les antiarythmiques de classe I, Cipralan peut aggraver un trouble du rythme préexistant ou provoquer l’apparition d’un nouveau trouble du rythme.
- Des poussées d’insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Neurologiques :
- Vertiges, tremblements.
- Gastro-intestinaux :
- Nausées, diarrhées, vomissements, gastralgies.
- Divers :
- Asthénie, troubles de la vue ; des cas d’hypoglycémie ont été observés notamment en cas de surdosage.
- Troubles hépatiques :
- Des cas d’hépatites aiguës et d’élévations des transaminases sériques ont été rapportés.
SURDOSAGE |
Le traitement du surdosage peut consister en une perfusion de 250 ml de lactate de sodium molaire en 30 minutes avec apport potassique à renouveler 3 fois, à deux heures d’intervalle, si nécessaire.
La cibenzoline n’est pas dialysable.
PHARMACODYNAMIE |
Autre antiarythmique de classe I (code ATC : C01BG ; système cardiovasculaire).
Le succinate de cibenzoline appartient principalement à la classe I de la classification de Vaughan-Williams, sous-classe I C.
- Pharmacologie clinique chez le patient :
-
- la fréquence cardiaque est inchangée ou peu augmentée ;
- le succinate de cibenzoline induit un effet inotrope négatif, accompagné d’une réduction de l’index cardiaque.
- la fréquence cardiaque est inchangée ou peu augmentée ;
- Après administration IV du succinate de cibenzoline, les enregistrements endocavitaires avec mesure des périodes réfractaires ont montré que :
- les effets du succinate de cibenzoline sur les temps de conduction augmentent seulement dans certaines études ;
- les temps de conduction dans le système de His-Purkinje (HV) et ventriculaire (QRS) sont toujours augmentés de façon significative ;
- le temps de repolarisation ventriculaire (QT) est inchangé ou faiblement augmenté ;
- les périodes réfractaires auriculaire, auriculoventriculaire et ventriculaire sont peu influencées par le succinate de cibenzoline ; cependant, une augmentation de la période réfractaire relative du système de His-Purkinje et de la période réfractaire effective du ventricule est notée chez certains patients ;
- le succinate de cibenzoline a bloqué la conduction antérograde et rétrograde du faisceau accessoire dans la majorité des cas.
- les effets du succinate de cibenzoline sur les temps de conduction augmentent seulement dans certaines études ;
PHARMACOCINÉTIQUE |
Administré sous forme de comprimé, le succinate de cibenzoline est bien absorbé ; la biodisponibilité absolue est de l’ordre de 90 %.
La concentration plasmatique maximale est atteinte en 1 h 30 à 2 h après la prise ; son niveau est proportionnel à la dose administrée. Le succinate de cibenzoline est rapidement distribué dans l’organisme. Le volume de distribution est de 5 l/kg. Les processus d’absorption et d’élimination sont d’ordre 1.
La fixation aux protéines plasmatiques humaines est de 50 à 60 %, répartie sur l’albumine (2/3) et sur les globulines (1/3). Cette fixation étant modérée et mixte, le succinate de cibenzoline se comportera comme une substance non déplaçante et peu déplacée par des médicaments à forte affinité.
L’élimination du succinate de cibenzoline est rapide et terminée 24 heures après l’administration chez le sujet sain ; 60 % de la dose administrée sont éliminés dans les urines sous forme inchangée. La demi-vie d’élimination est en moyenne de 7 heures ; elle peut être supérieure à 10 heures chez le sujet âgé ; il existe une corrélation entre l’âge et la demi-vie, entre la clairance de la créatinine et la clairance du succinate de cibenzoline.
En traitement per os de première intention, un comprimé à 130 mg permet d’atteindre des concentrations plasmatiques efficaces de l’ordre de 0,3 à 0,7 µg/ml ; l’équilibre des concentrations est atteint dès le 2e jour de traitement. L’administration prolongée n’a pas fait apparaître de phénomène d’accumulation.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932948291 (1987 rév 21.04.2008) 30 cp. |
3400932948352 (1987 rév 21.04.2008) 90 cp. |
Prix : | 16.28 euros (30 comprimés). |
43.21 euros (90 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
BRISTOL-MYERS SQUIBB
3, rue Joseph-Monier. BP 325
92506 Rueil-Malmaison cdx
Tél : 01 58 83 60 00. Fax : 01 58 83 60 01
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (N° Azur) : 08 10 41 05 00. Fax : 01 58 83 66 98 E-mail : infomed@bms.com
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