FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Amoxapine (DCI) | 100 mg |
ou | 50 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
La posologie usuelle pour le traitement de la dépression varie de 100 à 400 mg par jour.
La posologie initiale est le plus souvent de 100 mg, mais elle peut être adaptée individuellement dans la fourchette des doses recommandées. Cette posologie sera éventuellement réévaluée après 3 semaines de traitement effectif à doses efficaces.
Utiliser les dosages adaptés de comprimés en fonction de la dose journalière prescrite.
- Sujet âgé :
- Le traitement sera initié à posologie faible, c’est-à-dire, en pratique, à la moitié de la posologie minimale recommandée (cf Pharmacocinétique). L’augmentation des doses, si nécessaire, sera progressive, en pratiquant une surveillance clinique : les effets indésirables des imipraminiques peuvent en effet avoir des conséquences graves chez la personne âgée (chutes, confusion).
- Insuffisants hépatiques et rénaux :
- Il convient de diminuer la posologie (cf Pharmacocinétique).
- Traitements psychotropes associés :
- L’adjonction d’un traitement sédatif ou anxiolytique peut être utile en début de traitement, afin de couvrir la survenue ou l’aggravation de manifestations d’angoisse. Toutefois, les anxiolytiques ne protègent pas forcément de la levée de l’inhibition.
Mode d’administration :
La dose journalière sera répartie au cours de la journée en 1 à 3 prises, à distance des repas. Une fois la posologie d’entretien établie, la dose journalière pourra être prise en une seule fois au coucher.
- Durée du traitement :
- Le traitement par antidépresseur est symptomatique. Le traitement d’un épisode est de plusieurs mois (habituellement de l’ordre de 6 mois), afin de prévenir les risques de rechute de l’épisode dépressif.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité à l’amoxapine.
- Risque connu de glaucome par fermeture de l’angle.
- Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétro-prostatiques.
- Infarctus du myocarde récent.
- IMAO non sélectifs (iproniazide, nialamide) et sultopride : cf Interactions.
- Hypersensibilité à l’amoxapine.
- Relatives :
-
- IMAO sélectifs A (moclobémide, toloxatone), alcool, clonidine et apparentés, adrénaline, noradrénaline et dopamine (sympathomimétiques alpha et bêta) pour action systémique par voie parentérale : cf Interactions.
- IMAO sélectifs A (moclobémide, toloxatone), alcool, clonidine et apparentés, adrénaline, noradrénaline et dopamine (sympathomimétiques alpha et bêta) pour action systémique par voie parentérale : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Comme lors de tout traitement par antidépresseur, le risque suicidaire chez les patients déprimés persiste en début de traitement, la levée de l’inhibition psychomotrice pouvant précéder l’action antidépressive proprement dite.
De rares cas de syndrome de sevrage (céphalées, malaises, nausées, anxiété, troubles du sommeil) ayant été observés à l’arrêt du traitement, il est recommandé de réduire progressivement les doses et de surveiller tout particulièrement le patient durant cette période.
Précautions d’emploi :Insomnie ou nervosité en début de traitement peuvent justifier une diminution de la posologie ou un traitement transitoire symptomatique.
En cas de virage maniaque franc, le traitement par l’amoxapine sera interrompu et, le plus souvent, un neuroleptique sédatif sera prescrit.
Chez les patients épileptiques ou ayant des antécédents d’épilepsie, il est prudent de renforcer la surveillance clinique et électrique, en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l’arrêt du traitement.
L’amoxapine doit être utilisée avec prudence :- chez le sujet âgé présentant une plus grande sensibilité à l’hypotension orthostatique et à la sédation ou une constipation chronique (risque d’iléus paralytique) ou une éventuelle hypertrophie prostatique ;
- chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques tachycardisants et hypotenseurs de cette classe de produits ;
- dans les insuffisances hépatiques et rénales, en raison du risque de surdosage (cf Pharmacocinétique).
INTERACTIONS |
- IMAO non sélectifs : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*. Respecter un délai de deux semaines entre l’arrêt de l’IMAO et le début du traitement par l’antidépresseur sérotoninergique, et d’au moins une semaine entre l’arrêt de l’antidépresseur sérotoninergique et le début du traitement par l’IMAO.
*
Syndrome sérotoninergique :
Certains surdosages ou certains médicaments (lithium) peuvent donner lieu à un syndrome sérotoninergique justifiant l’arrêt immédiat du traitement.- Celui-ci se manifeste par l’apparition (éventuellement brutale), simultanée ou séquentielle, d’un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l’hospitalisation, voire entraîner le décès.
- Ces symptômes peuvent être d’ordre :
- psychique (agitation, confusion, hypomanie, éventuellement coma),
- moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
- végétatif (hypo ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs),
- digestif (diarrhée).
- Celui-ci se manifeste par l’apparition (éventuellement brutale), simultanée ou séquentielle, d’un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l’hospitalisation, voire entraîner le décès.
- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes, par addition des effets électrophysiologiques.
Déconseillées :
- Adrénaline, noradrénaline et dopamine (sympathomimétiques alpha et bêta) ; dans le cas d’une action systémique par voie parentérale : hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée de l’adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique).
- Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif de ces substances. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
- Clonidine et apparentés (décrit pour désipramine et imipramine) : inhibition de l’effet antihypertenseur de la clonidine (antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
- IMAO sélectifs A (moclobémide, toloxatone) : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique (cf Associations contre-indiquées). Si l’association s’avère nécessaire, surveillance clinique très étroite. Débuter l’association aux posologies minimales recommandées.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Adrénaline, noradrénaline (sympathomimétiques alpha et bêta) ; dans le cas d’une action hémostatique locale par injections sous-cutanée et gingivale : hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l’entrée de l’adrénaline ou de la noradrénaline dans la fibre sympathique). Limiter l’apport, par exemple moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en une heure, chez l’adulte.
- Anticonvulsivants : risque de survenue de crises convulsives généralisées (baisse du seuil épileptogène par l’antidépresseur). Surveillance clinique et adaptation éventuelle des posologies.
- Acide valproïque, valpromide : surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antidépresseur.
- Carbamazépine : risque de survenue de crises convulsives généralisées (baisse du seuil épileptogène par l’antidépresseur, d’une part), et diminution des concentrations plasmatiques de l’antidépresseur (augmentation de son métabolisme hépatique par l’anticonvulsivant, d’autre part). Surveillance clinique et adaptation éventuelle des posologies.
- Antidépresseurs sérotoninergiques purs : citalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline : augmentation des concentrations plasmatiques des deux antidépresseurs avec risque de convulsions et augmentation des effets indésirables. En cas d’association, surveillance clinique accrue et, si nécessaire, adaptation posologique (en cas de relais d’un traitement à la fluoxétine par un antidépresseur imipraminique, la posologie initiale sera prudente, avec augmentation progressive en raison de la longue demi-vie de la fluoxétine et de son métabolite actif).
A prendre en compte :
- Antihypertenseurs (sauf clonidine et apparentés) : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effets additifs). Pour clonidine et apparentés, voir Associations déconseillées.
- Autres dépresseurs du système nerveux central (SNC) : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines (carbamates, captodiame, étifoxine) ; hypnotiques ; neuroleptiques ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
- Atropine et autres substances atropiniques : antihistaminiques H1 sédatifs, antiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide, neuroleptiques phénothiaziniques : addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche…
- Baclofène : risque d’augmentation de l’hypotonie musculaire.
- Guanéthidine (voie oculaire) ; décrit pour amitriptyline, désipramine, imipramine et maprotiline : diminution de l’effet antihypertenseur de la guanéthidine (inhibition de son entrée dans la fibre sympathique, site d’action).
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse et si possible en monothérapie.
A ce jour, si les données sont très limitées pour l’amoxapine, elles semblent exclure un risque malformatif particulier des antidépresseurs imipraminiques. Chez les nouveau-nés de mères traitées en fin de grossesse par un antidépresseur imipraminique, des signes d’imprégnation (notamment atropiniques) et/ou de sevrage ont parfois été décrits :- troubles neurologiques dans la première semaine de vie (hypotonie, hyperexcitabilité, trémulations, voire exceptionnellement convulsions) ;
- troubles respiratoires (polypnée, accès de cyanose, voire exceptionnellement détresse respiratoire) ;
- troubles digestifs (difficulté de mise en route de l’alimentation, retard à l’émission du méconium et distension abdominale).
Tous ces signes apparaissent dans les premiers jours de vie et sont le plus souvent de courte durée et peu sévères.
Compte tenu de ces données, il est préférable d’éviter d’utiliser l’amoxapine au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme. Toutefois un traitement ne doit pas être arrêté brutalement afin d’éviter un risque de sevrage pour la mère. S’il s’avère indispensable d’instaurer ou de maintenir un traitement par amoxapine au cours de la grossesse, tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
Allaitement :
Le passage dans le lait maternel est mal connu, mais probablement faible ; néanmoins, par mesure de précaution, l’allaitement est à éviter pendant la durée du traitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Liés aux effets périphériques de la molécule :
- Ils sont habituellement bénins et cèdent le plus souvent à la poursuite du traitement ou à une réduction de la posologie :
- effet anticholinergique (par ordre de fréquence décroissante) : sécheresse de la bouche, constipation, troubles de l’accommodation, tachycardie, sueurs, troubles de la miction et éventuellement rétention urinaire ;
- effet adrénolytique : hypotension orthostatique, impuissance.
- effet anticholinergique (par ordre de fréquence décroissante) : sécheresse de la bouche, constipation, troubles de l’accommodation, tachycardie, sueurs, troubles de la miction et éventuellement rétention urinaire ;
- Liés aux effets centraux :
-
- fréquemment observés : sédation ou somnolence (effet antihistaminergique), plus marquée en début de traitement ;
- beaucoup plus rares : tremblements, crises convulsives sur terrain prédisposé, états confusionnels transitoires, syndrome sérotoninergique (en association).
- fréquemment observés : sédation ou somnolence (effet antihistaminergique), plus marquée en début de traitement ;
- Liés à la nature même de la maladie dépressive :
-
- levée de l’inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ;
- inversion de l’humeur, avec apparition d’épisodes maniaques ;
- réactivation d’un délire chez les sujets psychotiques.
- levée de l’inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ;
- Les antidépresseurs imipraminiques peuvent également entraîner :
-
- prise de poids,
- troubles de la conduction ou du rythme (avec des doses élevées),
- troubles endocriniens : hypertrophie mammaire, galactorrhée,
- bouffées de chaleur,
- réactions cutanées allergiques,
- dysarthrie,
- hépatites cytolytiques ou cholestatiques exceptionnelles,
- troubles hématologiques : hyperéosinophilie, leucopénie, agranulocytose, thrombopénie,
- syncope.
- prise de poids,
- Certains de ces effets indésirables peuvent être prévenus ou combattus par des thérapeutiques adjuvantes ou correctrices, voire une réduction de la posologie.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Antidépresseur, inhibiteur non sélectif de la recapture de la monoamine (N : système neveux).
Les effets biochimiques, vraisemblablement à l’origine de l’effet thérapeutique, reposent sur une diminution du recaptage présynaptique de la noradrénaline et de la sérotonine, dont la transmission synaptique est facilitée.
L’amoxapine a une affinité très importante pour les récepteurs sérotoninergiques : c’est un antagoniste des récepteurs 5HT2.
L’effet sédatif est en rapport avec la composante histaminergique de la molécule.
Par ailleurs, celle-ci exerce un effet anticholinergique central et périphérique modéré, à l’origine d’effets indésirables, et présente une faible affinité pour les récepteurs adrénergiques (alpha-1 et alpha-2) et dopaminergiques (D2).
Les propriétés adrénolytiques peuvent provoquer une hypotension orthostatique.
L’amélioration portant spécifiquement sur l’humeur est souvent retardée par rapport aux améliorations symptomatiques telles que le ralentissement idéomoteur, l’insomnie ou l’anxiété. Cette notion doit être prise en compte avant l’interruption d’un traitement pour raison d’inefficacité, ainsi que dans l’ajustement des doses efficaces.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’amoxapine est bien absorbée, mais la prise d’aliments retarde l’absorption. Elle est métabolisée par le foie en 7-hydroxy- et 8-hydroxy-amoxapine, composés pharmacologiquement actifs.
Sa demi-vie d’élimination est de 8 heures environ, mais celle de son métabolite 8-hydroxylé est de 30 heures. L’élimination est à 70 % rénale, sous forme de métabolites glucuroconjugués.
Populations à risque :- Sujet âgé : Le métabolisme hépatique diminue et donc la clairance totale avec augmentation des concentrations à l’équilibre, de la fraction libre et des demi-vies. Il importe alors de diminuer les doses, au moins dans un premier temps.
- Insuffisants hépatique et rénal : Il convient de diminuer la posologie de l’amoxapine.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933338602 (1986 rév 09.07.2007) cp 100 mg. |
3400933086039 (1979 rév 09.07.2007) cp 50 mg. |
Prix : | 12.99 euros (30 comprimés à 100 mg). |
5.99 euros (25 comprimés à 50 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoire EISAI
Tour Manhattan
5/6, place de l’Iris. 92095 Paris-La Défense 2
Info médic : Tél : 01 47 67 00 05
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