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FRAKIDEX®


framycétine, dexaméthasone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre en solution :  Flacon de 5 ml.
  • Pommade ophtalmique :  Tube de 5 g.


  • COMPOSITION

    Collyre :p flacon
    Framycétine (DCI) sulfate 
    31 500 UI
    Dexaméthasone (DCI) phosphate sodique 
    5 mg
    Excipients : citrate de sodium, polysorbate 80, hydroxyde de sodium et/ou acide chlorhydrique concentré, eau purifiée. Conservateur : chlorure de benzalkonium.
  • Pommade ophtalmique :p tube
    Framycétine (DCI) sulfate 
    15 750 UI
    Dexaméthasone (DCI) phosphate sodique 
    5 mg
    Excipients : mélange vaseline/paraffine liquide.

  • INDICATIONS

    Collyre et pommade :
    Traitement local anti-inflammatoire et antibactérien de l’oeil, et de ses annexes pour la pommade :
    • dans les suites de la chirurgie ophtalmologique,
    • des infections dues à des germes sensibles à la framycétine avec composante inflammatoire.
    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Collyre :
    1 goutte dans le cul-de-sac conjonctival inférieur :
    • toutes les heures au début du traitement dans les affections aiguës sévères ;
    • 3 à 6 fois par jour dans les autres cas pendant 7 jours en moyenne.
    Un traitement plus long peut être prescrit, sous surveillance ophtalmologique stricte.
    Pommade :
    1 à 3 applications par jour.
    Appliquer une quantité équivalente à un grain de blé de pommade dans le cul-de-sac conjonctival inférieur de l’oeil (ou des yeux) malade(s) et, éventuellement, sur le bord de la paupière.
    Tirer la paupière vers le bas tout en regardant vers le haut et déposer la pommade entre la paupière et le globe oculaire.
    Ne pas toucher l’oeil ou les paupières avec l’extrémité du tube.
    Reboucher le tube après utilisation.
    Durée du traitement : en moyenne 7 jours.
    Un traitement plus long peut être prescrit sous surveillance ophtalmologique stricte.

    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Hypersensibilité à l’un des constituants, notamment à la framycétine (antibiotique de la famille des aminosides).
    • Kératite herpétique épithéliale dendritique, kératite mycosique, kératoconjonctivite virale épidémique au stade précoce.
    Relatives :
    • Femme enceinte ou qui allaite (cf Grossesse/Allaitement).
    • Médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (cf Interactions).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Ne pas avaler.

    En cas d’hypersensibilité, le traitement doit être arrêté.

    Des utilisations répétées et/ou prolongées peuvent entraîner un passage systémique non négligeable des principes actifs.

    Des instillations répétées et/ou prolongées peuvent entraîner une hypertonie oculaire chez certains patients et/ou un retard de cicatrisation.

    Précautions d’emploi :

    L’usage de ce médicament doit être évité chez le nourrisson.

    En l’absence d’amélioration rapide ou en cas de traitement prolongé, une surveillance médicale régulière comportant des contrôles bactériologiques avec étude de la sensibilité du germe permet de dépister une résistance au produit et d’adapter éventuellement le traitement.

    Comme pour toutes les préparations ophtalmiques contenant un corticoïde, l’usage prolongé nécessite une surveillance ophtalmologique particulièrement attentive de la cornée, de la pression intra-oculaire et du cristallin.

    En cas de traitement concomitant par un collyre contenant un principe actif différent, instiller le collyre à 15 minutes d’intervalle.

    Le port de lentilles doit être évité durant le traitement. Par ailleurs, en cas d’inflammation/d’infection de l’oeil, le port de lentilles de contact est déconseillé pendant toute la durée du traitement.

    L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif (dexaméthasone) pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.


    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Bien que la quantité de dexaméthasone passant dans la circulation systémique soit faible après application oculaire, il convient de tenir compte des interactions observées avec la dexaméthasone par voie générale. Déconseillées :
    • Médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride, vincamine) : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant).
    • Utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointes en cas d’hypokaliémie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Acide acétylsalicylique par voie générale et, par extrapolation, autres salicylés : diminution de la salicylémie pendant le traitement par les corticoïdes et risque de surdosage salicylé après son arrêt, par augmentation de l’élimination des salicylés par les corticoïdes.
    • Adapter les doses de salicylés pendant l’association et après l’arrêt du traitement par les corticoïdes.
    • Antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, brétylium, disopyramide, quinidiniques, sotalol) : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant).
    • Prévenir l’hypokaliémie, la corriger si besoin ; surveiller l’espace QT. En cas de torsade, ne pas administrer d’antiarythmique (entraînement électrosystolique).
    • Anticoagulants oraux : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l’anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
    • Lorsque l’association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
    • Autres hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV) : risque accru d’hypokaliémie par effet additif.
    • Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin, surtout en cas de thérapeutique digitalique.
    • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
    • Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin et, éventuellement, ECG.
    • Héparines par voie parentérale : aggravation par l’héparine du risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
    • L’association doit être justifiée, renforcer la surveillance.
    • Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine) : diminution des taux plasmatiques et de l’efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique. Les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en cas de transplantation.
    • Surveillance clinique et biologique, adaptation de la posologie des corticoïdes pendant l’association et après arrêt de l’inducteur enzymatique.
    • Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants : élévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes). Prévenir le patient et renforcer l’autosurveillance sanguine et urinaire, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l’antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
    • Isoniazide (décrit pour la prednisolone) : diminution des taux plasmatiques de l’isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l’isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
    • Surveillance clinique et biologique.
    • Topiques gastro-intestinaux : sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, d’aluminium et de calcium (décrit pour la prednisolone, la dexaméthasone) : diminution de l’absorption digestive des glucocorticoïdes.
    • Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des glucocorticoïdes (plus de 2 heures si possible).

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Interféron alpha : risque d’inhibition de l’action de l’interféron.
    • Praziquantel : diminution possible des concentrations plasmatiques de praziquantel.
    • Vaccins vivants atténués : risque de maladie généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
    • Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
    Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :

    De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    En cas d’administration oculaire, le passage systémique est non négligeable. Toutefois, par rapport à une forme collyre, le passage systémique à partir d’une forme pommade est vraisemblablement très faible.
  • La présence de framycétine conditionne la conduite à tenir en cas de grossesse et d’allaitement.
  • Grossesse :

    Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une atteinte de l’appareil cochléovestibulaire et de la fonction rénale sur plusieurs espèces.

    En clinique, quelques cas d’atteinte cochléovestibulaire ont été décrits avec certains aminosides.

    En conséquence, l’utilisation de ce médicament est déconseillé pendant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l’argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse, mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée (oreilles, reins).


    Allaitement :

    Le passage des aminosides dans le lait maternel est mal connu mais probablement faible.

    L’absorption de ces substances par le tractus digestif du nouveau-né est considérée comme négligeable. Leur présence dans l’intestin du nouveau-né peut provoquer une destruction de la flore digestive et entraîner la survenue de candidoses ou de diarrhées. De plus, l’otonéphrotoxicité des aminosides constitue un risque potentiel supplémentaire.

    En conséquence, l’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillé.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Pommade :
    En cas de gêne oculaire importante liée à l’adhérence de la forme pommade, il est recommandé d’attendre la disparition des symptômes pour conduire un véhicule ou utiliser une machine.

    EFFETS INDÉSIRABLES

    Possibilité d’irritation locale transitoire :
    • prurit et gonflement des paupières et érythème conjonctival (pommade) ;
    • gêne, larmoiement, brûlure, hyperhémie conjonctivale (collyre).
    Risque de réaction d’hypersensibilité cutanéoconjonctivale.
  • En usage prolongé : hypertension oculaire cortico-induite, opacification du cristallin, kératite superficielle due à la présence de corticoïde.
  • En cas d’ulcération cornéenne ou sclérale, les corticoïdes peuvent retarder la cicatrisation et favoriser la surinfection.

  • PHARMACODYNAMIE

    Pommade :
    Association antibiotique, corticoïde à usage ophtalmique (J : anti-infectieux ; S : organes sensoriels).
    Collyre :
    Corticoïde et anti-infectieux en association par voie locale (S : organes sensoriels).
    La dexaméthasone base est un anti-inflammatoire stéroïdien.
    La framycétine est un antibiotique bactéricide de la famille des aminosides.
    Spectre d’activité antibactérienne de la framycétine :
    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
    Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses :
    Espèces sensibles :
    • Aérobies à Gram + : corynebacterium, Listeria monocytogenes, staphylococcus méti-S.
    • Aérobies à Gram – : acinetobacter (50-75 %) essentiellement Acinetobacter baumannii, Branhamella catarrhalis, campylobacter, Citrobacter freundii (20-25 %), Citrobacter koseri, Enterobacter aerogenes (?), Enterobacter cloacae (10-20 %), Escherichia coli (15-25 %), Haemophilus influenzae (25-35 %), klebsiella (10-15 %), Morganella morganii (10-20 %), Proteus mirabilis (20-50 %), Proteus vulgaris (?), Providencia rettgeri (?), salmonella (?), serratia (?), shigella (?), yersinia (?).
    Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
    • Aérobies à Gram – : pasteurella.
    Espèces résistantes :
    • Aérobies à Gram + : entérocoques, Nocardia asteroides, staphylococcus méti-R* , streptococcus.
    • Aérobies à Gram – : Alcaligenes denitrificans, burkholderia, flavobacterium sp, Providencia stuartii, Pseudomonas aeruginosa, Stenotrophomonas maltophilia.
    • Anaérobies : bactéries anaérobies strictes.
    • Autres : chlamydia, mycoplasmes, rickettsies.
    *  La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
  • Remarque : Ce spectre correspond à celui des formes systémiques de cet antibiotique. Avec les présentations pharmaceutiques locales, les concentrations obtenues in situ sont très supérieures aux concentrations plasmatiques. Quelques incertitudes demeurent sur la cinétique des concentrations in situ, sur les conditions physicochimiques locales qui peuvent modifier l’activité de l’antibiotique, et sur la stabilité du produit in situ.

    Collyre : en usage topique, la framycétine pénètre mal la cornée.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    A conserver à une température inférieure à 25 °C.

    Durée de conservation du collyre :
    2 ans.
    Après ouverture du flacon de collyre :
    15 jours.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400934734953 (1997, RCP rév 12.10.2009) collyre.
    3400932645213 (1998, RCP rév 11.04.2006) pommade.
      
    Prix :2.19 euros (collyre 5 ml).
    1.83 euros (pommade 5 g).
    Remb Séc soc à 35 %. Collect.


    Laboratoire CHAUVIN (BAUSCH & LOMB)
    416, rue Samuel-Morse. CS 99535
    34961 Montpellier cdx 2. Tél : 04 67 12 30 30

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