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FLUANXOL® 4 %solution buvable


flupentixol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution buvable (jaunâtre) :  Flacon de 10 ml muni d’une seringue graduée en mg (de 5 mg à 60 mg).


  • COMPOSITION

     p 100 ml
    Flupentixol (DCI) 
    4 g
    (sous forme de dichlorhydrate : 4,67 g/100 ml)
    Excipients : éthanol à 96 % v/v, eau purifiée.

    INDICATIONS

    • États psychotiques aigus.
    • États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
    • Traitement de courte durée des états d’agitation et d’agressivité au cours des états psychotiques aigus et chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Adulte :
    Posologie strictement individuelle en fonction du tableau clinique :
    • Effet antipsychotique associé à un effet stimulant et désinhibiteur sans effet anxiogène : de 20 à 80 mg/jour en 1 à 2 prises.
    • Coût du traitement journalier : 0,34 à 1,37 euro(s).
    • Effet antidélirant et antihallucinatoire associé à un effet sédatif : de 80 à 200 mg/jour, éventuellement jusqu’à 400 mg/jour en milieu hospitalier.
    • Coût du traitement journalier : 1,37 à 3,43 euro(s).
    Mise en route du traitement : dose de départ en moyenne de 20 à 40 mg/jour, puis augmentation par paliers de 20 à 40 mg tous les 3 ou 4 jours, enfin modulations de ± 10 mg pour rechercher la posologie la plus adéquate.
    Sujet âgé, patient épileptique :
    Posologie réduite à la moitié ou au quart de la posologie mentionnée ci-dessus.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients (cf Composition).
    • Risque de glaucome par fermeture de l’angle.
    • Risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques.
    • Troubles de la conscience, quelle qu’en soit la cause (par exemple intoxication à l’alcool, aux barbituriques ou aux opiacés), coma.
    • Dopaminergique hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire). Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces.
  • Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
  • Les symptômes peuvent persister pendant plus d’une semaine après l’arrêt des neuroleptiques oraux et légèrement plus longtemps lorsqu’ils sont associés aux formes LP de ces médicaments.
  • Une surveillance chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant (atteinte cérébrale) peut être conseillée en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène.
  • Le flupentixol n’est pas recommandé chez les patients excités ou délirants aux doses allant jusqu’à 25 mg/jour car son effet stimulant peut conduire à une exagération de ces caractéristiques. Si le patient a précédemment été traité avec des tranquillisants ou des neuroleptiques avec un effet sédatif, ils doivent être arrêtés progressivement.
  • Le flupentixol doit également être utilisé avec prudence :
    • chez les sujets âgés en raison de leur importante sensibilité (sédation et hypotension) ;
    • chez les patients ayant une affection cardio-vasculaire grave, en raison des modifications hémodynamiques, en particulier l’hypotension ;
    • chez les patients ayant une insuffisance rénale ou hépatique, en raison du risque de surdosage ;
    • chez les parkinsoniens nécessitant impérativement un traitement neuroleptique ;
    • chez les patients diabétiques : un possible déséquilibre d’un diabète préexistant peut nécessiter un réajustement du traitement antidiabétique.
    Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
  • Allongement de l’intervalle QT : le flupentixol peut provoquer un allongement de l’espace QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointe, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT) : cf Effets indésirables.
  • Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration, de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
    • bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
    • hypokaliémie,
    • allongement congénital de l’intervalle QT,
    • traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (cf Interactions).
    Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités au long cours par un neuroleptique.
  • Ce médicament contient 35,6 % de vol d’éthanol (alcool) c’est-à-dire jusqu’à 1,5 g par dose, ce qui équivaut à 35,6 ml de bière, 14,8 ml de vin par dose. L’utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
    L’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
    Médicaments sédatifs :
    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
    Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe :
    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
    Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
    Pour l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
    L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
    Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception à cette règle :
    • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
    • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

    Contre-indiquées :
    • Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques (cf Contre-indications).

    Déconseillées : Cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques. Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
    • Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergique, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu’à l’arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
    • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
    • Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
    • Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
    • Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe (amiodarone, bépridil, cisapride, diphémanil, disopyramide, dofétilide, érythromycine, hydroquinidine, ibutilide, mizolastine, moxifloxacine, quinidine, sotalol, spiramycine, vincamine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol , nébivolol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif). Et risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Bradycardisants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Hypokaliémiants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
    • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
    • Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène : risque accru de convulsions.
    • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

    Les données animales n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.

    Les données cliniques sont insuffisantes pour conclure.

    Compte tenu de ces données, il est préférable d’éviter d’utiliser le flupentixol au cours de la grossesse, quel qu’en soit le terme. S’il s’avère indispensable de prescrire un traitement par le flupentixol au cours de la grossesse et si le traitement est poursuivi en fin de grossesse, en particulier à fortes doses, la surveillance du nouveau-né tiendra compte du profil d’effets indésirables de la molécule. En effet, bien qu’aucun cas n’ait été décrit, le nouveau-né pourrait, en théorie, présenter notamment des signes atropiniques (tachycardie, hyperexcitabilité, retard à l’émission de méconium, distension abdominale), des signes extrapyramidaux (hypertonie, trémulations), et une sédation (cf Effets indésirables).


    Allaitement :

    L’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l’emploi de ce médicament.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Affections endocriniennes :
    Hyperprolactinémie.
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    Prise de poids.
    Affections psychiatriques :
    Frigidité.
    Affections du système nerveux :
    • Sédation ou somnolence.
    • Dyskinésies précoces (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus…) cédant à l’administration d’un antiparkinsonien anticholinergique.
    • Syndrome extrapyramidal cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques.
    • Dyskinésies tardives qui pourraient être observées, comme avec tous les neuroleptiques, au cours de cures prolongées : les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation.
    • Syndrome malin des neuroleptiques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Affections oculaires :
    Troubles de l’accommodation visuelle.
    Affections cardiaques :
    • Hypotension orthostatique.
    • Allongement de l’espace QT (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Arythmies ventriculaires telles que torsades de pointe, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Mort subite inexpliquée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Affections gastro-intestinales :
    Sécheresse de la bouche, constipation.
    Affections hépatobiliaires :
    Augmentation des enzymes hépatiques, hépatite.
    Affection du rein et des voies urinaires :
    Rétention urinaire.
    Affections des organes de reproduction et du sein :
    • Impuissance.
    • Aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie.

    SURDOSAGE

    Symptômes :
    Somnolence, coma, symptômes extrapyramidaux, convulsions, choc, hyperthermie/hypothermie.
    Des modifications de l’ECG, un allongement de l’espace QT, des torsades de pointe, un arrêt cardiaque et des arythmies ventriculaires ont été rapportés en cas de surdosage en association avec des médicaments connus pour leur effet cardiaque.
    Traitement :
    En cas d’ingestion orale, un lavage gastrique doit être instauré le plus rapidement possible et peut être suivi d’une administration de charbon activé. Une surveillance cardiorespiratoire doit être instaurée.
    Ne pas utiliser l’adrénaline car la stimulation des récepteurs ß-adrénergiques peut entraîner une hypotension.

    PHARMACODYNAMIE

    Antipsychotique, dérivé thioxanthène (code ATC : N05AF01).

    Neuroleptique incisif de la série des thioxanthènes, le flupentixol est un puissant inhibiteur de la stimulation de l’activité adénylcyclasique par la dopamine au niveau du corps strié.

    Cliniquement, l’activité du flupentixol se caractérise par :
    • un effet antipsychotique et antihallucinatoire,
    • une action sur l’inhibition,
    • un effet sédatif à doses élevées,
    • des propriétés anticholinergiques.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    La concentration sérique maximale est atteinte entre 3 et 8 heures après l’ingestion.

    Le temps de demi-vie sérique est d’environ 24 h chez l’adulte, impliquant un rythme d’administration de 1 à 2 prises par jour.

    L’élimination est essentiellement hépatique.

    Le flupentixol est dégradé par sulfoxydation et désalkylation.

    L’excrétion biliaire importante traduit une circulation entérohépatique intense.

    L’excrétion fécale est 4 à 5 fois supérieure à l’élimination urinaire.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation avant ouverture :
    2 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

    Après ouverture du flacon :
    La solution buvable doit être utilisée dans les 15 jours.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400931655527 (1987, RCP rév 11.03.2010).
      
    Prix :6.85 euros (flacon de 10 ml).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    LUNDBECK SAS
    37-45, quai du Président-Roosevelt
    92445 Issy-les-Moulineaux cdx
    Tél : 01 79 41 29 00
    Info médic et Pharmacovigilance :
    Tél : 01 79 41 29 79

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