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KENACORT RETARD® 80 mg/2 ml

triamcinolone acétonide

FORMES et PRÉSENTATIONS

Suspension injectable à 80 mg/2 ml :  Boîte de 1 ampoule de 2 ml + 1 seringue + 2 aiguilles stériles à usage unique.


  • COMPOSITION

     p ampoule
    Triamcinolone (DCI) acétonide 
    80 mg
    Excipients : carmellose sodique, chlorure de sodium, polysorbate 80, alcool benzylique, eau ppi.

  • INDICATIONS

    Usage systémique :
    Rhinite allergique saisonnière après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intranasal ou corticoïde per os en cure courte).
    Usage local :
    Ce sont celles de la corticothérapie locale, lorsque l’affection justifie une forte concentration locale. Toute prescription d’injection locale doit faire la part du danger infectieux, notamment du risque de favoriser une prolifération bactérienne.
    Ce produit est indiqué dans les affections :
    • Dermatologiques : cicatrices chéloïdes.
    • Rhumatologiques (injections intra-articulaires) : arthrites inflammatoires, arthrose en poussée.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Cette spécialité n’est pas adaptée à l’administration par voie inhalée par nébulisateur.
  • Équivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 5 mg de prednisone : 4 mg de triamcinolone.
  • Usage systémique :
    Voie intramusculaire profonde (dans le muscle fessier).
    Rhinite allergique saisonnière après échec des autres thérapeutiques (antihistaminique par voie générale, corticoïde intranasal ou corticoïde per os en cure courte) : 1 injection, à renouveler une fois en cas de rhinite invalidante après échec des autres thérapeutiques, s’il est établi que la dose de 80 mg est nécessaire.
    Usage local :
    • Voies locales en rhumatologie :
      Injections intra-articulaires : ¼ à 2 ml toutes les 3 semaines.
    • Voies locales en dermatologie :
      Injections intralésionnelles (cicatrices chéloïdes) : 1 à 3 ml (selon l’étendue des lésions) toutes les 3 ou 4 semaines.
    • L’administration intralésionnelle avec l’appareil Dermo-jet est possible.
    Coût du traitement journalier sur la base d’une ampoule de 2 ml toutes les 3 à 4 semaines : 0,23 à 0,17 euro(s).Il faut éviter que l’injection ne soit trop superficielle en raison du risque d’atrophie sous-cutanée.
  • L’injection ne sera répétée qu’en cas de réapparition ou de persistance des symptômes.

  • CONTRE-INDICATIONS

    Usage systémique :
    Absolues :
    • Tout état infectieux à l’exclusion des indications spécifiées (cf Indications).
    • Certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona).
    • États psychotiques encore non contrôlés par un traitement.
    • Vaccins vivants.
    • Hypersensibilité à l’un des constituants.
    • Troubles de la coagulation, traitement anticoagulant en cours en cas d’injection intramusculaire ou d’usage local.
    • Enfant de moins de 3 ans en raison de la présence d’alcool benzylique.
    Il n’existe toutefois aucune contre-indication absolue pour une corticothérapie d’indication vitale.
    Relatives :
    • Médicaments non antiarythmiques, donnant des torsades de pointes (cf Interactions).
    Usage local :
    Absolues :
    • Infection locale ou générale, ou suspicion d’infection.
    • Troubles sévères de la coagulation, traitement anticoagulant en cours.
    • Hypersensibilité à l’un des constituants.
    • Enfant de moins de 3 ans en raison de la présence d’alcool benzylique.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l’apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque est augmenté lors de la coprescription avec des fluoroquinolones et chez les patients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi une transplantation rénale.
  • Sportifs : l’attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage. Mises en garde :
    Usage systémique :
    • De rares cas de réactions de type anaphylactique étant survenus chez des patients traités par une corticothérapie parentérale, une attention particulière sera portée avant toute administration chez des sujets présentant un terrain atopique.
    • Un traumatisme crânien par lui-même, quelle qu’en soit la gravité, ne représente pas une indication d’administration de corticoïdes par voie injectable. Les résultats d’une étude multicentrique, randomisée, contrôlée versus placebo, ont montré une augmentation de la mortalité précoce (à 2 semaines) et tardive (à 6 mois) après un traumatisme crânien chez les patients recevant de l’hémisuccinate de méthylprednisolone, comparé au groupe placebo.
      Les causes de la surmortalité dans le groupe méthylprednisolone n’ont pas été établies.
    • En cas d’ulcère gastroduodénal, la corticothérapie n’est pas contre-indiquée si un traitement antiulcéreux est associé.
    • En cas d’antécédents ulcéreux, la corticothérapie peut être prescrite, avec une surveillance clinique et, au besoin, après fibroscopie.
    • La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complications infectieuses dues notamment à des bactéries, des levures et des parasites. La survenue d’une anguillulose maligne est un risque important. Tous les sujets venant d’une zone d’endémie (régions tropicale, subtropicale, sud de l’Europe) doivent avoir un examen parasitologique des selles et un traitement éradicateur systématique avant la corticothérapie.
    • Les signes évolutifs d’une infection peuvent être masqués par la corticothérapie.
    • Il importe, avant la mise en route du traitement, d’écarter toute possibilité de foyer viscéral, notamment tuberculeux, et de surveiller en cours de traitement l’apparition de pathologies infectieuses.
    • En cas de tuberculose ancienne, un traitement prophylactique antituberculeux est nécessaire, s’il existe des séquelles radiologiques importantes et si l’on ne peut s’assurer qu’un traitement bien conduit de 6 mois par la rifampicine a été donné.
    • L’emploi des corticoïdes nécessite une surveillance particulièrement adaptée, notamment chez les sujets âgés et en cas de colites ulcéreuses (risque de perforation), diverticulites, anastomoses intestinales récentes, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, ostéoporose, myasthénie grave.
    Usage local :
    • En l’absence de données concernant le risque de calcification, il est préférable d’éviter l’administration d’un corticoïde en intradiscal.
    • Du fait d’une diffusion systémique potentielle, il faut prendre en compte certaines contre-indications des corticoïdes par voie générale, en particulier si les injections sont multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme :
      • certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona) ;
      • états psychotiques encore non contrôlés par un traitement ;
      • vaccins vivants.
    • La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complications infectieuses.
    • Des injections multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme peuvent entraîner des symptômes cliniques et biologiques d’hypercorticisme.
    Précautions d’emploi :
    Usage systémique :
    • Un traitement par voie orale sera institué en relais dès que possible.
    • Une rétention hydrosodée est habituelle, responsable en partie d’une élévation éventuelle de la pression artérielle. L’apport sodé sera réduit.
    • La supplémentation potassique n’est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pendant une longue durée ou en cas de risque de troubles du rythme ou d’associations à un traitement hypokaliémiant.
    • Lorsque la corticothérapie est indispensable, le diabète et l’hypertension artérielle ne sont pas des contre-indications mais le traitement peut entraîner leur déséquilibre. Il convient de réévaluer leur prise en charge.
    • Les patients doivent éviter le contact avec des sujets atteints de varicelle ou de rougeole.
    Usage local :
    • Il est nécessaire d’observer une asepsie rigoureuse.
    • L’injection locale de corticoïdes peut déséquilibrer un diabète, un état psychotique, une hypertension artérielle sévère.
    • L’administration devra être prudente chez les patients à risque élevé d’infection, en particulier les hémodialysés ou les porteurs de prothèse.
    • Ne pas injecter en intratendineux.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Usage systémique :
    Déconseillées :
    • Médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride, terfénadine, vincamine) : utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointe en cas d’hypokaliémie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Acide acétylsalicylique par voie générale et, par extrapolation, autres salicylés : diminution de la salicylémie pendant le traitement par les corticoïdes et risque de surdosage salicylé après son arrêt, par augmentation de l’élimination des salicylés par les corticoïdes.
    • Adapter les doses de salicylés pendant l’association et après l’arrêt du traitement par les corticoïdes.
    • Antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, brétylium, disopyramide, quinidiniques, sotalol) : l’hypokaliémie est un facteur favorisant de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant.
    • Prévenir l’hypokaliémie, la corriger si besoin ; surveiller l’espace QT. En cas de torsade, ne pas administrer d’antiarythmique (entraînement électrosystolique).
    • Anticoagulants oraux : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l’anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
    • Lorsque l’association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
    • Autres hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV) : risque accru d’hypokaliémie par effet additif.
    • Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin, surtout en cas de thérapeutique digitalique.
    • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
    • Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin et, éventuellement, ECG.
    • Héparines par voie parentérale : aggravation par l’héparine du risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours. L’association doit être justifiée, renforcer la surveillance.
    • Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, rifabutine, rifampicine) : diminution des taux plasmatiques et de l’efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique. Les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en cas de transplantation.
    • Surveillance clinique et biologique, adaptation de la posologie des corticoïdes pendant l’association et après arrêt de l’inducteur enzymatique.
    • Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants : élévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes). Prévenir le patient et renforcer l’autosurveillance sanguine et urinaire, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l’antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
    • Isoniazide (décrit pour la prednisolone) : diminution des taux plasmatiques de l’isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l’isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
    • Surveillance clinique et biologique.

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Interféron alpha : risque d’inhibition de l’action de l’interféron.
    • Vaccins vivants atténués : risque de maladie généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
    • Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
    • Praziquantel : diminution possible des concentrations plasmatiques de praziquantel.
    • Fluoroquinolones : possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.

    Usage local :

    Les risques d’interactions des glucocorticoïdes avec d’autres médicaments sont exceptionnels par voie injectable locale dans les circonstances usuelles d’emploi. Ces risques seraient à considérer en cas d’injections multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :
    Usage systémique :
    Chez l’animal, l’expérimentation met en évidence un effet tératogène variable selon les espèces.
    Dans l’espèce humaine, il existe un passage transplacentaire. Cependant, les études épidémiologiques n’ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes lors du premier trimestre.
    Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées.
    Il est justifié d’observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né.
    En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant la grossesse, si besoin.
    Usage local :
    Le risque des corticoïdes par voie systémique est à considérer en cas d’injections multiples (plusieurs localisations) ou répétées à court terme : avec les corticoïdes par voie systémique, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été observée exceptionnellement après corticothérapie à dose élevée.

    Allaitement :
    Usage systémique :
    En cas de traitement à doses importantes et de façon chronique, l’allaitement est déconseillé.
    Usage local :
    En cas de traitement à doses importantes, l’allaitement est déconseillé.

    EFFETS INDÉSIRABLES

    Usage systémique :
    De rares cas de réactions anaphylactiques ont pu être rapportés chez des patients traités par des corticostéroïdes par voie parentérale (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Des troubles du rythme cardiaque ont également été décrits, liés à l’administration intraveineuse.
    Autres effets :
    • Désordres hydroélectrolytiques : hypokaliémie, alcalose métabolique, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque congestive.
    • Troubles endocriniens et métaboliques : syndrome de Cushing iatrogène, inertie de la sécrétion d’ACTH, atrophie corticosurrénalienne parfois définitive, diminution de la tolérance au glucose, révélation d’un diabète latent, arrêt de la croissance chez l’enfant, irrégularités menstruelles.
    • Troubles musculosquelettiques : atrophie musculaire précédée par une faiblesse musculaire (augmentation du catabolisme protidique), ostéoporose, fractures pathologiques, en particulier tassements vertébraux, ostéonécrose aseptique des têtes fémorales.
    • Quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en coprescription avec les fluoroquinolones.
    • Troubles digestifs : ulcères gastroduodénaux, ulcération du grêle, perforations et hémorragies digestives ; des pancréatites aiguës ont été signalées, surtout chez l’enfant.
    • Troubles cutanés : acné, purpura, ecchymose, hypertrichose, retard de cicatrisation.
    • Troubles neuropsychiques :
      • Fréquemment : euphorie, insomnie, excitation.
      • Rarement : accès d’allure maniaque ; états confusionnels ou confuso-oniriques, convulsions.
      • État dépressif à l’arrêt du traitement.
    • Troubles oculaires : certaines formes de glaucome et de cataracte.
    Usage local :
    Les effets indésirables systémiques des glucocorticoïdes ont un faible risque de survenue après administration locale, compte tenu des faibles taux sanguins mais le risque d’hypercorticisme (rétention hydrosodée, déséquilibre d’un diabète et d’une hypertension artérielle…) augmente avec la dose et la fréquence des injections :
    • Risque d’infection locale (selon le site d’injection) : arthrites…
    • Atrophie localisée des tissus musculaires, sous-cutanés et cutanés. Risque de rupture tendineuse en cas d’injection dans les tendons.
    • Arthrites aiguës à microcristaux (avec suspension microcristalline) de survenue précoce.
    • Calcifications locales.
    • Réactions allergiques locales et générales.
    • Flush : céphalées et bouffées vasomotrices peuvent survenir. Elles disparaissent habituellement en un jour ou deux.

    PHARMACODYNAMIE

    Corticoïdes à usage systémique non associés (code ATC : H02AB08).

    Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant la dexaméthasone, sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l’hydrocortisone.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Administrée par voie générale (IM), cette spécialité est résorbée lentement et progressivement (15 à 20 jours). Elle diffuse bien dans les tissus et s’élimine ensuite essentiellement par voie urinaire.

    La résorption et la diffusion du produit administré par voie locale sont beaucoup plus lentes.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à l’abri de la lumière.

    Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400931584575 (1973/97 rév 10.04.2009).
      
    Prix :4.79 euros (1 ampoule + nécessaire).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    BRISTOL-MYERS SQUIBB
    3, rue Joseph-Monier. BP 325
    92506 Rueil-Malmaison cdx
    Tél : 01 58 83 60 00. Fax : 01 58 83 60 01
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (N° Azur) : 08 10 41 05 00. Fax : 01 58 83 66 98 E-mail : infomed@bms.com

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