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KOREC®


quinapril

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 5 mg (jaune) :  Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.
  • Comprimé enrobé sécable à 20 mg (jaune) :  Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Quinapril (DCI) 
    5 mg
    ou20 mg
    (sous forme de chlorhydrate : 5,41 mg/cp 5 mg ; 21,7 mg/cp 20 mg)
    Excipients (communs) : carbonate de magnésium lourd, lactose hydraté, gélatine, crospovidone, stéarate de magnésium, mélange filmogène jaune (mélange d’oxydes de fer jaune et rouge et d’oxyde de titane dans de l’hypromellose, de l’hyprolose et du polyéthylèneglycol), cire de candelilla.

    INDICATIONS

    • Hypertension artérielle.
    • Insuffisance cardiaque congestive.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le quinapril en comprimés peut être pris avant, pendant ou après les repas, la prise d’aliments ne modifiant pas sa biodisponibilité.
  • Le quinapril peut être administré en une ou deux prises quotidiennes.
    Hypertension artérielle essentielle :
    • En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 20 mg par jour en une prise unique. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu’à un maximum de 40 mg/24 h, de préférence en 2 prises quotidiennes.
      Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé, afin d’obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
    • Dans l’hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques : soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire, soit administrer des doses initiales de 5 mg de quinapril et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue.
    • Il est recommandé de doser la créatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement.
    • Chez les sujets âgés de plus de 65 ans (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) : instaurer le traitement par une posologie plus faible : 5 mg par jour en une prise.
    • Dans l’hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 5 mg/jour en une prise, pour l’ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient.
      La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l’apparition d’une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • En cas d’insuffisance rénale : la posologie de quinapril est ajustée au degré de cette insuffisance :
      • si la clairance de la créatinine est >= 40 ml/min, il n’est pas nécessaire de modifier la posologie ;
      • si la clairance de la créatinine est < 40 ml/min, il est recommandé d’initier la posologie à 5 mg en une seule prise avant de l’augmenter, si nécessaire, 3 à 4 semaines plus tard en fonction de la réponse tensionnelle obtenue ;
      • si la clairance de la créatinine est < 15 ml/min : en l’absence de données suffisantes, une réduction supplémentaire de la posologie peut être envisagée, soit en diminuant les doses quotidiennes, soit en espaçant les prises.
      Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les deux mois en période de stabilité thérapeutique.
    • Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l’anse.
    • Chez l’hypertendu hémodialysé : le quinapril est faiblement dialysable (cf Mises en garde/Précautions d’emploi : Hémodialyse).
    Insuffisance cardiaque congestive :
    La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de pression artérielle normale ou basse au départ, insuffisance rénale, hyponatrémie, iatrogénique (diurétique) ou non.
    Il est recommandé d’initier le traitement par une prise unique de 5 mg sous surveillance tensionnelle, et de l’accroître progressivement jusqu’à la dose efficace usuelle qui peut atteindre 40 mg par jour en 2 prises.
    Le quinapril peut être utilisé en association avec un traitement diurétique auquel s’ajoute, le cas échéant, un traitement digitalique : dans ce cas, la posologie efficace est de 10 à 20 mg par jour en 2 prises.
    La dose retenue, par unité de prise, ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique en orthostatisme au-dessous de 90 mm Hg.
    Une hypotension symptomatique peut apparaître chez les insuffisants cardiaques traités par diurétiques. La dose initiale doit être dans ce cas réduite de moitié. Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être réalisés à chaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction du stade de l’insuffisance cardiaque, afin de contrôler la tolérance au traitement.
    Coût du traitement journalier : 0,20 à 1,08 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Hypersensibilité au quinapril ou à l’un des constituants du médicament.
    • Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    • 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Mises en garde/Précautions d’emploi et Grossesse/Allaitement).
    Relatives :
    • Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
    • Hyperkaliémie.
    • Grossesse (1er trimestre).
    • Allaitement.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • Risque de neutropénie/agranulocytose sur terrain immunodéprimé : des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire lorsqu’ils étaient administrés à doses élevées ou chez des patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie), avec un traitement immunosuppresseur et/ou potentiellement leucopéniant.
    • Le strict respect des posologies préconisées semble constituer la meilleure prévention de la survenue de ces événements. Toutefois, si un inhibiteur de l’enzyme de conversion doit être administré chez ce type de patients, le rapport bénéfice/risque sera soigneusement mesuré.
    • Angio-oedème (oedème de Quincke) : un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, quinapril inclus. Dans de tels cas, Korec doit être arrêté immédiatement et le patient surveillé jusqu’à disparition de l’oedème. Lorsque l’oedème n’intéresse que la face et les lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
    • L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d’adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.
    • La prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ne doit plus être envisagée par la suite chez ces patients (cf Contre-indications).
    • Les patients ayant un antécédent d’oedème de Quincke non lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ont un risque accru d’oedème de Quincke sous inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    • Hémodialyse : des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d’hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité (polyacrylonitrile) chez des patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Il est recommandé d’éviter cette association.
    • Grossesse : les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications et Grossesse/Allaitement).
    • Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
    • La prise de ce médicament est déconseillée avec des diurétiques épargneurs de potassium, des sels de potassium, de l’estramustine ou du lithium (cf Interactions).
    Précautions d’emploi :
    • Toux : une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
    • Enfant : l’efficacité et la tolérance du quinapril chez l’enfant n’ont pas été établies.
    • Risque d’hypotension artérielle et/ou d’insuffisance rénale (en cas d’insuffisance cardiaque, de déplétion hydrosodée, etc.) :
      Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone est observée, en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes (régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez les patients à pression artérielle initialement basse, en cas de sténose artérielle rénale, d’insuffisance cardiaque congestive ou de cirrhose oedémato-ascitique.
    • Le blocage de ce système par un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut alors provoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premières semaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarement et dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatique traduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë.
    • Dans tous ces cas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive (cf Posologie/Mode d’administration).
    • Sujet âgé : la fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement (cf Posologie/Mode d’administration). La dose de départ est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle et a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
    • Insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 40 ml/min), le traitement est initié par une posologie initiale faible, puis celle-ci est éventuellement ajustée en fonction de la réponse thérapeutique.
    • Chez ces malades et chez ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine (cf Posologie/Mode d’administration).
    • Insuffisance hépatique :
      Chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou une atteinte hépatique évolutive, l’association de Korec avec un diurétique, et notamment un diurétique thiazidique, doit être réalisée avec précaution en raison de la possible survenue d’altérations de l’équilibre hydroélectrolytique pouvant aboutir à un coma hépatique. Si des signes de coma hépatique apparaissent, l’arrêt du traitement doit être immédiat.
    • Chez les patients atteints d’une cirrhose alcoolique, les concentrations en quinaprilate, métabolite actif du quinapril, sont réduites. La métabolisation du quinapril en quinaprilate est normalement dépendante de l’estérase hépatique, et, chez les patients cirrhotiques alcooliques, la désestérification du quinapril est plus faible.
    • Sujet ayant une athérosclérose connue : puisque le risque d’hypotension existe chez tous les patients, on sera particulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou une insuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faible posologie.
    • Hypertension rénovasculaire : le traitement de l’hypertension artérielle rénovasculaire est la revascularisation. Néanmoins, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utiles aux malades présentant une hypertension rénovasculaire dans l’attente de l’intervention correctrice ou lorsque cette intervention n’est pas possible. Le traitement doit alors être institué avec une dose faible et une surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayant développé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l’arrêt du traitement.
    • Autres populations à risque :
      • Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les patients diabétiques insulinodépendants (tendance spontanée à l’hyperkaliémie) : l’instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite.
      • Ne pas interrompre un traitement par bêtabloquant chez un hypertendu atteint d’insuffisance coronarienne : l’IEC sera ajouté au bêtabloquant.
    • Anémie : une anémie avec baisse du taux d’hémoglobine a été mise en évidence chez des patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d’autant plus importante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pas dose-dépendant mais serait lié au mécanisme d’action des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
    • Cette baisse est modérée, survient dans un délai de 1 à 6 mois puis reste stable. Elle est réversible à l’arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivi chez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologique régulier.
    • Intervention chirurgicale : en cas d’anesthésie, et plus encore lorsque l’anesthésie est pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont à l’origine d’une hypotension. L’interruption thérapeutique, lorsqu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le quinapril.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Médicaments hyperkaliémiants :
    Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime. L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l’instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.
    Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance. Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapeau.

    Déconseillées :
    • Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène), à l’exception de la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, cf Associations nécessitant des précautions d’emploi : hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants), sauf en cas d’hypokaliémie.
    • Potassium, sauf s’il existe une hypokaliémie : hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
    • Lithium : augmentation de la lithiémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithiémie et adaptation de la posologie du lithium.
    • Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angioneurotique (angio-oedème).

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Antidiabétiques (insulines, sulfamides hypoglycémiants), décrit pour le captopril, l’énalapril : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline ou en sulfamides hypoglycémiants). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
    • Baclofène : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
    • Diurétiques hypokaliémiants : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
    • Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
      • soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’IEC, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
      • soit administrer des doses initiales réduites d’IEC et augmenter progressivement la posologie.
      Dans l’insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencer par une dose très faible d’IEC, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
    • Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC
    • Acide acétylsalicylique, pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (= 1 g par prise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (voie générale), y compris inhibiteurs sélectifs de COX-2 : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Spironolactone : avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avec des doses faibles d’IEC. Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avec fraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée par l’association inhibiteur de conversion + diurétique de l’anse : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).

    A prendre en compte :
    • Amifostine : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) et minéralocorticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
    • Antihypertenseurs alphabloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Or (avec les sels d’or administrés par voie IV) : risque de réaction « nitritoïde » à l’introduction de l’IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).


    Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.

    L’exposition aux IEC au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligoamnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie).

    En cas d’exposition à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf aussi Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi).


    Allaitement :

    Il n’existe pas de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, l’administration de ce médicament est déconseillée chez la femme qui allaite.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges, particulièrement en début de traitement.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Au plan clinique :
    Ont été retrouvés :
    • Céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise.
    • Hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) ; plus rarement, douleurs thoraciques, angine de poitrine, syncope.
    • Prurit, rash, photosensibilisation ou autres manifestations cutanées ; plus rarement, pemphigus, augmentation de la sudation ; de très rares cas de dermite exfoliative et d’érythrodermie ont été notifiés avec d’autres IEC.
    • Gastralgies, anorexie, nausées, douleurs abdominales ; plus rarement, pancréatite.
    • Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme.
    • Exceptionnellement : réactions anaphylactoïdes/angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    • Pneumopathie.
    • Plus rarement : hépatite.
    Au plan biologique :
    • Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
    • En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
    • Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
    • Une anémie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés).
    • Thrombocytopénie.

    SURDOSAGE

    L’événement le plus probable, en cas de surdosage, est l’hypotension.
    Si une hypotension importante se produit, elle peut être combattue par la mise du patient en décubitus, tête basse, et au besoin par une perfusion IV de soluté isotonique de chlorure de sodium ou par tout autre moyen d’expansion volémique.
    Le quinaprilate, forme active du quinapril, est faiblement dialysable.

  • PHARMACODYNAMIE

    Inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (C09AA06 : système cardiovasculaire).

    Mécanisme de l’action pharmacologique :
    Le quinapril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien. Cette inhibition porte sur l’enzyme de conversion plasmatique et sur les enzymes de conversion tissulaires aortique et cardiaque.
    Il en résulte :
    • une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
    • une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
    • une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
    L’action antihypertensive du quinapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
    Le quinapril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le quinaprilate, les autres métabolites étant inactifs.
    Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
    Le quinapril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
    L’activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1re heure, est maximale entre 2 et 4 heures et se maintient pendant 24 heures.
    Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures se situe aux environs de 80 %.
    Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle se maintient sans échappement. L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
    En cas de nécessité, l’adjonction d’un diurétique thiazidique (ou apparenté) entraîne une synergie de type additif. L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un thiazidique diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul.
    Mode d’action hémodynamique dans l’insuffisance cardiaque :
    Le quinapril réduit le travail du coeur :
    • par un effet vasodilatateur veineux vraisemblablement dû à une modification du métabolisme des prostaglandines : diminution de la précharge,
    • par diminution des résistances périphériques totales : diminution de la postcharge.
    Les études réalisées chez l’insuffisant cardiaque ont mis en évidence :
    • une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droit,
    • une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
    • une diminution de la pression artérielle moyenne,
    • une augmentation du débit cardiaque et de certains débits sanguins régionaux, en particulier musculaires,
    • une amélioration de l’index cardiaque.

    Les épreuves d’effort sont également améliorées.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Par voie orale, le quinapril est rapidement absorbé.

    La quantité biodisponible représente 60 % de la dose administrée et n’est pas influencée par la prise d’aliments.

    Il est hydrolysé en quinaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Le pic de concentrations plasmatiques du quinaprilate est atteint en 2 heures. Le quinaprilate est lié à 97 % aux protéines plasmatiques.

    Après administrations répétées de quinapril en prise unique quotidienne, l’état d’équilibre des concentrations plasmatiques de quinaprilate est atteint en 2 jours en moyenne. La demi-vie effective d’accumulation du quinaprilate est de 2 heures. La demi-vie d’élimination du quinaprilate est biphasique : 2 heures et 26 heures pour la phase terminale.

    Le quinapril et son métabolite actif sont éliminés aux deux tiers par le rein. Ils sont faiblement dialysables.

    Chez l’insuffisant rénal ayant une clairance de la créatinine inférieure à 40 ml/min, les concentrations plasmatiques de quinaprilate et la demi-vie augmentent. Le quinapril et le quinaprilate sont très peu dialysables (5,4 % de la dose administrée retrouvés dans le dialysat d’hémodialyse, moins de 5 % dans le dialysat de dialyse péritonéale).

    L’élimination est également ralentie chez le sujet âgé, ce qui correspond à la baisse physiologique de la fonction rénale chez ce type de patients.

    Chez le cirrhotique, le défaut d’hydrolyse du quinapril conduit à des concentrations moindres de quinaprilate.

    Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données de sécurité précliniques basées sur les études conventionnelles de sécurité pharmacologique, de toxicité après administration de doses répétées, de génotoxicité et de potentiel cancérigène, n’ont révélé aucun risque particulier pour l’homme.

    Les études de toxicité sur la reproduction suggèrent que le quinapril n’a pas d’effets négatifs sur la fertilité, ni sur les performances de reproduction chez le rat et qu’il n’est pas tératogène.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400933172756 (1989, RCP rév 29.01.2010) 5 mg.
    3400933172985 (1989, RCP rév 29.01.2010) 20 mg.
      
    Prix :5.65 euros (28 comprimés à 5 mg).
    15.11 euros (28 comprimés à 20 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


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    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
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    Fax : 01 57 62 06 62

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