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ROVAMYCINE® forme injectable

spiramycine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Poudre pour usage parentéral IV à 1,5 M UI :  Flacon de poudre.


  • COMPOSITION

     p flacon
    Spiramycine (DCI) adipate exprimé en spiramycine 
    1 500 000 UI

    INDICATIONS

    Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la spiramycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
    Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles, notamment dans les manifestations bronchopulmonaires aiguës :
    • pneumopathies aiguës,
    • surinfection des bronchopneumopathies chroniques,
    • asthme infecté.
    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    Réservé à l’adulte.

    Sujet aux fonctions rénales normales :
    1,5 M UI toutes les 8 heures (soit 4,5 M UI par jour) en perfusion lente.
    En cas d’infection sévère, la posologie peut être doublée.
    Dès que l’état clinique du patient le permet, le relais peut être assuré par la voie orale.
    Insuffisant rénal :
    Aucune adaptation posologique n’est nécessaire.

    Mode d’administration :

    Dissoudre le contenu d’un flacon à l’aide de 4 ml d’eau pour préparations injectables. Administrer en perfusion lente d’une heure dans un volume minimal de 100 ml de solution injectable de glucose à 5 %.


    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Allergie à la spiramycine.
    • Sujets à risque de QT long : syndrome du QT long congénital connu ou antécédent familial de syndrome du QT long congénital (sauf si un ECG a éliminé ce diagnostic), ou allongement acquis connu de l’intervalle QT d’origine médicamenteuse, métabolique ou cardiovasculaire.
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide) ; sultopride (neuroleptique benzamide) ; autres : bépridil, cisapride, diphémanil, mizolastine, vincamine IV, érythromycine IV : cf Interactions.
    Relatives :
    • Allaitement : cf Grossesse/Allaitement.
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : certains neuroleptiques phénothiazidiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (halopéridol, dropéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; halofantrine, pentamidine, moxifloxacine : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    La survenue, en début de traitement, d’un érythème généralisé fébrile associé à des pustules, doit faire suspecter une pustulose exanthématique aiguë généralisée (cf Effets indésirables) ; elle impose l’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration de spiramycine seule ou associée.
  • L’absence d’élimination rénale de la molécule active permet de ne pas modifier les posologies en cas d’insuffisance rénale.
  • De très rares cas d’anémie hémolytique ayant été rapportés chez les patients ayant un déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase, l’utilisation de la spiramycine dans cette population de patients n’est pas recommandée.
  • La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Torsades de pointes :
    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes, tétracosactide) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant, congénital ou acquis. La spiramycine par voie IV fait partie des médicaments donnant des torsades de pointes.

    Contre-indiquées :
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe la (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), sultopride (neuroleptique benzamide), autres : bépridil, cisapride, diphémanil, mizolastine, vincamine IV, érythromycine IV : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Déconseillées :
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : certains neuroleptiques phénothiazidiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, cyamémazine), benzamides (sulpiride, amisulpride, tiapride) butyrophénones (halopéridol, dropéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; halofantrine, pentamidine, moxifloxacine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre la spiramycine. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Bradycardisants : antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), bêtabloquants (sauf sotalol), clonidine, guanfacine, digitaliques, méfloquine, anticholinestérasiques (ambémonium, donépézil, galantamine, néostigmine, pyridostigmine, rivastigmine, tacrine) : Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Hypokaliémiants : diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes, minéralocorticoïdes, tétracosactide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    A prendre en compte :
    • Lévodopa (associée à la carbidopa) : inhibition de l’absorption de la carbidopa avec diminution des concentrations plasmatiques de la lévodopa. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la lévodopa.
    Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :

    De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’utilisation de la spiramycine peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, l’utilisation large de la spiramycine au cours de la grossesse n’a pas révélé, à ce jour, d’effet malformatif ou foetotoxique de cette molécule.


    Allaitement :

    le passage de la spiramycine dans le lait maternel est non négligeable. Des troubles digestifs ont été décrits chez le nouveau-né. En conséquence, l’allaitement est déconseillé en cas de traitement par ce médicament.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Site d’injection :
    irritation veineuse rare et de gravité moyenne nécessitant exceptionnellement une interruption du traitement.
    Système gastro-intestinal :
    gastralgies, nausées, vomissements, diarrhée et très rares cas de colites pseudomembraneuses.
    Peau et annexes :
    • éruptions, urticaire, prurit ;
    • très rarement oedème de Quincke, chocs anaphylactiques ;
    • très rares cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Système nerveux central et périphérique :
    paresthésies occasionnelles et transitoires.
    Manifestations hépatiques :
    très rares cas d’anomalies des tests hépatiques.
    Lignée sanguine :
    de très rares cas d’anémie hémolytique ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Système cardiovasculaire :
    très rares cas d’allongement de l’intervalle QT.

    SURDOSAGE

    II n’y a pas de dose toxique connue pour la spiramycine.
  • Les signes attendus à forte dose sont digestifs : nausées, vomissements, diarrhée.
  • Des cas d’allongement de l’intervalle QT régressifs à l’arrêt du traitement ont été observés chez des nouveau-nés traités à de fortes doses de spiramycine et après administration intraveineuse de spiramycine chez les sujets à risque d’allongement de l’intervalle QT.
  • En cas de surdosage en spiramycine, un ECG est donc recommandé pour mesure de l’intervalle QT, ce d’autant qu’il existe d’autres facteurs de risque associé (hypokaliémie, allongement congénital de l’intervalle QTc, association aux médicaments prolongeant l’intervalle QT et/ou donnant des torsades de pointes).
  • Il n’existe pas d’antidote spécifique.
  • Le traitement symptomatique est recommandé.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique (code ATC : J01FA02).

    Antibiotique antibactérien de la famille des macrolides.

    Spectre d’activité antibactérienne :

    Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 4 mg/l.

    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.

    Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.

    Espèces sensibles :
    • Aérobies à Gram + : Bacillus cereus, Corynebacterium diphteriae, entérocoques (50 – 70 %), Rhodococcus equi, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70 – 80 %), streptococcus B, streptococcus non groupable (30 – 40 %), Streptococcus pneumoniae (35 – 70 %), Streptococcus pyogenes (16 – 31 %).
    • Aérobies à Gram – : Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, campylobacter, legionella, moraxella.
    • Anaérobies : actinomyces, bacteroides (30 – 60 %), eubacterium, mobiluncus, peptostreptococcus (30 – 40 %), porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes.
    • Autres : Borrelia burgdorferi, chlamydia, coxiella, leptospires, Mycoplasma pneumoniae, Treponema pallidum.

    *   la fréquence de résistance à la méticilline est d’environ 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
  • Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
    • Aérobies à Gram – : Neisseria gonorrhoeae.
    • Anaérobies : Clostridium perfringens.
    • Autres : Ureaplasma urealyticum.
    Espèces résistantes :
    • Aérobies à Gram + : Corynebacterium jeikeium, Nocardia asteroides.
    • Aérobies à Gram – : acinetobacter, entérobactéries, haemophilus, pseudomonas.
    • Anaérobies : fusobacterium.
    • Autres : Mycoplasma hominis.

    La spiramycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasma gondii.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Distribution :
    Après administration de 1,5 M UI de spiramycine en perfusion d’une heure, la concentration sérique maximale est d’environ 2,30 µg/ml. La demi-vie d’élimination apparente est de l’ordre de 5 h. Lors d’un traitement à raison de 1,5 M UI de spiramycine toutes les 8 h, l’état d’équilibre est atteint à la fin du 2e jour (Cmax : environ 3 µg/ml ; Cmin : environ 0,50 µg/ml).
    Le volume de distribution tissulaire est important, et les concentrations parenchymateuses en spiramycine sont très supérieures aux concentrations sériques.
    La spiramycine ne pénètre pas dans le LCR.
    La spiramycine passe dans le lait maternel.
    Les macrolides pénètrent et s’accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).
    Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l’homme. Ces propriétés expliquent l’activité des macrolides sur les bactéries intracellulaires.
    Biotransformation :
    La spiramycine est métabolisée dans le foie avec formation de métabolites, inconnus chimiquement, mais actifs.
    Élimination :
    L’excrétion biliaire est prépondérante ; l’élimination urinaire de la spiramycine sous forme active représente environ 14 % de la dose administrée.

    INCOMPATIBILITÉS

    Il est préférable de ne pas mélanger Rovamycine 1,5 M UI poudre pour usage parentéral IV avec un autre médicament dans le flacon de perfusion.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    Après reconstitution :
    12 heures.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Réservé à l’usage hospitalier.
    AMM3400955595458 (1987 rév 13.04.2005).
    Collect.


    Laboratoires GRÜNENTHAL
    100-102, rue de Villiers. 92309 Levallois-Perret cdx
    Tél : 01 41 49 45 80. Fax : 01 41 49 45 70

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