FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p gélule | |
Hydroquinidine chlorhydrate | 300 mg |
INDICATIONS |
- Traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire documentés, symptomatiques et invalidants, en l’absence confirmée d’altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou de coronaropathie avérée. Il convient d’initier le traitement avec des posologies faibles et de pratiquer des contrôles ECG.
- Prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie et en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Cette posologie permet d’obtenir une libération régulière d’une quantité d’hydroquinidine efficace, sans surdosage, ni discontinuité d’action et sans entraîner de manifestations notables d’intolérance.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
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- Hypersensibilité à l’hydroquinidine ou à la quinidine (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Bloc auriculoventriculaire non appareillé.
- Bloc de branche complet, autres troubles marqués de la conduction intraventriculaire.
- Troubles de l’automatisme sinusal (maladie de l’oreillette) non appareillés.
- Troubles du rythme de l’intoxication digitalique.
- Torsades de pointes.
- QT long.
- Insuffisance cardiaque.
- Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe I a (quinidine, disopyramide…), antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide…), sultopride (neuroleptique) et autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, spiramycine IV, vincamine IV…) : cf Interactions.
- Bêtabloquants utilisés dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : cf Interactions.
- Hypersensibilité à l’hydroquinidine ou à la quinidine (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Relatives :
-
- Grossesse, allaitement.
- Myasthénie.
- Halofantrine, pentamidine, moxifloxacine, certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol…) : cf Interactions.
- Grossesse, allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
D’autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essai randomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L’incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques non mortels sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dans le groupe contrôle sous placebo.
Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n’existe pas d’essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de l’hydroquinidine en termes de survie ou de mort subite.
- Hypersensibilité, idiosyncrasie :
- L’éventualité d’accidents gravissimes en cas d’hypersensibilité (en particulier arrêt cardiocirculatoire inopiné) conduit à tester la sensibilité des patients avant la mise en route d’un traitement par l’hydroquinidine.
- Une gélule test est administrée.
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- Si dans les premières heures après la première prise apparaissent une hypotension, une éruption cutanée, un épisode fébrile, une crise d’asthme, ou si l’intervalle QT s’allonge de 0,04 seconde ou plus, ou si le QRS s’élargit de plus de 25 % ou qu’apparaissent des extrasystoles nombreuses et (ou) polymorphes : l’hypersensibilité est vraisemblable et le traitement doit être suspendu.
- Par contre, si les modifications électrocardiographiques ne se produisent qu’après 48 heures (et en l’absence des autres signes décrits ci-dessus), il suffira de diminuer les doses.
- L’hydroquinidine pouvant entraîner des torsades de pointes, il est nécessaire de surveiller la kaliémie (l’hypokaliémie favorise ce trouble du rythme ventriculaire grave responsable de syncopes et de mort subite) et de suivre par des ECG réguliers, surtout en début de traitement, les modifications de la durée de l’intervalle QT.
- La survenue d’une fièvre inexpliquée doit conduire à la réalisation d’un bilan hépatique.
- Si dans les premières heures après la première prise apparaissent une hypotension, une éruption cutanée, un épisode fébrile, une crise d’asthme, ou si l’intervalle QT s’allonge de 0,04 seconde ou plus, ou si le QRS s’élargit de plus de 25 % ou qu’apparaissent des extrasystoles nombreuses et (ou) polymorphes : l’hypersensibilité est vraisemblable et le traitement doit être suspendu.
- Liée à la présence de saccharose :
- Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase.
- Effets proarythmiques :
- L’hydroquinidine, comme les autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d’une forme plus sévère d’arythmie, augmenter la fréquence d’une arythmie préexistante ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d’une aggravation secondaire à l’administration du médicament. L’apparition d’extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.
- Modifications électrocardiographiques :
-
- L’hydroquinidine doit être administrée avec précaution chez les patients ayant des anomalies préexistantes de la conduction.
- La survenue sous traitement d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire interrompre l’hydroquinidine.
- Un élargissement de QRS supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
- Un allongement de QT supérieur à 25 % des valeurs de base entraînera l’arrêt du médicament.
- L’hydroquinidine doit être administrée avec précaution chez les patients ayant des anomalies préexistantes de la conduction.
- En cas de modification de la posologie de l’hydroquinidine ou des traitements associés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceux présentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés par électrocardiogramme.
- Perturbations électrolytiques :
- L’hypokaliémie ou encore l’hypomagnésie peuvent entraîner les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l’administration de chlorhydrate d’hydroquinidine.
- Insuffisance rénale :
- La surveillance électrolytique doit être renforcée (l’hyperkaliémie majore les effets de l’hydroquinidine). En cas de besoin, la posologie sera adaptée en fonction des concentrations plasmatiques.
- Porteurs de stimulateurs cardiaques :
- Prendre en compte la possibilité d’une élévation de seuil.
INTERACTIONS |
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l’automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaque.
- Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe l a (quinidine, disopyramide…) et de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide…), sultopride (neuroleptique), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, mizolastine, spiramycine IV, vincamine IV… : risque majoré de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol et métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie des effets).
Déconseillées :
- Certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, halopéridol, pimozide, dropéridol…) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Halofantrine, pentamidine, moxifloxacine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance électrocardiographique monitorée.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Alcalinisants urinaires (acétazolamide, bicarbonate de sodium, trométamol) : augmentation des concentrations plasmatiques de l’hydroquinidine et risque de surdosage (diminution de l’excrétion rénale de l’hydroquinidine par alcalinisation des urines). Surveillance clinique, électrocardiographique et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de l’antiarythmique. Si besoin, adaptation de la posologie de l’hydroquinidine pendant le traitement alcalinisant et après son arrêt.
- Anticholinestérasiques (donépézil, rivastigmine, tacrine, galantamine, néostigmine, pyridostigmine, ambénonium) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
- Bêtabloquants (sauf sotalol, bisoprolol, carvédilol et métoprolol) : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et électrocardiographique.
- Bradycardisants (antagonistes du calcium bradycardisants : diltiazem, vérapamil ; bêtabloquants ; clonidine ; guanfacine ; digitaliques ; méfloquine ; anticholinestérasiques, notamment ceux utilisés dans la maladie d’Alzheimer) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
- Digoxine (et, par extrapolation, deslanoside) : augmentation de la digoxinémie par diminution de la clairance rénale de la digoxine. De plus, troubles de l’automatisme (bradycardie excessive et troubles de la conduction auriculoventriculaire). Surveillance clinique et électrocardiographique. En cas de réponse inattendue, contrôler la digoxinémie et adapter la posologie.
- Hypokaliémiants : diurétiques hypokaliémiants (seuls ou associés), laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voie générale), tétracosactide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
- Inducteurs enzymatiques (anticonvulsivants : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone ; rifampicine) : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’hydroquinidine par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique, électrocardiographique et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de l’hydroquinidine. Si besoin, adaptation de la posologie de l’antiarythmique pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Itraconazole : risque d’acouphènes et/ou de diminution de l’acuité auditive (cinchonisme lié à une diminution du métabolisme hépatique de l’hydroquinidine par l’itraconazole). Surveillance des concentrations plasmatiques de l’hydroquinidine et diminution éventuelle de sa posologie.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’hydroquinidine lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse.
En conséquence, l’utilisation de l’hydroquinidine est déconseillée pendant la grossesse.
Allaitement :
En raison du passage dans le lait maternel et du profil d’effets secondaires, l’allaitement est à éviter en cas de traitement par l’hydroquinidine.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Cinchonisme (essentiellement en cas de surdosage) : vertiges, diplopie, photophobie, bourdonnements d’oreille, hypoacousie. Ces signes peuvent survenir isolément et sur un mode mineur aux posologies usuelles.
- Les troubles digestifs sont les plus fréquents : diarrhées, nausées, vomissements.
- Troubles hématologiques : purpura thrombopénique, anémie hémolytique.
- Comme tous les antiarythmiques (et tout particulièrement ceux de la classe I), l’hydroquinidine possède un pouvoir arythmogène potentiel : extrasystolie, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes.
- Arrêt cardiocirculatoire : syncope grave, notamment en cas d’hypersensibilité.
- Troubles de conduction : bloc auriculoventriculaire, plus souvent bloc intraventriculaire.
- Photosensibilisation.
- Rares cas d’atteinte hépatique d’origine immunoallergique, le plus souvent accompagnée de fièvre.
SURDOSAGE |
Les signes électrocardiographiques vont d’un aspect de bloc de branche ou de bibloc, de QRS élargi à des troubles rythmiques ventriculaires majeurs : tachycardie ventriculaire, torsades de pointes, fibrillation ventriculaire.
Conduite d’urgence : hospitalisation en milieu spécialisé, lavage gastrique, entraînement électrosystolique, correction d’éventuels troubles hydroélectrolytiques.
PHARMACODYNAMIE |
Antiarythmique, classe I a (code ATC : C01BA).
L’hydroquinidine possède à un degré renforcé toutes les propriétés de la quinidine et le chlorhydrate améliore sa tolérance digestive.
L’hydroquinidine est le chef de file des antiarythmiques de classe I (sous-classe I a), dits stabilisants de membrane.
Ces produits modifient la perméabilité membranaire aux ions Na+ et K+ et agissent ainsi sur la dépolarisation et la repolarisation des cellules myocardiques :- diminution de l’automaticité (normale et anormale) ;
- diminution de la vitesse de conduction dans les oreillettes, le système de His-Purkinje et les ventricules (effet dromotrope négatif) ;
- diminution de l’excitabilité ;
- l’hydroquinidine ralentit la repolarisation, ce qui entraîne un allongement des périodes réfractaires effectives auriculaires, du système de His-Purkinje et ventriculaires ;
- dépression de la contractilité (effet inotrope négatif) ;
- l’hydroquinidine possède des propriétés anticholinergiques pouvant entraîner une accélération de la conduction dans la jonction auriculoventriculaire ;
- l’hydroquinidine est vasodilatatrice artérielle, ce qui, en l’absence de mécanismes compensateurs, peut entraîner une hypotension artérielle.
Les propriétés antiarythmiques de l’hydroquinidine s’exercent donc aux deux niveaux supraventriculaire et ventriculaire.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Sérécor est une forme à libération prolongée d’hydroquinidine dans le tube digestif.
Après absorption intestinale, l’alcaloïde est lié à 80 % aux protéines plasmatiques, puis se fixe rapidement et en grande concentration aux protéines tissulaires myocardiques du réticulum sarcoplasmique et des mitochondries.
L’excrétion de l’hydroquinidine se fait dans les urines sous forme de métabolites et d’hydroquinidine. Cette excrétion est ralentie en cas d’alcalinisation des urines et de réduction de la filtration glomérulaire.
La forme galénique de Sérécor permet d’obtenir des taux plasmatiques d’hydroquinidine constants et stables pendant une longue durée.
En effet, par comparaison à l’hydroquinidine simple, il n’existe pas de pic d’hydroquinidinémie élevée suivant la prise orale et la concentration plasmatique maximale se maintient plusieurs heures (la durée de concentration plasmatique supérieure à la moitié de la concentration maximale est de l’ordre de 13 à 14 heures, environ le double de celle obtenue avec l’hydroquinidine simple).
L’étude des concentrations plasmatiques en état d’équilibre (dès le 3e jour) démontre que la moyenne des concentrations a une valeur identique à celle trouvée à la 8e heure après une prise unique et que les variations des taux plasmatiques sont très faibles.
Le taux plasmatique d’hydroquinidine dosé par des méthodes spécifiques (type chromatographie liquide haute pression) ne doit pas dépasser 3 mg/l.
La demi-vie d’élimination plasmatique est de 7 à 9 heures.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932400706 (1980 rév 13.09.2004) 20 gél. |
3400932400874 (1980 rév 13.09.2004) 60 gél. |
Prix : | 7.75 euros (20 gélules). |
18.99 euros (60 gélules). | |
Remb Séc soc à 35 %. Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
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