labétalol
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Labétalol (DCI) chlorhydrate | 200 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Le traitement est d’un comprimé à 200 mg matin et soir.
Coût du traitement journalier : 0,38 à 0,43 euro(s). - Il peut être ajusté en fonction des premiers résultats cliniques ; des posologies quotidiennes de 400 à 800 mg permettent dans la plupart des cas le contrôle des chiffres tensionnels. Mais le degré de sévérité de la maladie hypertensive peut justifier des doses journalières plus élevées. Au-dessus de 800 mg par jour, une répartition des doses en trois prises quotidiennes est conseillée.
- Les comprimés seront absorbés de préférence après les repas.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
- Insuffisance cardiaque congestive non contrôlée par le traitement.
- Choc cardiogénique.
- Blocs auriculoventriculaires des second et troisième degrés non appareillés.
- Angor de Prinzmetal.
- Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
- Bradycardie (< 45-50 battements par minute).
- Atteintes hépatiques aiguë ou chronique.
- Phéochromocytome non traité.
- Hypotension.
- Hypersensibilité au labétalol.
- Antécédent de réactions anaphylactiques.
- Floctafénine, sultopride : cf Interactions.
- Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
- Relatives :
-
- Amiodarone : cf Interactions.
- Amiodarone : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.
Précautions d’emploi :
- Arrêt du traitement : Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c’est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pour éviter une aggravation de l’angor.
- Insuffisance cardiaque : Une attention particulière doit être portée aux patients présentant une insuffisance cardiaque ou une altération de la fonction systolique ventriculaire gauche. L’insuffisance cardiaque doit être contrôlée par un traitement adapté avant le début d’un traitement par labétalol.
- Bradycardie : Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
- Bloc auriculoventriculaire du premier degré : Étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
- Maladies vasculaires périphériques : Le labétalol pouvant aggraver les symptômes des maladies vasculaires périphériques, il devra être administré avec prudence chez ces patients.
- Phéochromocytome :
L’utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l’hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle. - Chez les patients présentant un phéochromocytome, Trandate peut être administré uniquement après qu’un blocage-alpha adéquat a été atteint.
- Sujet âgé : Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
- Insuffisance hépatique :
De très rares cas d’insuffisance hépatique ont été rapportés chez des patients traités par le labétalol. Ces cas étaient généralement réversibles et sont survenus lors de traitements de courte ou de longue durée. Des tests biologiques appropriés doivent être effectués dès l’apparition d’un signe ou symptôme de troubles hépatiques. Si les tests biologiques montrent une insuffisance hépatique ou si le patient présente un ictère, le traitement devra être arrêté et ne devra pas être repris. - Une attention particulière doit être portée aux patients présentant une insuffisance hépatique, car ces patients métabolisent le labétalol plus lentement que les patients sans insuffisance hépatique. Des doses plus faibles peuvent être nécessaires (cf Posologie et Mode d’administration).
- Sujet diabétique : Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
- Psoriasis : Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquant, l’indication mérite d’être pesée.
- Réactions allergiques : Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles.
- Anesthésie générale :
Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant. - Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures peut être considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
- Le labétalol peut potentialiser les effets hypotenseurs de l’halothane.
- Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
- Chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêtabloquants.
- En cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
- Chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêtabloquants.
- Thyrotoxicose : les bêtabloquants sont susceptibles d’en masquer les signes cardiovasculaires.
- Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
- L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
INTERACTIONS |
- Floctafénine : en cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
- Sultopride : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive) par addition des effets bradycardisants.
Déconseillées :
- Amiodarone : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. (L’inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l’intervention par les bêtastimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.
- Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets). Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
- Antiarythmiques (propafénone et classe I a : quinidine, hydroquinidine, disopyramide) : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance attentive clinique et ECG.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Cimétidine >= 800 mg/j : augmentation des concentrations plasmatiques du labétalol par inhibition de son métabolisme hépatique avec majoration de l’activité et des effets indésirables, par exemple bradycardie importante. Surveillance clinique accrue ; si besoin, adaptation de la posologie du labétalol pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
- Clonidine, guanfacine : en cas d’arrêt brutal du traitement par la clonidine, augmentation importante de la pression artérielle avec risque d’hémorragie cérébrale par effet sympathomimétique. Arrêter de façon progressive la clonidine.
- Insuline et sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l’hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. Prévenir le malade et renforcer, surtout en début de traitement, l’autosurveillance sanguine.
- Lidocaïne (décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol) : augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, ECG, et éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêtabloquant et après son arrêt.
- Produits de contraste iodés : en cas de choc ou d’hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêtabloquants des réactions cardiovasculaires de compensation. Le traitement par le bêtabloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l’exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.
- Sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium (topiques gastro-intestinaux) : diminution de l’absorption digestive de l’aténolol. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance du bêtabloquant (plus de 2 heures si possible).
- Tacrine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
A prendre en compte :
- AINS : réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
- Antagonistes du calcium (dihydropyridines type nifédipine) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s’additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d’un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
- Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes, tétracosactide : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
- Méfloquine : risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
Examens biologiques :
Le labétalol interfère avec le dosage fluorimétrique des cathécolamines urinaires en donnant des valeurs faussement élevées. Utiliser de préférence une méthode spécifique par Chromatographie Liquide Haute Performance.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
- Aspect tératogène :
- Chez l’animal : aucune action tératogène n’a été mise en évidence.
- Dans l’espèce humaine : aucun effet tératogène n’a été rapporté à ce jour et les résultats d’études prospectives contrôlées n’ont pas fait état de malformations à la naissance.
- Aspect néonatal :
- Chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance : si cette rémanence est le plus souvent sans conséquence clinique, il peut néanmoins survenir une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage) en évitant les solutions de remplissage (risque d’OAP) ; par ailleurs, bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie, ont été signalées. C’est pourquoi une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de la vie) est recommandée en milieu spécialisé.
Allaitement :
Le labétalol administré par voie orale semble faiblement excrété dans le lait. Il n’a pas été signalé de cas pertinents d’effets indésirables chez les enfants allaités de mères traitées par labétalol. L’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Très fréquent : apparition d’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt du traitement.
- Fréquent : hypersensibilité.
- Des réactions d’hypersensibilité incluant un rash cutané, un prurit, une dyspnée, peu fréquemment une éruption lichénoïde réversible et très rarement une fièvre d’origine médicamenteuse ou oedème de Quincke ont été rapportés.
- Fréquent : sensations vertigineuses*, céphalées*, fourmillement du cuir chevelu*, tremblements, insomnie, cauchemars.
- Fréquent : trouble de la vision.
- Très rare : sécheresse oculaire.
- Rare : bradycardie.
- Très rare : ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d’un bloc auriculoventriculaire existant, insuffisance cardiaque.
- Fréquent : hypotension orthostatique.
- Des symptômes cliniques d’hypotension orthostatique prononcés peuvent apparaître, en particulier si la posologie initiale est trop élevée et si la dose thérapeutique est instituée trop rapidement.
- Très rare : chute tensionnelle, exacerbation des symptômes du syndrome de Raynaud.
- Fréquent : congestion nasale.
- Rare : bronchospasme.
- Fréquent : nausées.
- Peu fréquent : vomissements, gastralgies.
- Fréquent : augmentation des enzymes hépatiques.
- Très rare : hépatite, ictère hépatocellulaire, ictère cholestatique, nécrose hépatique.
- Les signes et symptômes des troubles hépatobiliaires sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement.
- Rare : diverses manifestations cutanées y compris éruptions psoriasiformes ou exacerbation d’un psoriasis (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Peu fréquent : crampes.
- Très rare : myopathie toxique (un cas décrit).
- Fréquent : troubles mictionnels.
- Très rare : rétention urinaire.
- Fréquent : trouble de la fonction sexuelle.
- Fréquent : fatigue*.
- Rare : hypoglycémie.
* Effets indésirables généralement transitoires et survenant pendant les premières semaines de traitement.
SURDOSAGE |
- d’atropine (1 à 2 mg IV),
- de glucagon à la dose de 1 mg renouvelable,
- suivie, si nécessaire, d’isoprénaline 25 µg en injection lente ou de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/minute.
- glucagon sur la base de 0,3 mg/kg ;
- hospitalisation en soins intensifs ;
- isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée (cf Grossesse et Allaitement).
PHARMACODYNAMIE |
Bêtabloquant/alphabloquant (C07AG01 : système cardiovasculaire).
- Bêtabloquant (bêta-1) non cardiosélectif.
- Inhibiteur compétitif des catécholamines au niveau des récepteurs bêta-adrénergiques en particulier du coeur, des vaisseaux et des bronches.
- Pas d’activité sympathomimétique intrinsèque à doses thérapeutiques et pas d’effet dépresseur myocardique.
- Effet stabilisant de membrane (quinidine-like ou anesthésique local) aux concentrations suprathérapeutiques.
- Le labétalol inhibe également les récepteurs alpha-adrénergiques en particulier des vaisseaux.
- L’activité alphabloquante du labétalol est de nature post-synaptique ; elle a pu être mesurée pharmacologiquement (inhibition des phénomènes provoqués par les agonistes, comparaison aux antagonistes de référence) et vérifiée en clinique par la baisse des résistances périphériques. Elle est d’autant plus importante que la posologie utilisée est élevée.
- La double polarité du labétalol (bêta et alphabloquant) explique que certains effets bêtabloquants de cette molécule sont modifiés voire compensés par l’alphablocage en particulier lors des acrosyndromes bêtabloquants induits.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Après administration par voie orale, le labétalol est rapidement absorbé ; la prise d’un comprimé de 200 mg détermine un pic de concentration sérique de 80 µg/l dès la 2e heure.
- Le labétalol est métabolisé dans la barrière digestive et au cours du premier passage hépatique.
- Le labétalol est excrété sous forme inactive par le rein (60 %) et par le foie ; essentiellement sous forme de métabolites glycuroconjugués.
- Après administration d’une dose unique, la demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 4 heures.
- La liaison du labétalol aux protéines plasmatiques est de 50 %.
- Chez la femme enceinte, le rapport des concentrations dans le sang du cordon par rapport au sang maternel est de 30 à 50 %.
- Le rapport de concentration de labétalol dans le lait sur la concentration plasmatique maternelle de labétalol est compris entre 0,8 et 2,6.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 5 ans.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932265268 (1979, RCP rév 27.07.2010) 30 cp. |
3400937482363 (2006, RCP rév 27.07.2010) 180 cp. |
Prix : | 6.42 euros (30 comprimés). |
33.78 euros (180 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoires GENOPHARM
Parc de l’Esplanade. 2, rue Niels-Bohr
77400 Saint-Thibault-des-Vignes
Tél : 01 64 12 21 12. Fax : 01 64 12 37 14 E-mail : genopharm@aol.com
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