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FOZITEC®


fosinopril

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 10 mg (rond, blanc) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 50, sous plaquettes thermoformées prédécoupées.
  • Comprimé à 20 mg (oblong, blanc) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 50, sous plaquettes thermoformées prédécoupées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Fosinopril (DCI) 
    10 mg
    ou20 mg
    Excipients (communs) : lactose, cellulose microcristalline, povidone, crospovidone, stéaryl fumarate de sodium.

    INDICATIONS

    • Hypertension artérielle.
    • Insuffisance cardiaque congestive.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :
    Hypertension artérielle essentielle :
    • En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 10 mg par jour en une prise. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu’à un maximum de 20 mg/24 heures en une prise quotidienne.
    • Coût du traitement journalier : 0,28 à 0,39 euro(s).Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé, afin d’obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
    • Hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques :
      • soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire,
      • soit administrer des doses initiales de 5 mg et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue.
      Il est recommandé de doser la créatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement.
    • Sujet âgé : les études cliniques n’ont pas mis en évidence de modifications de l’efficacité ou de la tolérance liées à l’âge. Cependant, toutes les précautions seront prises pour éviter une chute brutale de la pression artérielle (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 5 mg/jour, pour l’ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient. La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l’apparition d’une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Insuffisance rénale, même sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) : il n’est pas nécessaire de modifier la posologie du fosinopril. Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les deux mois en période de stabilité thérapeutique.
    • Hypertendu hémodialysé : le fosinopril est très peu dialysable (cf Mises en garde/Précautions d’emploi : Hémodialyse). La clairance de dialyse est inférieure à 10 ml/min.
    Insuffisance cardiaque congestive :
    • La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de :
      • pression artérielle normale ou basse au départ,
      • hyponatrémie, iatrogénique (diurétique) ou non.
      Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utilisés en association avec un traitement diurétique, auxquels s’ajoute, le cas échéant, un traitement digitalique.
    • Il est recommandé d’initier le traitement par une prise matinale de 5 mg sous surveillance tensionnelle, et de l’accroître progressivement jusqu’à la dose efficace usuelle, qui est de 10 à 20 mg par jour, en une prise quotidienne. La posologie maximale utilisée dans les études cliniques a été de 40 mg par jour.
    • La dose retenue, par unité de prise, ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique en orthostatisme au-dessous de 90 mm Hg.
    • Une hypotension symptomatique peut apparaître chez les insuffisants cardiaques traités par diurétiques. La dose initiale doit être dans ce cas réduite de moitié.
    • Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être faits à chaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction du stade de l’insuffisance cardiaque, afin de contrôler la tolérance au traitement.

    Mode d’administration :

    Le fosinopril sous forme de comprimé peut être pris avant, pendant ou après les repas, la prise d’aliments retardant l’absorption mais ne modifiant pas la biodisponibilité.

    Le fosinopril peut être administré en une prise quotidienne.


    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Hypersensibilité connue au fosinopril.
    • Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    • Grossesse (2e et 3e trimestre) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi et Grossesse/Allaitement.
    Relatives :
    • Diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium, estramustine et lithium (cf Interactions).
    • Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
    • Hyperkaliémie.
    • Grossesse (1er trimestre).
    • Allaitement.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

    Risque de neutropénie/agranulocytose sur terrain immunodéprimé :
    Des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire lorsqu’ils étaient administrés :
    • à doses élevées,
    • chez des patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie) avec un traitement immunosuppresseur et/ou potentiellement leucopéniant.
    Le strict respect des posologies préconisées semble constituer la meilleure prévention de la survenue de ces événements. Toutefois, si un inhibiteur de l’enzyme de conversion doit être administré chez ce type de patients, le rapport bénéfice/risque sera soigneusement mesuré.
    Angio-oedème (oedème de Quincke) :
    Un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, fosinopril inclus. Dans de tels cas, le fosinopril doit être arrêté immédiatement et le patient surveillé jusqu’à disparition de l’oedème. Lorsque l’oedème ne concerne que la face et les lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
    L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d’adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.
    La prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ne doit plus être envisagée par la suite chez ces patients (cf Contre-Indications).
    Les patients ayant un antécédent d’oedème de Quincke non lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ont un risque accru d’oedème de Quincke sous inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    Hémodialyse :
    Des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d’hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité (polyacrylonitrile) chez des patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Il est recommandé d’éviter cette association.

    Précautions d’emploi :
    Toux :
    Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
    Enfant :
    L’efficacité et la tolérance du fosinopril chez l’enfant n’ont pas été établies.
    Risque d’hypotension artérielle et/ou d’insuffisance rénale (insuffisance cardiaque ou déplétion hydrosodée, etc.) :
    Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone est observée, en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes (régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez les patients à pression artérielle initialement basse, en cas de sténose artérielle rénale, d’insuffisance cardiaque congestive ou de cirrhose oedémato-ascitique. Le blocage de ce système par un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut alors provoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premières semaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarement et dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatique traduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë. Dans tous les cas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive (cf Posologie/Mode d’administration).
    Sujet âgé :
    La fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement (cf Posologie/Mode d’administration). La dose de départ est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle, a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
    Insuffisance rénale :
    Chez les malades atteints d’insuffisance rénale légère à modérée et chez ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine (cf Posologie/Mode d’administration). Aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
    Sujet ayant une athérosclérose connue :
    Puisque le risque d’hypotension existe chez tous les patients, on sera particulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou une insuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faible posologie.
    Hypertension rénovasculaire :
    Le traitement de l’hypertension artérielle rénovasculaire est la revascularisation. Néanmoins, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utiles aux malades présentant une hypertension rénovasculaire dans l’attente de l’intervention correctrice ou lorsque cette intervention n’est pas possible. Le traitement doit alors être institué avec une dose faible et une surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayant développé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l’arrêt du traitement.
    Autres populations à risque :
    Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les patients diabétiques insulinodépendants (tendance spontanée à l’hyperkaliémie), l’instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite.
    Ne pas interrompre un traitement par bêtabloquant chez un hypertendu atteint d’insuffisance coronarienne : l’IEC sera ajouté au bêtabloquant.
    Anémie :
    Une anémie avec baisse du taux d’hémoglobine a été mise en évidence chez des patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d’autant plus importante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pas dose-dépendant mais serait lié au mécanisme d’action des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
    Cette baisse est modérée, survient dans un délai de 1 à 6 mois puis reste stable. Elle est réversible à l’arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivi chez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologique régulier.
    Intervention chirurgicale :
    En cas d’anesthésie, et plus encore lorsque l’anesthésie est pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont à l’origine d’une hypotension. L’interruption thérapeutique, lorsqu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le fosinopril.
    Grossesse :
    Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications et Grossesse/Allaitement).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Médicaments hyperkaliémiants :
    Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
    L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l’instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées. Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.
    Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments déjà mentionnés ci-dessus.

    Déconseillées :
    • Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène), à l’exception de la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour en dehors du traitement de l’insuffisance cardiaque : hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
    • Potassium (sels de) : hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
    • Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angioneurotique.
    • Lithium : augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Acide acétylsalicylique, pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (= 1 g par prise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • AINS (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de cox-2 : insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS ou à l’aspirine). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Antidiabétiques (insulines, sulfamides hypoglycémiants) ; décrit pour le captopril, l’énalapril : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
    • Diurétiques hypokaliémiants : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistante. Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut : soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ; soit administrer des doses initiales réduites d’inhibiteur de l’enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie. Dans l’insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencer par une dose très faible d’inhibiteur de l’enzyme de conversion, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé. Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion.
    • Spironolactone ; avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avec des doses d’IEC < 75 mg en équivalent captopril ou < 10 mg en équivalent énalapril ou lisinopril. Dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avec fraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée par l’association inhibiteur de conversion + diurétique de l’anse : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis 1 fois par mois ensuite).

    A prendre en compte :
    • Alpha-bloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Antihypertenseurs alpha-bloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Amifostine : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) et minéralocorticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Sels d’or ; avec les sels d’or administrés par voie IV : risque de réaction nitritoïde à l’introduction de l’IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi).


    Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.

    L’exposition aux IEC au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligoamnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie). En cas d’exposition à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi).


    Allaitement :

    Il n’existe pas de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, l’administration de ce médicament est déconseillée chez la femme qui allaite.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Au plan clinique :
    Ont été retrouvés :
    • Céphalées, sensations vertigineuses, lipothymies.
    • Hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Éruptions cutanées, prurit.
    • Troubles digestifs, dysgueusie.
    • Troubles sexuels et sécheresse de la bouche, souvent lors d’associations.
    • Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme.
    • Exceptionnellement : angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    Au plan biologique :
    • Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale. En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
    • Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
    • Une anémie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés).

    SURDOSAGE

    L’événement le plus probable, en cas de surdosage, est l’hypotension. Si une hypotension importante se produit, elle peut être combattue par la mise du patient en décubitus, tête basse, et au besoin par une perfusion IV de soluté isotonique de chlorure de sodium ou par tout autre moyen d’expansion volémique.
  • Le fosinoprilate, forme active du fosinopril, est peu dialysable (cf Pharmacocinétique).

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) non associés (code ATC : C09AA09 ; C : système cardiovasculaire).

    Mécanisme de l’action pharmacologique :
    Le fosinopril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien.
    Il en résulte :
    • une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
    • une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
    • une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
    L’action antihypertensive du fosinopril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
    Le fosinopril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le fosinoprilate, les autres métabolites étant inactifs.
    Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
    Le fosinopril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle, légère, modérée ou sévère : on observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
    L’activité antihypertensive est maximale entre 2 et 6 heures après une prise unique et se maintient environ 24 heures.
    Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures est élevé et supérieur à 50 %. Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient au bout de 1 mois de traitement, et se maintient sans échappement.
    L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
    En cas de nécessité, l’adjonction d’un diurétique thiazidique entraîne une synergie de type additif.
    L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un thiazidique diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul.
    Mode d’action hémodynamique dans l’insuffisance cardiaque :
    Le fosinopril réduit significativement et de façon prolongée la précharge et la postcharge, entraînant une réduction du travail du coeur. Cette action hémodynamique se traduit par une augmentation du débit cardiaque et de l’index cardiaque, sans modifier la fréquence cardiaque. La fonction ventriculaire gauche est améliorée.
    La tolérance à l’effort des patients est améliorée (allongement significatif de la durée de l’épreuve d’effort), les signes fonctionnels de l’insuffisance cardiaque (dyspnée, dyspnée paroxystique nocturne, oedèmes) sont diminués, et la fréquence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque est significativement réduite.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Par voie orale, le fosinopril est rapidement absorbé.

    La quantité absorbée représente 35 % de la dose administrée.

    Il est hydrolysé en fosinoprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. La prise d’aliments retarde l’absorption mais ne modifie pas la biodisponibilité.

    Le pic de concentration plasmatique du fosinoprilate est atteint en 2 à 4 heures. La liaison aux protéines plasmatiques est de 97 à 98 %.

    La demi-vie d’élimination du fosinoprilate se situe autour de 12 heures.

    Le fosinopril est éliminé pour moitié par le rein et pour moitié par le foie.

    La cinétique du fosinopril chez l’insuffisant rénal et hépatique n’est pas modifiée et ne requiert pas d’ajustement posologique.

    Le fosinopril est très faiblement dialysable (la clairance de dialyse est inférieure à 10 ml/min).

    Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température inférieure à 25 °C.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400937200196 (2005 rév 29.01.2009) 30 cp à 10 mg.
    3400955919162 (1995 rév 29.01.2009) 50 cp 10 mg.
    3400937200257 (2005 rév 29.01.2009) 90 cp 10 mg.
    3400937200318 (2005 rév 29.01.2009) 30 cp 20 mg.
    3400955918912 (1995 rév 29.01.2009) 50 cp 20 mg.
    3400937200486 (2005 rév 29.01.2009) 90 cp 20 mg.
      
    Prix :9.31 euros (30 comprimés à 10 mg).
    25.51 euros (90 comprimés à 10 mg).
    11.65 euros (30 comprimés à 20 mg).
    32.21 euros (90 comprimés à 20 mg).
    Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 9.31 euros (30 cp à 10 mg), 25.51 euros (90 cp à 10 mg), 11.65 euros (30 cp à 20 mg) et 32.21 euros (90 cp à 20 mg). Collect.
    Modèles hospitaliers : Collect.

    Licence et marque Bristol-Myers Squibb.

    Titulaire de l’AMM : Merck Santé s.a.s.


    MERCK SERONO
    37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
    Tél : 04 72 78 25 25
    Info médic/Pharmacovigilance :
    Tél Vert : 08 00 88 80 24 E-mail : infoqualit@merck.fr
    Site web :  http://www.merckserono.fr

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