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NALADOR® 500


sulprostone

FORMES et PRÉSENTATIONS 

Lyophilisat pour usage parentéral :  Ampoule, boîte unitaire.


  • COMPOSITION

     p ampoule
    Sulprostone (DCI) 
    500 µg
    Excipients : chlorhydrate de trométamol, povidone.

  • INDICATIONS 

    • Interruption de grossesse pour motif médical au cours du deuxième trimestre. Expulsion du contenu utérin en cas d’avortement incomplet, môle hydatiforme ou mort foetale in utero.
    • Dilatation du col préalablement à une interruption de grossesse du premier trimestre (cf Contre-indications).
    • Hémorragie du post-partum par atonie utérine résistant à un traitement de première intention par l’ocytocine.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Ne pas injecter en bolus.
  • Dilatation avant IVG au cours du premier trimestre de la grossesse :
    Une ampoule de 500 µg en perfusion intraveineuse de 3 à 6 heures. Aspiration du contenu utérin 6 à 12 heures après le début de la perfusion intraveineuse.
    Interruption de grossesse pour motif médical au cours du deuxième trimestre de la grossesse, expulsion du contenu utérin :
    Le contenu d’une ampoule de Nalador doit être dissous dans 500 ml de solution isotonique de chlorure de sodium et perfusé par voie intraveineuse.
    Nalador ne doit pas être administré plus de 10 heures.
    Débuter le traitement avec une vitesse de perfusion initiale de 1,7 µg/min. Si l’effet thérapeutique est insuffisant, la dose pourra être augmentée jusqu’à un maximum de 8,3 µg/min.
    Cette dose ne doit en aucun cas être dépassée sous peine d’augmenter l’apparition d’effets indésirables. La perfusion nécessite une étroite surveillance.
    En cas d’utilisation par perfusion intraveineuse à la pompe (500 µg de Nalador dans 50 ml), débuter le traitement avec une vitesse de perfusion initiale de 10 ml/h. Si l’effet thérapeutique est insuffisant, la dose pourra être augmentée jusqu’à un maximum de 50 ml/h. Ne pas injecter en bolus.
    Volume de perfusion500 µg de Nalador
    dans 50 ml
    (pompe à perfusion)
    500 µg de Nalador
    dans 500 ml
         
    Vitesse de perfusionµg/minml/hml/mingouttes/minµg/h
    – initiale
    1,7101,7~ 34100
    – maximale
    8,3508,3~ 166500
    Dose totale maximale : 1500 µg de Nalador par 24 heures (3 ampoules).
    Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint, le schéma posologique pourra être répété 12 à 24 heures après la fin de la première administration.
    Hémorragie du post-partum par atonie utérine :
    Le traitement devra être débuté le plus tôt possible après élimination des autres causes d’hémorragie du post-partum et après constatation de l’inefficacité de l’ocytocine.
    Le contenu d’une ampoule doit être dissous, soit dans 500 ml de solution isotonique de chlorure de sodium pour perfusion IV, soit dans 50 ml de solution pour perfusion IV à la seringue électrique (cf tableau).
    La vitesse de perfusion initiale est de 1,7 µg/min.
    Si l’hémorragie ne cesse pas ou ne diminue pas rapidement, la vitesse de perfusion pourra être augmentée jusqu’à un maximum de 8,3 µg/min.
    Lorsque l’effet thérapeutique est atteint, la vitesse de perfusion doit être ramenée à un niveau dit d’entretien de 1,7 µg/min.
    En cas d’utilisation par perfusion intraveineuse à la seringue électrique (500 µg de Nalador dans 50 ml), débuter le traitement avec une vitesse de perfusion initiale de 10 ml/h. Si l’effet thérapeutique est insuffisant, la dose pourra être augmentée jusqu’à un maximum de 50 ml/h. Ne pas injecter en bolus.
    Volume de perfusion500 µg de Nalador
    dans 50 ml
    (seringue électrique)
    500 µg de Nalador
    dans 500 ml
         
    Vitesse de perfusionµg/minml/hml/mingouttes/minµg/h
    – initiale
    1,7101,7~ 34100
    – maximale
    8,3508,3~ 166500
    – d’entretien
    1,7101,7~ 34100
    Dose totale maximale : 1500 µg/24 h (3 ampoules).
    Si après 30 minutes de perfusion, aucune amélioration n’est constatée ou si la situation s’est aggravée, il faut recourir à d’autres moyens thérapeutiques (embolisation, chirurgie).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Utérus cicatriciel.
    • Antécédents et affections cardiovasculaires (angine de poitrine, syndrome ou maladie de Raynaud, troubles du rythme, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle).
    • Lésions cardiaques préexistantes (même en l’absence de signes de décompensation).
    • Bronchite asthmatiforme aiguë ou antécédents d’asthme sévère.
    • Antécédents thromboemboliques (embolie pulmonaire, phlébite).
    • Troubles graves de la fonction hépatique ou rénale.
    • Diabète décompensé.
    • Antécédents comitiaux.
    • Glaucome.
    • Thyréotoxicose.
    • Infections gynécologiques aiguës.
    • Colite ulcéreuse, ulcère gastrique.
    • Thalassémie, drépanocytose.
    • Autres pathologies graves.
    • Femme en fin de grossesse : cf Grossesse/Allaitement.
    • En association avec la méthylergométrine.
    • Hypersensibilité au sulprostone ou à l’un des excipients.
    Dans l’indication dilatation avant IVG au cours du premier trimestre de la grossesse :
    En raison de la possibilité d’alternative instrumentale comportant un faible niveau de risque pour les grossesses jusqu’à 12 semaines, il est important de respecter impérativement les contre-indications suivantes :

    • Femmes fumeuses ou ayant arrêté de fumer depuis moins de 2 ans.
    • Femmes de plus de 35 ans.

    Dans l’indication hémorragies du post-partum par atonie utérine :
    Dans le cas où le risque vital maternel peut être mis en jeu, les contre-indications habituelles deviennent relatives.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Nalador doit être utilisé en perfusion IV exclusivement.
    Ne pas injecter en bolus.

  • L’augmentation des doses n’augmente pas l’efficacité thérapeutique, mais conduit à plus d’effets indésirables.
    La voie IV permet un meilleur contrôle posologique et présente l’avantage d’une voie veineuse immédiatement accessible.
  • Éviter une pénétration intra-artérielle.
    Accidents cardiovasculaires :
    • Accidents :
      Quelques cas d’accidents cardiovasculaires graves parfois mortels (infarctus du myocarde et/ou fibrillation ventriculaire) ont été rapportés. Ils sont liés à la survenue de spasmes coronaires.
    • Conditions de survenue :
      Ces accidents ont jusqu’à présent toujours été rapportés chez des femmes de plus de 30 ans et/ou fumant plus de 10 cigarettes par jour, après administration de sulprostone à partir de doses de 250 µg.
      Ces spasmes sont favorisés par le tabagisme chronique et la consommation récente de tabac.
    • Conduite à tenir :
      En cas de suspicion de spasme coronaire (douleur thoracique, troubles du rythme, hypotension artérielle importante, collapsus cardiovasculaire, perte de connaissance), un ECG doit être effectué immédiatement. En cas de confirmation électrocardiographique du diagnostic de spasme coronaire, il convient d’utiliser, dans les meilleurs délais, des dérivés nitrés ou antagonistes du calcium injectables, ce type d’accidents ne relevant pas d’un traitement antithrombotique.
    • Prévention :
      Pour réduire la survenue d’accidents cardiovasculaires, il convient de respecter scrupuleusement les contre-indications (cf Contre-indications).
    Demander impérativement aux patientes de s’abstenir de fumer pendant les jours précédant l’administration de sulprostone.
    Outre le tabagisme et l’âge des patientes : prendre en compte les autres facteurs de risques cardiovasculaires (hyperlipidémie, diabète, hérédité).
    Administrer sous surveillance médicale constante dans un service spécialisé en gynéco-obstétrique muni d’un équipement de réanimation et de monitorage permettant de traiter sans délai un éventuel accident.
    Contrôler impérativement fréquemment les fonctions respiratoires et circulatoires pendant l’administration et dans les heures qui suivent.
    Toujours procéder à une vérification de la vacuité utérine, même si l’avortement semble complet.
    Dans la mesure où une hémorragie du post-partum par atonie utérine peut représenter une menace du pronostic vital, il y a lieu d’évaluer soigneusement, au cas par cas, le rapport bénéfice/risque de l’administration de sulprostone.
  • Si l’hémorragie utérine ne peut être maîtrisée par ce traitement, d’autres mesures thérapeutiques doivent être prises et le diagnostic éventuellement reconsidéré.
  • Tout traitement entrepris par Nalador doit s’achever par une interruption de grossesse, en raison d’effets secondaires possibles pour le foetus.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    • Ne pas utiliser en association avec la méthylergométrine : risque de vasoconstriction coronarienne pouvant être fatale.
    • Ne pas utiliser simultanément des antalgiques du groupe des anti-inflammatoires non stéroïdiens qui pourraient diminuer l’efficacité du sulprostone et augmenter les effets indésirables.
    • Tout comme l’ocytocine, le sulprostone provoque des contractions utérines.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Ce produit ne doit pas être utilisé pour provoquer l’accouchement en fin de grossesse, si l’enfant est viable, en raison du risque de souffrance foetale.


    Allaitement :

    On ignore si le sulprostone est excrété dans le lait maternel.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    La liste ci-dessous répertorie les réactions indésirables selon les classes de systèmes d’organes définies par la base de données MedDRA. Les fréquences indiquées sont basées sur les informations de pharmacovigilance et l’expérience accumulée sur Nalador (les publications, notamment).
  • Système de fréquence : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000).
  • Affections du système nerveux :
    • Rare : somnolences, céphalées.
    Affections cardiaques :
    • Rare : bradycardie.
    • Très rare : spasmes coronariens, ischémie myocardique.
    Affections vasculaires :
    • Fréquent : baisse de la pression artérielle.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Rare : oedème pulmonaire, augmentation de la pression artérielle pulmonaire, bronchoconstriction.
    Affections gastro-intestinales :
    • Très fréquent : nausées, vomissements.
    • Fréquent : spasmes gastriques (épigastriques et mésogastriques), diarrhées.
    Affections du rein et des voies urinaires :
    • Très rare : dérèglement passager de l’équilibre des fluides et des électrolytes (excrétion des électrolytes).
    Affections gravidiques, puerpérales et périnatales :
    • Peu fréquent : rupture utérine.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : fièvre, augmentation de la température corporelle.
    Le terme MeDRA le plus souvent approprié pour décrire chaque réaction et ses synonymes ainsi que les affections liées est utilisé.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : prostaglandines (code ATC : G02AD05 ; système génito-urinaire et hormones sexuelles).

    Le sulprostone, dérivé synthétique de la prostaglandine E2, agit sélectivement sur l’utérus gravide, tant au niveau du col utérin que du myomètre. Il provoque des contractions utérines qui entraînent l’expulsion du contenu utérin. Au niveau du col, il entraîne une dilatation lente rendant superflue ou facilitant la dilatation mécanique.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    En perfusion IV, une concentration plasmatique pratiquement constante est atteinte dès la première heure. L’élimination sous forme de métabolites se fait de façon prépondérante dans l’urine. 15 % seulement de la dose injectée sont éliminés par voie biliaire. La demi-vie d’élimination rénale s’établit à 90 % en 1 h 45, le reste étant éliminé en 21 heures en moyenne.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    Ne pas stocker Nalador à une température supérieure à 8 °C.

    Après dilution :
    Les solutions prêtes à l’emploi doivent être gardées au réfrigérateur et utilisées dans un délai maximal de 12 heures.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400955525202 (1985, RCP rév 17.09.2010).
    Collect.


    BAYER SANTÉ
    Parc Eurasanté
    220, av de la Recherche. 59373 Loos cdx
    Standard : Tél : 03 28 16 34 00
    Pharmacovigilance :
    Tél (n° vert) : 08 00 87 54 54
    Site web :  http://www.bayerscheringpharma.fr

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