estradiol, dydrogestérone
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Estradiol (DCI) | 1 mg |
(sous forme hémihydratée : 1,03 mg/cp) | |
Dydrogestérone (DCI) | 5 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Initiation du traitement par Climaston 1 mg/5 mg :
- Les femmes présentant une ménopause naturelle doivent débuter le traitement par Climaston 1 mg/5 mg 12 mois après leurs dernières règles spontanées. Dans le cas d’une ménopause chirurgicale, le traitement peut débuter immédiatement.
- S’il s’agit d’une première prescription chez les femmes n’ayant jamais pris de THS ou s’il s’agit d’un relais d’un autre traitement hormonal substitutif combiné continu, le traitement peut commencer n’importe quel jour. Chez les femmes traitées préalablement par un THS cyclique ou continu séquentiel, le traitement doit commencer le jour suivant la fin du traitement précédent.
- Si un comprimé a été oublié, il doit être pris dès que possible. Si l’oubli remonte à plus de 12 heures, il est recommandé de continuer avec le prochain comprimé sans prendre le comprimé oublié. Un oubli peut augmenter la probabilité de survenue de spottings ou de saignements.
- Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients.
- Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein.
- Tumeurs malignes estrogénodépendantes connues ou suspectées (exemple : cancer de l’endomètre).
- Hémorragie génitale non diagnostiquée.
- Hyperplasie endométriale non traitée.
- Antécédent d’accident thromboembolique veineux idiopathique ou accident thromboembolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
- Accident thromboembolique artériel récent ou en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde).
- Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, jusqu’à normalisation des tests hépatiques.
- Porphyrie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Examen clinique et surveillance :
- Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
- Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant. Les examens, y compris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
- Conditions nécessitant une surveillance :
- Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par Climaston 1 mg/5 mg, comprimé pelliculé, en particulier :
- Léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose.
- Antécédent ou présence de facteurs de risque thromboemboliques (voir ci-dessous).
- Facteurs de risque de tumeurs estrogénodépendantes, par exemple : 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein.
- Hypertension artérielle.
- Troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique).
- Diabète avec ou sans atteinte vasculaire.
- Lithiase biliaire.
- Migraines ou céphalées sévères.
- Lupus érythémateux disséminé.
- Antécédent d’hyperplasie endométriale (voir ci-dessous).
- Épilepsie.
- Asthme.
- Otospongiose.
- Léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose.
- Arrêt immédiat du traitement :
- Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :
- Ictère ou altération de la fonction hépatique.
- Augmentation significative de la pression artérielle.
- Céphalée de type migraine inhabituelle.
- Grossesse.
- Ictère ou altération de la fonction hépatique.
- Hyperplasie endométriale :
- Le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls (cf Effets indésirables). Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle diminue fortement ce risque.
- Des métrorragies et des spottings peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.
- Cancer du sein :
- Une étude randomisée versus placebo, la « Women’s Health Initiative Study (WHI) » et des études épidémiologiques, incluant la « Million Women Study (MWS) », ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées pendant plusieurs années par des estrogènes seuls, des associations estroprogestatives, ou la tibolone (cf Effets indésirables).
- Pour tous les THS, l’augmentation du risque devient significative après quelques années d’utilisation et augmente avec la durée de traitement. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).
- Dans l’étude MWS, l’association d’un progestatif aux estrogènes conjugués équins (CEE) ou à l’estradiol (E2) augmentait le risque relatif de cancer du sein, quels que soient la séquence d’administration (continue ou séquentielle) et le type de progestatif. Il n’a pas été mis en évidence d’influence de la voie d’administration sur le risque de cancer du sein.
- Dans l’étude WHI, les cancers du sein observés sous estrogènes conjugués équins et acétate de médroxyprogestérone (CEE + MPA) associés en continu, étaient légèrement plus volumineux et s’accompagnaient plus fréquemment de métastases locales des ganglions lymphatiques que ceux observés sous placebo.
- Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
- Accidents thromboemboliques veineux :
-
- Le THS est associé à un risque relatif accru d’accidents thromboemboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Une étude randomisée contrôlée et des études épidémiologiques ont mis en évidence un risque deux à trois fois plus élevé chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents thromboemboliques veineux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé utilisant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 2 et 6 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation = 9) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement.
- Les facteurs de risque reconnus d’accidents thromboemboliques veineux sont : antécédents personnels ou familiaux, obésité sévère (IMC > 30 kg/m2), lupus érythémateux disséminé (LED). En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thromboembolique veineux.
- Les patientes ayant des antécédents de thromboses veineuses récidivantes ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d’accident thromboembolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Les antécédents personnels ou familiaux d’accidents thromboemboliques ou d’avortements spontanés à répétition doivent être recherchés afin d’éliminer toute thrombophilie sous-jacente. Chez ces patientes, l’utilisation d’un THS est contre-indiquée jusqu’à ce qu’une évaluation précise des facteurs thrombophiliques soit réalisée ou qu’un traitement anticoagulant soit instauré.
- Chez les femmes déjà traitées par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.
- Le risque d’accident thromboembolique veineux peut être transitoirement augmenté en cas d’immobilisation prolongée, de traumatisme important ou d’intervention chirurgicale importante. Afin de prévenir tout risque thromboembolique veineux postopératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées.
- En cas d’immobilisation prolongée ou en cas d’intervention chirurgicale programmée, en particulier abdominale ou orthopédique au niveau des membres inférieurs, une interruption provisoire du traitement doit être envisagée 4 à 6 semaines avant l’intervention.
- Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
- La survenue d’un accident thromboembolique impose l’arrêt du THS. En cas de survenue de signes évoquant une thrombose, tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée, il est conseillé aux patientes de consulter immédiatement leur médecin.
- Le THS est associé à un risque relatif accru d’accidents thromboemboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Une étude randomisée contrôlée et des études épidémiologiques ont mis en évidence un risque deux à trois fois plus élevé chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents thromboemboliques veineux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé utilisant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 2 et 6 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation = 9) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement.
- Maladie coronarienne :
- Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence de bénéfice cardiovasculaire lors d’un traitement continu combiné associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone (MPA). Deux grandes études cliniques, WHI et HERS (Heart and Estrogen/progestin Replacement Study), montrent une possible augmentation du risque de morbidité cardiovasculaire pendant la première année d’utilisation, et aucun bénéfice global. Peu de données issues d’études randomisées contrôlées sont disponibles sur les effets sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires des autres THS. De ce fait, il n’est pas certain que ces résultats s’appliquent également à ces spécialités.
- Accidents vasculaires cérébraux :
- Une importante étude clinique randomisée (étude WHI) a montré une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique (critère secondaire) chez des femmes en bonne santé recevant un traitement combiné continu associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents vasculaires cérébraux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 11 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes recevant une association d’estrogènes conjugués équins et d’acétate de médroxyprogestérone pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 0 et 3 (meilleure estimation = 1) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 1 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. L’effet sur le risque d’accident vasculaire cérébral des autres spécialités indiquées dans le THS est inconnu.
- Cancer des ovaires :
- Certaines études épidémiologiques ont montré qu’une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un estrogène seul chez des femmes hystérectomisées était associée à un risque augmenté de cancer ovarien. L’effet d’une utilisation prolongée d’un THS estroprogestatif n’est pas connu.
- Autres précautions d’emploi :
-
- Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
- Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l’augmentation possible des taux circulants des principes actifs de Climaston 1 mg/5 mg, comprimé pelliculé.
- Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif.
- De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
- Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid-binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales, mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA [radio-immunoassay]) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées.
- Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid-binding globulin) et la SHBG (sex-hormone-binding globulin) peuvent être augmentés, entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.
- D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
- Il n’a pas été mis en évidence d’amélioration des fonctions cognitives sous THS.
- Les résultats de l’étude WHI suggèrent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu de CEE et MPA après 65 ans. Les effets chez des femmes plus jeunes ou d’autres THS ne sont pas connus.
- Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladie héréditaires rares).
- Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
INTERACTIONS |
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Climaston 1 mg/5 mg n’a pas d’indication au cours de la grossesse. La découverte d’une grossesse au cours du traitement par Climaston 1 mg/5 mg impose l’arrêt immédiat du traitement.
En clinique, les données sur un nombre important de grossesses exposées n’ont pas mis en évidence d’effets indésirables de la dydrogestérone sur le foetus.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes et de progestatifs.
Allaitement :
Climaston 1 mg/5 mg n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Système organe/classe (MedDRA) | Fréquent > 1/100, < 1/10 | Peu fréquent > 1/1000, < 1/100 | Rare > 1/10 000, < 1/1000 | Très rare < 1/10 000 incluant des notifications isolées |
Infections et infestations | Syndrome de type cystite, candidose vaginale | |||
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) | Augmentation de la taille d’un léiomyome | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie hémolytique | |||
Affections psychiatriques | Dépression, modification de la libido, nervosité | |||
Affections du système nerveux central | Céphalée, migraine | Sensations vertigineuses | Chorée | |
Affections oculaires | Irritation par les lentilles de contact, accentuation de la courbure de la cornée | |||
Affections cardiaques | Infarctus du myocarde | |||
Affections vasculaires | Hypertension, troubles vasculaires périphériques, varices, thromboembolie veineuse | Accident vasculaire cérébral | ||
Affections gastro-intestinales | Nausées, douleur abdominale, flatulences | Dyspepsies | Vomissements | |
Affections hépatobiliaires | Maladie de la vésicule biliaire | Altération de la fonction hépatique, parfois avec asthénie ou malaise, ictère, douleurs abdominales | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Réactions cutanées allergiques, éruption, urticaire, prurit | Chloasma ou mélasme pouvant persister à l’arrêt du traitement, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire, oedème de Quincke | ||
Affections musculosquelettiques et systémiques | Crampes des membres inférieurs | Douleur dorsale | ||
Affections des organes de reproduction et du sein | Douleurs/tension mammaires, saignements intercurrents et spottings, douleurs pelviennes | Modification de l’érosion cervicale, de la sécrétion cervicale, dysménorrhée, ménorragies, métrorragies | Gonflement des seins, syndrome de type prémenstruel | |
Affections congénitales, familiales et génétiques | Aggravation d’une porphyrie | |||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie | OEdèmes périphériques | ||
Investigations | Augmentation/diminution du poids |
- Cancer du sein :
- Les résultats d’un grand nombre d’études épidémiologiques et d’une étude randomisée versus placebo, l’étude WHI, montrent que le risque global de cancer du sein augmente avec la durée d’utilisation du THS chez les femmes prenant ou ayant récemment pris un THS.
- Pour les estrogènes seuls, les risques relatifs (RR) estimés à l’issue d’une nouvelle analyse de 51 études épidémiologiques (parmi lesquelles plus de 80 % ont utilisé un estrogène seul) et de la MWS sont similaires, soit respectivement de 1,35 (IC 95 % : 1,21-1,49) et de 1,30 (IC 95 % : 1,21-1,40).
- Pour les associations estroprogestatives, plusieurs études épidémiologiques ont montré que le risque global de cancer du sein est plus élevé que pour les estrogènes seuls.
- La MWS montre que, comparativement aux femmes n’ayant jamais utilisé un THS, l’utilisation de différentes associations estrogène/progestatif expose à un risque de cancer du sein (RR = 2,00, IC 95 % : 1,88-2,12) plus élevé que celle d’estrogènes seuls (RR = 1,30, IC 95 % : 1,21-1,40) ou de tibolone (RR = 1,45, IC 95 % : 1,25-1,68).
- Dans l’étude WHI, ce risque relatif est estimé à 1,24 (IC 95 % : 1,01-1,54) pour l’ensemble des femmes traitées pendant 5,6 ans par une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) comparativement à celles sous placebo.
- Les risques absolus calculés à partir des résultats des études MWS et WHI sont présentés ci-dessous.
- La MWS, prenant en compte l’incidence moyenne de cancers du sein dans les pays développés, estime que :
- Sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans.
- Sur 1000 femmes prenant ou ayant récemment pris un THS, le nombre de cas supplémentaires serait :
Pour les utilisatrices d’estrogènes seuls :- entre 0 et 3 cas (meilleure estimation = 1,5) pour 5 ans d’utilisation ;
- entre 3 et 7 cas (meilleure estimation = 5) pour 10 ans d’utilisation.
- entre 5 et 7 cas (meilleure estimation = 6) pour 5 ans d’utilisation ;
- entre 18 et 20 cas (meilleure estimation = 19) pour 10 ans d’utilisation.
- entre 0 et 3 cas (meilleure estimation = 1,5) pour 5 ans d’utilisation ;
- Sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans.
- L’étude WHI estime qu’au terme de 5,6 ans de suivi de femmes âgées de 50 à 79 ans, le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein invasifs imputables à l’utilisation d’une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) est de 8 cas pour 10 000 femmes-année. Les calculs réalisés à partir des données de l’étude permettent d’estimer que :
- Pour 1000 femmes du groupe placebo :
- environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
- environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
- Pour 1000 femmes utilisant une association estrogène/progestatif (CEE + MPA), le nombre de cas supplémentaires serait :
- entre 0 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 5 ans d’utilisation.
- entre 0 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 5 ans d’utilisation.
- Pour 1000 femmes du groupe placebo :
- Cancer de l’endomètre :
- Chez les femmes non hystérectomisées traitées par estrogènes seuls, le risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre augmente avec la durée de traitement.
- Selon les données provenant d’études épidémiologiques, la meilleure estimation du risque entre 50 et 65 ans est d’environ 5 diagnostics de cancer de l’endomètre sur 1000 femmes n’utilisant pas de THS.
- Sous estrogènes seuls, le risque de cancer de l’endomètre est multiplié par 2 à 12 par rapport aux non-utilisatrices, en fonction de la durée d’utilisation et de la dose d’estrogène utilisée. L’association d’un progestatif à l’estrogène diminue fortement ce risque.
- Les effets indésirables suivants sont rapportés lors de l’administration d’un traitement estroprogestatif (effets de classe) :
- Tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètre.
- Maladie thromboembolique veineuse (thrombose veineuse profonde pelvienne ou des membres inférieurs, embolie pulmonaire) plus fréquente chez les femmes sous THS que chez les non-utilisatrices. Pour des informations complémentaires, cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral.
- Affections biliaires.
- Troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux ; purpura vasculaire.
- Probable démence (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètre.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Progestatifs et estrogènes en association (code ATC : G03FA14).
- Estradiol :
- Le principe actif, 17ß-estradiol de synthèse, est chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause. Les estrogènes préviennent la perte osseuse liée à la ménopause ou à une ovariectomie.
- Dydrogestérone :
- Les estrogènes stimulent la croissance de l’endomètre et majorent le risque d’hyperplasie et de cancer de l’endomètre. L’association d’un progestatif chez les femmes non hystérectomisées entraîne une réduction importante du risque d’hyperplasie de l’endomètre induit par les estrogènes.
- Information sur les études cliniques :
-
- Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique et profil des saignements.
- Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
- Une aménorrhée (absence de saignement ou spotting) a été observée chez 76 % des femmes du 10e au 12e mois de traitement.
- Des saignements et/ou des spottings sont survenus chez 29 % des femmes au cours des 3 premiers mois de traitement et chez 24 % des femmes du 10e au 12e mois de traitement.
- Prévention de l’ostéoporose :
Le déficit en estrogènes à la ménopause est associé à un renouvellement osseux accru et une diminution de la masse osseuse. L’effet des estrogènes sur la densité minérale osseuse est dose-dépendant. La protection est efficace tout au long du traitement. A l’arrêt du THS, la perte osseuse reprend au même rythme que chez les femmes non traitées. - Les résultats de l’étude WHI et d’une méta-analyse de plusieurs études montrent que l’utilisation d’un traitement estrogénique substitutif, seul ou en association à un progestatif (principalement chez des femmes en bonne santé), diminue le risque de fractures de la hanche, des vertèbres et d’autres fractures ostéoporotiques. Des données limitées suggèrent que les THS pourraient également prévenir des fractures chez des femmes ayant une faible densité minérale osseuse et/ou une ostéoporose établie.
- Après 2 ans de traitement par Climaston 1 mg/5 mg, l’augmentation de la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du rachis lombaire a été de 5,20 % ± 3,76 (moyenne ± écart-type). Le pourcentage de femmes dont la DMO au niveau du rachis lombaire est restée identique ou a augmenté en cours de traitement a été de 95 %.
- Climaston 1 mg/5 mg avait également un effet sur la DMO de la hanche. L’augmentation après deux ans a été de 2,7 % ± 4,2 (moyenne ± écart-type) au niveau du col du fémur, de 3,5 % ± 5,0 au niveau du trochanter et de 2,7 % ± 6,7 au niveau du triangle de Ward. Le pourcentage de femmes dont la DMO au niveau des 3 zones de la hanche est restée identique ou a augmenté au cours de traitement a été de 67 à 78 %.
- Soulagement des symptômes liés au déficit estrogénique et profil des saignements.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Estradiol :
- Après administration orale, l’estradiol, composé de particules dont la taille a été réduite à moins de 5 µm, est rapidement et activement absorbé à partir du tractus gastro-intestinal. Les métabolites primaires non conjugués et conjugués sont l’estrone et le sulfate d’estrone.
- Ces métabolites peuvent contribuer à l’effet estrogénique, à la fois directement et après transformation en estradiol. Les estrogènes sont excrétés dans la bile et réabsorbés par l’intestin. Ils sont dégradés au cours du cycle entérohépatique. Les estrogènes sont excrétés dans les urines sous forme de glucuronides et de composés sulfates biologiquement inactifs (90 à 95 %), ou dans les fèces (5 à 10 %), principalement sous forme non conjuguée.
- Les estrogènes sont excrétés dans le lait maternel.
- La concentration moyenne (Cmoyenne) est de 28 pg/ml, la concentration minimale (Cmin) de 20 pg/ml et la concentration maximale (Cmax) de 54 pg/ml.
- Le rapport E 1/E 2 (estrone/estradiol) est de 7,0.
- Dydrogestérone :
- Après administration orale de dydrogestérone marquée, en moyenne 63 % de la dose est excrétée dans les urines. L’élimination est complète en 72 heures.
- La dydrogestérone est totalement métabolisée. Le principal métabolite, la 20-alpha-dihydrodydrogestérone (DHD), est présent dans l’urine principalement sous forme glucuroconjuguée. Tous les métabolites formés conservent la configuration en 4,6-diène-3-one ; il n’y a pas d’hydroxylation en 17alpha. Ceci explique l’absence d’activité estrogénique et androgénique.
- Après administration orale de dydrogestérone, les concentrations plasmatiques de DHD sont plus élevées que celles de la dydrogestérone. Les rapports DHD/dydrogestérone pour l’aire sous courbe (AUC) et la Cmax sont respectivement de l’ordre de 40 et 25. La dydrogestérone est rapidement absorbée. Les valeurs du Tmax de la dydrogestérone et de la DHD varient entre 0,5 et 2,5 heures.
- Les demi-vies moyennes d’élimination de la dydrogestérone et de la DHD varient respectivement entre 5 et 7 heures et entre 14 et 17 heures.
- La Cmoyenne de la dihydrodydrogestérone est de 13 ng/ml, la Cmin est de 4,1 ng/ml et la Cmax de 63 ng/ml. La Cmoyenne de la dydrogestérone est de 0,38 ng/ml, la Cmin est inférieure à 0,1 ng/ml et la Cmax est de 2,5 ng/ml.
- Contrairement à la progestérone, la dydrogestérone n’est pas éliminée dans les urines sous forme de prégnandiol. Il est ainsi possible de déterminer la production de progestérone endogène par le dosage du prégnandiol urinaire.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Des doses supraphysiologiques (administrations prolongées) d’estradiol ont été associées au développement de tumeurs dans les organes cibles estrogénodépendants chez toutes les espèces de rongeurs étudiées. En outre, l’estradiol révèle des effets embryotoxiques à des doses relativement faibles, et une féminisation de foetus mâles a été observée.
Les changements observés avec la dydrogestérone dans les études de toxicité animale sont caractéristiques des substances apparentées à la progestérone. Les données in vitro et in vivo n’ont mis en évidence aucun effet mutagène de la dydrogestérone. Dans les études à long terme, les doses administrées chez le rat et la souris étaient suffisantes pour produire des changements hormono-induits mais n’avaient pas de potentiel carcinogène.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas + 30 °C.
Conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935660381 (2001, RCP rév 12.11.2010). |
Prix : | 7.57 euros (28 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
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