exemestane
Comprimé enrobé à 25 mg (rond, biconvexe, « 7663 » imprimé sur un côté, blanc cassé) : Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
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Exemestane (DCI)
| 25 mg |
Excipients : Noyau : silice colloïdale hydratée, crospovidone, hypromellose, stéarate de magnésium, mannitol, cellulose microcristalline, carboxyméthylamidon sodique (type A), polysorbate 80. Enrobage : hypromellose, alcool polyvinylique, siméticone, macrogol 6000, saccharose, carbonate de magnésium léger, dioxyde de titane, parahydroxybenzoate de méthyle (E 218), cire d’esters cétyliques, talc, cire de carnauba. Encre d’impression : alcool éthylique, gomme-laque, oxydes de fer (E 172), oxyde de titane (E 171).
Teneur en saccharose : 30,2 mg/cp.
Teneur en parahydroxybenzoate de méthyle (E 218) : 0,003 mg/cp.
- Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce exprimant des récepteurs aux estrogènes, chez les femmes ménopausées, à la suite d’un traitement adjuvant initial d’une durée de 2 à 3 ans par tamoxifène.
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- Traitement du cancer du sein à un stade avancé chez la femme ménopausée naturellement ou artificiellement après échec du traitement par antiestrogènes.
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L’efficacité n’a pas été démontrée chez les patientes dont les cellules tumorales ne possèdent pas de récepteurs aux estrogènes.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
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Adulte et personne âgée :
- La dose recommandée d’Aromasine est de 1 comprimé à 25 mg à prendre une fois par jour, de préférence après un repas. Le traitement par Aromasine devra être maintenu jusqu’à l’apparition de signes de progression de la tumeur.
- Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce, le traitement par Aromasine devra être maintenu jusqu’à une durée totale de cinq ans d’hormonothérapie adjuvante séquentielle (tamoxifène suivi d’Aromasine). Il sera suspendu en cas de rechute de la tumeur.
- Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé, le traitement par Aromasine devra être maintenu jusqu’à l’apparition de signes de progression de la tumeur.
- Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance hépatique ou rénale (cf Pharmacocinétique).
- Coût du traitement journalier : 4,81 euro(s).
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Enfant :
- L’utilisation n’est pas recommandée chez l’enfant.
- Patiente présentant une hypersensibilité connue au principe actif ou aux excipients.
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- Femme en préménopause.
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- Femme enceinte ou qui allaite.
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MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
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Aromasine ne doit pas être administré chez la femme en préménopause. Par conséquent, des dosages de LH, FSH et estradiol devront être effectués pour confirmer la ménopause, si nécessaire.
Aromasine doit être utilisé avec précaution chez des patientes présentant une insuffisance hépatique ou rénale.
Les comprimés d’Aromasine contiennent du saccharose et ne doivent pas être administrés aux patients présentant des maladies héréditaires rares d’intolérance au fructose, de malabsorption du glucose/galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase.
Les comprimés d’Aromasine contiennent du parahydroxybenzoate de méthyle qui peut être à l’origine de réactions allergiques (réactions retardées possibles).
Aromasine est un puissant inhibiteur de la synthèse estrogénique, et une diminution de la densité minérale osseuse et une augmentation de l’incidence des fractures ont été observées après son administration (cf Pharmacodynamie). En début de traitement adjuvant par Aromasine, une évaluation de la densité minérale osseuse par ostéodensitométrie devra être réalisée chez les femmes atteintes ou à risque d’ostéoporose. Malgré l’absence de données sur les effets d’un traitement sur la diminution de la densité minérale osseuse induite par Aromasine, un traitement de l’ostéoporose devra être mis en place chez les patientes à risque. Les patientes traitées par Aromasine devront être surveillées étroitement.
Interactions médicamenteuses :
In vitro, il a été montré que le médicament est métabolisé par le cytochrome P450 (CYP) 3A4 et par les aldocétoréductases (cf Pharmacocinétique) et qu’il n’inhibe aucune des principales isoenzymes du CYP.
Dans une étude de pharmacocinétique clinique, l’inhibition spécifique du CYP3A4 par le kétoconazole n’a montré aucun effet significatif sur la pharmacocinétique de l’exemestane.
Dans une étude d’interaction avec la rifampicine, puissant inducteur du CYP450, administrée à la dose de 600 mg/jour avec une dose unique de 25 mg d’exemestane, l’aire sous la courbe (AUC) de l’exemestane a été réduite de 54 % et sa concentration maximale (Cmax) de 41 %. La pertinence clinique de cette interaction n’ayant pas été évaluée, une coadministration avec des médicaments connus comme inducteurs du CYP3A4 tels que la rifampicine, les anticonvulsivants (par exemple phénytoïne et carbamazépine) et les préparations à base de millepertuis (Hypericum perforatum), pourrait réduire l’efficacité d’Aromasine.
Aromasine doit être utilisé avec précaution en coadministration avec des médicaments métabolisés par le CYP3A4 et qui ont une marge thérapeutique étroite. Il n’y a pas d’expérience clinique d’une utilisation concomitante d’Aromasine avec d’autres médicaments anticancéreux.
Aromasine ne doit pas être coadministré avec des médicaments contenant des estrogènes qui pourraient annuler son action pharmacologique.
Grossesse :
Aucune donnée clinique sur des grossesses exposées à Aromasine n’est disponible. Certains effets toxiques d’Aromasine ont été démontrés lors des études de reproduction réalisées chez l’animal (cf Sécurité préclinique). Par conséquent, Aromasine est contre-indiqué pendant la grossesse.
Allaitement :
Étant donné que l’excrétion d’exemestane dans le lait maternel n’est pas connue, Aromasine ne doit pas être administré pendant l’allaitement.
Femmes en périménopause ou en âge de procréer :
Le médecin discutera de la nécessité de mettre en place une contraception adaptée avec les patientes susceptibles d’être enceintes, incluant les patientes en périménopause ou les patientes récemment ménopausées, jusqu’à ce que la ménopause soit clairement établie (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES
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Des cas d’assoupissement, de somnolence, d’asthénie et de vertiges ont été rapportés lors de l’utilisation de ce médicament. Les patientes doivent être averties que, si ces effets apparaissent, leurs capacités physiques et/ou mentales nécessaires pour utiliser les machines ou conduire une voiture peuvent être altérées.
Dans toutes les études cliniques menées à la dose conventionnelle de 25 mg par jour, Aromasine a généralement été bien toléré ; les effets indésirables étaient généralement légers à modérés. Le taux d’arrêt du traitement pour effets indésirables est de 7,4 % chez les patientes atteintes de cancer du sein à un stade précoce et recevant un traitement adjuvant par Aromasine après un traitement adjuvant initial par tamoxifène. Les effets indésirables le plus fréquemment rapportés sont : bouffées de chaleur (22 %), arthralgies (18 %) et fatigue (16 %).
Dans la population globale de patientes atteintes d’un cancer du sein avancé, le taux d’arrêt du traitement en raison d’effets indésirables est de 2,8 %.
Les événements indésirables le plus fréquemment rapportés sont : bouffées de chaleur (14 %) et nausées (12 %).
La plupart des effets indésirables peut être attribuée aux conséquences pharmacologiques normales de la carence en estrogènes (bouffées de chaleur, par exemple).
Les effets indésirables rapportés sont listés ci-dessous par classes de systèmes d’organes et par fréquence. Leur fréquence est définie comme suit : très fréquent (> 10 %) ; fréquent (> 1 %, <= 10 %) ; peu fréquent (> 0,1 %, <= 1 %) ; rare (> 0,01 %, <= 0,1 %).
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Troubles du métabolisme et de la nutrition :
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Affections psychiatriques :
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- Très fréquent : insomnie.
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- Fréquent : dépression.
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Affections du système nerveux :
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- Très fréquent : céphalées.
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- Fréquent : sensations vertigineuses, syndrome du canal carpien.
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- Peu fréquent : somnolence.
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Affections vasculaires :
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- Très fréquent : bouffées de chaleur.
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Affections gastro-intestinales :
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- Très fréquent : nausées.
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- Fréquent : douleurs abdominales, vomissements, constipation, dyspepsie, diarrhée.
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
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- Très fréquent : augmentation de la sudation.
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- Fréquent : éruption cutanée transitoire, alopécie.
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Affections des muscles squelettiques et des os :
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- Très fréquent : douleurs articulaires et musculosquelettiques (incluant : arthralgies et, moins fréquemment, douleurs au niveau des membres, ostéoarthrite, douleurs dorsales, arthrite, myalgie et raideurs articulaires).
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- Fréquent : ostéoporose, fractures.
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
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- Très fréquent : fatigue.
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- Fréquent : douleurs, oedème périphérique.
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- Peu fréquent : asthénie.
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Affections hématologiques et du système lymphatique :
- Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé, des cas de thrombocytopénies et de leucopénies ont été rarement rapportés. On a observé une diminution occasionnelle des lymphocytes chez approximativement 20 % des patientes recevant Aromasine, en particulier chez celles présentant déjà une lymphocytopénie. Cependant, les valeurs moyennes des lymphocytes chez ces patientes n’ont pas changé significativement au cours du temps et aucune augmentation des infections virales n’a été observée. Ces effets n’ont pas été observés dans les études sur le cancer du sein à un stade précoce.
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Affections hépatobiliaires :
- Une élévation des paramètres biologiques de la fonction hépatique, incluant les enzymes hépatiques, la bilirubine et les phosphatases alcalines, a été observée.
- Le tableau ci-dessous présente la fréquence des événements indésirables et affections prédéfinis dans l’étude sur le cancer du sein à un stade précoce (IES), quelle que soit la causalité, rapportés chez les patientes sous traitement et jusqu’à 30 jours après l’arrêt de celui-ci.
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Événements indésirables et affections | Exemestane (n = 2249) | Tamoxifène (n = 2279) |
Bouffées de chaleur | 491 (21,8 %) | 457 (20,1 %) |
Fatigue | 367 (16,3 %) | 344 (15,1 %) |
Céphalées | 305 (13,6 %) | 255 (11,2 %) |
Insomnie | 290 (12,9 %) | 204 (9,0 %) |
Augmentation de la sudation | 270 (12,0 %) | 242 (10,6 %) |
Affections gynécologiques | 235 (10,5 %) | 340 (14,9 %) |
Sensations vertigineuses | 224 (10,0 %) | 200 (8,8 %) |
Nausées | 200 (8,9 %) | 208 (9,1 %) |
Ostéoporose | 116 (5,2 %) | 66 (2,9 %) |
Hémorragie vaginale | 90 (4,0 %) | 121 (5,3 %) |
Autre cancer primitif | 84 (3,6 %) | 125 (5,3 %) |
Vomissements | 50 (2,2 %) | 54 (2,4 %) |
Troubles de la vision | 45 (2,0 %) | 53 (2,3 %) |
Complications thromboemboliques | 16 (0,7 %) | 42 (1,8 %) |
Fracture ostéoporotique | 14 (0,6 %) | 12 (0,5 %) |
Infarctus du myocarde | 13 (0,6 %) | 4 (0,2 %) |
- Dans l’étude IES, la fréquence des événements cardiaques ischémiques dans les groupes de traitement par exemestane et par tamoxifène est respectivement de 4,5 % et 4,2 %. Aucune différence significative n’a été observée pour les événements cardiovasculaires incluant l’hypertension artérielle (9,9 % versus 8,4 %), l’infarctus du myocarde (0,6 % versus 0,2 %) et l’insuffisance cardiaque (1,1 % versus 0,7 %).
- Dans l’étude IES, l’exemestane est associé à une incidence plus élevée d’hypercholestérolémie comparativement à tamoxifène (3,7 % vs 2,1 %).
- Dans une autre étude randomisée, en double aveugle, menée chez les femmes ménopausées, atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce à faible risque et traitées par exemestane (N = 73) ou placebo (N = 73) sur 24 mois, l’exemestane est associé en moyenne à une réduction de 7-9 % du HDL-cholestérol plasmatique, versus une augmentation de 1 % pour le placebo. Une réduction de 5-6 % de l’apolipoprotéine A1 a été observée dans le groupe exemestane versus 0-2 % pour le groupe placebo. L’effet sur les autres paramètres lipidiques analysés (cholestérol total, LDL-cholestérol, triglycérides, apolipoprotéine B et lipoprotéine (a) est très similaire dans les 2 groupes. La signification clinique de ces résultats n’est pas clairement déterminée.
- Dans l’étude IES, la fréquence des ulcères gastriques est plus élevée dans le groupe traité par exemestane que dans le groupe par tamoxifène (0,7 % versus < 0,1 %). Dans la plupart des cas, les patientes traitées par exemestane qui ont développé un ulcère gastrique recevaient de façon concomitante des anti-inflammatoires non stéroïdiens et/ou avaient des antécédents d’ulcère.
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Effets indésirables rapportés après la mise sur le marché :
- Troubles hépatobiliaires : hépatite, hépatite cholestatique.
- Du fait que les réactions soient rapportées sur la base du volontariat à partir d’une population dont la taille n’est pas clairement définie, il n’est pas toujours possible d’estimer leur fréquence ou d’identifier le lien de causalité avec la prise du médicament de manière fiable.
Des études cliniques ont été conduites avec Aromasine donné en dose unique jusqu’à 800 mg chez des volontaires saines, et en dose quotidienne jusqu’à 600 mg chez des patientes ménopausées présentant un cancer du sein avancé ; ces doses ont été bien tolérées. La dose unique d’Aromasine susceptible de provoquer des symptômes menaçant le pronostic vital n’est pas connue. Chez le rat et le chien, une létalité a été observée après administration orale de doses uniques équivalentes respectivement à 2000 et 4000 fois celle recommandée chez la femme sur une base de mg/m2. Il n’existe pas d’antidote spécifique au surdosage et le traitement doit être symptomatique. Un traitement symptomatique général incluant un contrôle fréquent des paramètres vitaux et une surveillance étroite de la patiente est indiqué.
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteur stéroïdien de l’aromatase ; agent antinéoplasique (code ATC : L02BG06).
L’exemestane est un inhibiteur stéroïdien irréversible de l’aromatase, structurellement apparenté au substrat naturel, l’androstènedione. Chez les femmes ménopausées, les estrogènes sont produits principalement par la conversion des androgènes en estrogènes, grâce à l’aromatase dans les tissus périphériques. La carence en estrogènes induite par l’inhibition de l’aromatase constitue un traitement efficace et sélectif du cancer du sein hormonodépendant chez les femmes ménopausées. Chez les femmes ménopausées, Aromasine per os a diminué significativement les concentrations sériques en estrogènes à partir d’une dose de 5 mg, atteignant une suppression maximale (> 90 %) avec une dose comprise entre 10 et 25 mg. Chez les patientes ménopausées présentant un cancer du sein, traitées avec une dose journalière de 25 mg, l’aromatisation dans l’ensemble de l’organisme a été réduite de 98 %.
L’exemestane ne possède aucune activité progestative ou estrogénique. Une légère activité androgénique, probablement due au dérivé 17-hydro, a été observée principalement aux doses élevées. Dans des études portant sur l’administration de doses quotidiennes multiples, Aromasine n’a pas eu d’effet décelable sur la biosynthèse surrénalienne du cortisol ou de l’aldostérone, mesurée avant et après épreuve à l’ACTH ; ce qui démontre sa sélectivité vis-à-vis des autres enzymes impliquées dans la stéroïdogenèse.
La substitution glucocorticoïde et minéralocorticoïde n’est donc pas nécessaire. Une légère augmentation non dose-dépendante des taux sériques de LH et de FSH a été observée même à faibles doses : cet effet est toutefois attendu pour la classe pharmacologique et résulte probablement d’un rétrocontrôle au niveau hypophysaire suite à une réduction des taux d’estrogènes qui stimule la sécrétion pituitaire des gonadotrophines également chez les femmes ménopausées.
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Traitement adjuvant du cancer du sein à un stade précoce :
- Lors d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, menée chez 4724 patientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein avec récepteurs hormonaux positifs ou inconnus, les patientes n’ayant pas récidivé après 2 à 3 ans de traitement adjuvant par tamoxifène ont été randomisées pour recevoir 3 à 2 ans de traitement par Aromasine (25 mg/jour) ou tamoxifène (20 ou 30 mg/jour) afin d’obtenir une hormonothérapie d’une durée totale de 5 ans.
- Après une durée médiane de traitement de 30 mois et un suivi médian d’environ 52 mois, le traitement séquentiel avec Aromasine, après 2 à 3 ans de traitement adjuvant par tamoxifène, est associé à une amélioration cliniquement et statistiquement significative de la survie sans maladie (DFS) par rapport à la poursuite du traitement par tamoxifène. Sur la période observée, l’analyse montre qu’Aromasine réduit de 24 % le risque de récidive de cancer du sein par rapport au tamoxifène (risque relatif (RR) [hazard ratio (HR)] : 0,76 ; p = 0,00015). L’effet bénéfique de l’exemestane par rapport au tamoxifène en ce qui concerne la DFS est manifeste, quel que soit le statut ganglionnaire ou le traitement antérieur par chimiothérapie.
- Aromasine réduit également significativement le risque de cancer du sein controlatéral (hazard ratio : 0,57 ; p = 0,04158).
- Dans l’ensemble de la population étudiée, une tendance à une amélioration de la survie globale a été observée avec l’exemestane (222 décès) par rapport au tamoxifène (262 décès), avec un risque relatif de 0,85 (test du log-rang : p = 0,07362), représentant une réduction du risque de décès de 15 % en faveur de l’exemestane. Une réduction statistiquement significative du risque de décès de 23 % (risque relatif pour la survie globale ; 0,77, test du Chi2 de Wald : p = 0,0069) a été observée avec l’exemestane par rapport au tamoxifène après ajustement des facteurs pronostiques prédéfinis (statut RE, statut ganglionnaire, chimiothérapie antérieure, utilisation d’un THS et administration de bisphosphonates).
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Les principaux résultats d’efficacité chez l’ensemble des patientes (en intention de traiter) et chez les patientes atteintes de cancer du sein exprimant des récepteurs aux estrogènes sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Critère d’évaluation Population | Exemestane Événements/N (%) | Tamoxifène Événements/N (%) | Hazard ratio (95 % IC) | Valeur de p* |
Survie sans maladie (a) : |
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Ensemble des patientes | 354/2352 (15,1 %) | 453/2372 (19,1 %) | 0,76 (0,67-0,88) | 0,00015 |
Patientes RE+ | 289/2023 (14,3 %) | 370/2021 (18,3 %) | 0,75 (0,65-0,88) | 0,00030 |
Cancer du sein controlatéral : |
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Ensemble des patientes | 20/2352 (0,9 %) | 35/2372 (1,5 %) | 0,57 (0,33-0,99) | 0,04158 |
Patientes RE+ | 18/2023 (0,9 %) | 33/2021 (1,6 %) | 0,54 (0,30-0,95) | 0,03048 |
Survie sans cancer du sein (b) : |
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Ensemble des patientes | 289/2352 (12,3 %) | 373/2372 (15,7 %) | 0,76 (0,65-0,89) | 0,00041 |
Patientes RE+ | 232/2023 (11,5 %) | 305/2021 (15,1 %) | 0,73 (0,62-0,87) | 0,00038 |
Survie sans récidive à distance (c) : |
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Ensemble des patientes | 248/2352 (10,5 %) | 297/2372 (12,5 %) | 0,83 (0,70-0,98) | 0,02621 |
Patientes RE+ | 194/2023 (9,6 %) | 242/2021 (12,0 %) | 0,78 (0,65-0,95) | 0,01123 |
Survie globale (d) : |
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Ensemble des patientes | 222/2352 (9,4 %) | 262/2372 (11,0 %) | 0,85 (0,71-1,02) | 0,07362 |
Patientes RE+ | 178/2023 (8,8 %) | 211/2021 (10,4 %) | 0,84 (0,68-1,02) | 0,07569 |
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*
Test du log-rank ; patientes RE+ = patientes dont les cellules tumorales expriment des récepteurs aux estrogènes.
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(a)
La survie sans maladie est définie comme étant la première apparition de récidive locale ou à distance, de cancer du sein controlatéral ou de décès de toute cause.
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(b)
La survie sans cancer du sein est définie comme étant la première survenue de récidive locale ou à distance, de cancer du sein controlatéral ou de décès dû au cancer du sein.
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(c)
La survie sans récidive à distance est définie comme étant la première survenue de récidive à distance ou de décès dû au cancer du sein.
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(d)
La survie globale est définie comme étant la survenue du décès de toute cause.
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- Dans l’analyse complémentaire de la sous-population des patientes exprimant des récepteurs aux estrogènes ou de statut hormonal inconnu, le risque relatif de survie globale non ajusté est de 0,83 (test du log-rank : p = 0,04250), ce qui représente une réduction cliniquement et statistiquement significative de 17 % du risque de décès.
- Les résultats d’une étude sous étude sur l’os montrent que les femmes traitées par Aromasine après avoir suivi un traitement par tamoxifène durant 2 à 3 ans présentent une diminution modérée de la densité minérale osseuse. Dans l’étude globale, l’incidence des fractures sur 30 mois de traitement a été plus élevée chez les patientes traitées par Aromasine que chez celles recevant du tamoxifène (4,5 % et 3,3 % respectivement, p = 0,038).
- Les résultats d’une étude sous étude sur l’endomètre indiquent, après 2 ans de traitement, une diminution médiane de l’épaisseur de l’endomètre de 33 % chez les patientes recevant Aromasine et pas de variation notable chez les patientes traitées par tamoxifène. L’épaississement de l’endomètre, rapporté au début de l’étude, est revenu à la normale (< 5 mm) pour 54 % des patientes traitées par Aromasine.
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Traitement du cancer du sein à un stade avancé :
- Dans une étude clinique randomisée, contrôlée et soumise à un panel de relecture indépendant, Aromasine à la dose quotidienne de 25 mg a démontré un allongement statistiquement significatif de la survie, du délai jusqu’à progression, et du temps jusqu’à échec du traitement par rapport au traitement hormonal de référence : l’acétate de mégestrol. L’étude a été conduite chez des patientes ménopausées présentant un cancer du sein à un stade avancé progressant après ou pendant un traitement par le tamoxifène, donné en adjuvant ou en première intention devant une maladie avancée.
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Absorption :
- Après une administration orale des comprimés d’Aromasine, l’exemestane est rapidement absorbé. La fraction de la dose absorbée par le tractus gastro-intestinal est importante. La biodisponibilité absolue chez l’homme n’est pas connue, mais l’on s’attend à ce qu’elle soit limitée due à un important effet de premier passage hépatique. Chez le rat et le chien, un effet similaire est apparu avec une biodisponibilité absolue de 5 %. Après administration d’une dose unique de 25 mg, les taux plasmatiques maximum de 18 ng/ml sont atteints après deux heures. L’ingestion concomitante d’aliments augmente la biodisponibilité de 40 %.
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Distribution :
- Le volume de distribution de l’exemestane, sans tenir compte du facteur de correction de la biodisponibilité orale, est d’environ 20 000 litres. La cinétique est linéaire et la demi-vie terminale d’élimination est d’environ 24 heures. La fixation aux protéines plasmatiques est d’environ 90 % et est indépendante de la concentration. L’exemestane et ses métabolites ne se fixent pas aux cellules sanguines.
- L’exemestane ne s’accumule pas d’une façon inattendue après des doses réitérées.
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Métabolisme et excrétion :
- L’exemestane est métabolisé par oxydation de la fonction méthylène en position 6 par l’isoenzyme CYP3A4 et/ou par réduction de la fonction 17-céto par l’aldocétoréductase après conjugaison. La clairance de l’exemestane est d’environ 500 l/h, sans tenir compte du facteur de correction de la biodisponibilité orale.
- Les métabolites sont soit inactifs, soit moins actifs que le composé parent pour l’inhibition de l’aromatase.
- La quantité de substance éliminée sous forme inchangée dans les urines représente moins de 1 % de la dose. Après une semaine, des quantités égales (40 %) d’exemestane radiomarqué au 14C ont été retrouvées dans les urines et les fèces.
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Populations spéciales :
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- Age : aucune corrélation significative entre l’exposition systémique à Aromasine et l’âge des sujets n’a été observée.
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- Insuffisance rénale : chez les patientes présentant une insuffisance rénale grave (Clcr < 30 ml/min), l’exposition systémique à l’exemestane a été le double de celle observée chez les volontaires saines.
- Étant donné le profil de tolérance de l’exemestane, aucun ajustement de dose n’est considéré comme nécessaire.
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- Insuffisance hépatique : chez les patientes présentant une insuffisance hépatique modérée ou grave, l’exposition à l’exemestane est 2 à 3 fois supérieure à celle observée chez les volontaires saines.
- Étant donné le profil de tolérance de l’exemestane, aucun ajustement de dose n’est considéré comme nécessaire.
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Études de toxicité :
- Les résultats obtenus à partir des études de toxicité par administration réitérée chez le rat et le chien étaient généralement liés à l’activité pharmacologique de l’exemestane, tels que les effets sur les organes reproducteurs et leurs annexes.
- Les autres effets toxicologiques (sur le foie, les reins ou le système nerveux central) ont été uniquement observés pour des expositions considérées suffisamment supérieures à l’exposition maximale chez l’homme, si bien que leur apparition en clinique est peu probable.
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Mutagenèse :
- L’exemestane n’a pas été génotoxique pour les bactéries (test d’Ames), les cellules de hamster chinois V79, les hépatocytes de rat ou dans le test du micronucleus de souris. Bien que l’exemestane soit clastogène sur les lymphocytes in vitro, il ne l’était pas dans deux études in vivo.
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Toxicité sur la reproduction :
- Chez le rat et le lapin, Aromasine a été embryotoxique pour des niveaux d’exposition systémique similaires à ceux obtenus chez l’homme pour une prise de 25 mg/jour. Il n’y a eu aucun signe de tératogénicité.
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Carcinogénicité :
- Dans une étude de carcinogénicité de 2 ans chez le rat femelle, aucune tumeur liée au traitement n’a été observée. Chez le rat mâle, l’étude a été arrêtée à la semaine 92 pour cause de mort prématurée par néphropathie chronique. Dans une étude de carcinogénicité de 2 ans chez la souris, une augmentation de l’incidence des néoplasmes hépatiques a été observée pour les 2 sexes à des doses intermédiaires et fortes (150 et 450 mg/kg/jour). Ces résultats sont considérés comme étant liés à l’induction des enzymes microsomales hépatiques, cet effet étant observé chez la souris mais pas dans les études cliniques. Par ailleurs, une augmentation de l’incidence des adénomes tubulaires rénaux a été observée chez la souris mâle à forte dose (450 mg/kg/jour). Ce changement est considéré comme étant espèce et sexe-dépendant. Il apparaît à une dose qui représente 63 fois l’exposition de l’homme aux doses thérapeutiques. Aucun des effets observés n’est considéré comme étant cliniquement pertinent pour le traitement des patients par exemestane.
MODALITÉS DE CONSERVATION
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Durée de conservation :
- 3 ans.
Ce médicament ne requiert pas de précautions particulières de conservation.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
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LISTE I
AMM | 3400935279668 (1999, RCP rév 10.03.2010). |
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Prix : | 144.15 euros (boîte de 30 comprimés). |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |
PFIZER
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