testostérone
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p sachet | |
Testostérone (DCI) | 25 mg |
ou | 50 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Adulte et sujet âgé :
- La posologie recommandée est de 5 g de gel (soit 50 mg de testostérone) appliqué une fois par jour à peu près à la même heure, de préférence le matin.
- La dose quotidienne sera adaptée par le médecin en fonction de la réponse clinique ou biologique de chaque patient, sans dépasser 10 g de gel par jour. L’ajustement de la posologie devra être effectué par paliers de 2,5 g de gel.
- L’application doit se faire par le patient lui-même, sur une peau propre, sèche et saine, sur les épaules, les bras ou l’abdomen.
- Après l’ouverture des sachets, le contenu total doit être extrait du sachet et appliqué immédiatement sur la peau. Le gel doit être étalé simplement en couche mince sur la peau. Il n’est pas nécessaire de frotter la peau. Laisser sécher au moins 3 à 5 minutes avant de s’habiller. Se laver les mains à l’eau et au savon après l’application.
- Ne pas appliquer sur les parties génitales en raison de la teneur importante d’alcool qui peut entraîner une irritation locale.
- L’état d’équilibre des concentrations plasmatiques de testostérone est atteint environ à partir du 2e jour du traitement par Androgel. L’adaptation de la posologie se fait en fonction de la testostéronémie, mesurée à partir du 3e jour de traitement le matin avant l’application (et jusqu’à une semaine). Si la concentration plasmatique en testostérone est élevée, la posologie peut être diminuée. Si la concentration est basse, la posologie peut être augmentée, sans dépasser 10 g de gel par jour.
- Enfant :
- Androgel n’est pas indiqué chez l’enfant et n’a pas fait l’objet d’études cliniques chez les garçons de moins de 18 ans.
CONTRE-INDICATIONS |
- Cancer de la prostate ou carcinome mammaire, supposé ou confirmé.
- Hypersensibilité connue à la testostérone ou à tout autre constituant du gel.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Androgel ne doit être utilisé que si un hypogonadisme (hypo ou hypergonadotrophique) a été démontré et si les autres étiologies, pouvant être à l’origine de la symptomatologie, ont été exclues avant de démarrer le traitement. L’insuffisance en testostérone doit être clairement démontrée par des signes cliniques (régression des caractères sexuels secondaires, modification de la composition corporelle, asthénie, diminution de la libido, dysfonction érectile…) et confirmée par 2 dosages séparés de testostéronémie. Actuellement, il n’existe pas de consensus quant aux valeurs normales de testostéronémie en fonction de l’âge. Cependant, il devrait être pris en compte que les valeurs physiologiques de testostéronémie diminuent avec l’âge.
- En raison de la variabilité des résultats entre les différents laboratoires, tous les dosages doivent être effectués par le même laboratoire pour un sujet donné.
- Androgel n’est pas indiqué dans le traitement de la stérilité masculine ou de l’impuissance.
- Avant d’instaurer un traitement à base de testostérone, les patients doivent subir impérativement un examen approfondi afin d’écarter tout risque de cancer de la prostate préexistant. Une surveillance attentive et régulière de la prostate et des seins devra être conduite selon les méthodes recommandées (toucher rectal et dosage du PSA – antigène spécifique de la prostate) au moins une fois par an chez tout patient suivant un traitement par la testostérone et deux fois par an chez les sujets âgés et les patients à risque (facteurs cliniques ou familiaux).
- Les androgènes peuvent accélérer l’évolution d’un cancer de la prostate infraclinique ou d’une hyperplasie bénigne de la prostate.
- Androgel doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant un cancer avec un risque d’hypercalcémie (et d’hypercalciurie associée), liée à des métastases osseuses. Il est recommandé d’assurer un suivi régulier de la calcémie chez ces patients.
- Chez les patients souffrant d’une insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale sévère, le traitement par Androgel pourrait entraîner une complication sévère caractérisée par un oedème, accompagné ou non d’insuffisance cardiaque congestive. Dans ce cas, le traitement doit être arrêté immédiatement. De plus, un traitement diurétique pourra s’avérer nécessaire.
- Androgel devrait être utilisé avec prudence chez les patients souffrant d’une cardiopathie ischémique.
- La testostérone peut entraîner une élévation de la pression artérielle et Androgel doit être utilisé avec prudence chez les patients souffrant d’hypertension.
- En plus du suivi de la testostéronémie, chez les patients suivant un traitement androgénique à long terme, les paramètres biologiques suivants devraient être contrôlés régulièrement : hémoglobine, hématocrite (pour détecter une polyglobulie), paramètres de la fonction hépatique, détermination du profil lipidique.
- Androgel doit être utilisé avec prudence chez les patients souffrant d’épilepsie et de migraine, car leur état pourrait être aggravé.
- Il a été rapporté dans la littérature des risques d’augmentation d’apnée du sommeil lors de traitement par les esters de testostérone chez les sujets traités pour hypogonadisme, en particulier chez les sujets à risques présentant une obésité ou une pathologie respiratoire chronique.
- Une amélioration de la sensibilité à l’insuline peut être observée chez les patients traités par androgènes et ayant obtenu des taux plasmatiques de testostérone normaux sous traitement.
- Certains signes cliniques de type irritabilité, nervosité, prise de poids, érections prolongées ou fréquentes peuvent témoigner d’une androgénisation trop intense et nécessiter une adaptation posologique.
- En cas de réaction cutanée sévère, le traitement devrait être reconsidéré et arrêté si nécessaire.
- L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif (testostérone) pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
- Androgel ne doit pas être utilisé chez la femme en raison de possibles effets virilisants.
- Risque de transfert de testostérone :
- Si aucune précaution n’est prise, un transfert de testostérone à une autre personne peut se produire lors d’un contact cutané étroit avec la zone d’application du gel, induisant une augmentation du taux de testostérone et, en cas de contact répété (androgénisation accidentelle), de possibles effets indésirables (par exemple augmentation de la pilosité sur le visage et/ou le corps, mue de la voix, irrégularités du cycle menstruel).
- Le médecin devra informer le patient sur ce risque de transfert de testostérone et sur les précautions d’utilisation (cf ci-dessous). Androgel ne devra pas être prescrit chez les patients présentant un risque majeur de non-observance des précautions d’utilisation (par exemple dans les cas d’alcoolisme sévère, d’usage de drogues, de troubles psychiatriques sévères).
- Le port d’un vêtement recouvrant la zone d’application ou la prise d’une douche préalablement au contact permet d’éviter ce transfert.
- En conséquence, les précautions suivantes sont recommandées :
- Pour le patient :
- Se laver les mains à l’eau et au savon après l’application du gel.
- Recouvrir la zone d’application avec un vêtement après que le gel a séché.
- Prendre une douche préalablement à toute circonstance où un tel contact est prévisible.
- Se laver les mains à l’eau et au savon après l’application du gel.
- Pour les personnes non traitées par Androgel :
- En cas de contact avec la zone d’application non lavée ou non recouverte d’un vêtement, laver, dès que possible, à l’eau et au savon, la surface cutanée sur laquelle un transfert de testostérone a pu se produire.
- Signaler l’apparition de signes d’androgénisation tels que acné ou modification du système pileux.
- En cas de contact avec la zone d’application non lavée ou non recouverte d’un vêtement, laver, dès que possible, à l’eau et au savon, la surface cutanée sur laquelle un transfert de testostérone a pu se produire.
- D’après les études d’absorption in vitro de la testostérone effectuées avec Androgel, il apparaît préférable que les patients respectent un délai d’au moins 6 heures entre l’application du gel et la prise d’un bain ou d’une douche. Cependant, un bain ou une douche pris occasionnellement entre 1 et 6 heures après l’application du gel ne devraient pas influencer de façon notable le cours du traitement.
- Pour prévenir tout risque de transfert chez sa partenaire, le patient devrait être informé, par exemple, soit de respecter un long délai entre l’application d’Androgel et le rapport sexuel, soit de porter un vêtement recouvrant la zone d’application pendant la durée du contact, soit de se laver avant un rapport sexuel.
- De plus, en cas de contact avec un enfant, il est également recommandé de porter un vêtement recouvrant la zone d’application afin d’éviter tout risque de transfert.
- Les femmes enceintes doivent éviter tout contact avec les sites d’application d’Androgel. En cas de grossesse chez sa partenaire, le patient devra être d’autant plus vigilant quant aux précautions d’utilisation (cf Grossesse et Allaitement).
INTERACTIONS |
- Anticoagulants oraux : Modification de l’effet anticoagulant (augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral par modification de la synthèse hépatique des facteurs de la coagulation et inhibition compétitive au niveau des liaisons aux protéines plasmatiques) : un contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et de l’INR est recommandé. Les patients sous anticoagulants oraux nécessitent une surveillance attentive, particulièrement au début ou à l’arrêt du traitement par les androgènes.
- L’administration concomitante de testostérone et d’ACTH ou de corticoïdes peut augmenter le risque d’apparition d’oedèmes. Par conséquent, ces médicaments devraient être administrés avec prudence, en particulier chez les patients souffrant de maladie cardiaque, rénale ou hépatique.
Les androgènes peuvent diminuer les taux de thyroxin-binding globulin, entraînant une réduction des taux plasmatiques de T4 et une augmentation du captage sur résine de la T3 et de la T4. Néanmoins, les taux d’hormones thyroïdiennes libres restent inchangés et sans manifestation clinique d’insuffisance thyroïdienne.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Androgel n’est pas indiqué chez la femme enceinte ou allaitante. Aucune étude clinique n’a été réalisée chez la femme avec ce traitement.
Les femmes enceintes doivent éviter tout contact avec les sites d’application d’Androgel (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Ce produit peut avoir des effets indésirables virilisants sur le foetus. En cas de contact, laver avec de l’eau et du savon dès que possible.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Affections hématologiques et du système lymphatique : altérations du bilan biologique (polyglobulie, lipides).
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration : céphalées.
- Affections du rein et des voies urinaires : troubles prostatiques.
- Affections des organes de reproduction et du sein : gynécomastie, mastodynie.
- Affections du système nerveux : vertiges, paresthésie, amnésie, hyperesthésie.
- Affections psychiatriques : troubles de l’humeur.
- Affections vasculaires : hypertension artérielle.
- Affections gastro-intestinales : diarrhée.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : alopécie, urticaire.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition : prise de poids, modifications des électrolytes (rétention de sodium, chlorure, potassium, calcium, phosphate inorganique et eau) lors de posologie élevée et/ou de traitement prolongé.
- Affections musculosquelettiques : crampes musculaires.
- Affections du système nerveux : nervosité, dépression, agressivité.
- Affections respiratoires : apnée du sommeil.
- Affections hépatobiliaires : très rares cas d’ictère et de perturbation des tests de la fonction hépatique.
- Affections de la peau et de ses annexes : diverses réactions cutanées telles que acné, séborrhée et calvitie.
- Affections des organes de reproduction et du sein : modification de la libido, augmentation de la fréquence des érections ; des doses élevées de testostérone induisent fréquemment une interruption ou une diminution réversibles de la spermatogenèse, se traduisant par une diminution de la taille des testicules. Un traitement substitutif par testostérone d’un hypogonadisme masculin peut, dans de rares cas, entraîner des érections persistantes et douloureuses (priapisme), des anomalies de la prostate, un cancer de la prostate*, une obstruction urinaire.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration : l’administration de testostérone à posologie élevée ou à long terme peut occasionnellement majorer la survenue de rétention d’eau et d’oedèmes ; des réactions d’hypersensibilité peuvent survenir.
SURDOSAGE |
Il est tout à fait improbable que le traitement par voie transdermique puisse entraîner de telles concentrations plasmatiques de testostérone.
PHARMACODYNAMIE |
Classe thérapeutique : androgènes (code ATC : G03BA03).
Les androgènes endogènes, principalement la testostérone, sécrétés par les testicules, et son principal métabolite, la DHT (dihydrotestostérone), sont responsables du développement des organes génitaux, externes et internes, et du maintien des caractères sexuels secondaires (développement de la pilosité, mue de la voix, apparition de la libido), de l’effet général d’anabolisme protidique, du développement de la musculature squelettique et de la distribution de la graisse corporelle, de la réduction de l’élimination urinaire d’azote, de sodium, de potassium, de chlore, de phosphore et d’eau.
La testostérone n’entraîne pas le développement testiculaire : elle diminue la sécrétion hypophysaire de gonadotrophines.
Les effets de la testostérone sur certains organes cibles ne se manifestent qu’après conversion au niveau périphérique de la testostérone en oestradiol, qui se lie alors aux récepteurs nucléaires des estrogènes des cellules cibles, par exemple, dans l’hypophyse, le tissu adipeux, le cerveau, l’os et les cellules de Leydig dans le testicule.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’absorption percutanée de la testostérone varie de 9 à 14 % environ de la dose appliquée.
Après absorption par la peau, la testostérone diffuse dans la circulation générale à des taux relativement constants au cours du nycthémère.
La concentration sérique de testostérone augmente dès la 1re heure après l’application, pour atteindre l’état d’équilibre à partir du 2e jour. Les variations quotidiennes du taux de testostérone sont alors d’amplitude similaire à celles observées au cours du rythme circadien de la testostérone endogène. La voie percutanée évite ainsi les pics de diffusion sanguine induits par les voies injectables. Elle n’entraîne pas de concentrations hépatiques supraphysiologiques du stéroïde, contrairement à l’androgénothérapie par voie orale.
L’administration de 5 g d’Androgel correspond a une augmentation moyenne du taux de testostérone plasmatique d’environ 2,5 ng/ml (8,7 nmol/l).
A l’arrêt du traitement, la décroissance du taux de testostérone commence environ 24 heures après la dernière administration. Le retour au taux de base s’effectue en 72 à 96 heures après la dernière administration.
Les principaux métabolites actifs de la testostérone sont la dihydrotestostérone et l’estradiol.
L’élimination de la testostérone se fait sous la forme de métabolites conjugués par voie urinaire principalement, et par voie fécale.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
La testostérone s’est révélée non mutagène in vitro selon le modèle des mutations réverses (test d’Ames) ou des cellules ovariennes de hamster. Lors des études chez les animaux de laboratoire, il est apparu un lien entre le traitement par les androgènes et certains cancers. Des données expérimentales chez les rats ont montré une augmentation de l’incidence du cancer de la prostate après traitement par la testostérone.
Les hormones sexuelles sont connues pour faciliter le développement de certaines tumeurs induites par des agents carcinogènes connus. L’existence d’une corrélation entre ces données et le risque effectif pour l’homme n’a pas été établie.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
Pas de précautions particulières de conservation.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament à prescription initiale réservée aux spécialistes en endocrinologie, en urologie, ou en gynécologie. Renouvellement non restreint. | |
AMM | 3400935753625 (2001, RCP rév 15.06.2009) 30 sach 2,5 g. |
3400935753854 (2001, RCP rév 15.06.2009) 30 sach 5 g. |
Non remb Séc soc. |
Laboratoires BESINS INTERNATIONAL
13, rue Périer. 92120 Montrouge
Tél : 01 42 31 30 30
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