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CARTÉOL LP®

cartéolol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Collyre en solution à libération prolongée (limpide ; légèrement brun-jaune) à 1 % et à 2 % :  Flacons compte-gouttes de 3 ml.
  • Collyre en solution (pratiquement limpide ; légèrement brun-jaune) à libération prolongée à 1 % et à 2 % :  Récipients unidoses de 0,2 ml, boîtes de 30.


  • COMPOSITION

    Par flacon : 
    Cartéolol (DCI) chlorhydrate 
    30 mg
    ou60 mg

    Par unidose : 
    Cartéolol (DCI) chlorhydrate 
    2 mg
    ou4 mg

    Excipients (communs) : acide alginique (E 400), phosphate monosodique dihydraté (E 339), phosphate disodique dodécahydraté (E 339), chlorure de sodium, hydroxyde de sodium (pour ajustement du pH), eau purifiée. Conservateur (flacons) : solution de chlorure de benzalkonium (0,3 mg/flacon).
  • Le pH entre 6 et 7 pour les flacons, et pH = 6,8 pour les unidoses, est compatible avec le pH des larmes.


    INDICATIONS

    • Hypertonie intraoculaire.
    • Glaucome chronique à angle ouvert.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie oculaire.
  • Le collyre est disponible sous deux dosages : 1 % et 2 %.
  • Instiller une goutte de Cartéol LP dans l’oeil malade, une fois par jour, le matin.
    • Pour administrer le traitement, instiller une goutte dans l’oeil en regardant vers le haut et en tirant légèrement la paupière vers le bas, fermer l’oeil quelques secondes,
    • l’oeil fermé, essuyer proprement l’excédent.
    • Flacon : reboucher le flacon après chaque utilisation.
    • Unidoses : jeter le récipient unidose immédiatement après usage. La quantité de collyre contenue dans une unidose est suffisante pour le traitement des deux yeux.
    Il est recommandé de débuter le traitement par l’instillation dans l’oeil malade d’une goutte de Cartéol LP au plus faible dosage.
  • Toutefois, la normalisation de la tension oculaire par le cartéolol en collyre requiert parfois quelques semaines, aussi l’évaluation du traitement doit-elle inclure une mesure de la tension intraoculaire et un examen de la cornée en début de traitement et, en conséquence, régulièrement après une période de traitement d’environ 4 semaines.
  • L’ophtalmologiste pourra, s’il le juge nécessaire, associer le cartéolol en collyre à un ou plusieurs autres traitements antiglaucomateux (par voie locale et/ou générale).
  • Les collyres concomitants doivent être administrés au moins 15 minutes avant Cartéol LP.
  • Substitution d’un traitement antérieur :
    Quand le cartéolol en collyre LP doit prendre le relais d’un autre collyre antiglaucomateux, ce dernier collyre doit être arrêté à la fin d’une journée complète de traitement, et le cartéolol en collyre LP doit être administré le lendemain à raison d’une goutte dans l’oeil malade une fois par jour.
    Si le cartéolol en collyre doit être substitué à plusieurs antiglaucomateux associés, les suppressions ne doivent concerner qu’un seul médicament à la fois.
    En cas de substitution de collyres myotiques par le cartéolol en collyre, un examen de la réfraction peut s’avérer nécessaire quand les effets des myotiques ont disparu.
    La prescription médicale sera accompagnée du contrôle de la pression intraoculaire, surtout lors de l’instauration du traitement.
    Utilisation chez l’enfant et l’adolescent (< 18 ans) :
    L’utilisation de Cartéol LP n’est pas recommandée chez l’enfant et l’adolescent, en raison du manque de données sur l’efficacité et la sécurité sur ce groupe de patients.

    CONTRE-INDICATIONS

    Il convient de garder à l’esprit les contre-indications des bêtabloquants administrés par voie générale bien que les effets systémiques des bêtabloquants ne soient observés que de façon exceptionnelle après instillation oculaire.
    • Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives.
    • Insuffisance cardiaque.
    • Choc cardiogénique.
    • Blocs auriculoventriculaires de deuxième et troisième degrés non contrôlés par pacemaker.
    • Angor de Prinzmetal.
    • Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
    • Bradycardie (< 45 à 50 contractions par minute).
    • Maladie de Raynaud et troubles circulatoires périphériques.
    • Phéochromocytome non traité.
    • Hypotension artérielle.
    • Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
    • Floctafénine, sultopride (cf Interactions).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Oculaires :
    • La coadministration de deux collyres bêtabloquants est déconseillée (cf Posologie/Mode d’administration).
    • Dans le cas où ce collyre est administré pour diminuer la pression intraoculaire chez les patients ayant un glaucome par fermeture de l’angle, un myotique doit être associé. En effet chez ces patients, l’objectif immédiat du traitement est la réouverture de l’angle, ce qui nécessite l’emploi d’un myotique afin d’obtenir une constriction pupillaire, le cartéolol n’ayant pas ou peu d’effet sur la pupille.
    • Des décollements de la choroïde, contemporains d’hypotonie oculaire, ont été rapportés après traitement chirurgical du glaucome, lors de l’administration d’antiglaucomateux diminuant la sécrétion de l’humeur aqueuse (décrit avec le timolol et l’acétazolamide).
    • Porteurs de lentilles de contact :
      Il existe un risque d’intolérance aux lentilles de contact par diminution de la sécrétion lacrymale, liée d’une manière générale aux bêtabloquants.
    • Flacons : le conservateur utilisé, le chlorure de benzalkonium, peut entraîner une irritation oculaire ; il peut se déposer sur les lentilles de contact souples et les décolorer ; par conséquent, ce collyre ne doit pas être utilisé en présence de lentilles souples. Les lentilles doivent être enlevées avant l’application du collyre et ne doivent pas être remises avant un délai minimum de 15 minutes après l’utilisation de ce collyre.
    • Une diminution de la sensibilité au cartéolol peut apparaître après un traitement prolongé. Il convient, dans les traitements au long cours, de vérifier chaque année l’absence d’échappement thérapeutique.
    Générales :
    Il convient de garder à l’esprit les mises en garde et précautions d’emploi des bêtabloquants administrés par voie générale bien que les effets systémiques des bêtabloquants ne soient observés que de façon exceptionnelle après instillation oculaire.
    Ce médicament ne doit généralement pas être associé avec l’amiodarone, certains antagonistes du calcium (bépridil, vérapamil, diltiazem) et des bêtabloquants utilisés dans l’insuffisance cardiaque (cf Interactions).
    • Sportifs : l’attention des sportifs est attirée sur le fait que ce médicament contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
    • Arrêt du traitement : ne jamais interrompre brutalement un traitement bêtabloquant par voie générale, en particulier chez les angineux : l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme cardiaque graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite. La posologie doit être diminuée progressivement, c’est-à-dire sur une à deux semaines.
    • Bradycardie : si la fréquence cardiaque s’abaisse au-dessous de 50 à 55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
    • Bloc auriculoventriculaire du 1er degré : étant donné l’effet dromotrope négatif des bêtabloquants, les bêtabloquants ne doivent être administrés qu’avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du 1er degré.
    • Phéochromocytome : l’utilisation des bêtabloquants dans le traitement de l’hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
    • Sujet âgé, insuffisant rénal et/ou hépatique : chez ces sujets à risque et quand un collyre bêtabloquant est coadministré avec un bêtabloquant par voie générale, une adaptation posologique est souvent nécessaire.
    • Sujet diabétique : prévenir les malades diabétiques et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
    • Psoriasis : des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêtabloquant, l’indication mérite d’être pesée.
    • Réactions allergiques : chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêtabloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles.
    • Anesthésie générale :
      Les bêtabloquants vont entraîner une atténuation des phénomènes réflexes sympathiques.
    • La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives peropératoires. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par un bêtabloquant.
    • Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
    • Dans certains cas, le traitement bêtabloquant ne peut être interrompu :
      • chez les malades atteints d’insuffisance coronaire, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêtabloquants ;
      • en cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins ;
      • l’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
      La majoration du risque anaphylactique liée à la prise de bêtabloquants devra être prise en considération.
    • Thyrotoxicose : les bêtabloquants peuvent masquer certains signes de thyrotoxicose, en particulier des signes cardiovasculaires.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Collyres en solution :

    Une surveillance ophtalmologique est nécessaire en cas de traitement concomitant par un collyre en solution contenant de l’adrénaline (risque de mydriase).


    Autres médicaments :

    Bien que les quantités de bêtabloquants passant dans la circulation systémique soient faibles après instillation oculaire, le risque d’interactions médicamenteuses existe. Il convient donc de tenir compte des interactions observées avec les bêtabloquants administrés par voie générale.


    Contre-indiquées :
    • Floctafénine : en cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants.
    • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe (tachycardie ventriculaire rapide atypique).

    Déconseillées :
    • Amiodarone : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
    • Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sinoauriculaire et auriculoventriculaire, et défaillance cardiaque (synergie des effets). Une telle association doit se faire sous surveillance clinique étroite et ECG, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
    • Bêtabloquants utilisés dans l’insuffisance cardiaque : risque de majoration des effets indésirables des bêtabloquants, avec notamment un risque important de bradycardie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêtabloquants. (L’inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l’intervention par les bêtastimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêtabloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.
    • Anticholinestérasiques : donépézil, galantamine, rivastigmine, néostigmine, pyridostigmine, tacrine, ambénonium : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
    • Quinidine : une potentialisation des effets systémiques bêtabloquants du collyre en solution et une augmentation des concentrations plasmatiques de bêtabloquant ont été rapportées lors de la co-administration d’un collyre bêtabloquant en solution et de la quinidine, probablement en raison de l’inhibition du métabolisme du bêtabloquant par la quinidine (décrit pour le timolol).
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
    • Clonidine et autres antihypertenseurs centraux (alphaméthyldopa, guanfacine, moxonidine, rilmenidine) : augmentation importante de la pression artérielle en cas d’arrêt brutal du traitement par l’antihypertenseur central. Éviter l’arrêt brutal de l’antihypertenseur central. Surveillance clinique.
    • Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêtabloquants peuvent masquer certains symptômes de l’hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. La plupart des bêtabloquants non cardiosélectifs augmentent l’incidence et la sévérité de l’hypoglycémie. Prévenir le malade et renforcer, surtout au début du traitement, l’autosurveillance sanguine.
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe l a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine) ; benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride) ; butyrophénones (dropéridol, halopéridol) ; autres neuroleptiques (pimozide) et autres médicaments tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, vincamine IV, mizolastine, halofantrine, sparfloxacine, pentamidine, moxifloxacine… : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Propafénone : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance clinique et ECG.

    A prendre en compte :
    • AINS (voie générale) y compris les inhibiteurs sélectifs de cox-2 : réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
    • Alphabloquant à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur, risque d’hypotension orthostatique majoré.
    • Amifostine : majoration de l’effet antihypertenseur.
    • Antagonistes du calcium (dihydropyridines) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s’additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d’un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
    • Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), antipsychotiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
    • Méfloquine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Le passage systémique des bêtabloquants administrés par voie oculaire est moindre que par voie générale mais néanmoins réel.
  • Grossesse :

    Il n’y a pas de données sur l’utilisation de Cartéol LP chez la femme enceinte.

    Les études de toxicité chez l’animal gravide n’indiquent pas d’effet indésirable pouvant se retrouver lors de l’utilisation de Cartéol LP en clinique (cf Sécurité préclinique). Après utilisation par voie systémique, l’action bêtabloquante persiste plusieurs jours après la naissance chez le nouveau-né de mère traitée et peut se manifester sous la forme d’une bradycardie, d’une difficulté respiratoire ou d’une hypoglycémie. Mais en général, il n’y a pas de répercussion clinique.

    Cependant, en raison de la réduction des réactions de compensations cardiovasculaires, une défaillance cardiaque peut survenir, nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), auquel cas l’utilisation de solutés de remplissage doit être évitée (risque d’oedème aigu du poumon).

    Cartéol LP peut être prescrit pendant la grossesse si nécessaire. En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance étroite du nouveau-né (rythme cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de la vie) est recommandée.


    Allaitement :

    L’excrétion du cartéolol dans le lait maternel chez la femme n’est pas connue. Les études chez l’animal ont montré que le cartéolol était excrété dans le lait. La décision de poursuivre ou d’arrêter le traitement par Cartéol LP doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement maternel pour l’enfant et du bénéfice du traitement par Cartéol LP pour la mère. En cas de traitement pendant l’allaitement, les propriétés pharmacologiques de Cartéol LP (hypoglycémie, bradycardie) doivent être prises en compte.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Unidoses :
    Cartéol LP présente des effets négligeables (troubles de la vision notamment) sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
    Flacons :
    Ce collyre présente des effets indésirables (en particulier troubles de la vision) qui peuvent compromettre l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

    EFFETS INDÉSIRABLES

    Comme tous les médicaments ophtalmiques à usage local, le collyre cartéolol peut passer dans la circulation générale et les effets indésirables observés avec les bêtabloquants par voie orale peuvent survenir.
  • Flacon : le chlorure de benzalkonium peut entraîner des irritations oculaires et cutanées (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
  • Troubles cardiaques et vasculaires :
    • Oculaires : syncope, palpitation, arythmie, bloc de branche.
    • Systémiques : bradycardie, hypotension, insuffisance cardiaque, ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou aggravation d’un bloc auriculoventriculaire existant, claudication, syndrome de Raynaud, refroidissement des extrémités.
    Troubles oculaires :
    • Oculaires : signes et symptômes d’une irritation oculaire, incluant une sensation légère de brûlure ou picotements en début de traitement, vision trouble, hyperhémie conjonctivale, conjonctivite, blépharite, kératite, diminution de la sensibilité cornéenne, sécheresse oculaire.
    • Systémiques : troubles visuels, incluant des modifications de la réfraction (dues à l’arrêt d’un traitement myotique dans certains cas), ptôsis, diplopie, décollement de la choroïde (après chirurgie filtrante).
    Troubles gastro-intestinaux :
    • Oculaires : dyspepsie, sécheresse buccale.
    • Systémiques : nausées, vomissements, diarrhée, gastralgie.
    Troubles généraux et au site d’administration :
    • Oculaires : fatigue, douleur thoracique.
    • Systémiques : asthénie.
    Troubles immunologiques :
    • Oculaires : lupus érythémateux disséminé.
    • Systémiques : signes et symptômes de réactions allergiques comprenant anaphylaxie, angioedème, urticaire, éruptions localisées et généralisées.
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    Systémiques : hypoglycémie.
    Troubles psychiatriques et du système nerveux :
    • Oculaires : céphalée, vertige, aggravation des signes de myasthénie.
    • Systémiques : dépression, insomnie, cauchemars, diminution de la libido, impuissance.
    Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :
    • Oculaires : dyspnée, toux.
    • Systémiques : bronchospasme (principalement chez les patients atteints d’une maladie bronchospastique pré-existante).
    Troubles cutanés et sous-cutanés :
    • Oculaires : alopécie.
    • Systémiques : symptômes cutanés variés, comprenant urticaire, anaphylaxie, angioedème (oedème angioneurotique), éruptions cutanées, éruptions psoriasiformes ou aggravation de psoriasis (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Sur le plan biologique :
    De rares cas d’anticorps antinucléaires ont été observés, seulement exceptionnellement, accompagnés de symptômes cliniques tels que syndrome lupique, qui régressent à l’arrêt du traitement.

    SURDOSAGE

    Bien que les quantités de bêtabloquants passant dans la circulation systémique soient faibles après instillation oculaire, le risque de surdosage doit être gardé à l’esprit.
  • L’expérience de surdosage par voie oculaire est limitée.
  • En cas de surdosage accidentel par voie oculaire, laver les yeux avec une solution stérile de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
  • En cas de prise orale accidentelle ou de mésusage, les symptômes et la conduite à tenir sont calqués sur ceux d’un surdosage en bêtabloquant par voie générale.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : agent bêtabloquant (code ATC : S01ED05).

    Sur le plan général :
    Le cartéolol est un bêtabloquant non cardiosélectif, avec un pouvoir agoniste partiel [activité sympathomimétique intrinsèque (ASI) modérée] et un effet stabilisant de membrane non significatif (anesthésique local ou quinidine-like).
    Sur le plan oculaire :
    • Le chlorhydrate de cartéolol en collyre abaisse la tension intraoculaire, associée ou non à un glaucome, en diminuant la sécrétion d’humeur aqueuse.
    • Son activité se manifeste habituellement environ 30 minutes après instillation, atteint son maximum en 2 à 4 heures et est encore présente au bout de 24 heures.
    • Stabilité de l’effet hypotenseur dans le temps : l’effet peut rester constant pendant un an. Une diminution de la sensibilité au chlorhydrate de cartéolol reste cependant possible, notamment après un traitement plus prolongé.
    • Il n’y a pratiquement pas de modification du diamètre pupillaire ou de l’accommodation.
    • L’excipient de Cartéol LP contient un polymère hydrosoluble (acide alginique) qui possède des propriétés physiques (telles que bio-adhésivité, interactions ioniques…) permettant de diminuer la fréquence des instillations journalières à une seule instillation.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Les concentrations plasmatiques moyennes observées après 2 mois d’instillations répétées de Cartéol LP chez les patients glaucomateux sont inférieures avec la formulation à libération prolongée administrée une fois par jour (Cmax = 1,72 ng/ml) qu’avec la formulation classique administrée deux fois par jour (Cmax = 3,64 ng/ml).

    Bien que la fonction rénale soit importante pour l’élimination, il n’y a pas eu d’étude menée chez les patients insuffisants rénaux.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données précliniques issues des tests conventionnels d’évaluation de la pharmacologie de sécurité, de toxicité à doses répétées, de génotoxicité ou de carcinogénicité, n’ont pas révélé de risque particulier chez l’homme.

    Lors des études de toxicité sur la fonction de reproduction, une embryotoxicité a été mise en évidence à de fortes doses par voie orale, correspondant à des niveaux d’exposition systémique considérés comme suffisamment élevés par rapport à l’exposition systémique liée à l’utilisation du collyre Cartéol en clinique. Le cartéolol n’a pas montré de propriétés tératogènes lors des études de reproduction.

    Il a été rapporté chez les rats, que le chlorhydrate de cartéolol pouvait passer la barrière placentaire et était faiblement excrété dans le lait.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    Flacons :
    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
    Après première ouverture du flacon, durée de conservation : 28 jours.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400935788924 (2001 rév 14.05.2007) fl LP 1 %.
    3400935789525 (2002 rév 15.05.2007) fl LP 2 %.
    3400936006638 (2002 rév 12.08.2009) unidose LP 1 %.
    3400936009011 (2002 rév 12.08.2009) unidose LP 2 %.
      
    Prix :7.97 euros (flacon 1 %).
    7.97 euros (flacon 2 %).
    8.99 euros (unidose 1 %).
    8.99 euros (unidose 2 %).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoire CHAUVIN (BAUSCH & LOMB)
    416, rue Samuel-Morse. CS 99535
    34961 Montpellier cdx 2. Tél : 04 67 12 30 30

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