toxine botulinique type A
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p 0,1 ml* | ||
Toxine botulinique type A** | 4 unités Allergan |
* de solution reconstituée.
** de Clostridium botulinum.
Les unités Allergan ne sont pas interchangeables avec les autres préparations de toxine botulinique.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Informations générales :
- En cas d’échec au traitement après une première séance, c’est-à-dire en l’absence, un mois après injection, d’amélioration significative par rapport au bilan initial, il y a lieu :
- d’analyser les causes de l’échec, qui peuvent être diverses : erreur dans les muscles injectés, technique d’injection, formation d’anticorps neutralisant la toxine, dose insuffisante ;
- de réévaluer la pertinence du traitement par la toxine botulinique de type A.
- d’analyser les causes de l’échec, qui peuvent être diverses : erreur dans les muscles injectés, technique d’injection, formation d’anticorps neutralisant la toxine, dose insuffisante ;
- En cas de dose insuffisante et en l’absence d’effets indésirables lors de la première séance d’injection, pratiquer une deuxième séance d’injection comme suit :
- considérer un ajustement de la dose totale jusqu’à 40 ou 50 unités, en tenant compte de l’échec précédent ;
- un intervalle de trois mois au minimum doit être respecté entre deux séances de traitement.
- considérer un ajustement de la dose totale jusqu’à 40 ou 50 unités, en tenant compte de l’échec précédent ;
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue à la toxine botulinique de type A ou à l’un des constituants du produit.
- Myasthénie grave ou syndrome de Lambert-Eaton.
- En cas d’infection au point d’injection.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
En théorie, l’effet de la toxine botulinique peut être potentialisé par les aminosides, la spectinomycine, ou d’autres médicaments pouvant interférer avec la transmission neuromusculaire (par exemple, les relaxants musculaires type tubocurarine).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Il n’existe pas d’études appropriées sur l’utilisation de la toxine botulinique de type A chez la femme enceinte. Les études chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel chez l’homme est inconnu. Vistabel ne doit pas être utilisé à moins d’une nécessité absolue.
Allaitement :
Il n’y a pas de données permettant de savoir si Vistabel est excrété dans le lait maternel. L’utilisation de Vistabel est déconseillée durant l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Généraux :
- D’après les résultats des essais cliniques, la proportion de patients risquant de présenter un effet indésirable après traitement par Vistabel est de 23,5 % (placebo : 19,2 %). Ces effets secondaires peuvent être associés au traitement, à la technique d’injection ou aux deux.
- En général, les effets indésirables s’observent dans les premiers jours qui suivent l’injection et sont transitoires. La plupart des effets secondaires rapportés étaient de gravité légère à modérée.
- L’action pharmacologique attendue de la toxine botulinique est une faiblesse musculaire locale. L’apparition d’un ptosis qui peut être due à la technique d’injection correspondrait à l’action pharmacologique de Vistabel. Comme pour toute injection, on peut observer une douleur/brûlure/piqûre, un oedème et/ou un hématome lié à l’injection.
- Événements indésirables et fréquence :
- Les fréquences sont définies ainsi : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000 à < 1/100) ; rare (>= 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000).
- Infections et infestations :
- Peu fréquent : infections.
- Peu fréquent : infections.
- Affections psychiatriques :
- Peu fréquent : anxiété.
- Peu fréquent : anxiété.
- Affections du système nerveux :
- Fréquent : céphalées.
- Peu fréquent : paresthésies, vertiges.
- Fréquent : céphalées.
- Affections oculaires :
- Fréquent : ptosis.
- Peu fréquent : blépharite, douleur oculaire, trouble visuel.
- Fréquent : ptosis.
- Affections gastro-intestinales :
- Peu fréquent : nausée, sécheresse buccale.
- Peu fréquent : nausée, sécheresse buccale.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
- Fréquent : érythème.
- Peu fréquent : sensation de tension cutanée, oedème (visage, paupière, périorbital), réaction de photosensibilité, prurit, sécheresse cutanée.
- Fréquent : érythème.
- Affections musculosquelettiques et systémiques :
- Fréquent : faiblesse musculaire localisée.
- Peu fréquent : contractions musculaires.
- Fréquent : faiblesse musculaire localisée.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
- Fréquent : douleur faciale.
- Peu fréquent : syndrome grippal, asthénie, fièvre.
- Fréquent : douleur faciale.
- Données de commercialisation (fréquence non connue) :
- Les événements indésirables suivants ont été rarement décrits depuis la mise sur le marché du produit pour le traitement des rides glabellaires et d’autres indications thérapeutiques : éruptions cutanées, urticaire, prurit, érythème polymorphe, éruption psoriasiforme, choc anaphylactique (oedème de Quincke, bronchospasme), alopécie, madarose, bourdonnement d’oreille et hypoacousie.
- Des effets indésirables, pouvant être liés à la diffusion de la toxine à distance du site d’administration, ont été très rarement rapportés après traitement par la toxine botulinique (faiblesse musculaire, dysphagie ou pneumopathie d’inhalation pouvant être fatale) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : autres myorelaxants à action périphérique (code ATC : M03AX01).
La toxine botulinique de type A (neurotoxine de Clostridium botulinum) bloque la libération périphérique d’acétylcholine au niveau des terminaisons cholinergiques présynaptiques en clivant la protéine SNAP-25, protéine nécessaire à l’ancrage et à la libération de l’acétylcholine par les vésicules situées au sein des terminaisons nerveuses, entraînant une dégénérescence des terminaisons nerveuses et ainsi une paralysie.
Après injection, il se produit une liaison rapide et extrêmement forte de la toxine à des récepteurs cellulaires de surface spécifiques. Cette étape est suivie d’un passage de la toxine à travers la membrane présynaptique par endocytose. Enfin, la toxine est libérée dans le cytoplasme. Cette dernière étape s’accompagne d’une inhibition progressive de la libération d’acétylcholine, les signes cliniques sont visibles au bout de 2-3 jours, le pic d’effet étant observé 5 à 6 semaines après l’injection.
Le rétablissement après injection intramusculaire se produit normalement en l’espace de 12 semaines après l’injection, lorsque les terminaisons nerveuses rétablissent leurs connexions avec les plaques basales.
- Données cliniques :
- 537 patients présentant des rides verticales intersourcilières (glabellaires) d’intensité modérée à sévère au maximum du froncement ont été inclus dans les études cliniques. Les injections de Vistabel ont diminué de façon significative la sévérité des rides jusqu’à 4 mois, les critères d’évaluation utilisés étant le jugement par l’investigateur de la sévérité des rides de la glabelle au maximum du froncement et de l’estimation par le patient du changement global dans l’apparence de ses rides verticales intersourcilières (glabellaires). Aucun des critères d’évaluation clinique n’a inclus une mesure objective de l’impact psychologique.
- Trente jours après l’injection, 80 % (325/405) des patients traités par Vistabel ont été considérés par l’investigateur comme répondeurs (rides au maximum du froncement d’intensité légère ou absence de rides) comparés aux 3 % (4/132) des patients traités par le placebo. Lors de cette même visite à 30 jours après l’injection, 89 % (362/405) des patients traités par Vistabel ont estimé qu’ils présentaient une amélioration modérée ou importante, comparés aux 7 % (9/132) des patients traités par le placebo.
- Les injections de Vistabel ont également réduit de façon significative la sévérité des rides de la glabelle au repos. Sur les 537 patients, 39 % (210/537) avaient des rides de la glabelle modérées à sévères au repos (15 % n’avaient aucune ride au repos). Parmi ces patients, 74 % (119/161) d’entre eux traités par Vistabel ont été considérés comme répondeurs au traitement (absence de rides ou rides d’intensité légère) 30 jours après l’injection, comparés aux 20 % (10/49) des patients traités par le placebo.
- Les données cliniques de phase 3 avec Vistabel sont limitées chez les patients âgés de plus de 65 ans. Seulement 6 % (32/537) des patients avaient plus de 65 ans et les résultats d’efficacité étaient inférieurs dans cette population.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Caractéristiques générales de la substance active :
- Après injection, les études de distribution chez le rat mettent en évidence une diffusion musculaire lente de la neurotoxine botulinique radiomarquée à l’iode 125 dans le muscle gastrocnémien. Elle est suivie d’une métabolisation systémique rapide et d’une excrétion urinaire. La quantité de radioactivité dans le muscle a diminué avec une demi-vie de 10 heures environ. Au point d’injection, les éléments radioactifs étaient liés à de grosses molécules protéiques, tandis que dans le plasma, la radioactivité était liée à de petites molécules. Cela suggère une métabolisation systémique rapide du substrat. Dans les 24 heures suivant l’administration, 60 % de la radioactivité se retrouve dans les urines. La toxine est probablement métabolisée par des protéases et par les composants moléculaires recyclés par les voies métaboliques normales.
- En raison de la nature de ce produit, il n’a pas été conduit d’étude pharmacocinétique classique (ADME) : absorption, distribution, métabolisation, élimination.
- Caractéristiques chez les patients :
- On estime qu’aux doses thérapeutiques, Vistabel se caractérise par une faible distribution systémique. Des études cliniques électromyographiques à fibre unique ont mis en évidence une augmentation de l’activité électrophysiologique neuromusculaire dans les muscles distants du point d’injection, sans aucun signe/symptôme clinique associé.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Dans les études de reproduction chez les souris, le rat et le lapin, une embryotoxicité a été observée à fortes doses (ossification retardée et poids foetal réduit). Aucun effet tératogène n’a été observé pour ces espèces. Chez le rat, des effets indésirables sur la fertilité des mâles, la fertilité et les cycles ovariens des femelles sont apparus seulement à fortes doses.
Des études de toxicité aiguë, de toxicité à doses répétées, de tolérance locale, de mutagénicité, d’antigénicité et de compatibilité sanguine n’ont pas montré d’effets indésirables locaux ou systémiques inhabituels à des niveaux de doses cliniquement pertinentes.
INCOMPATIBILITÉS |
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre + 2 °C et + 8 °C) .
- Après reconstitution :
- Une utilisation immédiate de la solution est recommandée ; toutefois, la stabilité physicochimique a été démontrée pendant 24 heures entre 2 °C et 8 °C.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La reconstitution doit être effectuée selon les règles de bonnes pratiques, en particulier le respect de l’asepsie.
Vistabel doit être reconstitué avec une solution injectable sans conservateur de chlorure de sodium à 0,9 % (sérum physiologique). Comme indiqué dans le tableau de dilution ci-dessous, le volume adéquat de solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) doit être prélevé dans une seringue afin d’obtenir une solution reconstituée à une concentration de 4 U/0,1 ml :
Quantité de solvant ajoutée (chlorure de sodium à 0,9 %) pour un flacon de 50 unités | Dose obtenue (unités par 0,1 ml) |
1,25 ml | 4 U |
La partie centrale du bouchon en caoutchouc doit être nettoyée à l’alcool.
Afin d’éviter la dénaturation de Vistabel, injecter délicatement le solvant dans le flacon et agiter doucement en évitant la formation de bulles. Le flacon ne doit pas être utilisé si la dépression n’entraîne pas l’aspiration du solvant à l’intérieur du flacon. Une fois reconstituée, la solution obtenue doit être contrôlée visuellement avant utilisation afin de vérifier qu’elle est limpide, incolore ou jaune très pâle et qu’elle ne contient pas de particules.
Il est impératif que Vistabel ne soit utilisé que pour le traitement d’un seul patient, au cours d’une seule séance.
- Procédure à suivre pour une élimination en toute sécurité des flacons, seringues et matériels utilisés :
- Immédiatement après utilisation, la solution reconstituée non utilisée de Vistabel dans le flacon et/ou dans la seringue doit être inactivée, avant élimination, en ajoutant environ 2 ml d’une solution diluée d’hypochlorite de sodium à 1 ou 0,5 % (solution de Dakin) et doit être éliminée conformément à la réglementation en vigueur. Les flacons, seringues et matériels utilisés qui ne doivent pas être vidés doivent ensuite être placés dans des récipients adaptés et éliminés comme déchet biologique médical conformément à la réglementation en vigueur.
- Recommandations en cas d’incident lors de la manipulation de la toxine botulinique :
- En cas d’incident lors d’une manipulation du produit, qu’il soit à l’état de poudre ou reconstitué, les mesures appropriées décrites ci-dessous doivent être mises en route immédiatement.
-
- La toxine botulinique est très sensible à la chaleur et à certains agents chimiques.
- Toute projection doit être essuyée : soit avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) en cas de produit sec, soit avec un matériel absorbant sec en cas de produit reconstitué.
- Les surfaces contaminées seront nettoyées avec un matériel absorbant imbibé d’une solution d’hypochlorite de sodium puis séchées.
- En cas de bris de flacon, procéder comme indiqué ci-dessus au ramassage méticuleux des particules de verre et du produit, en évitant les coupures cutanées.
- En cas de projection, laver avec une solution d’hypochlorite de sodium puis rincer abondamment à l’eau.
- En cas de projection oculaire, rincer abondamment avec de l’eau ou avec une solution ophtalmique de rinçage oculaire.
- En cas de blessure du manipulateur (coupure, autopiqûre), procéder comme ci-dessus et prendre les mesures médicales appropriées en fonction de la dose injectée.
- La toxine botulinique est très sensible à la chaleur et à certains agents chimiques.
- Ces instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination doivent être scrupuleusement suivies.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription médicale restreinte. | |
Réservé à l’usage professionnel selon l’article R. 5121-80 du code de la Santé publique. | |
Prescription réservée aux spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie et en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillofaciale et en ophtalmologie. | |
AMM | 3400936469617 (2004, RCP rév 12.11.2010). |
Non remb Séc soc. |
Laboratoires ALLERGAN FRANCE SAS
4, place de la Défense. 92400 Courbevoie
Tél : 01 49 07 83 00. Fax : 01 49 07 83 01
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