FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Poudre : | p ml* |
Urofollitropine (DCI) ou hormone folliculo-stimulante (FSH) | 75 UI |
ou | 150 UI |
INDICATIONS |
- Anovulation (y compris le syndrome des ovaires polykystiques, SOPK) chez les femmes qui n’ont pas répondu au traitement par le citrate de clomifène.
- Hyperstimulation ovarienne contrôlée pour induire le développement de follicules multiples dans le cadre des techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) telles que la fécondation in vitro (FIV), le transfert intratubaire de gamètes (GIFT) et le transfert intratubaire de zygotes (ZIFT).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Anovulation (y compris SOPK) :
- L’objectif du traitement par Fostimon est de développer un seul follicule de De Graaf mature, à partir duquel l’ovule sera libéré après l’administration d’hCG.
- Fostimon peut être administré en injection quotidienne. Chez les patientes réglées, le traitement devra commencer au cours des 7 premiers jours du cycle menstruel.
- Un traitement standard commence avec 75 à 150 UI de FSH par jour et est augmenté, si nécessaire, de 37,5 UI (jusqu’à 75 UI), à 7 jours ou de préférence à 14 jours d’intervalle, afin d’obtenir une réponse adéquate, mais non excessive.
- Le traitement devra être adapté à la réponse individuelle de chaque patiente déterminée en mesurant la taille du follicule dominant par échographie et/ou les taux d’oestrogènes.
- La dose quotidienne est ensuite maintenue jusqu’à l’obtention de conditions préovulatoires. 7 à 14 jours de traitement suffisent habituellement à créer ces conditions.
- L’administration de Fostimon est alors interrompue et l’ovulation peut être induite par administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG).
- Si le nombre de follicules répondeurs est trop élevé ou si les concentrations d’estradiol augmentent trop rapidement, plus d’un doublement par jour pendant deux ou trois jours consécutifs, la dose quotidienne devra être réduite. Étant donné que les follicules de plus de 14 mm peuvent conduire à une grossesse, la présence de multiples follicules préovulatoires de plus de 14 mm fait courir le risque de grossesses multiples. Dans ce cas, l’hCG ne sera pas administrée et la grossesse devra être évitée afin de prévenir une grossesse multiple. La patiente devra utiliser un moyen de contraception mécanique ou s’abstenir d’avoir des rapports sexuels jusqu’au début du cycle menstruel suivant (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Le traitement devra reprendre lors du cycle suivant à une posologie inférieure à celle du cycle abandonné.
- La dose quotidienne maximale de FSH ne doit pas, en général, dépasser 225 UI.
- En l’absence de réponse adéquate, après 4 semaines de traitement, ce cycle devra être abandonné et la patiente recommencera un traitement avec une dose de départ plus élevée que dans le cycle abandonné.
- Quand une réponse optimale est obtenue, une injection unique de 5000 UI à 10 000 UI d’hCG devra être administrée 24 à 48 heures après la dernière injection de Fostimon. On recommandera alors à la patiente d’avoir un rapport sexuel le jour même et le jour suivant l’administration d’hCG.
- Sinon, une insémination artificielle peut être réalisée.
- Hyperstimulation ovarienne contrôlée dans le cadre des techniques d’AMP :
- La désensibilisation avec un agoniste de la Gonadotrophin-Releasing Hormone (GnRH) est maintenant fréquemment utilisée pour supprimer le pic de LH endogène et contrôler la sécrétion basale de LH.
- Dans un schéma thérapeutique courant, on commence l’administration de Fostimon environ 2 semaines après le début du traitement par l’agoniste, les deux traitements étant poursuivis jusqu’à l’obtention d’une croissance folliculaire adéquate. Par exemple, on administrera, après les 2 semaines de traitement par agoniste, 150 à 225 UI de FSH durant les 7 premiers jours. La dose sera ensuite adaptée en fonction de la réponse ovarienne.
- Un autre schéma thérapeutique destiné à provoquer une superovulation comprend l’administration de 150 à 225 UI de FSH par jour, en commençant le 2e ou le 3e jour du cycle. Le traitement sera poursuivi jusqu’à l’obtention d’une croissance folliculaire adéquate (déterminée par le contrôle des taux sériques d’oestrogènes et/ou par un examen échographique), en ajustant la posologie en fonction de la réponse de la patiente (habituellement pas au-delà de 450 UI/jour). En général, un développement folliculaire adéquat est obtenu, en moyenne, vers le 10e jour de traitement (5 à 20 jours).
- Lorsqu’une réponse optimale est obtenue, une injection unique de 5000 à 10 000 UI d’hCG est administrée 24 à 48 heures après la dernière injection de Fostimon, pour induire la maturation folliculaire finale.
- La ponction folliculaire destinée à recueillir les ovocytes est réalisée 34 à 35 heures plus tard.
Mode d’administration :
Fostimon est administré par voie sous-cutanée.
La poudre doit être reconstituée immédiatement avant l’utilisation, avec le solvant joint.
Pour éviter les injections douloureuses et pour limiter les fuites au point d’injection, Fostimon doit être administré lentement ; on changera les points d’injection afin d’éviter l’apparition de lipoatrophie.
Toute solution non utilisée doit être jetée.
L’injection sous-cutanée pourra être réalisée par la patiente elle-même, si les instructions et les recommandations du médecin ont été données et suivies strictement.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue à la FSH ou à l’un des excipients.
- Ovaires hypertrophiés ou kystes non imputables à un syndrome des ovaires polykystiques.
- Saignements gynécologiques d’étiologie inconnue.
- Carcinomes ovariens, utérins ou mammaires.
- Tumeurs hypothalamiques ou hypophysaires.
- Lorsqu’une réponse efficace ne pourra pas être obtenue, par exemple :
- insuffisance ovarienne primaire ;
- malformations des organes génitaux incompatibles avec une grossesse ;
- fibrome utérin incompatible avec une grossesse.
- insuffisance ovarienne primaire ;
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Grossesses multiples :
- L’incidence des grossesses multiples après assistance médicale à la procréation est corrélée au nombre d’ovocytes/embryons replacés. Chez les patientes recevant un traitement d’induction de l’ovulation, l’incidence des grossesses et des naissances multiples est accrue, comparée au mode de conception naturel. La majorité des grossesses multiples sont gémellaires. Afin de limiter les risques de grossesses multiples, une surveillance attentive de la réponse ovarienne est recommandée.
- Hyperstimulation ovarienne non souhaitée :
- Pour les femmes traitées, une évaluation échographique de la maturation folliculaire et un dosage de l’estradiol plasmatique seront réalisés avant le traitement et à intervalles réguliers pendant celui-ci. Hormis le développement d’un nombre élevé de follicules, les concentrations d’estradiol peuvent augmenter très rapidement, plus d’un doublement par jour pendant deux ou trois jours consécutifs, et éventuellement atteindre des valeurs excessives. Le diagnostic d’hyperstimulation ovarienne peut être confirmé par échographie. Si cette hyperstimulation ovarienne non souhaitée se produit (c’est-à-dire n’entrant pas dans le cadre d’une hyperstimulation ovarienne contrôlée dans un programme de procréation médicalement assistée), l’administration de Fostimon devra être interrompue. Dans ce cas, on évitera toute possibilité de grossesse et l’hCG ne sera pas administrée parce qu’elle pourrait induire, en plus d’une ovulation multiple, un syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO). Les signes et symptômes cliniques d’un syndrome d’hyperstimulation ovarienne d’intensité légère sont des douleurs abdominales, des nausées, de la diarrhée et une augmentation de volume discrète à modérée des ovaires ainsi que des kystes ovariens. Dans de rares cas, un syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère, susceptible de menacer le pronostic vital, peut apparaître. Il se caractérise par de gros kystes ovariens (ayant tendance à se rompre), une ascite, souvent un hydrothorax et une prise de poids. Dans de rares cas, une thromboembolie veineuse ou artérielle peut survenir en association avec un SHO (cf Effets indésirables).
- Fausses couches :
- Les taux de fausses couches spontanées sont plus élevés chez les patientes recevant de la FSH que ceux rencontrés dans la population générale, mais comparables à ceux retrouvés chez des femmes présentant d’autres problèmes de fertilité.
- Grossesses ectopiques :
- Étant donné que les femmes infertiles suivant des traitements de procréation médicalement assistée, notamment des FIV, présentent souvent des anomalies tubaires, l’incidence de grossesses extra-utérines peut être augmentée. Il est important de confirmer par une échographie précoce si la grossesse est intra-utérine.
- Tumeurs des organes de la reproduction :
- Des tumeurs bénignes et malignes de l’ovaire et des autres organes de la reproduction ont été rapportées chez les femmes ayant eu recours à plusieurs traitements médicaux pour traiter l’infertilité. Il n’a pas encore été établi si un traitement par gonadotrophines augmente ou non le risque de ces tumeurs chez les femmes infertiles.
- Malformations congénitales :
- Après utilisation des techniques de reproduction assistée, l’incidence des malformations congénitales peut être légèrement plus élevée qu’après conceptions naturelles. Ceci peut être dû à des différences dans les caractéristiques des parents (par exemple : âge de la mère, caractéristiques du sperme) et à un risque accru de grossesses multiples.
- Événements thromboemboliques :
- Les femmes présentant des facteurs de risque généralement reconnus de thrombose, tels qu’un antécédent personnel ou familial, une obésité sévère (indice de masse corporel > 30 kg/m2) ou une thrombophilie connue, peuvent présenter un risque augmenté d’événements thromboemboliques veineux ou artériel, au cours ou après traitement par gonadotrophines. Chez ces femmes, les bénéfices d’un traitement par FIV doivent être comparés avec les risques.
- Maladies infectieuses :
- Le risque de transmission d’agents infectieux ne peut pas être définitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés à partir de l’urine humaine.
- Ceci s’applique également à des agents pathogènes jusqu’ici inconnus.
- Ce risque est cependant limité par le procédé d’extraction/purification qui inclut des étapes d’élimination et/ou d’inactivation virale, dont la capacité a été validée sur des virus modèles et notamment pour le VIH, les Herpès virus et les papillomavirus.
- A ce jour, l’expérience clinique avec les produits contenant des follitropines est rassurante concernant l’absence de transmission de virus associé à l’administration de gonadotrophines extraites d’urine humaine.
INTERACTIONS |
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Fostimon n’est pas indiqué pendant la grossesse ou l’allaitement.
Aucun risque tératogène n’a été rapporté suite à une hyperstimulation ovarienne contrôlée lors de l’utilisation clinique de gonadotrophines urinaires. A ce jour, aucune autre donnée épidémiologique n’est disponible.
Aucun effet tératogène n’a été observé au cours d’études chez l’animal.
Allaitement :
La sécrétion de prolactine pendant l’allaitement peut entraîner une faible réponse à la stimulation ovarienne.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Parmi chaque fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre de sévérité décroissante.
Classe des systèmes d’organes MedDRA | Fréquence | Effets indésirables (terminologie MedDRA) |
Affections endocriniennes | Peu fréquent | Hyperthyroïdisme |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | Humeur labile |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées |
Peu fréquent | Léthargie, vertige | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | Dyspnée, épistaxis |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Constipation, distension abdominale |
Peu fréquent | Nausées, douleurs abdominales, dyspepsie | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | Érythème, prurit |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | Cystite |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Syndrome d’hyperstimulation ovarienne |
Peu fréquent | Gonflement des seins, douleur mammaire, bouffées de chaleur | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | Douleur |
Peu fréquent | Fatigue | |
Investigations | Peu fréquent | Temps de saignement allongé |
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : gonadotrophines (code ATC : G03GA04).
Fostimon est composé d’hormone folliculo-stimulante (FSH) hautement purifiée, à partir de gonadotrophine ménopausique humaine (HMG). L’effet le plus important résultant d’une administration parentérale de FSH est le développement et la maturation de follicules de De Graaf.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après injection sous-cutanée de 300 UI de Fostimon, la Cmax est égale à 5,74 UI/l ± 0,95, et le Tmax à 21,33 heures ± 9,18. L’AUC0-infini est égale à 541,22 UI/l × heure ± 113,83, ce qui correspond approximativement au double de ce qui est décrit dans la littérature après administration intramusculaire de 150 UI de uFSH : 258,6 UI/l x heure ± 47,9 (mesures de la FSH plasmatique effectuées par RIA).
La demi-vie d’élimination est d’environ 50 heures.
Après injection intramusculaire, la littérature rapporte que la biodisponibilité de la FSH est d’environ 70 %.
La pharmacocinétique de la FSH chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques n’a pas été étudiée.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée conduites avec les FSH recombinantes n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Le test d’Ames n’a pas mis en évidence d’effet mutagène de la FSH.
Aucune étude de carcinogenèse n’a été conduite.
Lors d’une étude de fertilité chez le rat et le lapin, des doses importantes de FSH recombinante ont montré un effet pharmacologique marqué sur les ovaires et les autres organes génitaux, se traduisant par une diminution de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryo-foetale.
Fostimon s’est montré bien toléré après administration sous-cutanée lors d’une étude conduite chez le lapin.
INCOMPATIBILITÉS |
En l’absence d’études de compatibilités, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C, dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
- Après reconstitution :
- Une utilisation immédiate est recommandée.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La solution à injecter doit être préparée juste avant l’injection.
Chaque flacon est à usage unique. Le produit doit être reconstitué sous conditions aseptiques.
Fostimon ne doit être reconstitué qu’avec le solvant fourni dans la seringue préremplie.
Une surface de travail propre doit être préparée et les mains doivent être préalablement lavées avant la reconstitution de la solution.
Placer sur la surface propre tous les accessoires suivants :- deux cotons imbibés d’alcool (non fournis),
- un flacon contenant la poudre de Fostimon,
- une seringue préremplie de solvant,
- une aiguille pour la reconstitution de la solution à injecter,
- une aiguille fine pour l’injection sous-cutanée.
- Reconstitution de la solution à injecter :
-
- Retirer le capuchon de la seringue préremplie, monter l’aiguille pour reconstitution sur la seringue.
- Retirer l’opercule de la capsule en aluminium sur le flacon contenant la poudre de Fostimon et désinfecter la surface en caoutchouc du capuchon en dessous avec un tampon imbibé d’alcool.
- Prendre la seringue et injecter doucement le solvant dans le flacon de poudre à travers le capuchon en caoutchouc.
- Faire rouler lentement le flacon entre les mains jusqu’à dissolution complète de la poudre, en prenant soin d’éviter la formation de mousse.
- Une fois la poudre dissoute (ce qui habituellement se produit immédiatement), aspirer doucement la solution dans la seringue.
- Retirer le capuchon de la seringue préremplie, monter l’aiguille pour reconstitution sur la seringue.
- La solution doit être claire et incolore.
- Jeter tous les accessoires utilisés :
- Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur (après l’injection, les aiguilles, flacons et seringues vides doivent être immédiatement jetés dans un récipient prévu à cet effet).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement : prescription réservée aux spécialistes en gynécologie et/ou gynécologie-obstétrique et/ou en endocrinologie et métabolisme. |
AMM | 3400937609357 (2006 rév 13.06.2007) 75 UI × 1. |
3400937609418 (2006 rév 13.06.2007) 75 UI × 5. | |
3400937609647 (2006 rév 12.06.2007) 150 UI × 1. | |
3400937609708 (2006 rév 12.06.2007) 150 UI × 5. |
Prix : | 20.03 euros (1 flacon à 75 UI + 1 seringue préremplie de solvant). |
85.91 euros (5 flacon à 75 UI + 5 seringues préremplies de solvant). | |
36.69 euros (1 flacon à 150 UI + 1 seringue préremplie de solvant). | |
161.97 euros (5 flacon à 150 UI + 5 seringues préremplies de solvant). | |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |
Laboratoires GENÉVRIER SA
BP 47. 06901 Sophia-Antipolis cdx
280, rue de Goa. Parc de Sophia-Antipolis
06600 Antibes
Tél : 04 92 91 15 60. Fax : 04 92 91 15 30 E-mail : mail@laboratoires-genevrier.com
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