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HALDOL® 5 mg comprimé


halopéridol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé à 5 mg (rose) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Halopéridol (DCI) 
    5 mg
    Excipients : hydrogénophosphate de calcium, cellulose microcristalline, amidon de riz, stéarate de magnésium, silice excipient. Colorant : érythrosine (laque aluminium).

  • INDICATIONS

    • États psychotiques aigus.
    • États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte.
  • Voie orale.
  • La posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l’état clinique du patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers.
  • La posologie de l’halopéridol par voie orale est de 1 à 20 mg par jour en 1 à 2 prises.
  • Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu’à 40 mg par jour maximum. Les différents dosages disponibles d’halopéridol permettent d’adapter au mieux la posologie.
  • Coût du traitement journalier : 0,11 à 0,43 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
    • État comateux, dépression du système nerveux central due à l’alcool ou à d’autres agents dépresseurs, lésions connues des noyaux gris centraux.
    • Manifestations cardiaques cliniquement significatives (infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque décompensée, arythmie traitée par antiarythmiques de la classe Ia et III).
    • Allongement de l’intervalle QTc.
    • Antécédent d’arythmie ventriculaire ou torsades de pointes.
    • Hypokaliémie non corrigée.
    • Dopaminergiques hors parkinsoniens (amantadine, quinagolide), médicaments torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone) : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • Syndrome malin des neuroleptiques :
      En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
    • Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer, par conséquent, des signes d’appel précoces.
    • Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
    • Allongement de l’intervalle QT :
      L’halopéridol prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un intervalle QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT).
    • Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
      • bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
      • hypokaliémie,
      • allongement congénital de l’intervalle QT,
      • traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT.
      Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
    • Lorsque des modifications de la repolarisation (prolongation de l’intervalle QT, modifications de l’onde T ou apparition de l’onde U) apparaissent ou lorsqu’une arythmie se développe, la nécessité du traitement par l’halopéridol devra être réévaluée chez ces patients.
    • Un suivi régulier devra être mis en place et la dose d’halopéridol devra être réduite ou le traitement par l’halopéridol arrêté. Si l’allongement de l’intervalle QT ou QTc dépasse 500 msec, le traitement par l’halopéridol devra être arrêté.
    • Comme pour d’autres neuroleptiques, la prudence est recommandée chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires, des antécédents familiaux d’allongement de l’intervalle  QT ou recevant des médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT.
    • Une surveillance régulière de la kaliémie et de la magnésémie est recommandée en cours de traitement.
    • Le risque d’allongement de l’intervalle QT et/ou d’arythmie ventriculaire peut être augmenté à doses élevées (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Effets indésirables, Surdosage) ou en cas d’utilisation par voie parentérale, en particulier en cas d’administration intraveineuse. Un suivi ECG doit être réalisé en cas d’allongement de l’intervalle QT ou d’arythmie cardiaque maligne, en particulier lors d’une administration intraveineuse d’Haldol.
    • Accident vasculaire cérébral :
      Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
    • En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
    Précautions d’emploi :

    L’halopéridol ne doit pas être utilisé seul lorsqu’un état dépressif prédomine.

    Lorsqu’un état dépressif et la psychose coexistent, l’halopéridol peut être associé à des antidépresseurs.

    Dans la schizophrénie, la réponse au traitement par les neuroleptiques peut être retardée.

    Après arrêt brusque de fortes doses de neuroleptiques, il a été très rarement rapporté des symptômes aigus de sevrage incluant nausées, vomissements et insomnie. Un arrêt progressif du traitement est donc recommandé.

    Après arrêt du traitement, même progressif, une rechute peut être observée.

    La réapparition des symptômes peut ne devenir évidente que quelques semaines à quelques mois après cet arrêt.

    Lors de coadministration d’halopéridol et d’anticholinergiques, en particulier d’antiparkinsoniens, il convient de rechercher une augmentation de la pression intraoculaire.

    Lorsque l’administration concomitante d’antiparkinsoniens anticholinergiques s’impose (cf Interactions), elle doit être poursuivie après arrêt de l’halopéridol si l’excrétion de ces médicaments est plus rapide que celle de l’halopéridol afin d’éviter l’apparition ou l’aggravation des symptômes extrapyramidaux.

    L’absorption d’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.

    Populations à risque :
    • Sujet âgé : en raison d’une plus grande sensibilité à la sédation et à l’hypotension orthostatique, l’halopéridol doit être utilisé avec prudence.
    • Affections cardiovasculaires graves  : cf Mises en garde, Effets indésirables.
    • Hyperthyroïdie : la thyroxine peut favoriser la survenue d’effets indésirables induits par l’halopéridol. L’halopéridol sera donc utilisé avec prudence chez les patients présentant une hyperthyroïdie. La surveillance de ces patients doit être renforcée.
    • Épilepsie, convulsions : l’halopéridol peut abaisser le seuil épileptogène, notamment chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant aux convulsions (désintoxication alcoolique, atteinte cérébrale). La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques.
    • Insuffisant hépatique et/ou rénal : en raison d’un risque d’accumulation, l’halopéridol doit être utilisé avec prudence.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
    L’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
    Médicaments sédatifs :
    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
    Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
    Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
    Pour l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
    L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
    Toutefois, la méthadone ainsi que certaines sous-classes font exception à cette règle :
    • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
    • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

    Contre-indiquées : Cf Contre-indications.
    • Dopaminergiques hors Parkinson (amantadine, quinagolide) : antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
    • Médicaments torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Déconseillées : Cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
    • Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu’à l’arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
    • Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, fluphénazine, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sertindole, sulpiride, sultopride, tiapride, zuclopenthixol) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
    • Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (amiodarone, bépridil, cisapride, diphémanil, disopyramide, dofétilide, érythromycine, hydroquinidine, ibutilide, mizolastine, moxifloxacine, quinidine, sotalol, spiramycine, vincamine) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
    • Lithium : syndrome confusionnel, hypertonie, hyperréflexivité, avec parfois augmentation de la lithémie.
    • Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
    • Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
    • Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif). Et risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Carbamazépine : risque de diminution des taux plasmatiques de l’halopéridol et de son efficacité thérapeutique par augmentation de son métabolisme hépatique par la carbamazépine. Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la carbamazépine et après son arrêt.
    • Bradycardisants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Hypokaliémiants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
    • Rifampicine : risque de diminution des concentrations plasmatiques de l’halopéridol et de son efficacité thérapeutique par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine. Surveillance clinique et, si besoin, adaptation posologique pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
    • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène : risque accru de convulsions.
    • Autres médicaments sédatifs : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

    L’analyse d’un nombre élevé de grossesses exposées n’a révélé aucun effet malformatif particulier de l’halopéridol.

    Des effets extrapyramidaux réversibles peuvent parfois être observés chez les nouveau-nés exposés à l’halopéridol à forte dose in utero au cours du dernier trimestre de la grossesse.

    En conséquence, l’utilisation de l’halopéridol est possible quel que soit le terme de la grossesse. La surveillance du nouveau-né tiendra compte des effets précédemment décrits.


    Allaitement :

    Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; par conséquent, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence, vertiges, confusion, troubles de la vision, liés à ce médicament.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Affections cardiaques :
    • Allongement de l’espace QT.
    • Arythmies ventriculaires telles que torsades de pointes, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque.
    • Hypotension orthostatique.
    • Mort subite inexpliquée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Affections du système nerveux :
    • Dyskinésies précoces (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus…).
    • Dyskinésies tardives lors de cures prolongées.
    • Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation des symptômes qui peuvent être permanents chez certains patients. Le syndrome peut être masqué lors de la reprise du traitement, lors de l’augmentation de la posologie ou lors de l’administration d’un neuroleptique différent. Lors de l’arrêt du traitement ou de la réduction de posologie, le syndrome peut réapparaître.
    • Syndrome extrapyramidal :
      • akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques ;
      • hyperkinéto-hypertonique, excitomoteur ;
      • tremblement, rigidité, hypersalivation, bradykinésie, akathisie, dystonie aiguë.
      Les antiparkinsoniens anticholinergiques peuvent être prescrits si nécessaire, mais ne doivent pas être prescrits en routine de manière préventive.
    • Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement.
    • Syndrome malin des neuroleptiques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Sensations de vertiges, insomnie, céphalées, confusion, convulsions, état de grand mal.
    Affections psychiatriques :
    • Indifférence, réactions anxieuses, variations de l’humeur, dépression.
    • Agitation, exacerbation apparente des symptômes psychotiques.
    • Frigidité.
    • Syndrome de sevrage à l’arrêt brusque des doses.
    Affections gastro-intestinales :
    • Constipation, sécheresse de la bouche et/ou hypersalivation, brûlures d’estomac.
    • Nausées, vomissements, perte de l’appétit et dyspepsie.
    Affections endocriniennes :
    • Hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie.
    Affections hépatobiliaires :
    • Altération des fonctions hépatiques.
    • Hépatite, le plus souvent cholestatique.
    Affections oculaires :
    • Trouble de la vision.
    Affections du système immunitaire :
    • Rash cutané, urticaire.
    • Réactions anaphylactiques systémiques.
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    • Prise de poids.
    • Hyperglycémie, altération de la tolérance au glucose.
    • Syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique.
    Affections des organes de reproduction et du sein :
    • Impuissance, trouble de l’érection, priapisme.
    Affections hématologiques et du système lymphatique :
    • Diminution modérée et transitoire de la formule sanguine.
    • Agranulocytose, thrombopénie.
    Affections du rein et des voies urinaires :
    • Rétention urinaire.
    Troubles de l’état général et réaction au point d’injection :
    • OEdème périphérique.
    • Trouble de la régulation corporelle.
    • Hyperhidrose.

    SURDOSAGE

    Symptômes :
    Les symptômes correspondent à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit et de ses effets indésirables connus.
    Les symptômes les plus fréquents sont : réactions extrapyramidales sévères caractérisées par une rigidité musculaire et un tremblement généralisé ou localisé, hypotension, sédation. L’apparition d’une hypertension est possible.
    Dans les cas extrêmes, un coma avec dépression respiratoire et hypotension pouvant entraîner un état de choc peuvent apparaître ; prolongation de l’intervalle QT, troubles du rythme dont torsades de pointes.
    Traitement :
    Il n’existe pas d’antidote spécifique. Bien que le traitement soit essentiellement symptomatique, il est recommandé de pratiquer un lavage gastrique ou d’induire les vomissements (sauf chez les patients inconscients, ou présentant des convulsions), puis d’administrer du charbon activé.
    Surveillance cardiaque continue (risque d’allongement de l’intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu’à rétablissement du patient.

    PHARMACODYNAMIE

    Antipsychotique neuroleptique, butyrophénone (N : système nerveux).

    Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques qui sont responsables :
    • de l’effet antipsychotique recherché en thérapeutique ;
    • d’effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies, hyperprolactinémie).

    Dans le cas de l’halopéridol, neuroleptique de la famille des butyrophénones, ces propriétés antidopaminergiques sont importantes : l’activité antipsychotique et les effets extrapyramidaux sont marqués.

    La molécule possède également des propriétés adrénolytiques modérées, à l’origine d’une hypotension orthostatique.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    Après absorption orale, la concentration plasmatique maximale en halopéridol est atteinte en 2 à 6 heures avec une forte variabilité interindividuelle. La biodisponibilité est d’environ 60 %. L’absorption est quasi totale, en raison d’un effet de premier passage hépatique de près de 40 %.
    Après administration réitérée, l’halopéridol ne s’accumule pas, les concentrations plasmatiques atteignent l’équilibre au bout d’une semaine de traitement.
    La cinétique de l’halopéridol reste linéaire aux doses thérapeutiques.
    Distribution :
    L’halopéridol est lié à 90 % aux protéines plasmatiques.
    Le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vdss) est important (7,9 l/kg ± 2,5).
    Les concentrations d’halopéridol considérées comme thérapeutiques sont comprises entre 4 µg/l et 25 µg/l.
    L’halopéridol passe dans le placenta ainsi que dans le lait maternel.
    Biotransformation :
    L’halopéridol est fortement métabolisé au niveau du foie. Les principales voies métaboliques sont la réduction, l’hydroxylation, la N-déalkylation et la bêta-oxydation. Les métabolites formés sont pharmacologiquement inactifs.
    Élimination :
    L’élimination est à la fois biliaire (60 %) et urinaire (40 %), avec existence d’un cycle entérohépatique. Environ 1 % de la dose administrée est éliminé dans les urines sous forme inchangée.
    La demi-vie d’élimination de l’halopéridol est d’environ 24 heures.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données précliniques obtenues dans le cadre d’études conventionnelles de toxicité à doses réitérées, d’études de génotoxicité et de cancérogenèse n’ont pas montré de risques particuliers pour l’espèce humaine. Testé dans différentes espèces, l’halopéridol a montré une diminution de la fertilité, des effets tératogènes, des effets embryotoxiques ainsi que des effets sur le développement postnatal.

    Des études réalisées in vitro ont montré que l’halopéridol bloquait le canal HERG. Des études in vivo réalisées après administration intraveineuse d’halopéridol sur des modèles animaux ont montré un allongement de l’intervalle QTc.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    Pas de précautions particulières de conservation.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400932082506 (1976/86, RCP rév 28.01.2011).
      
    Prix :3.26 euros (30 comprimés à 5 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    JANSSEN-CILAG
    1, rue Camille-Desmoulins. TSA 91003
    92787 Issy-les-Moulineaux cdx 9
    Info médic et Pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 25 50 75 E-mail : medisource@its.jnj.com

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