phénobarbital
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Comprimé à 100 mg (blanc) : Boîte de 20, sous plaquettes thermoformées.
Poudre et solvant pour solution injectable à 40 mg/2 ml : Flacon de poudre + ampoule de solvant de 2 ml.
COMPOSITION |
Comprimé : | p cp |
Phénobarbital (DCI) | 10 mg |
ou | 50 mg |
ou | 100 mg |
Poudre et solvant p sol inj à 40 mg/2 ml : | |
Poudre : | p flacon |
Phénobarbital (DCI) | 40 mg |
(sous forme de sel de sodium : 43,8 mg/flacon) |
Solvant : eau ppi.
Poudre et solvant p sol inj à 200 mg/4 ml : | |
Poudre : | p flacon |
Phénobarbital (DCI) | 200 mg |
(sous forme de sel de sodium : 219 mg/flacon) |
Solvant : eau ppi.
Excipients (communs) : glycine, hydroxyde de sodium.Teneur en sodium : 1,11 mg/ml (40 mg) ; 5,55 mg/ml (200 mg).
INDICATIONS |
- Adulte et enfant :
-
- Formes orales :
- Soit en monothérapie, soit en association à un autre traitement antiépileptique :
-
- Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques.
- Traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
- Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques.
-
- Formes injectables :
-
- Traitement de l’état de mal épileptique après échec des benzodiazépines et/ou de la phénytoïne.
- Traitement temporaire des épilepsies, en relais de la voie orale lorsque la voie orale est inutilisable :
- épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques ;
- épilepsies partielles : crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
- épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques, tonicocloniques ;
- Traitement de l’état de mal épileptique après échec des benzodiazépines et/ou de la phénytoïne.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Formes orales :
- L’efficacité du médicament ne peut être jugée qu’après 15 jours de traitement.
- Il en sera de même pour toute modification de la posologie.
- Lorsque la clinique le justifie, contrôler la barbitémie en effectuant le prélèvement de préférence le matin (en général 65 à 130 µmol/l chez l’adulte et 85 µmol/l chez l’enfant, soit 15 à 30 mg/l chez l’adulte et 20 mg/l chez l’enfant).
-
- Enfant :
- Selon le poids :
- < 20 kg : 5 mg/kg par jour,
- entre 20 et 30 kg : 3 à 4 mg/kg par jour,
- > 30 kg : 2 à 3 mg/kg par jour,
- < 20 kg : 5 mg/kg par jour,
- en une ou deux prises.
- Chez l’enfant de moins de 6 ans, le comprimé sera écrasé et mélangé aux aliments avant administration, en raison du risque de fausse-route.
-
- Adulte :
- 2 à 3 mg/kg/jour en une seule prise au coucher (cf Pharmacocinétique).
- Coût du traitement journalier : 0,03 euro(s) (10 mg) ; 0,05 euro(s) (50 mg) ; 0,11 euro(s) (100 mg).
- Formes injectables :
- Voie IM (exceptionnellement IV).
-
- Enfant :
-
- 12 à 30 mois : 10 à 20 mg/jour ;
- 30 mois à 15 ans : 20 à 40 mg/jour suivant l’âge.
- 12 à 30 mois : 10 à 20 mg/jour ;
- Coût du traitement journalier : 2,81 euro(s) (40 mg).
- Dissoudre le flacon dosé à 40 mg dans 2 ml d’eau pour préparations injectables, quelle que soit la voie d’administration.
-
- Adulte :
- 200 à 400 mg/jour, voire 600 mg dans les états de mal épileptique.
- Par voie IM, dissoudre le flacon dosé à 200 mg dans 4 ml d’eau pour préparations injectables.
- Par voie IV, diluer le flacon dosé à 200 mg dans 10 ml d’eau pour préparations injectables.
CONTRE-INDICATIONS |
- Porphyries.
- Antécédents d’hypersensibilité aux barbituriques.
- Insuffisance respiratoire sévère.
- Voriconazole, saquinavir, ifosfamide (phénobarbital utilisé à visée prophylactique) : cf Interactions.
- Millepertuis.
- Allergie au blé (autre que la maladie coeliaque) : formes orales.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Le phénobarbital n’est pas efficace dans les absences et les crises myocloniques qui peuvent parfois être aggravées.
- L’introduction d’un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivie d’une recrudescence des crises ou de l’apparition d’un nouveau type de crise chez le patient, et ce, indépendamment des fluctuations observées dans certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne le phénobarbital, les causes de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d’autre explication qu’une réaction paradoxale.
- La prise prolongée de phénobarbital peut entraîner l’apparition d’un syndrome de dépendance. Dans le cas où le patient devrait arrêter le traitement, il est recommandé de réduire progressivement la posologie. Comme avec tout antiépileptique, l’arrêt brutal du traitement peut entraîner l’apparition des crises et un état de mal, surtout en cas d’éthylisme surajouté.
- Risque suicidaire :
- Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d’idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n’excluent pas la possibilité d’une augmentation de ce risque pour le phénobarbital.
- Par conséquent, les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d’idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur personnel soignant) de demander un avis médical en cas de survenue d’idées et de comportements suicidaires.
- L’administration de phénobarbital sera interrompue en cas de manifestations d’hypersensibilité, d’atteinte cutanée ou hépatique.
- Diminuer la posologie chez les insuffisants rénaux, les insuffisants hépatiques (surveillance biologique car risque d’encéphalopathie hépatique), les sujets âgés et les éthyliques.
- L’absorption de boissons alcoolisées est fortement déconseillée pendant le traitement (potentialisation réciproque).
- Chez l’enfant soumis au traitement par le phénobarbital au long cours, adjonction d’un traitement prophylactique du rachitisme : vitamine D2 (1200 à 2000 UI/j) ou 25 OH-vitamine D3.
- Poudre et solvant pour solution injectable à 40 mg/2 ml : ce médicament contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol par dose, c’est-à-dire « sans sodium ».
- Poudre et solvant pour solution injectable à 200 mg/4 ml : ce médicament contient du sodium (5,55 mg/ml) ; en tenir compte chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.
INTERACTIONS |
- Ifosfamide (phénobarbital à visée prophylactique ; épilepsie due à l’ifosfamide) : risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolisme hépatique de l’ifosfamide par le phénobarbital.
- Millepertuis : risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’anticonvulsivant.
- Saquinavir : risque de baisse de l’efficacité de l’antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique.
- Voriconazole : risque de baisse de l’efficacité du voriconazole par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Déconseillées :
- Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif du phénobarbital. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool. - Estroprogestatifs et progestatifs (contraceptifs) : diminution de l’efficacité contraceptive par augmentation du métabolisme hépatique.
Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique.
- Lopinavir, ritonavir : risque de baisse de l’efficacité de l’antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Antagonistes du calcium (dihydropyridines, bépridil, diltiazem, vérapamil) : diminution des concentrations plasmatiques de l’antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antagoniste du calcium pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Acide valproïque, valpromide : augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital, avec signes de surdosage par inhibition du métabolisme hépatique, le plus souvent chez les enfants. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d’acide valproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par le phénobarbital.
- Surveillance clinique pendant les 15 premiers jours de l’association et réduction immédiate des doses de phénobarbital dès l’apparition des signes de sédation ; contrôler les concentrations plasmatiques des deux antiépileptiques.
- Amprénavir, indinavir, nelfinavir : risque de baisse de l’efficacité de l’antiprotéase par augmentation de son métabolisme hépatique.
- Anticoagulants oraux : diminution de l’effet de l’anticoagulant oral (augmentation de son métabolisme hépatique).
- Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR. Adaptation de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par le phénobarbital et 8 jours après son arrêt.
- Antidépresseurs imipraminiques : les antidépresseurs imipraminiques favorisent la survenue de crises convulsives généralisées.
Surveillance clinique et augmentation éventuelle des doses d’antiépileptiques.
- Ciclosporine, tacrolimus, sirolimus (par extrapolation à partir de la rifampicine) : diminution des concentrations plasmatiques de l’immunodépresseur et de son efficacité par augmentation de son métabolisme hépatique.
- Augmentation de la posologie de l’immunodépresseur sous contrôle des concentrations plasmatiques.
Diminution de la posologie à l’arrêt de l’inducteur.
- Corticoïdes (gluco, minéralo, par voie générale) : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique. Les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l’hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique : adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Digitoxine : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de la digitoxine (augmentation de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle de la digitoxinémie. S’il y a lieu, adaptation de la posologie de la digitoxine, pendant l’association et après l’arrêt du phénobarbital, ou bien préférer la digoxine, moins métabolisée par le foie.
- Dihydropyridines : diminution des concentrations plasmatiques de la dihydropyridine par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Disopyramide : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique).
- Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de disopyramide. Si besoin, adaptation de la posologie du disopyramide pendant le traitement par le phénobarbital et après son arrêt.
- Doxycycline : diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la doxycycline. - Estrogènes (voie orale, transdermique et nasale) et progestatifs (non contraceptifs) : diminution de l’efficacité de l’estrogène ou du progestatif par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’estrogène ou du progestatif pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Felbamate : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité du felbamate, et augmentation des concentrations plasmatiques du phénobarbital, avec risque de surdosage.
- Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques de phénobarbital avec adaptation posologique si besoin.
- Folates : diminution des concentrations plasmatiques du phénobarbital par augmentation de son métabolisme dont les folates représentent un des cofacteurs. Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques et adaptation, s’il y a lieu, de la posologie du phénobarbital pendant la supplémentation folique et après son arrêt.
- Hormones thyroïdiennes (décrit pour la phénytoïne, la rifampicine, la carbamazépine) : risque d’hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, par augmentation du métabolisme de la T3 et de la T4. Surveillance des concentrations sériques de T3 et T4 et adaptation, si besoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Hydroquinidine, quinidine : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité des quinidiniques par augmentation du métabolisme hépatique.
Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques ; si besoin, adaptation de la posologie de l’antiarythmique pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Ifosfamide : risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolisme hépatique de l’ifosfamide par le phénobarbital. En cas de traitement par le phénobarbital antérieur à la chimiothérapie (épilepsie traitée) : surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’anticancéreux.
- Itraconazole : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’itraconazole.
Surveillance clinique et, si besoin, dosage de l’itraconazole plasmatique et adaptation éventuelle de la posologie.
- Méthadone : risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage. Par ailleurs, diminution des concentrations plasmatiques de la méthadone avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de la méthadone. - Montélukast : risque de baisse de l’efficacité du montélukast par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antiasthmatique.
- Stiripentol : augmentation des concentrations plasmatiques de l’antiépileptique inducteur enzymatique, avec risque de surdosage, par inhibition de son métabolisme hépatique par le stiripentol. Surveillance clinique et dosage plasmatique, lorsque cela est possible, de l’antiépileptique associé au stiripentol et adaptation éventuelle de sa posologie.
- Théophylline (base et sels) et aminophylline : diminution des concentrations plasmatiques et de l’activité de la théophylline par augmentation de son métabolisme hépatique.
- Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptation éventuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Tiagabine : diminution des concentrations plasmatiques de la tiagabine par augmentation de son métabolisme hépatique. Une augmentation de la posologie de tiagabine peut s’avérer nécessaire.
A prendre en compte :
- Autres dépresseurs du SNC : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, autres : baclofène, pizotifène, thalidomide : majoration de la dépression centrale.
- L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
De plus pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), benzodiazépines : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage. - Carbamazépine : diminution progressive des concentrations plasmatiques de carbamazépine et de son métabolite actif sans modification apparente de l’efficacité anticomitiale.
- A prendre en compte, en particulier, pour l’interprétation des concentrations plasmatiques.
- Métoprolol, propranolol : diminution des concentrations plasmatiques de ces bêtabloquants avec réduction de leurs effets cliniques (accélération de leur métabolisme hépatique).
- A prendre en compte pour ces bêtabloquants éliminés essentiellement par biotransformation hépatique.
- Phénytoïne :
En cas de traitement antérieur par le phénobarbital et adjonction de phénytoïne, augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital pouvant entraîner des signes toxiques (inhibition du métabolisme par compétition). - En cas de traitement antérieur par la phénytoïne et adjonction de phénobarbital, variations imprévisibles :
- les concentrations plasmatiques de phénytoïne sont le plus souvent diminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affecte défavorablement l’activité anticonvulsivante. A l’arrêt du phénobarbital, possibilité d’effets toxiques de la phénytoïne ;
- quelquefois les concentrations de phénytoïne peuvent être augmentées (inhibition du métabolisme par compétition).
- les concentrations plasmatiques de phénytoïne sont le plus souvent diminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affecte défavorablement l’activité anticonvulsivante. A l’arrêt du phénobarbital, possibilité d’effets toxiques de la phénytoïne ;
- Procarbazine : augmentation des réactions d’hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash) par augmentation du métabolisme de la procarbazine.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
- Risque lié à l’épilepsie et aux antiépileptiques :
- Tous antiépileptiques confondus, il a été montré que dans la descendance des femmes épileptiques traitées, le taux global de malformations est de 2 à 3 fois supérieur à celui (3 % environ) de la population générale ; bien que l’on constate une augmentation du nombre d’enfants malformés avec la polythérapie, la part respective des traitements et de la maladie n’a pas été réellement établie.
- Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales et des malformations cardiovasculaires.
- L’interruption brutale du traitement antiépileptique peut entraîner pour la mère une aggravation de la maladie préjudiciable au foetus.
- Risque lié au phénobarbital :
-
- Chez l’animal : l’expérimentation effectuée sur une seule espèce (souris) met en évidence un effet tératogène de type fente palatine.
- Dans l’espèce humaine : le nombre de femmes exposées au phénobarbital pendant le premier trimestre dans les diverses études prospectives est encore trop limité pour qu’on puisse tirer une conclusion précise en ce qui les concerne ; cependant, le risque, s’il existe, est faible.
- Chez l’animal : l’expérimentation effectuée sur une seule espèce (souris) met en évidence un effet tératogène de type fente palatine.
- Compte tenu de ces données :
-
- Chez une femme épileptique traitée par le phénobarbital, il ne semble pas légitime de déconseiller une conception.
- Si une grossesse est envisagée, c’est l’occasion de peser à nouveau l’indication du traitement antiépileptique.
- Pendant la grossesse, un traitement antiépileptique efficace par le phénobarbital ne doit pas être interrompu.
- Chez une femme épileptique traitée par le phénobarbital, il ne semble pas légitime de déconseiller une conception.
- Nouveau-né :
- Les antiépileptiques, particulièrement le phénobarbital, ont pu provoquer :
- parfois, un syndrome hémorragique dans les 24 premières heures de la vie chez le nouveau-né de mère traitée. Une prévention par la vitamine K1, 10 à 20 mg/24 h per os chez la mère dans le mois précédant l’accouchement, et un apport adapté au moment de la naissance chez le nouveau-né (1 à 10 mg en une injection IV), semblent efficaces ;
- rarement, un syndrome de sevrage modéré (mouvements anormaux, succion inefficace).
- parfois, un syndrome hémorragique dans les 24 premières heures de la vie chez le nouveau-né de mère traitée. Une prévention par la vitamine K1, 10 à 20 mg/24 h per os chez la mère dans le mois précédant l’accouchement, et un apport adapté au moment de la naissance chez le nouveau-né (1 à 10 mg en une injection IV), semblent efficaces ;
Allaitement :
Déconseillé, car possibilité de sédation pouvant entraîner des difficultés de succion à l’origine d’une mauvaise courbe pondérale dans la période immédiatement néonatale.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Somnolence en début de journée.
- Réveil difficile avec parfois difficultés pour articuler.
- Troubles de la coordination et de l’équilibre.
- Rarement, vertiges avec céphalées.
- Réactions cutanées, le plus souvent sous forme d’éruptions maculopapuleuses morbilliformes ou scarlatiniformes.
- Possibilité de réactions cutanées graves incluant de très rares cas de syndrome de Lyell, syndrome de Stevens-Johnson.
- Effets hépatiques : une augmentation isolée de la gammaglutamyltranspeptidase, liée au caractère inducteur enzymatique hépatique du phénobarbital, peut être observée.
- En règle générale, cette augmentation est sans signification clinique. Une élévation isolée et modérée d’une transaminase et/ou des phosphatases alcalines est très occasionnellement observée. Très rares cas d’hépatites.
- Syndrome d’hypersensibilité : des réactions d’hypersensibilité multisystémique avec le plus souvent fièvre, éruption cutanée, éosinophilie et atteinte hépatique ont été rapportées. L’existence de rares cas de réactions croisées entre le phénobarbital, la phénytoïne et la carbamazépine doit rendre prudent le remplacement de phénobarbital par l’une ou l’autre des molécules.
- Arthralgies (syndrome épaule-main ou rhumatisme gardénalique).
- Troubles de l’humeur.
- Anémie mégaloblastique par carence d’acide folique.
- La prise prolongée de phénobarbital (100 mg par jour pendant 3 mois) peut entraîner l’apparition d’un syndrome de dépendance.
- Des cas de rétraction de l’aponévrose palmaire (maladie de Dupuytren), de l’aponévrose plantaire (maladie de Ledderhose) et des cas d’induration des corps caverneux (maladie de la Peyronie) ont été rapportés.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Antiépileptique (N : système nerveux central).
Gardénal est constitué par du phénobarbital : le phénobarbital est un barbiturique. Il présente des propriétés anticonvulsivantes, sédatives et hypnotiques.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Environ 80 % du phénobarbital administré par voie orale sont absorbés par le tractus gastro-intestinal ; le pic plasmatique est atteint en 8 h environ chez l’adulte et en 4 h environ chez l’enfant.
Après administration parentérale, le pic plasmatique, chez l’enfant comme chez l’adulte, est vraisemblablement atteint plus rapidement que pour une même dose administrée par voie orale (en 4 heures environ).
Le phénobarbital est partiellement lié aux protéines plasmatiques (50 % chez l’adulte et 60 % chez l’enfant).
La demi-vie plasmatique est de 50 à 140 h chez l’adulte et de 40 à 70 h chez l’enfant.
Elle augmente en cas d’insuffisance hépatique ou rénale et chez le sujet âgé.
Le phénobarbital diffuse dans tout l’organisme, notamment dans le cerveau, en raison de sa liposolubilité ; il traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel.
Il est à la fois métabolisé dans le foie (en un dérivé hydroxylé inactif, qui est ensuite glucuro ou sulfoconjugué) et excrété par le rein sous forme inchangée (d’autant plus que les urines sont alcalines).
CONDITIONS DE CONSERVATION |
- Poudre pour solution injectable :
- Après ouverture, le produit doit être utilisé immédiatement.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400930425077 (1943/94, RCP rév 12.04.2010) cp 10 mg. |
3400930425138 (1943/89, RCP rév 12.04.2010) cp 50 mg. | |
3400930425367 (1943/89, RCP rév 13.04.2010) cp 100 mg. | |
3400932862092 (1943/94, RCP rév 12.04.2010) sol inj 40 mg. | |
3400933996987 (1943/94, RCP rév 06.01.2011) sol inj 200 mg. |
Prix : | 2.25 euros (80 comprimés à 10 mg). |
1.61 euros (30 comprimés à 50 mg). | |
2.29 euros (20 comprimés à 100 mg). | |
2.81 euros (1 flacon + 1 ampoule à 40 mg/2 ml). | |
Remb Séc soc à 65 % (cp et sol inj 40 mg). Collect (sauf sol inj 40 mg). |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
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