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SINGULAIR® 10 mg


montélukast

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 10 mg (carré à bords arrondis ; gravé « Singulair » sur une face, « MSD 117 » sur l’autre ; beige) :  Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 50, sous plaquettes thermoformées prédécoupées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Montélukast (DCI) sodique exprimé en montélukast 
    10 mg
    Excipients : Noyau : hyprolose (E 463), cellulose microcristalline, lactose monohydraté, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium. Pelliculage : hyprolose (E 463), hypromellose, dioxyde de titane (E 171), oxyde de fer rouge et oxyde de fer jaune (E 172), cire de carnauba.
  • Teneur en lactose monohydraté : 89,3 mg/cp.


    INDICATIONS

    • Traitement additif chez les patients présentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par corticothérapie inhalée et chez qui les bêta-2 mimétiques à action immédiate et de courte durée administrés « à la demande » n’apportent pas un contrôle clinique suffisant de l’asthme.
    • Pour ces mêmes patients, chez qui Singulair est indiqué pour l’asthme, Singulair peut en même temps apporter un soulagement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière.
    • Traitement préventif de l’asthme induit par l’effort.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Adulte et adolescent de 15 ans et plus, asthmatique, avec ou sans rhinite allergique saisonnière associée :
    La posologie préconisée est de 1 comprimé à 10 mg par jour le soir.
    Coût du traitement journalier : 1,37 euro(s).
    Recommandations générales :
    L’effet thérapeutique de Singulair 10 mg sur les symptômes de l’asthme apparaît dès le premier jour. Singulair 10 mg peut être pris avec ou sans aliments. Informer les patients qu’ils doivent poursuivre leur traitement même si l’asthme est stabilisé, ainsi que durant les périodes d’exacerbation des symptômes.
    Singulair ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec d’autres médicaments contenant le même principe actif (le montélukast).
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés, les sujets présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère.
    La posologie est la même quel que soit le sexe du patient.
    Administration de Singulair avec les autres traitements de l’asthme :
    Ce médicament peut s’associer au traitement en cours de l’asthme.
    Corticoïdes administrés par voie inhalée :
    Singulair peut être ajouté au traitement en cours lorsque la corticothérapie inhalée et l’utilisation d’un bêta-2 mimétique de courte durée d’action « à la demande » pour le traitement des symptômes n’apportent pas un contrôle suffisant des symptômes. Le traitement par Singulair ne doit pas se substituer brutalement à la corticothérapie par voie inhalée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Chez les enfants âgés de 6 à 14 ans, des comprimés à croquer dosés à 5 mg sont disponibles.

  • CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Il conviendra d’avertir les patients que le montélukast par voie orale n’est pas destiné à traiter une crise d’asthme et qu’ils doivent toujours avoir à disposition, dès la survenue d’une dyspnée, le médicament destiné à les soulager dans l’immédiat. En cas de dyspnée ou de crise d’asthme, un bêta-2 mimétique à action immédiate et de courte durée par voie inhalée doit être utilisé. Les patients devront être informés de la nécessité d’une consultation médicale rapide si les besoins en bêta-2 mimétiques à action immédiate et de courte durée par voie inhalée venaient à augmenter.
  • Le montélukast ne doit pas se substituer brutalement aux corticoïdes administrés par voie inhalée ou par voie orale.
  • Il n’existe pas de données permettant de démontrer qu’il est possible de diminuer la dose de corticoïdes administrés par voie orale lorsqu’un traitement par le montélukast est instauré.
    Rarement, il a été décrit chez des patients recevant des médicaments antiasthmatiques, dont fait partie le montélukast, la survenue d’une hyperéosinophilie, parfois associée à des symptômes de vascularite s’inscrivant dans le syndrome de Churg-Strauss qui lui-même est souvent traité par la corticothérapie par voie systémique. Ces cas ont souvent, mais pas toujours, été décrits lors de la réduction ou de l’arrêt d’une corticothérapie orale.
    L’imputabilité des inhibiteurs des récepteurs aux leucotriènes dans l’émergence d’un syndrome de Churg-Strauss ne peut ni être affirmée ni être exclue. Les médecins doivent rester vigilants lors de l’apparition d’une hyperéosinophilie, de signes de vascularite, d’une aggravation des symptômes respiratoires, d’une complication cardiaque et/ou de neuropathie chez leurs patients. Le cas des patients développant de tels symptômes doit être réévalué ainsi que les traitements administrés.
  • Le traitement par montélukast ne dispense pas les patients intolérants à l’aspirine d’éviter la prise d’aspirine et d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
  • Ce médicament ne doit pas être administré aux patients présentant une intolérance héréditaire au galactose (rare), un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose-galactose.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Le montélukast peut être administré avec les autres traitements habituellement utilisés en prévention et en traitement de fond de l’asthme. Les études d’interactions réalisées aux doses préconisées de montélukast n’ont pas mis en évidence de conséquences cliniques importantes liées à un effet sur la pharmacocinétique des médicaments suivants : théophylline, prednisone, prednisolone, contraceptifs oraux (éthinylestradiol/noréthindrone 35/1), terfénadine, digoxine et warfarine.
  • L’administration de phénobarbital chez les sujets traités par montélukast a entraîné une diminution d’environ 40 % de l’aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques du montélukast. Le montélukast est métabolisé par le CYP 3A4. Par conséquent, la prudence est requise, en particulier chez les enfants, lors de l’administration concomitante de montélukast et de médicaments inducteurs du CYP 3A4 comme la phénytoïne, le phénobarbital et la rifampicine.
  • Des études in vitro ont montré que le montélukast est un puissant inhibiteur du cytochrome CYP 2C8. Néanmoins, les résultats d’une étude clinique ayant pour objectif l’étude des interactions entre montélukast et rosiglitazone (substrat de référence du CYP 2C8) n’ont pas mis en évidence d’effet inhibiteur du montélukast sur le CYP 2C8 in vivo. Par conséquent, il n’est pas attendu d’interactions pharmacocinétiques significatives lorsque le montélukast est utilisé en association à des médicaments métabolisés par cette enzyme (par exemple : paclitaxel, rosiglitazone et répaglinide).

  • FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Les études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères sur le déroulement de la grossesse ou le développement embryonnaire/foetal.

    Des données limitées issues des bases de données disponibles sur la grossesse ne suggèrent pas de relation causale entre Singulair et des malformations (telles qu’anomalies des membres) rarement rapportées au plan mondial depuis la mise sur le marché.

    Singulair ne sera utilisé au cours de la grossesse que si nécessaire.


    Allaitement :

    Des études chez le rat ont montré que le montélukast est excrété dans le lait (cf Sécurité préclinique). On ne sait pas si le montélukast est excrété dans le lait maternel.

    Singulair ne sera utilisé au cours de l’allaitement que si nécessaire.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Il n’est pas attendu que le montélukast ait un effet sur l’aptitude d’un patient à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Cependant, dans de très rares cas, des patients ont rapporté une somnolence ou des étourdissements.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Le montélukast a été étudié au cours d’essais cliniques, comme suit :
    • en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 4000 patients asthmatiques adultes âgés de 15 ans et plus ;
    • en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 400 patients asthmatiques adultes âgés de 15 ans et plus présentant une rhinite allergique saisonnière ;
    • en comprimés à croquer à 5 mg chez environ 1750 enfants asthmatiques âgés de 6 à 14 ans.
    Au cours des essais cliniques, les effets indésirables suivants, imputables au médicament, ont été rapportés fréquemment (>= 1/100, < 1/10) chez des patients asthmatiques traités par montélukast et avec une incidence supérieure à celle des patients traités par placebo :
    Adultes âgés de 15 ans et plus (2 études de 12 semaines ; n = 795) :
    • Troubles neurologiques : céphalées.
    • Troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales.
    Enfants âgés de 6 à 14 ans (1 étude de 8 semaines, n = 201 ; 2 études de 56 semaines, n = 615) :
    • Troubles neurologiques : céphalées.
    Dans les essais cliniques, le profil de sécurité ne s’est pas modifié chez les quelques patients ayant reçu un traitement prolongé allant jusqu’à 2 ans pour des adultes et jusqu’à 12 mois pour des enfants de 6 à 14 ans.
    Depuis la mise sur le marché, les événements indésirables suivants ont été rapportés :
    • Infections et infestations : infection des voies aériennes supérieures.
    • Troubles hématologiques et lymphatiques : augmentation du risque de saignements.
    • Troubles du système immunitaire : réactions d’hypersensibilité incluant anaphylaxie, infiltration éosinophile hépatique.
    • Troubles psychiatriques : cauchemars ou rêves anormaux, hallucinations, insomnie, somnambulisme, irritabilité, anxiété, fébrilité, agitation y compris comportement agressif ou hostilité, tremblements, dépression, idées suicidaires avec tentatives de suicide (très rares cas).
    • Troubles neurologiques : étourdissements, somnolence, paresthésie/hypoesthésie, convulsions.
    • Troubles cardiaques : palpitations.
    • Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : épistaxis.
    • Manifestations digestives : diarrhée, sécheresse de la bouche, dyspepsie, nausées, vomissements.
    • Troubles hépatobiliaires : augmentation des transaminases hépatiques (ALAT, ASAT), hépatite (y compris atteinte hépatique cholestatique, cytolitique ou mixte).
    • Manifestations cutanées et sous-cutanées : angio-oedème, ecchymoses, urticaire, prurit, rash cutané, érythème noueux.
    • Manifestations musculosquelettiques et du tissu conjonctival : arthralgies, myalgies et crampes musculaires.
    • Manifestations générales : asthénie/fatigue, malaise, oedème, fièvre.
    De très rares cas de syndrome de Churg-Strauss ont été rapportés chez des patients asthmatiques traités par montélukast (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

  • SURDOSAGE

    Il n’y a pas de données spécifiques disponibles sur le traitement d’un surdosage par le montélukast. Au cours des études menées dans l’asthme persistant, le montélukast a été administré aux patients à des doses allant jusqu’à 200 mg par jour pendant 22 semaines et, dans des études à court terme, à des doses allant jusqu’à 900 mg par jour pendant 1 semaine environ, sans événements indésirables importants au plan clinique.
  • Des cas de surdosage aigu ont été rapportés depuis la mise sur le marché et au cours des études cliniques réalisées avec le montélukast. Ces cas concernaient des enfants et des adultes ayant absorbé des doses allant jusqu’à 1000 mg (environ 61 mg/kg chez un enfant de 42 mois). Les données cliniques et les résultats biologiques correspondaient au profil de sécurité décrit chez les adultes et les enfants. Il n’a pas été rapporté d’effet indésirable dans la majorité des cas décrits. Les événements le plus fréquemment rapportés correspondaient au profil de sécurité connu du montélukast, incluant douleurs abdominales, somnolence, soif, maux de tête, vomissements, et hyperactivité psychomotrice.
  • Aucune donnée permettant d’établir si le montélukast est dialysable par voie péritonéale ou par hémodialyse n’est disponible.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : anti-asthmatique pour usage systémique ; antagoniste des récepteurs aux leucotriènes (code ATC : R03DC03).

    Les leucotriènes sulfidopeptidiques ou cystéinyl-leucotriènes (LTC4, LTD4, LTE4) sont des éicosanoïdes exerçant un puissant effet inflammatoire ; ils sont produits par différentes cellules de l’organisme notamment les mastocytes et les éosinophiles. Ces importants médiateurs proasthmatiques se lient aux récepteurs des cystéinyl-leucotriènes (CysLT). Les récepteurs cystéinés de type l (CysLT1) sont présents dans les voies aériennes respiratoires de l’homme (au niveau des cellules du muscle lisse et des macrophages des voies aériennes) et dans d’autres cellules pro-inflammatoires (comme les éosinophiles et certaines cellules ciliées). Les leucotriènes cystéinés (CysLT) interviennent dans la physiopathologie de l’asthme et de la rhinite allergique. Dans l’asthme, les effets médiés par les leucotriènes comprennent la bronchoconstriction, la sécrétion de mucus, la perméabilité vasculaire et le recrutement des éosinophiles. Dans la rhinite allergique, les leucotriènes cystéinés (CysLT) sont libérés à partir de la muqueuse nasale après une exposition allergénique aussi bien à la phase précoce qu’en phase tardive et sont associés aux symptômes de la rhinite allergique. Lors des tests de provocation intranasale par les leucotriènes cystéinés, une augmentation de la résistance des voies aériennes nasales et des symptômes d’obstruction nasale a été observée.

    Le montélukast est actif par voie orale et se lie sélectivement au récepteur CysLT1 avec une grande affinité.

    Dans les études cliniques réalisées, le montélukast a inhibé la bronchoconstriction induite par l’inhalation de LTD4 dès la dose de 5 mg. Une bronchodilatation a été observée dans les 2 heures suivant l’administration orale du montélukast. L’ajout d’un bêta-2 agoniste a provoqué un effet additif sur la bronchodilatation induite par le montélukast. Le traitement par le montélukast a inhibé la bronchoconstriction précoce et tardive induite par un test de provocation allergénique. Comparativement au placebo, l’administration de montélukast a entraîné une diminution du taux d’éosinophiles dans le sang périphérique chez les adultes et les enfants. Dans une autre étude, le traitement par montélukast a entraîné une diminution significative du taux d’éosinophiles mesuré dans l’expectoration et dans le sang périphérique tout en améliorant le contrôle clinique de l’asthme.

    Dans les études cliniques menées chez les adultes, l’administration de montélukast 10 mg en une prise par jour a montré des améliorations significatives par rapport au placebo, du volume expiratoire maximal seconde (VEMS) matinal (10,4 % contre 2,7 % par rapport aux valeurs initiales), du débit expiratoire de pointe (DEP) du matin (24,5 l/min contre 3,3 l/min par rapport aux valeurs initiales) et une diminution significative par rapport au placebo de la consommation totale de bêta-2 mimétiques « à la demande » (- 26,1 % contre – 4,6 % par rapport aux valeurs initiales). L’amélioration des scores symptomatiques diurnes et nocturnes de l’asthme a été significativement plus importante que sous placebo.

    Les études menées chez les adultes ont montré que l’effet clinique du montélukast s’ajoute à celui des corticoïdes administrés par voie inhalée (% de changement par rapport au début de l’étude pour l’association béclométasone inhalée et montélukast contre béclométasone, concernant respectivement le VEMS : 5,43 % contre 1,04 % ; la consommation de bêtamimétiques « à la demande » : – 8,70 % contre 2,64 %). Comparée à l’administration de béclométasone par voie inhalée (200 µg 2 fois par jour administrés par l’intermédiaire d’une chambre d’inhalation), l’administration de montélukast a entraîné une réponse initiale plus rapide, bien que, après 12 semaines, un effet thérapeutique supérieur en moyenne ait été mis en évidence avec la béclométasone (% de changement par rapport au début de l’étude pour le montélukast contre la béclométasone, concernant respectivement le VEMS : 7,49 % contre 13,3 % ; la consommation de bêta-2 mimétiques « à la demande » : – 28,28 % contre – 43,89 %).

    Cependant, comparé à la béclométasone, chez un fort pourcentage de patients traités par montélukast, il a été observé une réponse clinique similaire (par exemple, chez 50 % des patients traités par la béclométasone, il a été observé une amélioration du VEMS de l’ordre de 11 % ou plus par rapport aux valeurs initiales, alors qu’environ 42 % des patients traités par montélukast ont obtenu la même réponse).

    Une étude clinique a été menée chez des patients asthmatiques âgés de 15 ans ou plus, présentant une rhinite allergique saisonnière. Cette étude a montré une amélioration statistiquement significative du score symptomatique journalier de rhinite dans le groupe de patients traités par montélukast 10 mg administré une fois par jour comparé au placebo. Le score symptomatique journalier de rhinite est la moyenne du score symptomatique nasal diurne (moyenne des scores de congestion nasale, de rhinorrhée, d’éternuement, de démangeaison nasale) et du score symptomatique nocturne (moyenne des scores de congestion nasale au réveil, de difficultés d’endormissement et de réveil nocturne). L’évaluation globale de la rhinite allergique par le patient et par le médecin a été significativement améliorée comparée au placebo. Cette étude n’avait pas pour objectif principal l’évaluation de l’efficacité sur l’asthme.

    Dans une étude de 8 semaines menée chez des enfants âgés de 6 à 14 ans, le montélukast 5 mg administré en une prise par jour a amélioré la fonction respiratoire (VEMS : 8,71 % contre 4,16 % par rapport aux valeurs initiales ; débit expiratoire de pointe matinal : 27,9 l/min contre 17,8 l/min par rapport aux valeurs initiales) et diminué la consommation de bêta-2 mimétiques « à la demande » (- 11,7 % contre + 8,2 % par rapport aux valeurs initiales) de façon significative par rapport au placebo.

    Une réduction significative, par rapport au placebo, de la bronchoconstriction induite par l’effort a été mise en évidence dans une étude de 12 semaines, menée chez les adultes (baisse maximale du VEMS de 22,33 % dans le groupe traité par le montélukast contre 32,40 % dans le groupe traité par le placebo ; temps de retour à une valeur de VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial : 44,22 minutes contre 60,64 minutes). Cet effet a persisté pendant les 12 semaines de l’étude. Une réduction de la bronchoconstriction induite par l’effort a également été mise en évidence dans une étude à court terme menée chez les enfants (chute maximale du VEMS de 18,27 % contre 26,11 % ; temps de retour à une valeur du VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial : 17,76 minutes contre 27,98 minutes). Cet effet, retrouvé dans les deux études, a été observé au terme de l’intervalle de 24 heures séparant chaque prise.

    Chez les patients asthmatiques intolérants à l’aspirine recevant de façon concomitante un traitement par corticoïdes inhalés et/ou per os, le traitement par montélukast a entraîné une amélioration significative par rapport au placebo du contrôle de l’asthme (VEMS : + 8,55 % contre – 1,74 % par rapport aux valeurs initiales et diminution de la consommation totale de bêtamimétiques : – 27,78 % contre 2,09 % par rapport aux valeurs initiales).


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    Le montélukast est rapidement absorbé après administration orale. Pour le comprimé pelliculé à 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) est atteinte 3 heures (Tmax) après administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 64 %. La biodisponibilité orale et la Cmax ne sont pas influencées par un repas standard. La sécurité d’emploi et l’efficacité ont été établies lors d’études cliniques durant lesquelles des comprimés pelliculés à 10 mg de montélukast ont été administrés sans tenir compte de l’heure des prises alimentaires.
    Avec les comprimés à croquer à 5 mg, la Cmax a été observée 2 heures après administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 73 % et est diminuée à 63 % par un repas standard.
    Distribution :
    La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 99 %. A l’équilibre, le volume de distribution moyen est de 8 à 11 litres. Des études menées chez des rats ont montré un faible passage du montélukast radiomarqué à travers la barrière hémato-encéphalique. De plus, les concentrations des produits radiomarqués mesurées dans les autres tissus 24 h après la prise étaient faibles.
    Biotransformation :
    Le montélukast est largement métabolisé. Dans les études menées aux doses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques des métabolites du montélukast sont indétectables à l’état d’équilibre chez les adultes et chez les enfants.
    Les études in vitro utilisant des microsomes hépatiques humains révèlent que les cytochromes P450 3A4, 2A6 et 2C9 sont impliqués dans le métabolisme du montélukast. D’après d’autres résultats obtenus in vitro sur des microsomes hépatiques humains, les concentrations plasmatiques thérapeutiques du montélukast n’inhibent pas les cytochromes P450 3A4, 2C9, 1A2, 2A6, 2C19 ou 2D6. La contribution des métabolites à l’effet thérapeutique du montélukast est minimale.
    Élimination :
    La clairance plasmatique moyenne du montélukast est de 45 ml/min chez l’adulte sain. Après l’administration orale d’une dose de montélukast radiomarqué, 86 % de la radioactivité ont été retrouvés dans les fèces recueillies sur 5 jours et moins de 0,2 % dans les urines. Ajouté aux estimations de la biodisponibilité orale du montélukast, ceci indique que le montélukast et ses métabolites sont excrétés quasi exclusivement par voie biliaire.
    Patients à risque :
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés ou présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’y a pas eu d’études réalisées chez des patients atteints d’insuffisance rénale. Le montélukast et ses métabolites étant éliminés par voie biliaire, il ne semble pas nécessaire d’ajuster la posologie chez les patients présentant une insuffisance rénale. Aucune donnée de pharmacocinétique n’est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh > 9).

    L’administration de doses élevées de montélukast (20 et 60 fois la dose recommandée chez l’adulte) a entraîné une diminution des taux plasmatiques de théophylline. Cet effet n’a pas été observé à la posologie recommandée de 10 mg en une prise quotidienne.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Dans les études de toxicité menées chez l’animal, il a été observé des modifications mineures et transitoires des paramètres sanguins : transaminases (ALAT), glucose, phosphore et triglycérides. Il a été également observé une augmentation de la sécrétion salivaire, l’apparition de symptômes gastro-intestinaux, de selles molles et de perturbations ioniques. Ces effets ont été observés aux doses correspondant à une exposition systémique supérieure à 17 fois celle observée à la dose thérapeutique. Chez les singes, les effets indésirables sont apparus aux doses de 150 mg/kg/jour (correspondant à une exposition systémique supérieure à 232 fois celle observée à la dose thérapeutique). Dans des études effectuées chez l’animal, le montélukast n’a pas affecté la fertilité ni les fonctions de reproduction lors d’expositions systémiques allant jusqu’à 24 fois celles observées à la dose thérapeutique en clinique.

    Une légère baisse du poids des nouveau-nés a été mise en évidence dans des études sur la fertilité des rates exposées à 200 mg/kg/jour (soit une exposition systémique 69 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique). Dans les études menées chez les lapins, il a été mis en évidence une incidence plus importante d’ossification incomplète dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle pour une exposition systémique 24 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique humaine. Aucune anomalie n’a été observée chez les rats. Chez l’animal, le montélukast passe la barrière placentaire et est excrété dans le lait.

    Aucune mortalité n’est apparue chez les souris et les rats après une administration orale unique de dose de montélukast sodique allant jusqu’à 5000 mg/kg (correspondant respectivement à 15 000 mg/m2 et 30 000 mg/m2 chez les souris et les rats), dose maximale testée. Cette dose est équivalente à 25 000 fois la dose quotidienne recommandée en clinique (soit pour un homme adulte d’un poids de 50 kg).

    Le montélukast ne s’est pas révélé phototoxique chez les souris exposées aux UVA, UVB ou à la lumière visible, pour des doses supérieures à 500 mg/kg/jour (plus de 200 fois environ l’exposition systémique).

    Le montélukast ne s’est pas révélé être mutagène lors des tests réalisés in vitro et in vivo. Le montélukast ne s’est pas révélé être carcinogène lors des études menées chez les rongeurs.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    A conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière et de l’humidité.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400934614118 (1998, RCP rév 07.03.2011) 28 cp.
    3400956116652 (1998, RCP rév 07.03.2011) 50 cp.
      
    Prix :38.39 euros (28 comprimés à 10 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèle hospitalier : Collect.


    Laboratoires MERCK SHARP & DOHME-CHIBRET
    3, av Hoche. 75114 Paris cdx 08
    Tél : 01 47 54 87 00
    Info médic : Tél : 01 47 54 88 00
    Site web : http://www.msd-france.com

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