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THYROGEN®


thyrotropine alfa

FORMES et PRÉSENTATIONS

Poudre (lyophilisée, blanche à blanc cassé) pour solution injectable IM à 0,9 mg :  Flacons munis d’une capsule de sécurité détachable, boîte de 2.


  • COMPOSITION

     p ml*
    Thyrotropine alfa (DCI) 
    0,9 mg
    Excipients : mannitol, phosphate de sodium monobasique monohydrate, phosphate de sodium dibasique heptahydrate, chlorure de sodium.
  • Chaque flacon de Thyrogen contient 1,1 mg de thyrotropine alfa. Après reconstitution avec 1,2 ml d’eau ppi, 1 ml de solution (égal à 0,9 mg de Thyrogen) est prélevé et administré au patient.

    Un excès de volume (0,2 ml) est ajouté à chaque flacon afin de permettre le prélèvement d’un volume suffisant pour garantir une administration exacte de Thyrogen.


    * de solution reconstituée.

  • INDICATIONS

    Thyrogen est indiqué pour la préparation à la réalisation du dosage de la thyroglobuline (Tg) sérique associé ou non à la scintigraphie à l’iode radioactif pour la détection de tissu thyroïdien résiduel et de cancer bien différencié de la thyroïde, chez des patients thyroïdectomisés, maintenus sous traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes (TFHT).
  • Les patients à faible risque atteints d’un cancer bien différencié de la thyroïde et qui présentent une concentration de Tg sérique non détectable sous TFHT et aucune augmentation de la concentration de Tg après stimulation par la TSH humaine recombinante peuvent être surveillés grâce au dosage de leur concentration de Tg après stimulation par la TSH humaine recombinante.
  • Thyrogen est indiqué pour la stimulation préthérapeutique en association avec 100 mCi (3,7 GBq) d’iode radioactif en vue de l’ablation des reliquats de tissus thyroïdiens par l’iode radioactif chez les patients ayant subi une thyroïdectomie quasi-totale ou totale en raison d’un cancer de la thyroïde bien différencié et qui ne présentent aucun signe de métastases à distance du cancer de la thyroïde.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Il est souhaitable que Thyrogen soit mis en oeuvre par des médecins expérimentés dans la prise en charge du cancer de la thyroïde.
  • Posologie :

    La posologie recommandée est de deux injections uniquement intramusculaires de 0,9 mg de thyrotropine alfa, réalisées à 24 heures d’intervalle.

    Enfant :
    Étant donné le manque de données relatives à l’administration de Thyrogen chez l’enfant, elle doit être exceptionnelle.
    Patient âgé :
    Les résultats des essais contrôlés ne montrent aucune différence en termes de sécurité et d’efficacité de Thyrogen entre les patients adultes de moins de 65 ans et ceux de plus de 65 ans, lorsque Thyrogen est utilisé à des fins diagnostiques.
    Aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients âgés (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Insuffisance rénale/hépatique :
    Les informations issues de la surveillance après commercialisation, ainsi que les informations publiées, laissent penser que l’élimination de Thyrogen est significativement plus lente chez les patients dialysés en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), ce qui entraîne une augmentation des taux de TSH pendant plusieurs jours après le traitement. Cela pourrait entraîner une augmentation des risques de céphalées et de nausées. Il n’existe aucune étude portant sur d’autres schémas posologiques de Thyrogen chez les patients atteints d’IRCT pour recommander une diminution de dose dans cette population.
    Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, la dose d’iode radioactif administrée doit être évaluée avec soin par le spécialiste en médecine nucléaire.
    L’administration de Thyrogen à des patients atteints d’insuffisance hépatique ne nécessite pas de précautions particulières.

    Mode d’administration :

    Après reconstitution avec de l’eau pour préparations injectables, 1,0 ml de solution (0,9 mg de thyrotropine alfa) est administré par injection intramusculaire dans la fesse. Cf Modalités de manipulation et d’élimination pour les instructions de manipulation.

    Pour la scintigraphie à l’iode radioactif ou l’ablation, l’iode radioactif doit être administré 24 heures après la dernière injection de Thyrogen. L’examen scintigraphique de diagnostic doit avoir lieu 48 à 72 heures après l’administration de l’iode radioactif, alors que la scintigraphie post-ablation peut être retardée de quelques jours pour permettre à l’activité de fond de diminuer.

    Pour le dosage de la thyroglobuline sérique (Tg) dans le cadre du suivi, l’échantillon de sérum doit être prélevé 72 heures après la dernière injection de Thyrogen.

    Dans le cadre du suivi post-thyroïdectomie de patients atteints de cancer bien différencié de la thyroïde, le dosage de Tg après stimulation par Thyrogen doit suivre les recommandations officielles.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la thyréostimuline bovine ou humaine ou à l’un des excipients.
    • Grossesse : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Thyrogen ne doit pas être administré par voie intraveineuse.
  • Lorsque Thyrogen est utilisé comme alternative au sevrage en hormones thyroïdiennes, la sensibilité la plus élevée pour la détection de reliquats thyroïdiens ou de cancer est obtenue par l’association d’une scintigraphie du corps entier et du dosage de Tg. Des résultats faux négatifs peuvent se produire après stimulation par Thyrogen. S’il subsiste un doute important quant à la présence de métastases, il faut envisager une scintigraphie du corps entier et un dosage de la thyroglobuline après sevrage.
  • La présence d’autoanticorps antithyroglobuline est attendue chez 18 à 40 % des patients atteints d’un cancer différencié de la thyroïde. Ces anticorps peuvent induire un résultat faussement normal du dosage de la Tg sérique. Par conséquent, la recherche d’anticorps antithyroglobuline doit être associée au dosage de la Tg.
  • Une évaluation consciencieuse du rapport bénéfice/risque doit être réalisée avant d’administrer Thyrogen aux patients âgés à haut risque atteints d’une cardiopathie (par exemple, cardiopathie valvulaire, cardiomyopathie, maladie coronarienne et antécédents de tachyarythmie ou tachyarythmie en cours y compris fibrillation auriculaire) qui n’ont pas subi de thyroïdectomie.
  • On sait que Thyrogen entraîne une augmentation transitoire mais notable de la concentration sérique en hormone thyroïdienne lorsqu’il est administré aux patients qui conservent une quantité importante de tissus thyroïdiens in situ. Il convient donc de faire preuve de prudence chez les patients ayant une quantité importante de tissus thyroïdiens résiduels.
  • Dans l’étude pivot sur l’administration de Thyrogen en vue de la stimulation préthérapeutique avant l’ablation des reliquats de tissus thyroïdiens par l’iode radioactif (131I) chez des patients ayant subi une thyroïdectomie quasi-totale ou totale en raison d’un cancer de la thyroïde bien différencié, de l’iode radioactif (131I) avec une activité de 100 mCi/3,7 GBq a été utilisé. L’expérience de l’association de la thyréostimuline humaine recombinante avec d’autres activités d’iode radioactif, en particulier avec des activités faibles de 1 GBq est très limitée. L’efficacité de la thyréostimuline humaine recombinante en association à une activité d’iode radioactif faible, pour la stimulation préthérapeutique en vue d’une ablation, n’a pas été démontrée.
  • Effet sur la croissance et/ou la taille tumorale :
    Chez des patients atteints de cancer de la thyroïde, plusieurs cas de stimulation de la croissance tumorale pendant le sevrage en hormones thyroïdiennes pour des procédures diagnostiques ont été attribués à l’élévation prolongée de la concentration circulante de thyréostimuline (TSH).
    Il existe une possibilité théorique que Thyrogen, tout comme l’élévation de la TSH endogène lors de l’arrêt du traitement hormonal substitutif thyroïdien, entraîne une stimulation de la croissance tumorale. Lors des essais cliniques avec la thyrotropine alfa, qui produit une augmentation de courte durée de la concentration sérique de TSH, aucun cas de croissance tumorale n’a été signalé.
    Du fait de l’élévation des concentrations en TSH après l’administration de Thyrogen, les patients présentant un cancer de la thyroïde avec métastases, en particulier lorsque ces dernières sont situées dans des espaces restreints tels que le cerveau, la moelle épinière et l’orbite ou lorsque la maladie infiltre le cou, peuvent présenter un oedème local ou une hémorragie focale au site des métastases provoquant une augmentation de la taille tumorale. Ceci peut entraîner des symptômes aigus en fonction de la localisation anatomique du tissu. Par exemple, des cas d’hémiplégie, d’hémiparésie ou de perte de la vision ont été signalés chez les patients atteints de métastases du SNC. Un oedème laryngé, une détresse respiratoire nécessitant une trachéotomie et une douleur des foyers métastatiques ont également été signalés après l’administration de Thyrogen. Il est recommandé d’envisager un traitement préalable par corticostéroïdes chez les patients dont le développement local de la tumeur peut compromettre les structures anatomiques vitales.
    Informations importantes concernant certains composants de Thyrogen :
    Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par injection, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

    INTERACTIONS

    Il n’a pas été mené d’études d’interactions entre Thyrogen et d’autres médicaments. Lors des essais cliniques, on n’a pas observé d’interactions entre Thyrogen et les hormones thyroïdiennes triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4) administrés concomitamment.
  • L’utilisation de Thyrogen permet de réaliser une scintigraphie à l’iode radioactif alors que les patients sont euthyroïdiens grâce au traitement par hormones thyroïdiennes. Les données de cinétique de l’iode radioactif indiquent que lorsque la fonction rénale est réduite, la clairance de l’iode radioactif est d’environ 50 % plus importante en euthyroïdie qu’en hypothyroïdie, ce qui entraîne une moindre rétention d’iode radioactif dans le corps au moment de la scintigraphie. Même si seule la dose de 3,7 GBq de 131I a été évaluée lors de l’essai de stimulation en préparation à l’ablation, il faut tenir compte de ce facteur lorsque l’on sélectionne l’activité de l’iode radioactif à administrer pour la scintigraphie.

  • FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Thyrogen n’a fait l’objet d’aucune étude de la reproduction chez l’animal.
  • On ignore si Thyrogen est dangereux pour le foetus en cas d’administration à la femme enceinte, ou s’il peut altérer les fonctions de reproduction.
  • Thyrogen en association avec une scintigraphie du corps entier est contre-indiqué pendant la grossesse (cf Contre-indications), en raison de l’exposition du foetus à des doses élevées d’iode radioactif.
  • On ignore si la thyrotropine alfa et ses métabolites sont excrétés dans le lait humain. Un risque pour l’enfant allaité ne peut être exclu. Thyrogen ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.

  • CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.
  • Thyrogen peut réduire l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines, puisque des vertiges et des maux de tête ont été rapportés.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables le plus fréquemment signalés sont des nausées et des céphalées se produisant approximativement chez 12  % et 7 % des patients, respectivement.
  • Les effets indésirables mentionnés ci-dessous sont survenus lors de six essais cliniques prospectifs (N = 481) ou ont été rapportés après la mise sur le marché de Thyrogen. La fréquence des effets indésirables rapportés après la mise sur le marché de Thyrogen est inconnue, c’est pourquoi ceux-ci sont présentés dans un item séparé.
  • Dans chaque regroupement par fréquence (très fréquent : > 1/10 ; fréquent : > 1/100, <= 1/10 ; peu fréquent : > 1/1000, <= 1/100 ; fréquence inconnue : ne peut être estimée à partir des données disponibles), les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissant :
    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) :
    • Fréquence inconnue : gonflement de la tumeur, douleur métastatique.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquent : vertiges, céphalées, paresthésie.
    • Fréquence inconnue : tremblement.
    Affections cardiaques :
    • Fréquence inconnue : palpitations.
    Affections vasculaires :
    • Peu fréquent : bouffée de chaleur.
    • Fréquence inconnue : bouffées vasomotrices.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Fréquence inconnue : dyspnée.
    Affections gastro-intestinales :
    • Très fréquent : nausées.
    • Fréquent : vomissements, diarrhée.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Peu fréquent : urticaire, éruption.
    • Fréquence inconnue : prurit, hyperhidrose.
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Fréquence inconnue : arthralgie, myalgie.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : fatigue, asthénie.
    • Peu fréquent : affection pseudogrippale, pyrexie, frissons, dorsalgie.
    • Fréquence inconnue : gêne, douleur, prurit, éruption et urticaire au site d’injection intramusculaire.
    Investigations :
    • Fréquence inconnue : diminution de la TSH.
    De très rares cas d’hyperthyroïdie ou de fibrillation auriculaire ont été observés lors de l’administration de Thyrogen 0,9 mg à des patients avec une glande thyroïde partielle ou totale.
  • Des manifestations d’hypersensibilité ont rarement été signalées lors des essais cliniques et après commercialisation. Ces réactions incluaient urticaire, éruption, prurit, bouffées vasomotrices et symptômes respiratoires.
  • Pendant les essais cliniques, qui portaient sur 481 patients, aucun patient n’a développé d’anticorps contre la thyrotropine alfa après une seule utilisation ou une utilisation répétée limitée (27 patients). Néanmoins, l’apparition d’anticorps susceptibles de gêner les dosages de la TSH endogène ne peut pas être totalement exclue.
  • Une augmentation des tissus thyroïdiens résiduels ou des métastases peut survenir après un traitement par Thyrogen. Cela peut entraîner l’apparition de symptômes aigus, selon la localisation anatomique du tissu concerné. Par exemple, une hémiplégie, une hémiparésie ou une perte de la vision sont survenues chez des patients atteints de métastases dans le SNC. Un oedème laryngé, une détresse respiratoire nécessitant une trachéotomie et une douleur des foyers métastatiques ont également été signalés après l’administration de Thyrogen. Il est recommandé d’envisager un traitement préalable par corticostéroïdes chez les patients dont le développement local de la tumeur peut compromettre les structures anatomiques vitales.

  • SURDOSAGE

    Les données sur l’exposition à une posologie supérieure à celle recommandée sont limitées aux études cliniques et à un programme de traitement spécial. Trois patients participant à des essais cliniques et un patient suivant un programme de traitement spécial ont présenté des symptômes après avoir reçu des doses de Thyrogen supérieures à celles recommandées. Deux patients ont eu des nausées après administration d’une dose intramusculaire de 2,7 mg et, chez un de ces patients, les nausées ont également été accompagnées des effets secondaires suivants : faiblesse, vertiges et céphalées. Le troisième patient a présenté les effets indésirables suivants après administration intramusculaire d’une dose de 3,6 mg : nausées, vomissements et bouffées de chaleur. Dans le cadre du programme de traitement spécial, un patient âgé de 77 ans atteint d’un cancer de la thyroïde métastatique et qui n’avait pas été thyroïdectomisé a été victime, après avoir reçu 4 doses de 0,9 mg de Thyrogen sur une durée de 6 jours, d’une fibrillation auriculaire, d’une décompensation cardiaque et d’un infarctus du myocarde fatal 2 jours plus tard.
  • Un autre patient qui participait à un essai clinique a présenté des symptômes après avoir reçu Thyrogen par voie intraveineuse. Ce patient a reçu 0,3 mg de Thyrogen au moyen d’un bolus intraveineux unique et a présenté 15 minutes plus tard les symptômes suivants : nausées sévères, vomissements, transpiration profuse, hypotension et tachycardie.
  • En cas de surdosage, il est recommandé de rétablir l’équilibre hydrique et éventuellement d’administrer un antiémétique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : hormones hypophysaires et de l’hypothalamus et analogues, hormones du lobe antérieur de l’hypophyse et analogues (code ATC : H01AB01).

    La thyrotropine alfa (thyréostimuline humaine recombinante) est une glycoprotéine hétérodimère produite par la technologie de l’ADN recombinant. Elle est constituée de deux sous-unités liées de manière non covalente. Les ADNc codent pour une sous-unité alpha de 92 résidus d’acides aminés comportant deux sites de N-glycosylation et pour une sous-unité bêta de 118 résidus d’acides aminés comportant un site de N-glycosylation. Elle possède des propriétés biochimiques comparables à la thyréostimuline humaine naturelle (TSH). La liaison de Thyrogen aux récepteurs de la TSH sur les cellules épithéliales thyroïdiennes stimule la captation et la fixation de l’iode, ainsi que la synthèse et la libération de thyroglobuline, de triiodothyronine (T3) et de thyroxine (T4).

    Chez les patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié, une thyroïdectomie quasi totale ou totale est pratiquée. La détection optimale de reliquats thyroïdiens ou de cancer par scintigraphie à l’iode131 ou par dosage de la thyroglobuline et le traitement des reliquats thyroïdiens par iode radioactif nécessitent une concentration sérique élevée de TSH afin de stimuler l’incorporation de l’iode radioactif et/ou la sécrétion de thyroglobuline. La procédure standard pour augmenter la concentration sérique de TSH consiste à interrompre le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes, ce qui fait généralement ressentir chez les patients les signes et symptômes d’hypothyroïdie. Avec l’utilisation de Thyrogen, la stimulation de TSH nécessaire pour la captation de l’iode radioactif et la production de thyroglobuline est effectuée alors que les patients sont en état d’euthyroïdie sous TFHT, ce qui permet d’éviter la morbidité associée à l’hypothyroïdie.

    Utilisation diagnostique :
    Deux études ont démontré l’efficacité et la sécurité de Thyrogen utilisé pour permettre la scintigraphie à l’iode radioactif couplée au dosage de la thyroglobuline sérique pour la mise en évidence de tissu tumoral ou résiduel. L’une des études a évalué deux injections intramusculaires de 0,9 mg à 24 heures d’intervalle et trois injections intramusculaires de 0,9 mg à 72 heures d’intervalle. Les deux posologies se sont révélées efficaces et les résultats des scintigraphies à l’iode radioactif ne différaient pas significativement de ceux obtenus après sevrage en hormones thyroïdiennes. Les deux posologies ont amélioré la sensibilité, l’exactitude et la valeur prédictive négative du dosage sérique de la thyroglobuline par rapport au dosage effectué pendant le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
    Lors des essais cliniques pour la mise en évidence de tissu résiduel ou de récidive de cancer chez des patients thyroïdectomisés, une limite inférieure de positivité de 0,5 ng/ml pour le dosage de thyroglobuline a été choisie. Des concentrations sériques de thyroglobuline de 3 ng/ml, 2 ng/ml et 1 ng/ml obtenues après stimulation par Thyrogen, ont la même signification que respectivement 10 ng/ml, 5 ng/ml et 2 ng/ml obtenues après arrêt du traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes. Dans ces études, l’utilisation de Thyrogen pour le dosage sérique de la thyroglobuline a amélioré la sensibilité par rapport au dosage réalisé pendant le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes. Un essai de phase III, portant sur 164 patients, a montré que le taux de détection du tissu d’origine thyroïdienne grâce au dosage sérique de thyroglobuline, pratiqué après administration de Thyrogen, se situait entre 73 et 87 %, contre 42 à 62 % sous traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
    Dans une série de 35 patients ayant des métastases démontrées par la scintigraphie post-thérapeutique à l’iode radioactif ou par biopsie ganglionnaire, une concentration de Tg supérieure à 2 ng/ml a été observée chez les 35 patients ayant reçu une stimulation par Thyrogen, alors que la thyroglobuline sous traitement freinateur d’hormones thyroïdienne (TFHT) était supérieure à 2 ng/ml chez 79 % d’entre eux.
    Stimulation en préparation à l’ablation :
    Une étude comparative portant sur 60 patients à faible risque a montré que le taux de réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens par 100 mCi/3,7 GBq (± 10 %) d’iode radioactif chez les patients thyroïdectomisés ayant un cancer de la thyroïde était comparable chez les patients traités après arrêt des hormones thyroïdiennes et chez les patients traités après administration de Thyrogen. Les patients étudiés étaient des adultes âgés de plus de 18 ans, atteints d’un cancer différencié de la thyroïde, papillaire ou folliculaire (variante papillaire-folliculaire incluse), récemment diagnostiqué, caractérisés principalement (54 sur 60) par T1-T2, N0-N1, M0 (classification TNM). La réussite de l’ablation des reliquats a été évaluée par scintigraphie à l’iode et dosage sérique de la thyroglobuline 8 mois (± 1) après le traitement. Les 28 patients (100 %) traités après arrêt du TFHT et les 32 patients (100 %) traités après administration de Thyrogen ne présentaient pas de captation visible de l’iode radioactif dans le lit thyroïdien ou, si elle était visible, une captation < 0,1 % de l’activité de l’iode radioactif administré. Le critère du dosage de la concentration de la Tg sérique après stimulation par Thyrogen < 2 ng/ml huit mois après l’ablation a également servi à évaluer la réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens, mais seulement chez les patients dont les anticorps anti-Tg étaient négatifs. L’utilisation de ce critère a montré que l’ablation des reliquats thyroïdiens a été une réussite chez 18/21 patients (86 %) et 23/24 patients (96 %) appartenant respectivement au groupe sevrage et au groupe Thyrogen. La littérature médicale tend à prouver une efficacité moindre de l’administration de Thyrogen par rapport au sevrage avec l’utilisation de 30 mCi d’iode radioactif. Les données concernant l’efficacité de Thyrogen avec une activité de 131I < 100 mCi sont très limitées.

    Après l’utilisation de Thyrogen dans les deux indications, on n’observe pas d’altération de la qualité de vie habituellement observée après sevrage en hormones thyroïdiennes.

    Une étude de suivi a été menée chez les patients qui ont terminé l’étude initiale et les données sont disponibles pour 51 patients. L’objectif principal de l’étude de suivi était de confirmer la réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens au moyen d’une scintigraphie statique du cou à l’iode avec stimulation par Thyrogen après un suivi médian de 3,7 ans (fourchette : 3,4-4,4 ans) en postopératoire. Un dosage de la thyroglobuline après stimulation par Thyrogen a également été réalisé.

    L’ablation était considérée comme réussie si aucune fixation au niveau de la loge thyroïdienne n’était visible à l’imagerie ou, en cas de fixation visible, si elle était inférieure à 0,1 %. La réussite de l’ablation a été constatée lors de l’étude de suivi chez tous les patients dont l’ablation était jugée réussie dans l’étude initiale. Par ailleurs, aucun patient n’a montré de récidive certaine au cours des 3,7 ans de suivi. Au total, 48/51 patients (94 %) n’ont montré aucun signe de récidive du cancer, un patient a montré une récidive possible (bien qu’il n’ait pas été possible de déterminer de façon sûre s’il s’agissait d’une récidive vraie ou d’une persistance tumorale régionale observée au début de l’étude d’origine) et deux patients n’ont pas pu être évalués.

    En résumé, durant cette étude et l’étude de suivi correspondante, Thyrogen était non-inférieur à l’arrêt de l’hormone thyroïdienne en matière d’élévation des taux de TSH pour la stimulation préthérapeutique associée à de l’iode radioactif en vue de l’ablation postopératoire des reliquats de tissus thyroïdiens.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La pharmacocinétique de Thyrogen a été étudiée chez des patients atteints de cancer bien différencié de la thyroïde après une injection intramusculaire unique de 0,9 mg. Après l’injection, le pic moyen (Cmax) s’élevait à 116 mU/l ± 38 et se situait à environ 13 heures ± 8 après l’administration. La demi-vie était de 22 heures ± 9. On suppose que la voie d’élimination principale de la thyrotropine alfa est rénale et, dans une moindre mesure, hépatique.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données non cliniques de l’utilisation de Thyrogen sont limitées, mais ne révèlent aucun danger particulier pour l’homme.


    INCOMPATIBILITÉS

    Étant donné l’absence d’études de compatibilité, Thyrogen ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments au cours de la même injection.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation (flacons non ouverts) :
    3 ans.

    A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

    Conserver le flacon dans sa boîte en carton, à l’abri de la lumière.

    Après reconstitution :
    Il est recommandé que la solution de Thyrogen soit injectée dans les trois heures suivant la reconstitution.
    La solution reconstituée peut être stockée jusqu’à 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C à l’abri de la lumière et d’une contamination microbienne.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    La poudre pour solution injectable doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations injectables. Utiliser un seul flacon de Thyrogen par injection. Chaque flacon de Thyrogen est à usage unique.

    Respecter les règles d’asepsie.

    Ajouter 1,2 ml d’eau pour préparations injectables dans le flacon contenant la poudre de Thyrogen. Mélanger doucement le contenu du flacon jusqu’à dissolution complète du produit. Ne pas agiter la solution. Après dissolution de la poudre, le volume total contenu dans le flacon est de 1,2 ml. Le pH de la solution de Thyrogen est d’environ 7,0.

    Vérifier visuellement l’absence de particules étrangères ou d’une coloration anormale de la solution reconstituée. La solution de Thyrogen doit former une solution transparente et incolore. Ne pas utiliser les flacons contenant des particules étrangères, présentant un trouble ou une couleur anormale.

    Prélever 1,0 ml de solution de Thyrogen du flacon. Cela correspond à 0,9 mg de thyrotropine alfa à injecter.

    Thyrogen ne contient pas de conservateur. Toute solution non utilisée doit être jetée sans délai.

    Il n’y a pas d’exigence spéciale pour l’élimination.

    La solution de Thyrogen reconstituée doit être administrée dans un délai de 3 heures ; toutefois, la solution de Thyrogen reste chimiquement stable pendant 24 heures au maximum, à condition de la conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Il est important de noter que la sécurité bactériologique est conditionnée par le respect des règles d’asepsie au cours de la préparation de la solution.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Médicament réservé aux spécialistes en oncologie, en médecine interne, en maladies métaboliques, en endocrinologie, et en médecine nucléaire.
    AMMEU/1/99/122/002 ; CIP 3400935777058 (RCP rév 06.09.2010).
    Collect.
    Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD :UCD 9206921 (flacon) : 391.00 euros.
    Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 65 %. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS.


    GENZYME SAS
    33-35, boulevard de la Paix
    78105 Saint-Germain-en-Laye cdx
    Tél n° Indigo : 08 25 82 58 63
    Pharmacovigilance : n° Indigo : 08 25 80 10 51
    Info médic : n° Indigo : 08 25 80 14 03
    Site web : http://www.genzyme.fr

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