lévobupivacaïne
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Ampoules de 10 ml, boîtes de 20.Ampoules de 10 ml, sous plaquette thermoformée stérile, boîte de 20.
Poches suremballées de 100 ml, boîtes de 24.
COMPOSITION |
Sol injectable ou sol à diluer p perfusion : | p ml |
Lévobupivacaïne (DCI) chlorhydrate exprimé en lévobupivacaïne | 2,5 mg |
ou | 5 mg |
Solution pour perfusion : | p ml |
Lévobupivacaïne (DCI) chlorhydrate exprimé en lévobupivacaïne | 0,625 mg |
ou | 1,25 mg |
Une ampoule de 10 ml contient 25 mg (Chirocaïne 2,5 mg/ml) ou 50 mg (Chirocaïne 5 mg/ml) de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.
Une poche de 100 ml contient 62,5 mg (Chirocaïne 0,625 mg/ml) ou 125 mg (Chirocaïne 1,25 mg/ml) de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.
Une poche de 200 ml contient 125 mg (Chirocaïne 0,625 mg/ml) ou 250 mg (Chirocaïne 1,25 mg/ml) de lévobupivacaïne sous forme de chlorhydrate de lévobupivacaïne.
INDICATIONS |
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
-
- Adulte :
- Anesthésie chirurgicale :
- Majeure : péridurale (y compris césarienne), intrathécale, bloc nerveux périphérique.
- Mineure : infiltration locale, bloc péribulbaire en chirurgie ophtalmique.
- Majeure : péridurale (y compris césarienne), intrathécale, bloc nerveux périphérique.
- Traitement de la douleur :
- Perfusion péridurale continue ou administration par bolus unique ou répété pour le traitement de la douleur (en particulier douleurs postopératoires ou de l’accouchement).
- Perfusion péridurale continue ou administration par bolus unique ou répété pour le traitement de la douleur (en particulier douleurs postopératoires ou de l’accouchement).
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- Enfant :
- Analgésie par infiltration (blocs ilio-inguinal/iliohypogastrique).
- Solution pour perfusion à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml :
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- Adulte :
- Traitement de la douleur :
- Perfusion péridurale continue pour le traitement des douleurs postopératoires ou de l’accouchement.
- Perfusion péridurale continue pour le traitement des douleurs postopératoires ou de l’accouchement.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
- Le tableau ci-dessous donne, à titre indicatif, les posologies administrées pour les blocs les plus couramment utilisés. Pour l’analgésie (administration par voie péridurale pour le traitement de la douleur), il est recommandé d’utiliser les concentrations et les posologies les plus faibles. Pour une anesthésie plus profonde ou prolongée, associée à un bloc moteur important (anesthésie péridurale ou bloc péribulbaire), les concentrations plus élevées peuvent être utilisées.
- Une aspiration soigneuse avant et pendant l’injection est recommandée dans le but de prévenir toute injection intravasculaire.
- L’aspiration devra être répétée avant et pendant l’administration de la dose principale, qui devra être injectée lentement et à doses croissantes, à une vitesse de 7,5 à 30 mg/min, tout en surveillant étroitement les fonctions vitales du patient et en maintenant le contact verbal avec lui.
- Si des symptômes de toxicité apparaissent, l’injection devra être arrêtée immédiatement.
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- Dose maximale :
- La dose maximale dépend de la taille, du poids et de l’état clinique du patient ainsi que de la concentration de l’anesthésique et des zone et voie d’administration. Des variations interindividuelles du délai d’installation et de la durée du bloc peuvent exister. L’expérience acquise au cours des études cliniques montre que le délai d’installation d’un bloc sensitif adapté à la chirurgie est de 10 à 15 minutes après administration péridurale et le temps de régression de 6 à 9 heures.
- La dose maximale recommandée en injection unique est de 150 mg. Pour une intervention longue, lorsqu’un bloc moteur et sensitif prolongé est nécessaire, des doses supplémentaires peuvent être requises. La dose maximale recommandée sur une période de 24 h est de 400 mg. Pour le traitement des douleurs postopératoires, la dose ne doit pas dépasser 18,75 mg/heure.
-
- Obstétrique :
- Dans les césariennes, la concentration utilisée ne doit pas dépasser 5 mg/ml (cf Contre-indications). La dose maximale recommandée est de 150 mg.
- Pour l’analgésie obstétricale par perfusion péridurale, la dose ne doit pas dépasser 12,5 mg/heure.
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- Enfant :
- Chez l’enfant, la dose maximale recommandée pour l’analgésie par infiltration (blocs ilio-inguinal/iliohypogastrique) est de 1,25 mg/kg/côté.
- L’efficacité et la tolérance de la lévobupivacaïne chez l’enfant n’ont pas été établies dans les autres indications.
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- Tableau de doses :
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Concentration
(mg/ml)(1)Dose Bloc moteur Anesthésie chirurgicale : Bolus péridural (lent)(2) pour chirurgie – Adulte
5,0 10-30 ml (50-150 mg) Modéré à complet Injection péridurale lente(3) pour césariennes 5,0 15-30 ml (75-150 mg) Modéré à complet Intrathécale 5,0 3 ml (15 mg) Modéré à complet Bloc nerveux périphérique 2,5-5,0 1-40 ml (2,5-150 mg max) Modéré à complet Blocs ilio-inguinal/iliohypogastrique – Enfant < 12 ans
2,5-5,0 0,25-0,5 ml/kg (0,625-2,5 mg/kg) Sans objet Ophtalmique (bloc péribulbaire) 5,0 7,5-22,5 ml (37,5-112,5 mg) Modéré à complet Infiltration locale – Adulte
2,5 1-60 ml (2,5-150 mg max) Sans objet Traitement de la douleur :(4) Accouchement (bolus péridural(5)) 2,5 6-10 ml (15-25 mg) Faible à modéré Accouchement (perfusion péridurale) 1,25(6) 4-10 ml/h (5-12,5 mg/h) Faible à modéré Douleur postopératoire 1,25(6) 10-15 ml/h (12,5-18,75 mg/h) Faible à modéré 2,5 5-7,5 ml/h (12,5-18,75 mg/h) Faible à modéré -
(1)
La lévobupivacaïne est disponible en solutions injectables à 2,5 et à 5 mg/ml.
-
(2)
Administré en 5 minutes (voir aussi texte).
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(3)
Administré en 15 à 20 minutes.
-
(4)
Dans les cas où la lévobupivacaïne est associée à d’autres produits tels que les opiacés pour le traitement de la douleur, la dose de lévobupivacaïne devra être réduite et il sera préférable d’utiliser une concentration faible (1,25 mg/ml).
-
(5)
L’intervalle minimum recommandé entre les injections est de 15 minutes.
-
(6)
Pour les informations sur la dilution, cf Modalités de manipulation.
- Solution pour perfusion à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml :
- Chirocaïne solution pour perfusion est à utiliser par voie péridurale uniquement. Elle ne doit pas être utilisée pour une administration intraveineuse.
-
Type de bloc Concentration (mg/ml) Débit de perfusion par heure (ml) (mg) Perfusion continue : Traitement des douleurs postopératoires 0,625 20-30 12,5-18,75 1,25 10-15 Péridurale lombaire (douleurs de l’accouchement) 0,625 8-20 5-12,5 1,25 4-10 - Une aspiration soigneuse avant l’injection est recommandée dans le but de prévenir toute injection intravasculaire.
- Si des symptômes de toxicité apparaissent, l’injection devra être arrêtée immédiatement.
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- Dose maximale :
- La dose maximale dépend de la taille, du poids et de l’état clinique du patient. La dose maximale recommandée sur une période de 24 h est de 400 mg.
- Pour le traitement des douleurs postopératoires, la dose ne doit pas dépasser 18,75 mg/heure ; cependant, la dose cumulée sur une période de 24 h ne doit pas dépasser 400 mg. Pour l’analgésie obstétricale par perfusion péridurale, la dose ne doit pas dépasser 12,5 mg/heure.
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- Enfant :
- L’efficacité et la tolérance de la lévobupivacaïne pour le traitement de la douleur chez l’enfant n’ont pas été établies.
- Populations particulières (tous dosages) :
- Chez les patients fragilisés, âgés ou présentant une pathologie aiguë, les doses de lévobupivacaïne devront être réduites en fonction de leur état clinique.
- Dans la prise en charge des douleurs postopératoires, les doses administrées au cours de la chirurgie doivent être prises en compte.
- Il n’y a pas de données pertinentes chez le patient insuffisant hépatique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi et Pharmacocinétique).
CONTRE-INDICATIONS |
- Les contre-indications liées à l’anesthésie locorégionale, quel que soit l’anesthésique local utilisé, doivent être prises en compte.
- Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées chez les patients ayant une hypersensibilité connue à la lévobupivacaïne, aux anesthésiques locaux à liaison amide ou à l’un des excipients (cf Effets indésirables).
- Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l’anesthésie locorégionale intraveineuse (Bloc de Bier).
- Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées chez les patients ayant une hypotension sévère (choc cardiogénique ou hypovolémique).
- Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l’utilisation en bloc paracervical en obstétrique (cf Grossesse/Allaitement).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
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- Principaux blocs nerveux régionaux :
- Le patient devra disposer d’une voie d’abord intraveineuse fonctionnelle. Il est recommandé d’utiliser la plus petite dose d’anesthésique local qui produit une anesthésie efficace afin d’éviter des concentrations plasmatiques élevées et des effets indésirables graves. L’injection rapide de grands volumes d’anesthésique local devra être évitée et l’utilisation de doses fractionnées (croissantes) est recommandée lorsque cela est réalisable.
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- Injection au niveau de la tête et du cou :
- L’injection de petites doses d’anesthésiques locaux au niveau de la tête et du cou, y compris les blocs rétrobulbaire, dentaire et bloc des ganglions stellaires, peut produire des réactions indésirables semblables aux signes de toxicité systémique observés avec des injections intravasculaires accidentelles de doses plus importantes. Les techniques d’injection nécessitent le plus grand soin. Les réactions peuvent être dues à une injection intra-artérielle de l’anesthésique local avec un flux rétrograde vers la circulation cérébrale. Elles peuvent être aussi dues à une ponction de la gaine du nerf optique lors du bloc rétrobulbaire avec diffusion de l’anesthésique local le long de l’espace sous-dural vers l’encéphale. Ces blocs nécessitent un monitorage des fonctions circulatoires et respiratoires et une surveillance constante des patients. Un équipement de réanimation et un personnel compétent pour la prise en charge des effets indésirables doivent être immédiatement disponibles.
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- Utilisation en chirurgie ophtalmique :
- Les médecins qui réalisent des blocs rétrobulbaires doivent être informés que des arrêts respiratoires ont été observés suite à une injection d’anesthésique local. Avant tout bloc rétrobulbaire, comme pour toute technique locorégionale, il faut s’assurer de la disponibilité immédiate de l’équipement, des médicaments et du personnel compétent pour la prise en charge d’une dépression ou d’un arrêt respiratoire, de convulsions ou d’une dépression ou stimulation cardiaque. Comme pour toutes les autres techniques d’anesthésie, les patients doivent être sous surveillance constante après un bloc ophtalmique afin de détecter les signes de ces réactions indésirables.
- Populations particulières (tous dosages) :
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- Patients fragilisés, âgés ou présentant une pathologie aiguë : la lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence (cf Posologie/Mode d’administration).
- Insuffisance hépatique : la lévobupivacaïne étant métabolisée par le foie, elle doit être utilisée avec prudence chez les patients souffrant de troubles hépatiques ou d’une réduction du débit sanguin hépatique comme chez les patients alcooliques ou cirrhotiques (cf Pharmacocinétique).
- Patients fragilisés, âgés ou présentant une pathologie aiguë : la lévobupivacaïne doit être utilisée avec prudence (cf Posologie/Mode d’administration).
INTERACTIONS |
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les solutions de lévobupivacaïne sont contre-indiquées pour l’utilisation en bloc paracervical en obstétrique. En se basant sur l’expérience acquise avec la bupivacaïne, il est possible qu’une bradycardie foetale survienne après un bloc paracervical (cf Contre-indications).
Pour la lévobupivacaïne, il n’y a pas de données cliniques sur les grossesses exposées au premier trimestre. Les études conduites chez l’animal, au cours desquelles l’exposition systémique était de même ordre que celle obtenue en clinique, n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène mais ont révélé une toxicité embryofoetale (cf Sécurité préclinique). Les conséquences dans l’espèce humaine ne sont pas connues. Par conséquent, la lévobupivacaïne ne doit pas être utilisée en début de grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Toutefois, à ce jour, les données cliniques relatives à l’utilisation de la bupivacaïne en chirurgie obstétricale (au terme de la grossesse ou pour l’accouchement) sont nombreuses et n’ont pas mis en évidence de foetotoxicité.
Allaitement :
Il n’y a pas de données disponibles sur l’excrétion de la lévobupivacaïne dans le lait maternel. Cependant, la lévobupivacaïne est probablement faiblement excrétée dans le lait maternel, comme la bupivacaïne. Par conséquent, l’allaitement est possible après une anesthésie locale.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Classe de système-organe | Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très fréquent | Anémie |
Affections du système nerveux | Fréquent | Étourdissements, céphalées |
Affections cardiaques | Très fréquent | Hypotension |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Nausées |
Fréquent | Vomissements | |
Affections gravidiques puerpérales et périnatales | Fréquent | Détresse foetale |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | Douleurs rachidiennes, fièvre, douleurs post-opératoires |
- Expérience après commercialisation :
- Une anaphylaxie a été rapportée. De très rares cas de convulsions ont été rapportés après administration intraveineuse accidentelle.
SURDOSAGE |
- Effets sur le SNC :
- Les convulsions seront traitées immédiatement par administration IV de thiopental ou de diazépam à la dose requise. Le thiopental et le diazépam possèdent également un effet dépresseur sur le système nerveux central ainsi que sur les fonctions respiratoires et cardiaques. Leur utilisation peut donc entraîner une apnée. Les agents provoquant un bloc neuromusculaire ne pourront être utilisés que si le clinicien est capable d’effectuer une intubation trachéale et de prendre en charge un patient totalement paralysé.
- Si elles ne sont pas traitées rapidement, les convulsions, l’hypoxie et l’hypercapnie qui s’en suivent ainsi que la dépression myocardique liée aux effets cardiaques de l’anesthésique local, peuvent provoquer une arythmie, une fibrillation ventriculaire ou un arrêt cardiaque.
- Effets cardiovasculaires :
- L’hypotension peut être évitée ou limitée par des mesures préventives telles que remplissage vasculaire et/ou utilisation de vasopresseurs. Si une hypotension survient, elle sera prise en charge par administration intraveineuse d’un soluté cristalloïde ou colloïde et/ou par administration de doses croissantes de vasopresseur tel que l’éphédrine (5-10 mg). Tout facteur associé d’hypotension devra être rapidement pris en charge.
- En cas de survenue d’une bradycardie sévère, un traitement par atropine (0,3 à 1 mg) assure en général le retour du rythme cardiaque à un niveau acceptable.
- Une arythmie cardiaque sera prise en charge de façon appropriée et une fibrillation ventriculaire sera traitée par cardioversion.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : anesthésiques locaux, amide (code ATC : N01BB10).
La lévobupivacaïne est un anesthésique local et un analgésique de longue durée d’action. Elle bloque la conduction des nerfs sensitifs et moteurs principalement par action sur les canaux sodiques de la membrane cellulaire, mais aussi en bloquant les canaux potassiques et calciques. De plus, la lévobupivacaïne interfère sur la transmission et la conduction de l’influx nerveux, ce qui peut donner lieu à des effets indésirables au niveau du système cardiovasculaire et du SNC.
La dose de lévobupivacaïne est exprimée sous forme de base alors que la dose de bupivacaïne (racémate) est exprimée sous forme de chlorhydrate. Par comparaison avec la bupivacaïne, les solutions de lévobupivacaïne contiennent environ 13 % de plus de substance active. Dans les études cliniques, aux mêmes concentrations nominales, l’effet clinique de la lévobupivacaïne est similaire à celui de la bupivacaïne.
Dans une étude de pharmacologie clinique sur le nerf cubital, la lévobupivacaïne a eu une puissance égale à celle de la bupivacaïne.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Chez l’homme, la distribution de la lévobupivacaïne, après administration IV, est essentiellement similaire à celle de la bupivacaïne. La concentration plasmatique de lévobupivacaïne après administration à dose thérapeutique dépend de la dose et de la voie d’administration ; l’absorption à partir du site d’administration dépend de la vascularisation tissulaire.
Il n’y pas de données pertinentes chez l’insuffisant hépatique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
Il n’y a pas de données chez l’insuffisant rénal. La lévobupivacaïne est très fortement métabolisée et il n’y a pas d’excrétion de lévobupivacaïne sous forme inchangée dans les urines.
La liaison aux protéines plasmatiques chez l’homme a été étudiée in vitro et a été évaluée à plus de 97 % pour des concentrations allant de 0,1 à 1 µg/ml.
Après administration de 40 mg de lévobupivacaïne par voie intraveineuse, la demi-vie moyenne était d’environ 80 minutes ± 22, la Cmax de 1,4 µg/ml ± 0,2 et l’ASC de 70 µg × min/ml ± 27.
La Cmax moyenne et l’ASC (0-24 h) étaient approximativement proportionnelles à la dose après administration péridurale de 75 mg (0,5 %) et 112,5 mg (0,75 %) et après administration de 1 mg/kg (0,25 %) et 2 mg/kg (0,5 %) pour un bloc du plexus brachial. Après administration péridurale de 112,5 mg (0,75 %), les valeurs de la Cmax moyenne et de l’ASC étaient de 0,58 µg/ml et 3,56 µg × h/ml respectivement.
La clairance plasmatique totale moyenne et la demi-vie terminale de la lévobupivacaïne étaient de 39 litres/heure et de 1,3 heures respectivement. Le volume de distribution après administration intraveineuse était de 67 litres.
La lévobupivacaïne subit une importante métabolisation et il n’est pas retrouvé de lévobupivacaïne sous forme inchangée dans les urines ou les fèces. La 3-hydroxylévobupivacaïne, métabolite principal de la lévobupivacaïne, est excrétée dans les urines sous forme de glucurono- et sulfoconjugués. Les études in vitro ont montré que les isoformes CYP3A4 et CYP1A2 interviennent dans le métabolisme de la lévobupivacaïne en desbutyl-lévobupivacaïne et en 3-hydroxylévobupivacaïne respectivement. Ces études indiquent que le métabolisme de la lévobupivacaïne est essentiellement similaire à celui de la bupivacaïne.
Après administration intraveineuse, l’élimination de la lévobupivacaïne est quantitativement importante, avec une quantité totale moyenne d’environ 95 % retrouvés dans les urines (71 %) et les fèces (24 %) en 48 heures.
Il n’existe aucune preuve de racémisation in vivo de la lévobupivacaïne.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Dans une étude de toxicité embryofoetale chez le rat, au cours de laquelle l’exposition systémique était de même ordre que celle obtenue en clinique, des cas de dilatation des bassinets rénaux, de dilatation des uretères, de dilatation des ventricules olfactifs et de côtes extrathoracolombaires ont été observés avec une fréquence accrue. Aucune malformation liée au traitement n’a été observée.
La lévobupivacaïne ne s’est pas montrée génotoxique dans une série de tests standards évaluant le pouvoir mutagène et clastogène. Aucune étude de carcinogénicité n’a été réalisée.
INCOMPATIBILITÉS |
La lévobupivacaïne peut précipiter si elle est diluée dans des solutions alcalines ; elle ne doit être ni diluée ni coadministrée avec du bicarbonate de sodium.
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
- Ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités de manipulation.
- Solution pour perfusion à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml :
- Ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Conditions de conservation.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
- Après première ouverture :
- Le produit doit être utilisé immédiatement.
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
-
- Après dilution dans une solution de chlorure de sodium à 0,9 % :
- La stabilité physicochimique a été démontrée pendant 7 jours entre 20 °C et 22 °C. La stabilité physicochimique avec la clonidine, la morphine ou le fentanyl a été démontrée pendant 40 heures entre 20 °C et 22 °C.
- Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur.
- Solution pour perfusion à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml :
- La stabilité physicochimique de la solution de lévobupivacaïne à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml avec la clonidine à 8,3-8,4 µg/ml, la morphine à 50 µg/ml et le fentanyl à 2 µg/ml a été démontrée pendant 30 jours entre 2 °C et 8 °C ou entre 20 °C et 22 °C.
- La stabilité physicochimique de la solution de lévobupivacaïne à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml avec le sufentanyl à 0,4 µg/ml a été démontrée pendant 30 jours entre 2 °C et 8 °C ou 7 jours entre 20 °C et 22 °C.
- Toutefois, d’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8 °C, à moins que le mélange n’ait été préparé dans des conditions aseptiques validées et contrôlées.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
A usage unique. Toute solution non utilisée doit être jetée.
La solution/dilution doit être vérifiée visuellement avant utilisation. Seules les solutions limpides sans particule visible seront utilisées.
- Solution injectable ou solution à diluer pour perfusion à 2,5 mg/ml ou à 5 mg/ml :
- Le conditionnement sous plaquette thermoformée stérile doit être utilisé quand la stérilité extérieure de l’ampoule est nécessaire. La surface de l’ampoule n’est pas stérile si la plaquette thermoformée stérile est percée.
- Les solutions standards de lévobupivacaïne seront diluées avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %), en respectant les règles usuelles d’asepsie.
- Il a été montré que la clonidine à 8,4 µg/ml, la morphine à 0,05 mg/ml et le fentanyl à 4 µg/ml étaient compatibles avec la lévobupivacaïne dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %).
- Solution pour perfusion à 0,625 mg/ml ou à 1,25 mg/ml :
- N’utiliser que si la solution est limpide et le conditionnement intact.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Réservé à l’usage hospitalier. | |
AMM | 3400956570126 (2004 rév 13.07.2007) 2,5 mg/ml. |
3400956570416 (2004 rév 13.07.2007) 2,5 mg/ml (sous plaquette thermoformée). | |
3400956571475 (2004 rév 13.07.2007) 5 mg/ml. | |
3400956571826 (2004 rév 13.07.2007) 5 mg/ml (sous plaquette thermoformée). | |
3400956682409 (2005 rév 13.07.2007) 0,625 mg/ml, 100 ml. | |
3400956682867 (2005 rév 13.07.2007) 0,625 mg/ml, 200 ml. | |
3400956683178 (2005 rév 13.07.2007) 1,25 mg/ml, 100 ml. | |
3400956683529 (2005 rév 13.07.2007) 1,25 mg/ml, 200 ml. |
Collect. |
ABBOTT FRANCE
10, rue d’Arcueil. BP 90233
94528 Rungis cdx. Tél : 01 45 60 25 00
Site web : http://www.abbott.fr
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