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BONVIVA® solution injectable


acide ibandronique

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable (claire, limpide) à 3 mg/3 ml :  Seringue préremplie de 3 ml + 1 aiguille, boîte unitaire.


  • COMPOSITION

     p seringue
    Acide ibandronique (DCI) 
    3 mg
    (sous forme d’ibandronate monosodique monohydraté : 3,375 mg/ser)
    Excipients : chlorure de sodium, acide acétique glacial, acétate de sodium trihydraté, eau ppi.
  • Teneur en sodium : moins de 1 mmol par dose.

    La concentration en acide ibandronique dans la solution injectable est de 1 mg par ml.


    INDICATIONS

    Traitement de l’ostéoporose postménopausique chez la femme à risque augmenté de fracture (cf Pharmacodynamie).
  • Une réduction du risque de fractures vertébrales a été démontrée ; l’efficacité sur les fractures du col du fémur n’a pas été établie.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    La posologie recommandée d’acide ibandronique est de 3 mg, administrée par une injection intraveineuse en 15 à 30 secondes, tous les 3 mois.

    Coût du traitement journalier : 0,83 euro(s).

    Les patientes doivent être supplémentées en calcium et en vitamine D (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Interactions).

    En cas d’oubli, l’injection doit être pratiquée dès que possible. Les injections suivantes devront ensuite être planifiées tous les 3 mois à compter de la date de la dernière injection.

    Populations particulières :
    • Insuffisant rénal :
      Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée, caractérisée par une créatinine sérique <=  200 µmol/l (2,3 mg/dl) ou par une clairance de la créatinine (mesurée ou estimée) >= 30 ml/min.
    • En raison de données limitées chez ces patientes lors des études cliniques, l’utilisation de Bonviva IV n’est pas recommandée chez les patientes présentant une créatinine sérique > 200 µmol/l (2,3 mg/dl) ou une clairance de la créatinine (mesurée ou estimée) < 30 ml/min (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
    • Insuffisant hépatique :
      Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire (cf Pharmacocinétique).
    • Personne âgée :
      Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire (cf Pharmacocinétique).
    • Population pédiatrique :
      II n’y a pas d’utilisation spécifique de Bonviva chez l’enfant, et Bonviva n’a pas été étudié en pédiatrie.

    Mode d’administration :

    Voie intraveineuse.

    Respecter strictement l’administration par voie intraveineuse (cf Mises en garde et Précautions d’emploii).


    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à l’acide ibandronique ou à l’un des excipients.
    • Hypocalcémie.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Administration inadéquate :
    Toutes les précautions doivent être prises afin de ne pas administrer Bonviva IV par voie intra-artérielle ou périveineuse, car cela pourrait entraîner une lésion tissulaire.
    Hypocalcémie :
    Comme les autres bisphosphonates intraveineux, Bonviva IV peut entraîner une diminution transitoire de la calcémie.
    L’hypocalcémie préexistante doit être corrigée avant de débuter le traitement par Bonviva IV. Les autres troubles du métabolisme phosphocalcique doivent aussi être efficacement traités avant de débuter le traitement par Bonviva IV.
    Toutes les patientes doivent recevoir des apports adéquats en calcium et en vitamine D.
    Insuffisance rénale :
    Les patientes prenant des traitements concomitants ou présentant des maladies associées, susceptibles d’avoir des effets rénaux, doivent être régulièrement surveillées pendant le traitement.
    En raison d’une expérience clinique limitée, l’utilisation de Bonviva IV n’est pas recommandée chez les patientes ayant une créatinine sérique >  200 µmol/l (2,3 mg/dl) ou une clairance de la créatinine < 30 ml/min (cf Posologie et Mode d’administration, Pharmacocinétique).
    Ostéonécrose de la mâchoire :
    Une ostéonécrose de la mâchoire, généralement associée à une extraction dentaire et/ou à une infection locale (y compris une ostéomyélite), a été rapportée chez des patients atteints de cancer et recevant des traitements médicamenteux comprenant des bisphosphonates administrés principalement par voie intraveineuse. La plupart de ces patients avaient également reçu une chimiothérapie et des corticoïdes. Une ostéonécrose de la mâchoire a également été rapportée chez des patients atteints d’ostéoporose traités par bisphosphonates per os.
    Un examen dentaire ainsi que des soins dentaires préventifs appropriés doivent être envisagés avant l’instauration d’un traitement par bisphosphonates chez les patients présentant des facteurs de risque associés (par exemple : cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticothérapie, mauvaise hygiène buccale).
    Au cours du traitement, ces patients doivent éviter si possible toute intervention dentaire invasive. Chez les patients qui développent une ostéonécrose de la mâchoire au cours d’un traitement par bisphosphonates, une chirurgie dentaire peut aggraver cette atteinte. Chez les patients nécessitant une intervention dentaire, aucune donnée ne permet de suggérer que l’arrêt du traitement par bisphosphonates réduit le risque d’ostéonécrose de la mâchoire. L’appréciation de l’état clinique par le médecin traitant doit orienter la prise en charge de chaque patient, en se basant sur l’évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Les interactions métaboliques sont jugées improbables dans la mesure où l’acide ibandronique n’inhibe pas les principales isoenzymes hépatiques humaines du cytochrome P450 et où il ne s’est pas révélé non plus inducteur du système du cytochrome P450 hépatique chez le rat. En outre, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 85 % à 87 % (déterminée in vitro aux concentrations thérapeutiques), il existe donc un faible potentiel d’interactions médicamenteuses par déplacement. L’acide ibandronique est éliminé uniquement par excrétion rénale et il ne subit aucune biotransformation. La voie de sécrétion ne semble pas inclure de systèmes de transport acides ou basiques connus pour être impliqués dans l’excrétion d’autres substances actives.
  • Les études d’interactions pharmacocinétiques réalisées chez des femmes ménopausées ont démontré l’absence de toute interaction potentielle avec le tamoxifène ou l’hormonothérapie substitutive (estrogènes).
  • Aucune interaction n’a été observée lors de l’utilisation concomitante de melphalan et de prednisolone chez des patients atteints de myélome multiple.

  • FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Il n’existe pas de données suffisantes sur l’administration de l’acide ibandronique chez la femme enceinte. Les études chez le rat ont révélé une toxicité sur la reproduction (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel dans l’espèce humaine est inconnu.

    Bonviva ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.


    Allaitement :

    Le passage de l’acide ibandronique dans le lait maternel n’est pas connu. Les études menées chez des rates allaitant ont démontré la présence de faibles quantités d’acide ibandronique dans le lait après administration intraveineuse.

    Bonviva ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    La tolérance d’un traitement oral par l’acide ibandronique 2,5 mg une fois par jour a été évaluée chez 1251 patientes incluses dans 4 études cliniques contrôlées versus placebo, dont la grande majorité provenait de l’étude pivot évaluant l’efficacité antifracturaire sur trois ans (MF 4411). Dans ces études, le profil général de tolérance de l’acide ibandronique 2,5 mg une fois par jour a été similaire à celui du placebo.
  • Dans l’étude pivot BM 16550, effectuée sur deux ans dans l’ostéoporose postménopausique, la tolérance globale de Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois a été similaire à celle de l’acide ibandronique oral 2,5 mg une fois par jour. Le pourcentage de patientes ayant présenté un effet indésirable a été respectivement à un an et deux ans de 26,0 % et 28,6 % sous Bonviva IV 3 mg tous les trois mois. La majorité des effets indésirables a été d’intensité légère à modérée. Dans la plupart des cas, ces effets n’ont pas entraîné l’arrêt du traitement.
  • L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté a été le syndrome pseudogrippal.
  • Les effets indésirables considérés liés à Bonviva par les investigateurs sont listés ci-dessous par système organe classe.
    Les fréquences sont définies comme suit : fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) et rare (>= 1/10 000, < 1/1000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
    Tableau 1 : Effets indésirables rapportés chez les femmes ménopausées traitées par Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois ou par l’acide ibandronique 2,5 mg une fois par jour dans les études de phase III BM 16550 et MF 4411 et depuis la commercialisation
    Système organe classeFréquenceEffets indésirables
    Affections du système immunitaireRareRéactions d’hypersensibilité
    Affections du système nerveuxFréquentCéphalées
    Affections oculairesRareInflammation oculaire(1)(2)
    Affections vasculairesPeu fréquentPhlébite et thrombophlébite
    Affections gastro-intestinalesFréquentGastrite, dyspepsie, diarrhées, douleurs abdominales, nausées, constipation
    Affections de la peau et du tissu sous-cutanéFréquentÉruption cutanée
    RareAngio-oedème, oedème de la face, urticaire
    Affections musculosquelettiques et systémiquesFréquentArthralgies, myalgies, douleurs musculosquelettiques, douleurs dorsales
    Peu fréquentDouleurs osseuses
    Très rareOstéonécrose de la mâchoire(1)(2)
    Troubles généraux et anomalies au site d’administrationFréquentSyndrome pseudogrippal(1), fatigue
    Peu fréquentRéactions au site d’injection, asthénie

    (1)  Se reporter aux informations complémentaires ci-dessous.

  • (2)  Identifié depuis la commercialisation.
  • Syndrome pseudo-grippal :
    Des symptômes pseudogrippaux transitoires ont été rapportés chez les patientes recevant Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois, habituellement lors de la première injection. Le syndrome pseudogrippal inclut des effets tels que myalgies, arthralgies, fièvre, frissons, fatigue, nausées, perte d’appétit ou douleurs osseuses. Ces symptômes ont généralement été de courte durée, d’intensité légère à modérée et ont disparu lors de la poursuite du traitement sans nécessiter de mesures particulières.
    Ostéonécrose de la mâchoire :
    Une ostéonécrose de la mâchoire a été rapportée chez des patients traités par bisphosphonates.
    La majorité des cas rapportés concernait des patients atteints de cancer, néanmoins certains de ces cas ont été également rapportés chez des patients traités pour ostéoporose. L’ostéonécrose de la mâchoire est généralement associée à une extraction dentaire et/ou à une infection locale (y compris une ostéomyélite). Sont considérés également comme facteurs de risque un diagnostic de cancer, une chimiothérapie, une radiothérapie, une corticothérapie et une mauvaise hygiène buccale (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Inflammation oculaire :
    Des cas d’inflammation oculaire tels qu’uvéite, épisclérite et sclérite ont été rapportés avec l’acide ibandronique. Dans certains cas, ces événements ne se sont résolus qu’à l’arrêt du traitement par l’acide ibandronique.

    SURDOSAGE

    On ne dispose pas d’informations spécifiques sur la conduite à tenir en cas de surdosage par Bonviva.
  • D’après les connaissances acquises sur cette classe médicamenteuse, un surdosage par voie intraveineuse peut conduire à une hypocalcémie, une hypophosphatémie et une hypomagnésémie. Des réductions cliniquement significatives des taux de calcium, phosphore et magnésium doivent être corrigées respectivement par une administration intraveineuse de gluconate de calcium, potassium ou phosphate de sodium, et sulfate de magnésium.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : médicaments pour le traitement des maladies osseuses, bisphosphonates (code ATC : M05BA06).

    Mécanisme d’action :
    L’acide ibandronique est un bisphosphonate très puissant appartenant à la classe des amino-bisphosphonates, qui agissent sélectivement sur le tissu osseux et inhibent spécifiquement l’activité des ostéoclastes sans affecter directement la formation osseuse. Il n’interfère pas avec le recrutement des ostéoclastes. L’acide ibandronique conduit progressivement à un gain net de masse osseuse et à une diminution de l’incidence des fractures en diminuant chez la femme ménopausée le remodelage osseux excessif jusqu’aux valeurs observées avant la ménopause.
    Effets pharmacodynamiques :
    L’action pharmacodynamique de l’acide ibandronique consiste à inhiber la résorption osseuse. In vivo, l’acide ibandronique prévient la destruction osseuse provoquée expérimentalement par l’arrêt de la fonction gonadique, les rétinoïdes, les tumeurs ou les extraits de tumeurs. Chez de jeunes rats (en croissance rapide), la résorption osseuse endogène est également inhibée, ce qui conduit à une masse osseuse normale augmentée par comparaison aux animaux non traités.
    Les modèles animaux confirment que l’acide ibandronique est un inhibiteur très puissant de l’activité ostéoclastique. Chez des rats en phase de croissance, il n’est pas apparu d’altération de la minéralisation même à des doses supérieures à 5000 fois la dose nécessaire au traitement de l’ostéoporose.
    L’administration à long terme, aussi bien quotidienne qu’intermittente (intervalles prolongés sans administration) chez le rat, le chien et le singe s’est accompagnée de la formation d’un nouveau tissu osseux de qualité normale et de résistance mécanique identique ou augmentée même à des doses toxiques. Chez l’homme, l’efficacité d’un traitement quotidien et intermittent (périodes de 9 à 10 semaines sans administration) par l’acide ibandronique a été confirmée dans un essai clinique (MF 4411), au cours duquel l’acide ibandronique a démontré son efficacité antifracturaire.
    Dans des modèles animaux, l’acide ibandronique a induit des modifications biochimiques indiquant une inhibition dose-dépendante de la résorption osseuse, incluant une diminution des marqueurs biochimiques urinaires de la dégradation du collagène osseux (tels que la désoxypyridinoline et les N-télopeptides du collagène de type I [NTX]).
    Chez les femmes ménopausées, les doses orales quotidienne et intermittente ainsi que les doses intraveineuses de l’acide ibandronique induisent des modifications biochimiques indiquant une inhibition dose-dépendante de la résorption osseuse.
    Une injection intraveineuse de Bonviva a réduit les taux sériques des C-télopeptides de la chaîne alpha du collagène de type I (CTX) en 3 à 7 jours après le début du traitement et a réduit les taux d’ostéocalcine en 3 mois.
    Après l’arrêt du traitement, il se produit un retour aux valeurs élevées, observées avant traitement, liées à la résorption osseuse importante qui accompagne l’ostéoporose postménopausique.
    L’analyse histologique des biopsies osseuses, réalisées après deux et trois ans de traitement par l’acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour et par des doses IV intermittentes allant jusqu’à 1 mg tous les 3 mois chez des femmes ménopausées, a montré un os de qualité normale sans défaut de minéralisation. Une diminution de la résorption osseuse et un os de qualité normale sans défaut de minéralisation ont également été observés après 2 ans de traitement par Bonviva IV 3 mg.
    Efficacité clinique :
    Afin d’identifier les femmes ayant un risque augmenté de fractures ostéoporotiques, les facteurs de risque indépendants tels que, par exemple, une DMO basse, l’âge, des antécédents personnels de fractures, des antécédents familiaux de fractures, un remodelage osseux important et un indice de masse corporel faible, doivent être pris en considération.
    Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois :
    • Densité minérale osseuse (DMO) :
      Au cours d’une étude de non-infériorité multicentrique, en double insu, randomisée, effectuée sur 2 ans chez des femmes ménopausées (1386 femmes âgées de 55 à 80 ans) atteintes d’ostéoporose (T-score < – 2,5 DS à l’inclusion) [BM 16550], Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois s’est montré au moins aussi efficace que l’acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour. Ceci a été démontré par l’analyse principale d’efficacité à 1 an et confirmé par l’analyse à 2 ans (tableau 2).
    • L’analyse principale d’efficacité à 1 an, confirmée par les données à 2 ans de l’étude BM 16550, a démontré la non-infériorité du schéma d’administration IV 3 mg tous les 3 mois comparé au traitement oral de 2,5 mg 1 fois par jour, sur l’augmentation de la DMO lombaire, hanche totale, col du fémur et trochanter (tableau 2).
      Tableau 2 : Augmentation moyenne par rapport à la valeur initiale de la DMO à 1 an (analyse principale) et à 2 ans (population per-protocole) dans l’étude BM 16550
      Augmentation moyenne de la DMO par rapport à la valeur initiale %
      [IC à 95 %]
      Données à 1 anDonnées à 2 ans
      Acide ibandronique 2,5 mg 1 fois/jour (N = 377)Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois (N = 365)Acide ibandronique 2,5 mg 1 fois/jour (N = 334)Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois (N = 334)
      Lombaire [L2-L4]3,8 [3,4 ; 4,2]4,8 [4,5 ; 5,2]4,8 [4,3 ; 5,4]6,3 [5,7 ; 6,8]
      Hanche totale1,8 [1,5 ; 2,1]2,4 [2,0 ; 2,7]2,2 [1,8 ; 2,6]3,1 [2,6 ; 3,6]
      Col du fémur1,6 [1,2 ; 2,0]2,3 [1,9 ; 2,7]2,2 [1,8 ; 2,7]2,8 [2,3 ; 3,3]
      Trochanter3,0 [2,6 ; 3,4]3,8 [3,2 ; 4,4]3,5 [3,0 ; 4,0]4,9 [4,1 ; 5,7]
      De plus, dans une analyse prévue de façon prospective, l’augmentation de la DMO lombaire sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois a été significativement supérieure à celle observée sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour à 1 an (p < 0,001) et à 2 ans (p < 0,001).
    • A 1 an, la DMO lombaire a augmenté ou s’est maintenue (définition des patients répondeurs) chez 92,1 % des patientes sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois versus 84,9 % des patientes sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour (p = 0,002). A 2 ans, la DMO lombaire a augmenté ou s’est maintenue chez 92,8 % des patientes sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois versus 84,7 % des patientes sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour (p = 0,001).
    • A 1 an, la DMO de la hanche totale a augmenté ou s’est maintenue (définition des patients répondeurs) chez 82,3 % des patientes sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois versus 75,1 % des patientes sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour (p = 0,02). A 2 ans, 85,6 % des patientes sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois ont été définies comme répondeurs versus 77,0 % des patientes sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour (p = 0,004).
    • En utilisant un critère combinant la DMO lombaire et la DMO de la hanche totale, 76,2 % et 67,2 % des patientes respectivement sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois et sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour ont été définies comme répondeurs à 1 an (p = 0,007). A 2 ans, 80,1 % et 68,8 % des patientes respectivement sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois et sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour ont été définies comme répondeurs (p = 0,001).
    • Marqueurs biochimiques du remodelage osseux :
      Une réduction cliniquement pertinente des taux sériques de CTX a été observée à tous les temps de mesure. A 1 an, la variation médiane de CTX par rapport à l’inclusion a été respectivement de – 58,6 % et – 62,6 % dans les groupes IV 3 mg tous les 3 mois et oral 2,5 mg 1 fois par jour. En outre, 64,8 % des patientes sous Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois ont été définies comme répondeurs (diminution du CTX sérique >= 50 % par rapport à l’inclusion) versus 64,9 % des patientes sous acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour. La diminution du CTX sérique s’est maintenue au cours de la 2e année, et plus de la moitié des patientes ont été identifiées comme répondeurs dans les deux groupes de traitement.
    • Compte tenu des résultats de l’étude BM 16550, Bonviva IV 3 mg tous les 3 mois peut être considéré comme étant au moins aussi efficace que l’acide ibandronique oral 2,5 mg 1 fois par jour pour réduire le risque de fractures.
    Acide ibandronique 2,5 mg 1 fois par jour :
    Une diminution statistiquement significative et cliniquement pertinente de l’incidence des nouvelles fractures vertébrales radiographiques morphométriques et fractures vertébrales cliniques a été démontrée au cours de l’étude antifracturaire, initiale, randomisée, en double insu, contrôlée versus placebo, d’une durée de 3 ans (MF 4411, tableau 3). Dans cette étude, 2 schémas posologiques par voie orale de l’acide ibandronique ont été évalués : 2,5 mg 1 fois par jour et, à titre exploratoire, le schéma 20 mg intermittent. L’acide ibandronique a été administré 60 minutes avant l’absorption des premiers aliments ou boissons de la journée (période de jeûne après la prise). L’étude a inclus des femmes âgées de 55 à 80 ans, ménopausées depuis au moins 5 ans, qui avaient une DMO au rachis lombaire de 2 à 5 écarts-types au-dessous de la valeur moyenne d’une population non ménopausée (T-score) au niveau d’au moins une vertèbre [L1-L4] et qui avaient un antécédent de 1 à 4 fractures vertébrales. Toutes les patientes ont reçu 500 mg de calcium et 400 UI de vitamine D par jour. L’efficacité a été évaluée chez 2928 patientes. L’acide ibandronique, à la posologie de 2,5 mg par jour, a permis d’obtenir une réduction statistiquement significative et cliniquement pertinente de l’incidence de nouvelles fractures vertébrales. A cette posologie, la survenue de nouvelles fractures vertébrales radiologiques a été réduite de 62 % (p = 0,0001) à la fin de la 3e année de l’étude. Le risque relatif a été réduit de 61 % après 2 ans de traitement (p = 0,0006). Une différence statistiquement significative n’a pas été établie après 1 an de traitement (p = 0,056). L’effet antifracture a été constant sur toute la durée de l’étude, sans indication de diminution de l’effet thérapeutique avec le temps.
    L’incidence des fractures vertébrales cliniques a été également significativement réduite de 49 % à 3 ans (p = 0,011). Le puissant effet sur les fractures vertébrales a été confirmé par une diminution statistiquement significative de la réduction de la taille, par comparaison au placebo (p < 0,0001).
    Tableau 3 : Résultats de l’étude MF 4411 sur les fractures à 3 ans (%, IC à 95 %)
         Placebo (N = 974)Bonviva 2,5 mg 1 fois/jour (N = 977)
    Réduction du risque relatif de nouvelles fractures vertébrales morphométriques     62 % [40,9 ; 75,1]
    Incidence de nouvelles fractures vertébrales morphométriques9,56 % [7,5 ; 11,7]4,68 % [3,2 ; 6,2]
    Réduction du risque relatif de fracture vertébrale clinique     49 % [14,03 ; 69,49]
    Incidence de fracture vertébrale clinique5,33 % [3,73 ; 6,92]2,75 % [1,61 ; 3,89]
    DMO lombaire – évolution moyenne entre le début de l’étude et la 3e année1,26 % [0,8 ; 1,7]6,54 % [6,1 ; 7,0]
    DMO hanche totale – évolution moyenne entre le début de l’étude et la 3e année– 0,69 % [- 1,0 ; – 0,4]3,36 % [3,0 ; 3,7]
    L’efficacité de l’acide ibandronique a été en outre évaluée dans l’analyse d’un sous-groupe de patientes qui présentaient comme valeur initiale de la DMO lombaire un T-score inférieure à – 2,5 (tableau 4). La réduction du risque de fracture vertébrale était cohérente avec celle observée dans la population totale.
    Tableau 4 : Résultats de l’étude MF 4411 sur les fractures à 3 ans (%, IC à 95 %) chez les patientes qui présentaient comme valeur initiale de la DMO lombaire un T-score inférieur à – 2,5
         Placebo (N = 587)Bonviva 2,5 mg 1 fois/jour (N = 575)
    Réduction du risque relatif de nouvelles fractures vertébrales morphométriques     59 % [34,5 ; 74,3]
    Incidence de nouvelles fractures vertébrales morphométriques12,54 % [9,53 ; 15,55]5,36 % [3,31 ; 7,41]
    Réduction du risque relatif de fracture vertébrale clinique     50 % [9,49 ; 71,91]
    Incidence de fracture vertébrale clinique6,97 % [4,67 ; 9,27]3,57 % [1,89 ; 5,24]
    DMO lombaire – évolution moyenne entre le début de l’étude et la 3e année1,13 % [0,6 ; 1,7]7,01 % [6,5 ; 7,6]
    DMO hanche totale – évolution moyenne entre le début de l’étude et la 3e année– 0,70 % [- 1,1 ; – 0,2]3,59 % [3,1 ; 4,1]
    Dans la population totale de l’étude MF 4411, il n’a pas été observé de réduction pour les fractures non vertébrales, cependant la forme quotidienne d’ibandronate s’est avérée efficace dans une sous-population à haut risque (T-score < – 3 pour la DMO au col fémoral), où il a été observé une réduction de 69 % du risque de fracture non vertébrale.
    Le traitement oral quotidien de l’acide ibandronique 2,5 mg a conduit à des augmentations progressives de la DMO vertébrale et non vertébrale.
    L’augmentation sur 3 ans de la DMO lombaire a été de 5,3 % par comparaison au placebo et de 6,5 % par comparaison à la valeur initiale. Au niveau de la hanche, les augmentations par comparaison à la valeur initiale ont été de 2,8 % pour le col du fémur, 3,4 % pour la hanche totale et 5,5 % pour le trochanter.
    Comme attendu, il a été observé un retour aux valeurs préménopausiques des marqueurs biochimiques du remodelage osseux (tels que CTX urinaire et ostéocalcine sérique), la réduction maximale étant atteinte en l’espace de 3 à 6 mois avec l’acide ibandronique 2,5 mg 1 fois par jour.
    Une réduction cliniquement significative de 50 % des marqueurs biochimiques de la résorption osseuse a été observée dès le 1er mois du traitement par l’acide ibandronique 2,5 mg.
    Population pédiatrique :
    Bonviva n’a pas été étudié en pédiatrie, en conséquence aucune donnée d’efficacité et de tolérance n’est disponible dans cette population.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Les principaux effets pharmacologiques de l’acide ibandronique sur l’os ne sont pas directement liés aux concentrations plasmatiques observées, comme l’ont démontré diverses études réalisées chez l’animal et chez l’homme.

    Les concentrations plasmatiques de l’acide ibandronique augmentent de façon dose-dépendante après administration IV de 0,5 mg à 6 mg.

    Absorption :
    Non applicable.
    Distribution :
    Après exposition systémique initiale, l’acide ibandronique se lie rapidement à l’os ou est excrété dans les urines. Chez l’homme, le volume de distribution terminal apparent est d’au moins 90 litres et la fraction de dose atteignant l’os est estimée à 40 à 50 % de la dose circulante. La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 85 % à 87 % (déterminée in vitro aux concentrations thérapeutiques), il existe donc un faible potentiel d’interactions médicamenteuses par déplacement.
    Biotransformation :
    Aucun métabolisme de l’acide ibandronique n’a été mis en évidence, ni chez l’animal ni chez l’homme.
    Élimination :
    L’acide ibandronique est éliminé de la circulation sanguine par absorption osseuse (estimée à 40 à 50 % chez les femmes ménopausées), le reste étant éliminé sous forme inchangée par le rein.
    L’intervalle des demi-vies apparentes observées est large, la demi-vie terminale apparente est généralement comprise entre 10 et 72 heures. Les valeurs calculées dépendant largement de la durée de l’étude, de la dose administrée et de la sensibilité de la méthode de dosage, la demi-vie terminale réelle est vraisemblablement beaucoup plus longue, comme pour les autres bisphosphonates. Les concentrations plasmatiques précoces baissent rapidement pour atteindre 10 % des concentrations maximales en l’espace respectivement de 3 et 8 heures après administration intraveineuse et orale.
    La clairance totale de l’acide ibandronique est faible, avec des valeurs moyennes comprises entre 84 et 160 ml/min. La clairance rénale (environ 60 ml/min chez des femmes ménopausées en bonne santé) représente 50 à 60 % de la clairance totale et est liée à la clairance de la créatinine. La différence entre la clairance totale apparente et la clairance rénale est censée refléter l’absorption osseuse.
    Pharmacocinétique dans des situations cliniques particulières :
    • Sexe :
      La pharmacocinétique de l’acide ibandronique est similaire chez l’homme et chez la femme.
    • Race :
      Aucune différence inter-ethnique cliniquement pertinente n’a été mise en évidence entre les Asiatiques et les Caucasiens en ce qui concerne la pharmacocinétique de l’acide ibandronique. Les données disponibles sur les patients d’origine africaine sont limitées.
    • Insuffisants rénaux :
      La clairance rénale de l’acide ibandronique chez des patients présentant divers degrés d’insuffisance rénale est corrélée de façon linéaire à la clairance de la créatinine (Clcr).
    • Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée (Clcr >= 30 ml/min).
    • Chez des insuffisants rénaux sévères (Clcr < 30 ml/min) ayant reçu quotidiennement 10 mg d’acide ibandronique per os pendant 21 jours, les concentrations plasmatiques ont été 2 à 3 fois plus élevées que chez des sujets à fonction rénale normale et la clairance totale de l’acide ibandronique a été de 44 ml/min. Après administration intraveineuse de 0,5 mg d’acide ibandronique, les valeurs de la clairance totale, de la clairance rénale et de la clairance non rénale ont été respectivement réduites de 67 %, 77 % et 50 % chez les insuffisants rénaux sévères, mais cette augmentation de l’exposition ne s’est pas accompagnée d’une réduction de la tolérance. En raison d’une expérience clinique limitée, l’administration de Bonviva n’est pas recommandée en cas d’insuffisance rénale sévère (cf Posologie et Mode d’administration, Mises en garde et Précautions d’emploi). La pharmacocinétique de l’acide ibandronique a été évaluée chez un petit nombre de patients présentant une insuffisance rénale à un stade terminal traitée par hémodialyse. La pharmacocinétique de l’acide ibandronique chez ce type de patients non traités par hémodialyse est inconnue. En conséquence, compte tenu des données disponibles limitées, l’acide ibandronique ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insuffisance rénale à un stade terminal.
    • Insuffisants hépatiques :
      On ne dispose pas de données pharmacocinétiques concernant l’acide ibandronique chez l’insuffisant hépatique. Le foie ne joue aucun rôle significatif dans la clairance de l’acide ibandronique, qui n’est pas métabolisé mais éliminé par excrétion rénale et absorption osseuse. Par conséquent, aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez l’insuffisant hépatique.
    • Personnes âgées :
      Dans une analyse multifactorielle, l’âge n’est apparu comme un facteur indépendant pour aucun des paramètres pharmacocinétiques étudiés. Comme la fonction rénale diminue avec l’âge, la fonction rénale est le seul facteur à prendre en considération (voir le paragraphe sur l’insuffisance rénale).
    • Pédiatrie :
      Il n’existe pas de données sur l’utilisation de Bonviva chez ces patients.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Des effets toxiques, par exemple des signes d’atteinte rénale, n’ont été observés chez le chien qu’à des expositions jugées suffisamment supérieures à l’exposition maximale chez l’homme et ils ont peu de signification clinique.

    Potentiel mutagène et carcinogène :
    Aucune indication d’un potentiel carcinogène n’a été observée. Les tests de génotoxicité n’ont mis en évidence aucun effet génotoxique pour l’acide ibandronique.
    Toxicité de la reproduction :
    Des études spécifiques avec le schéma d’administration IV tous les 3 mois n’ont pas été réalisées. Dans les études réalisées avec le schéma d’administration IV quotidien, il n’a été mis en évidence ni effet toxique foetal direct, ni effet tératogène de l’acide ibandronique chez le rat et le lapin. Chez le rat, le gain de poids de la génération F1 a été ralenti. Les autres effets indésirables de l’acide ibandronique dans les études de reproduction chez le rat ont été ceux observés avec la classe des bisphosphonates. Ils incluent une réduction du nombre des sites d’implantation, une interférence avec la mise bas (dystocie) et une augmentation des anomalies viscérales (syndrome de la jonction pyélo-urétérale).

    INCOMPATIBILITÉS

    Bonviva solution injectable ne doit pas être mélangé avec des solutions contenant du calcium ou d’autres médicaments administrés par voie intraveineuse.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    2 ans.

    Pas de précautions particulières de conservation.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Lorsque le produit est administré par l’intermédiaire d’une ligne de perfusion existante, le soluté de perfusion doit être limité à une solution saline isotonique ou à une solution de glucose à 50 mg/ml (5 %). Ceci s’applique également aux solutions utilisées pour rincer l’aiguille à ailettes et d’autres dispositifs.

    Toute solution injectable non utilisée, seringue et aiguille doivent être éliminées conformément à la réglementation en vigueur. La libération des produits pharmaceutiques dans l’environnement doit être minimisée.

    Les points suivants doivent être scrupuleusement respectés en ce qui concerne l’utilisation et l’élimination des seringues et autres objets tranchants :
    • Les aiguilles et seringues ne doivent jamais être réutilisées.
    • Placer toutes les aiguilles et seringues usagées dans un récipient pour objets tranchants et piquants (récipient jetable résistant à la perforation).
    • Tenir ce récipient hors de la portée des enfants.
    • Éviter de jeter dans les ordures ménagères le récipient contenant les objets tranchants et piquants.
    • Respecter les instructions des professionnels de santé pour le recyclage de ce récipient conformément aux exigences locales.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMMEU/1/03/265/005 ; CIP 3400937687188 (RCP rév 14.04.2011).
      
    Prix :93.70 euros (1 seringue + 1 aiguille).

    Remb Séc soc à 65 % dans l’indication :

    Traitement de l’ostéoporose postménopausique vertébrale :
    • chez les patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse ;
    • en l’absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T-score < – 3) ou ayant un T-score <= – 2,5 associé à d’autres facteurs de risque de fracture, en particulier un âge > 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une posologie >= 7,5 mg/jour d’équivalent prednisone, un indice de masse corporelle < 19 kg/m2, un antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans).
    Collect.

    Titulaire de l’AMM : Roche Registration Limited, 6 Falcon Way, Shire Park, Welwyn Garden City, Royaume-Uni.


    ROCHE
    52, bd du Parc. 92521 Neuilly-sur-Seine cdx
    Info médic et pharma : Tél : 01 46 40 51 91
    Pharmacovigilance : Tél : 01 46 40 53 08
    Logistique produits :
    Tél : 01 49 35 80 37. Fax : 01 49 35 80 01

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