FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p disp | |
Testostérone (DCI) | 15 mg |
ou | 22,5 mg |
ou | 30 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Deux dispositifs transdermiques doivent être appliqués simultanément sur la peau, et renouvelés toutes les 48 heures.
Testopatch dispositif transdermique est disponible sous 3 dosages : 1,2 mg/24 h, 1,8 mg/24 h et 2,4 mg/24 h.
- Début de traitement :
- La dose initiale généralement recommandée est de 2 dispositifs transdermiques de Testopatch 2,4 mg/24 h, renouvelés toutes les 48 heures. Elle peut être adaptée en fonction des symptômes cliniques et des concentrations plasmatiques de testostérone.
- Adaptation posologique :
- La concentration plasmatique de testostérone doit être mesurée le matin en début de traitement et durant le suivi du patient entre 12 et 36 heures après la pose du dispositif transdermique. La dose administrée sera adaptée en fonction des réponses clinique et biologique.
- Les concentrations de testostérone doivent être contrôlées régulièrement après adaptation posologique.
- En cas de concentration plasmatique en testostérone supérieure aux valeurs normales ou de symptômes d’hyperandrogénie, la posologie doit être diminuée à 2 dispositifs Testopatch 1,8 mg/24 h ou 2 dispositifs Testopatch 1,2 mg/24 h.
- Enfant et adolescent :
- Testopatch n’est pas indiqué chez l’enfant et l’adolescent au-dessous de 18 ans. Aucune étude n’a été conduite chez les enfants et les adolescents.
- Sujet âgé :
- L’expérience de l’utilisation de Testopatch chez les patients de plus de 65 ans est limitée.
- Insuffisant rénal/hépatique :
- Aucune étude n’a été menée chez les patients souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique, mais Testopatch peut être utilisé avec prudence chez ces patients (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
Mode d’administration :
Vérifier l’intégrité des sachets avant usage. Ouvrir le sachet immédiatement avant l’emploi et appliquer le dispositif dès sa sortie du sachet protecteur.
Testopatch doit être appliqué au niveau des bras, du bas du dos ou des cuisses, sur une peau propre, sèche et saine. Éviter les zones où la peau est grasse, avec une transpiration abondante ou couverte de poils car le dispositif transdermique peut ne pas bien adhérer sur ces surfaces.
Si nécessaire, les poils couvrant la zone d’application devront être coupés, mais pas rasés, avant l’application de Testopatch. De même, les savons, huiles, lotions et autres produits pouvant irriter ou endommager la peau ne doivent pas être utilisés.
Il est recommandé de ne pas appliquer les dispositifs deux fois de suite au même endroit.
Les dispositifs transdermiques ne doivent pas être appliqués sur les seins ou le scrotum.
Il est possible de se doucher ou de prendre un bain en gardant le dispositif transdermique.
Dans l’éventualité rare d’un décollement du dispositif, il est recommandé d’appliquer un dispositif neuf à un autre endroit ; ce dernier sera retiré à la date initialement prévue.
Si le patient oublie de changer les dispositifs, il devra les remplacer dès qu’il s’en apercevra. Les dispositifs suivants seront appliqués aux jours initialement prévus.
CONTRE-INDICATIONS |
- Carcinome mammaire ou cancer de la prostate suspecté ou confirmé.
- Hypersensibilité connue à la testostérone ou à tout autre constituant du dispositif transdermique.
- Présence ou antécédent de tumeur hépatique.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Testopatch ne doit être utilisé que si un hypogonadisme (hypo ou hypergonadotrophique) a été démontré et si les autres étiologies pouvant être à l’origine de la symptomatologie ont été exclues avant de démarrer le traitement. L’insuffisance en testostérone doit être clairement démontrée par des signes cliniques (régression des caractères sexuels secondaires, modification de la composition corporelle, asthénie, diminution de la libido, dysfonction érectile…) et confirmée par deux dosages séparés de testostéronémie. Actuellement, il n’existe pas de consensus quant aux valeurs normales de testostéronémie en fonction de l’âge. Cependant, il devrait être pris en compte que les valeurs physiologiques de testostéronémie diminuent avec l’âge.
- En raison de la variabilité des résultats entre les différents laboratoires, tous les dosages doivent être effectués par le même laboratoire pour un sujet donné.
- Testopatch n’est pas indiqué dans le traitement de la stérilité masculine et de l’impuissance.
- Les androgènes peuvent accélérer l’évolution d’un cancer de la prostate infraclinique ou d’une hyperplasie bénigne de la prostate.
- Avant d’instaurer un traitement à base de testostérone, les patients doivent subir impérativement un examen approfondi afin d’écarter tout risque de cancer de la prostate préexistant. Une surveillance attentive et régulière de la prostate et des seins devra être effectuée selon les méthodes recommandées (toucher rectal et mesure du PSA, antigène spécifique de la prostate) au moins une fois par an chez tout patient suivant un traitement par la testostérone. Chez les sujets hypogonadiques de plus de 40 ans et chez les patients à risque (facteurs cliniques ou familiaux), une surveillance régulière est recommandée tous les 3 mois pendant la première année, puis 2 fois par an ensuite.
- En plus du suivi de la testostéronémie, chez les patients suivant un traitement androgénique au long terme, les paramètres biologiques suivants devraient être contrôlés régulièrement : hémoglobine, hématocrite (pour détecter une polyglobulie), paramètres de la fonction hépatique et bilan lipidique.
- Testopatch doit être utilisé avec prudence :
- chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale ou hépatique. Aucune étude de l’efficacité et de la tolérance de ce médicament n’a été réalisée chez ces patients ;
- chez les patients souffrant d’une sévère insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale, ou d’une pathologie cardiaque ischémique, le traitement par testostérone pourrait entraîner une complication caractérisée par un oedème accompagné ou non d’insuffisance cardiaque congestive. Le traitement doit être arrêté immédiatement si de telles complications surviennent. Un traitement adapté pourra être instauré suivant la décision du médecin ;
- chez les patients ayant un cancer avec un risque d’hypercalcémie et d’hypercalciurie liée à des métastases osseuses. Chez ces patients, un suivi régulier de la calcémie est recommandé ;
- chez les sujets hypertendus, la testostérone pouvant provoquer une élévation de la pression artérielle ;
- chez les patients souffrant d’épilepsie ou de migraines, ces troubles pouvant s’aggraver.
- chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale ou hépatique. Aucune étude de l’efficacité et de la tolérance de ce médicament n’a été réalisée chez ces patients ;
- Une amélioration de la sensibilité à l’insuline peut être observée chez des patients traités par androgènes et ayant obtenu des taux plasmatiques de testostérone normaux sous traitement.
- Le traitement par testostérone de sujets hypogonadiques peut augmenter les risques d’apnée du sommeil, notamment chez les sujets ayant des facteurs de risque tels qu’une obésité ou une pathologie respiratoire chronique.
- Certains signes cliniques de type irritabilité, nervosité, prise de poids, érections prolongées fréquentes, nausées, vomissements, ou gonflement des chevilles, troubles de la respiration, y compris ceux ayant lieu au cours du sommeil, peuvent témoigner d’une androgénisation trop importante et nécessiter une adaptation posologique.
- L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que Testopatch contient un principe actif (la testostérone) pouvant induire des réactions positives en cas de contrôles antidopage.
- Les androgènes ne doivent pas être utilisés pour développer la masse musculaire des personnes en bonne santé ou pour augmenter leur performance physique.
- Si le patient développe une réaction sévère au site d’application, le traitement devra être revu et interrompu si nécessaire.
- Testopatch ne doit pas être utilisé chez la femme, en raison des possibles effets virilisants (cf Grossesse/Allaitement).
INTERACTIONS |
- Anticoagulants oraux : variation de l’effet anticoagulant par modification de la synthèse hépatique des facteurs de la coagulation avec tendance à l’augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral. Un contrôle plus fréquent de l’INR et une adaptation éventuelle de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par Testopatch et 8 jours après son arrêt sont recommandés.
- L’administration concomitante de testostérone et d’ACTH ou de corticostéroïdes peut majorer la survenue d’oedèmes ; aussi, ces médicaments devront être administrés avec prudence, en particulier chez les patients souffrant d’une pathologie cardiaque, rénale ou hépatique.
Conséquences sur les analyses biologiques :
Les androgènes peuvent diminuer les concentrations de globuline fixant la thyroxine (TBG), entraînant une diminution des concentrations sériques de T4 totale et une augmentation du captage sur résine de la T3 et de la T4. Les concentrations en hormones thyroïdiennes libres restent néanmoins inchangées et aucun signe clinique en faveur d’un dysfonctionnement thyroïdien n’a été observé.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Fréquents (> 1/100, < 1/10) :
- Troubles du métabolisme et de la nutrition : hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, hyperlipidémie, prise de poids, perte de poids.
- Affections psychiatriques : dépression.
- Affections du système nerveux : céphalées.
- Affections gastro-intestinales : douleur abdominale.
- Affections hépatobiliaires : augmentation de la bilirubinémie.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : prurit.
- Affections musculosquelettiques et systémiques : arthralgie, douleur dorsale, myalgie.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration : érythème, irritation, prurit au site d’application ; asthénie.
- Investigations : augmentation de l’antigène spécifique de la prostate (PSA).
- Effets indésirables cutanés :
- Des réactions transitoires d’irritation aux sites d’application (érythème et prurit) sont décrites par la majorité des patients à un moment donné du traitement. Sur l’ensemble des études menées, 9,1 % des patients ont interrompu leur traitement du fait des réactions au site d’application.
- Sur une étude menée au long terme, les effets les plus sévères de type éruption avec vésicules, oedème et/ou papules apparaissent en début de traitement (dans les 6 premières semaines).
- De très rares cas d’eczéma de contact ont été également observés au cours des essais cliniques réalisés avec Testopatch.
- Les effets indésirables suivants ont été décrits dans la littérature avec des préparations contenant de la testostérone :
-
- Affections hématologiques et du système lymphatique : rares cas de polycytémie (érythrocytose).
- Affections du métabolisme et de la nutrition : prise de poids ; modifications au niveau des électrolytes (rétention de sodium, de chlore, de potassium, de calcium, de phosphates inorganiques et d’eau) lors de traitement à forte dose et/ou prolongé.
- Affections musculosquelettiques et systémiques : crampes musculaires.
- Affections du système nerveux : nervosité, agressivité, dépression.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : apnée du sommeil.
- Affections hépatobiliaires : très rares cas d’ictères et de perturbations des tests de la fonction hépatique.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané : diverses réactions cutanées peuvent survenir, telles que : acné, séborrhée et alopécie.
- Affections des organes de reproduction et du sein : altération de la libido ; augmentation de la fréquence des érections ; des doses élevées de testostérone induisent fréquemment une interruption ou une diminution réversible de la spermatogenèse, se traduisant par une diminution de la taille des testicules ; un traitement substitutif par testostérone d’un hypogonadisme masculin peut, dans de rares cas, entraîner des érections persistantes et douloureuses (priapisme), des anomalies de la prostate, un cancer de la prostate*, une obstruction urinaire.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration : réaction d’hypersensibilité ; l’administration de testostérone à dose élevée ou à long terme peut occasionnellement majorer la survenue de rétention d’eau et d’oedèmes.
- Affections hématologiques et du système lymphatique : rares cas de polycytémie (érythrocytose).
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*
Les données relatives au risque de cancer de la prostate associé à un traitement par la testostérone ne permettent pas de conclure à une relation de causalité.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacologique : androgènes (code ATC : G03BA03).
Les androgènes endogènes, sécrétés par les testicules, principalement la testostérone et son principal métabolite (DHT : dihydrotestostérone), sont responsables du développement des organes génitaux externes et internes, du maintien des caractères sexuels secondaires (développement de la pilosité, mue de la voix, apparition de la libido), d’un effet général d’anabolisme protidique, d’un développement de la musculature squelettique, de la distribution de la graisse corporelle et d’une réduction de l’élimination urinaire d’azote, de sodium, de potassium, de chlore, de phosphore et d’eau.
Les effets de la testostérone sur certains organes cibles ne se manifestent qu’après conversion au niveau périphérique de la testostérone en estradiol, qui se lie alors aux récepteurs des estrogènes des cellules cibles, par exemple, dans l’hypophyse, le tissu adipeux, le cerveau, l’os, le testicule et la prostate.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’application de 2 dispositifs transdermiques pendant 48 heures chez 24 sujets hypogonadiques entraîne pour 2 dispositifs de 30 cm2, la libération de 2 × 1,2 mg de testostérone par 24 heures ; pour 2 dispositifs de 45 cm2, la libération de 2 × 1,8 mg de testostérone par 24 heures ; pour 2 dispositifs de 60 cm2, la libération de 2 × 2,4 mg de testostérone par 24 heures.
La testostérone est absorbée de façon continue sur la période de 48 heures. Un plateau est atteint environ 12 heures après l’administration, avec un Tmax variant de 12 à 24 heures.
Après une application de 2 dispositifs Testopatch 2,4 mg/24 h, des concentrations plasmatiques de testostérone comprises entre 3 et 10 ng × ml-1 (valeurs normales) sont mesurées chez 79,5 % des patients hypogonadiques traités, elles sont supérieures à 10 ng × ml-1 chez 12,5 % des patients.
Après un an de traitement avec 2 dispositifs Testopatch 2,4 mg/24 h, les concentrations plasmatiques de testostérone sont normalisées chez 67 % des patients hypogonadiques traités, elles sont supérieures à 10 ng × ml-1 chez 5,8 % des patients.
Aucune accumulation de testostérone n’a été observée.
La testostérone circulante est fortement liée (30-60 %) à la sex-hormone-binding globulin (SHBG) et faiblement liée à l’albumine. Seulement 1 à 2 % de la testostérone est libre.
La testostérone est transformée en deux principaux métabolites, qui sont l’estradiol et la dihydrotestostérone (DHT). La DHT a une activité androgénique supérieure à la testostérone.
La testostérone est rapidement éliminée avec une demi-vie comprise entre 0,5 et 2 heures.
Environ 90 % de la testostérone administrée par voie intramusculaire est excrétée dans les urines sous forme de dérivés glucuro et sulfoconjugués et de métabolites ; environ 6 % de la dose sont excrétés dans les fèces, principalement sous forme non conjuguée.
Au retrait du dispositif transdermique, le taux sérique de testostérone décroît rapidement (environ de 40 %, 2 heures après le retrait).
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
La testostérone s’est révélée non génotoxique.
Des études chez les animaux de laboratoire ont mis en évidence un lien entre le traitement par les androgènes et certains cancers. Des données expérimentales chez les rats ont montré une augmentation de l’incidence du cancer de la prostate après traitement par la testostérone.
Les hormones sexuelles favorisent le développement de certaines tumeurs induites par des agents carcinogènes connus ; la pertinence clinique de cette dernière observation n’est pas connue.
Des études chez les rongeurs et les primates ont montré qu’un traitement par testostérone est susceptible d’altérer la fertilité en diminuant la spermatogenèse proportionnellement à la dose administrée.
Des effets virilisants (augmentation de la distance anogénitale) ont été observés chez des foetus femelles lors de l’administration de doses de testostérone (sous forme d’ester propionate) de 0,5 ou 1 mg/jour par voie sous-cutanée à des femelles rats gestantes pendant l’organogenèse.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver dans l’emballage d’origine.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Après utilisation, le patch contient encore des quantités non négligeables de testostérone. En conséquence, après son retrait, le patch usagé doit être plié en deux, face adhésive vers l’intérieur, puis introduit dans le compartiment interne de la boîte prévue à cet effet.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament à prescription initiale réservée aux spécialistes en endocrinologie, en urologie, ou en gynécologie. Renouvellement non restreint. | |
AMM | 3400937067003 (2006 rév 21.08.2007) 1,2 mg/24 h. |
3400937067980 (2006 rév 21.08.2007) 1,8 mg/24 h. | |
3400937067522 (2006 rév 21.08.2007) 2,4 mg/24 h. |
Non remb Séc soc. |
PIERRE FABRE MÉDICAMENT
Laboratoires PIERRE FABRE
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic : Tél : 08 00 32 12 73
Pharmacovigilance :
Tél : 01 49 10 96 18 (ligne directe)
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