tocilizumab
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |||
4 ml | 10 ml | 20 ml | |
Tocilizumab* (DCI) | 80 mg | 200 mg | 400 mg |
Teneur en sodium : 0,10 mmol (2,21 mg)/fl 4 ml ; 0,20 mmol (4,43 mg)/fl 10 ml ; 0,39 mmol (8,85 mg)/fl 20 ml.
* Anticorps monoclonal IgG1 humanisé dirigé contre le récepteur de l’interleukine-6 (IL-6) humaine, produit dans des cellules d’ovaire de hamster chinois (CHO) par la technique de l’ADN recombinant.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
La posologie recommandée est de 8 mg/kg administrée une fois toutes les 4 semaines.
Des doses supérieures à 800 mg par perfusion ne sont pas recommandées chez des sujets ayant un poids supérieur à 100 kg (cf Pharmacocinétique).
Des posologies supérieures à 1,2 g n’ont pas été évaluées dans les études cliniques (cf Pharmacodynamie).
- Adaptations posologiques en cas d’anomalies des paramètres biologiques :
- Anomalies des enzymes hépatiques :
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Valeur des ALAT/ASAT Conduite à tenir > 1 à 3 x la limite supérieure de la normale (LSN) Modifier la dose du MTX associé, si approprié. - En cas d’augmentations persistantes dans cet intervalle, réduire la posologie de RoActemra à 4 mg/kg ou interrompre RoActemra jusqu’à la normalisation de l’alanine aminotransférase (ALAT) ou de l’aspartate aminotransférase (ASAT).
- Réinstaurer le traitement à la posologie de 4 mg/kg ou 8 mg/kg, en fonction de l’état clinique.
> 3 à 5 x LSN (confirmée par des dosages répétés, cf Mises en garde et Précautions d’emploi) Interrompre le traitement par RoActemra jusqu’à ce que les transaminases soient inférieures à 3 x LSN puis suivre les recommandations décrites ci-dessus pour les valeurs > 1 à 3 × LSN
En cas d’augmentations persistantes > 3 x LSN, arrêter le traitement par RoActemra.> 5 x LSN Arrêter le traitement par RoActemra. - En cas d’augmentations persistantes dans cet intervalle, réduire la posologie de RoActemra à 4 mg/kg ou interrompre RoActemra jusqu’à la normalisation de l’alanine aminotransférase (ALAT) ou de l’aspartate aminotransférase (ASAT).
- Diminution du nombre de neutrophiles :
- L’instauration du traitement par RoActemra n’est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles inférieur à 2000 x 106/l.
-
Nombre de neutrophiles (cellules x 106/l) Conduite à tenir > 1000 Maintenir la dose recommandée. 500 < neutrophiles < 1000 Interrompre le traitement par RoActemra. - Lorsque les neutrophiles sont supérieurs à 1000 x 106/l, réinstaurer le traitement à la posologie de 4 mg/kg et l’augmenter à 8 mg/kg, si l’état clinique le permet.
< 500 Arrêter le traitement par RoActemra. - Diminution du nombre de plaquettes :
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Numération plaquettaire (cellules/µl) Conduite à tenir 50 000 < plaquettes < 100 000 Interrompre le traitement par RoActemra. - Lorsque les plaquettes sont supérieures à 100 000/µl, réinstaurer le traitement à la posologie de 4 mg/kg et l’augmenter à 8 mg/kg, si l’état clinique le permet.
< 50 000 Arrêter le traitement par RoActemra.
- Populations spéciales :
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- Enfants : RoActemra ne doit pas être utilisé chez l’enfant en dessous de 18 ans compte tenu de l’insuffisance de données concernant la sécurité et l’efficacité.
- Patients âgés : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients âgés de plus de 65 ans.
- Insuffisance rénale : Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère. RoActemra n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère (cf Pharmacocinétique). Chez ces patients, la fonction rénale devra être étroitement surveillée.
- Insuffisance hépatique : RoActemra n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être proposée.
- Enfants : RoActemra ne doit pas être utilisé chez l’enfant en dessous de 18 ans compte tenu de l’insuffisance de données concernant la sécurité et l’efficacité.
Mode d’administration :
Après dilution, RoActemra doit être administré par perfusion intraveineuse d’une durée de 1 heure.
RoActemra doit être dilué pour atteindre un volume final de 100 ml à l’aide d’une solution de chlorure de sodium stérile apyrogène à 9 mg/ml (0,9 %) en respectant les règles d’asepsie.
Pour plus d’informations sur la dilution, cf Modalités de manipulation et d’élimination.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
- Infections sévères ou actives (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Infections :
- Des infections graves et parfois d’issue fatale ont été rapportées chez des patients recevant des immunosuppresseurs dont RoActemra (cf Effets indésirables). Le traitement par RoActemra ne doit pas être instauré chez des patients atteints d’infections actives (cf Contre-indications). Si un patient développe une infection grave, l’administration de RoActemra doit être interrompue jusqu’à ce que celle-ci soit contrôlée (cf Effets indésirables). Les professionnels de santé doivent prendre toutes les précautions nécessaires avant d’utiliser RoActemra chez des patients présentant des antécédents d’infections chroniques ou récidivantes ou des pathologies sous-jacentes (par exemple, diverticulite, diabète) prédisposant aux infections.
- Il est recommandé de faire preuve de la plus grande vigilance vis-à-vis de la détection précoce des infections graves chez les patients recevant des traitements biologiques pour une PR modérée à sévère, dans la mesure où les signes et les symptômes d’inflammation aiguë peuvent être atténués, suite à la suppression de la réaction de phase aiguë. Les effets du tocilizumab sur la protéine C réactive (CRP), les neutrophiles et les signes et symptômes d’une infection doivent être pris en compte par le médecin lorsque celui-ci recherche une infection potentielle chez le patient. Il faut informer les patients qu’ils doivent contacter immédiatement leur médecin si un symptôme quelconque suggérant une infection se manifeste, afin de pouvoir procéder à une évaluation rapide et à l’administration du traitement approprié.
- Tuberculose :
- Comme cela est recommandé pour les autres traitements biologiques de la PR, un dépistage de la tuberculose doit être effectué avant de commencer un traitement par RoActemra. Les patients présentant une tuberculose latente doivent être traités par antituberculeux avant l’instauration du traitement par RoActemra.
- Réactivation virale :
- Des réactivations virales (par exemple virus de l’hépatite B) ont été rapportées sous biothérapies prescrites dans le cadre d’une polyarthrite rhumatoïde. Dans les essais cliniques avec tocilizumab, les patients présentant ou ayant un antécédent d’hépatite virale ont été exclus.
- Complications de diverticulite :
- Des complications de diverticulite à type de perforation diverticulaire ont été rapportées peu fréquemment avec RoActemra (cf Effets indésirables). RoActemra doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents d’ulcération intestinale ou de diverticulite. Les patients manifestant des symptômes pouvant suggérer une diverticulite compliquée, par exemple une douleur abdominale, une hémorragie et/ou un trouble inexpliqué du transit intestinal avec fièvre doivent rapidement faire l’objet d’une évaluation afin d’identifier précocement une diverticulite, qui peut être associée à une perforation gastro-intestinale.
- Réactions d’hypersensibilité :
- Des réactions graves d’hypersensibilité ont été rapportées en association avec une perfusion de RoActemra (cf Effets indésirables). De telles réactions peuvent être plus sévères, voire potentiellement d’évolution fatale chez les patients qui ont présenté des réactions d’hypersensibilité lors des perfusions précédentes, même lorsque ceux-ci ont reçu une prémédication par corticoïdes et antihistaminiques. Un traitement adapté doit pouvoir être mis en oeuvre immédiatement, en cas de survenue d’une réaction anaphylactique au cours du traitement par RoActemra. Si une réaction anaphylactique ou toute autre réaction grave d’hypersensibilité/réaction grave liée à la perfusion apparaît, la perfusion de RoActemra doit être immédiatement arrêtée et le traitement par RoActemra doit être définitivement arrêté.
- Pathologie hépatique active et insuffisance hépatique :
- Le traitement par RoActemra, en particulier lorsqu’il est administré en association avec le MTX, peut être associé à des augmentations des transaminases hépatiques. Par conséquent, toutes les précautions doivent être prises lorsqu’un traitement par RoActemra est envisagé chez des patients présentant une pathologie hépatique active ou une insuffisance hépatique (cf Posologie et Mode d’administration, Effets indésirables).
- Augmentation des transaminases hépatiques :
- Au cours des études cliniques, des augmentations transitoires ou intermittentes, légères à modérées, des transaminases hépatiques ont été rapportées fréquemment lors du traitement par RoActemra, sans atteintes hépatiques (cf Effets indésirables). Une augmentation de la fréquence de ces élévations a été observée lorsque des médicaments potentiellement hépatotoxiques (par exemple, MTX) ont été utilisés en association avec RoActemra. En fonction de l’état clinique, d’autres tests de la fonction hépatique, notamment la bilirubine, doivent être envisagés.
- L’instauration d’un traitement par RoActemra doit être effectuée avec précaution chez les patients présentant des augmentations des ALAT ou ASAT > 1,5 x LSN. Chez les patients présentant une augmentation des ALAT ou ASAT > 5 x LSN, le traitement n’est pas recommandé.
- Les ALAT ou ASAT doivent être contrôlées toutes les 4 à 8 semaines pendant les 6 premiers mois du traitement et par la suite toutes les 12 semaines. Pour connaître les adaptations posologiques recommandées en fonction du taux des transaminases, cf Posologie et Mode d’administration. En cas d’augmentations des ALAT ou ASAT > 3 à 5 x LSN, confirmées par des dosages répétés, le traitement par RoActemra doit être interrompu.
- Anomalies hématologiques :
- Des diminutions du nombre de neutrophiles et de plaquettes sont survenues après un traitement par tocilizumab à la dose de 8 mg/kg associé au MTX (cf Effets indésirables). Le risque de neutropénie pourrait être plus élevé chez les patients précédemment traités par un anti-TNF.
- L’instauration du traitement par RoActemra n’est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles inférieur à 2000 x 106/l. L’instauration d’un traitement par RoActemra doit être envisagée avec précaution chez les patients présentant des diminutions du nombre de plaquettes (< 100 000/µl). La poursuite du traitement n’est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles < 500 x 106/l ou un nombre de plaquettes < 50 000/µl.
- Des neutropénies sévères peuvent être associées à un risque accru d’infections graves, bien qu’à ce jour il n’y ait pas de relation clairement établie entre la diminution du nombre de neutrophiles et la survenue d’infections graves dans les essais cliniques menés avec RoActemra.
- Les neutrophiles et les plaquettes doivent être contrôlés 4 à 8 semaines après le début du traitement, et par la suite conformément aux pratiques cliniques habituelles. Pour connaître les adaptations posologiques recommandées en fonction du nombre de neutrophiles et de plaquettes, cf Posologie et Mode d’administration.
- Paramètres lipidiques :
- Des augmentations des paramètres lipidiques, notamment le cholestérol total, le LDL-cholestérol, le HDL-cholestérol et les triglycérides ont été observées chez des patients traités par tocilizumab (cf Effets indésirables). Chez la majorité des patients, il n’a pas été observé d’augmentation des indices d’athérogénicité, et les augmentations du cholestérol total ont répondu à un traitement par hypolipémiant.
- L’évaluation des paramètres lipidiques doit être effectuée 4 à 8 semaines après le début du traitement par RoActemra. Les patients doivent être contrôlés conformément aux recommandations de bonnes pratiques relatives à la prise en charge des dyslipidémies.
- Affections neurologiques :
- Les médecins doivent rester vigilants vis-à-vis des symptômes de maladie démyélinisante du système nerveux central (SNC). Le risque de démyélinisation du SNC avec RoActemra est actuellement inconnu.
- Affections malignes :
- Le risque de développement d’une affection maligne est augmenté chez les patients atteints de PR. Les médicaments immunomodulateurs peuvent augmenter le risque de développement d’une affection maligne.
- Vaccinations :
- Les vaccins vivants et les vaccins vivants atténués ne doivent pas être administrés simultanément à un traitement par RoActemra, dans la mesure où la sécurité clinique n’a pas été établie.
- Risque cardiovasculaire :
- Les patients atteints de PR sont exposés à une augmentation des risques de troubles cardiovasculaires, et seraient susceptibles de présenter des facteurs de risque (par exemple, hypertension, hyperlipidémie) qui dans ce cas feront l’objet d’une prise en charge selon les recommandations en vigueur.
- Association avec les anti-TNF :
- Il n’y a aucune expérience sur l’utilisation de RoActemra avec des anti-TNF ou d’autres traitements biologiques de la PR. L’utilisation de RoActemra n’est pas recommandée avec d’autres agents biologiques.
- Sodium :
- Ce médicament contient 1,17 mmol (ou 26,55 mg) de sodium par dose maximale de 1200 mg. A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict. Les doses inférieures à 1025 mg de ce médicament contiennent moins de 1 mmol de sodium (23 mg), c’est-à-dire qu’elles sont essentiellement « sans sodium ».
INTERACTIONS |
L’administration concomitante d’une dose unique de 10 mg/kg de tocilizumab en association avec du MTX à la dose de 10 à 25 mg une fois par semaine n’a eu aucun effet cliniquement significatif sur l’exposition au MTX.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Il n’existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l’utilisation du tocilizumab chez la femme enceinte. Une étude effectuée chez l’animal a mis en évidence une augmentation du risque d’avortement spontané/de mortalité embryonnaire et foetale à des doses élevées (cf Sécurité préclinique). Le risque potentiel en clinique n’est pas connu. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après son arrêt.
RoActemra ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d’une nécessité absolue.
Allaitement :
On ignore si le tocilizumab est excrété dans le lait maternel. L’excrétion du tocilizumab dans le lait n’a pas été étudié chez l’animal. Une décision concernant la poursuite ou l’interruption de l’allaitement ou la poursuite ou l’interruption du traitement par RoActemra doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et de l’intérêt de RoActemra pour la mère.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Tableau 1 : Résumé des effets indésirables survenus chez des patients atteints de PR traités par tocilizumab en monothérapie ou en association avec le MTX ou un autre DMARD pendant la phase contrôlée en double aveugle
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Infections et infestations : Très fréquent Infections des voies respiratoires supérieures Fréquent Cellulite, pneumonie, herpès labial, zona Peu fréquent Diverticulite Affections gastro-intestinales : Fréquent Douleur abdominale, ulcération buccale, gastrite Peu fréquent Stomatite, ulcère gastrique Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent Rash, prurit, urticaire Affections du système nerveux : Fréquent Céphalées, sensations vertigineuses Investigations : Fréquent Augmentation des transaminases hépatiques, prise de poids, augmentation de la bilirubine totale* Affections vasculaires : Fréquent Hypertension Affections hématologiques et du système lymphatique : Fréquent Leucopénie, neutropénie Troubles du métabolisme et de la nutrition : Très fréquent Hypercholestérolémie* Peu fréquent Hypertriglycéridémie Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent OEdème périphérique, réactions d’hypersensibilité Affections oculaires : Fréquent Conjonctivite Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : Fréquent Toux, dyspnée Troubles rénaux : Peu fréquent Néphrolithiase Troubles endocriniens : Peu fréquent Hypothyroïdisme -
*
Ceci inclut des augmentations observées lors d’analyses de laboratoire réalisées en routine (cf texte ci-dessous).
- Infections :
- Au cours des 6 mois des études contrôlées, le taux global d’infections rapportées avec tocilizumab 8 mg/kg + DMARD a été de 127 événements pour 100 patients-année, par rapport à 112 événements pour 100 patients-année dans le groupe placebo + DMARD. Dans la population exposée à long terme, le taux d’infections global avec RoActemra a été de 108 événements pour 100 patients-année.
- Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, le taux d’infections graves avec tocilizumab 8 mg/kg + DMARD a été de 5,3 événements pour 100 patients-année par rapport à 3,9 événements pour 100 patients-année dans le groupe placebo + DMARD. Dans l’étude en monothérapie, le taux d’infections graves a été de 3,6 événements pour 100 patients-année dans le groupe tocilizumab et de 1,5 événement pour 100 patients-année dans le groupe MTX.
- Dans la population exposée à long terme, le taux global d’infections graves (bactériennes, virales et fongiques) a été de 4,7 événements pour 100 patients-année. Les infections graves rapportées, dont certaines d’issue fatale, ont été les suivantes : tuberculose active pouvant se présenter sous forme pulmonaire ou extrapulmonaire, infections pulmonaires invasives, dont candidose, aspergillose, coccidioïdomycose et pneumocystose (Pneumocystis jirovecii), pneumonie, cellulite, zona, gastro-entérite, diverticulite, septicémie et arthrite bactérienne. Des cas d’infections opportunistes ont été rapportés.
- Perforation gastro-intestinale :
- Pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées, le taux global de perforation gastro-intestinale a été de 0,26 événement pour 100 patients-année sous tocilizumab. Dans la population exposée à long terme, le taux global de perforation gastro-intestinale a été de 0,28 événement pour 100 patients-année. Les cas de perforation gastro-intestinale sous tocilizumab ont été principalement rapportés comme complications de diverticulite, notamment péritonite purulente généralisée, perforation gastro-intestinale basse, fistule et abcès.
- Réactions liées à la perfusion :
- Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, des événements indésirables associés à la perfusion (événements survenus pendant ou dans les 24 heures suivant la perfusion) ont été rapportés chez 6,9 % des patients du groupe tocilizumab 8 mg/kg + DMARD et 5,1 % des patients dans le groupe placebo + DMARD. Les événements rapportés au cours de la perfusion ont été principalement des épisodes d’hypertension ; les événements rapportés au cours des 24 heures suivant la fin d’une perfusion ont été des céphalées et des réactions cutanées (rash, urticaire). Ces événements n’ont pas entraîné de modifications du traitement.
- Le taux de réactions anaphylactiques (survenues chez un total de 6 patients sur 3778, soit 0,2 %) a été plus élevé avec la posologie de 4 mg/kg qu’avec celle de 8 mg/kg. Des réactions d’hypersensibilité cliniquement significatives associées à tocilizumab et nécessitant l’interruption du traitement ont été rapportées chez un total de 13 patients sur 3778 (soit 0,3 %) traités par tocilizumab au cours des études cliniques contrôlées et en ouvert. Ces réactions ont été généralement observées entre la 2e et la 5e perfusion de tocilizumab (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Une réaction anaphylactique d’évolution fatale a été rapportée lors d’un traitement par tocilizumab, après sa mise sur le marché (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Immunogénicité :
- La présence d’anticorps antitocilizumab a été recherchée chez un total de 2876 patients au cours des études cliniques contrôlées à 6 mois. 46 patients (1,6 %) ont développé des anticorps antitocilizumab, parmi lesquels 6 ont présenté une réaction d’hypersensibilité médicalement significative ayant entraîné l’arrêt définitif du traitement chez 5 d’entre eux. 30 patients (1,1 %) ont développé des anticorps neutralisants.
- Anomalies hématologiques :
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- Neutrophiles :
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, une diminution du nombre de neutrophiles inférieure à 1000 x 106/l a été observée chez 3,4 % des patients traités par tocilizumab 8 mg/kg + DMARD par rapport à moins de 0,1 % des patients ayant reçu le placebo + DMARD. Approximativement la moitié des patients ayant présenté un nombre de neutrophiles < 1000 x 106/l ont développé cet effet indésirable dans les 8 semaines ayant suivi le début du traitement. Des diminutions inférieures à 500 x 106/l ont été rapportées chez 0,3 % des patients recevant tocilizumab 8 mg/kg + DMARD. Des infections ont été rapportées chez des patients présentant une neutropénie. Il n’est pas clairement établi que les infections soient reliées à la neutropénie. - Pendant la phase contrôlée en double aveugle et la période d’exposition à long terme, le mode et l’incidence de diminution du nombre de neutrophiles sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
- Plaquettes :
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, une diminution de la numération plaquettaire inférieure à 100 000/µl a été mise en évidence chez 1,7 % des patients recevant tocilizumab 8 mg/kg + DMARD par rapport à moins de 1 % des patients sous placebo + DMARD. Ces diminutions sont survenues sans événements hémorragiques associés. - Pendant la phase contrôlée en double aveugle et la période d’exposition à long terme, le mode et l’incidence de diminution du nombre de plaquettes sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
- De très rares cas de pancytopénie ont été observés depuis la commercialisation.
- Neutrophiles :
- Augmentation des transaminases hépatiques :
- Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, des augmentations transitoires des ALAT et ASAT > 3 x LSN ont été observées chez 2,1 % des patients traités par tocilizumab 8 mg/kg par rapport à 4,9 % des patients sous MTX et chez 6,5 % des patients ayant reçu tocilizumab 8 mg/kg + DMARD, par rapport à 1,5 % des patients sous placebo + DMARD.
- L’adjonction de médicaments potentiellement hépatotoxiques (par exemple, MTX) au tocilizumab en monothérapie a majoré la fréquence de ces augmentations. Des élévations des ALAT et ASAT > 5 x LSN ont été constatées chez 0,7 % des patients recevant tocilizumab en monothérapie et chez 1,4 % des patients traités par tocilizumab + DMARD. La majorité de ces patients ont interrompu définitivement le traitement par tocilizumab. Ces augmentations n’ont pas été associées à une élévation cliniquement significative de la bilirubine conjuguée, ni à des signes cliniques d’hépatite ou d’insuffisance hépatique. Pendant la phase contrôlée en double aveugle, les tests réalisés en routine ont objectivé une incidence de 6,2 % de bilirubine non conjuguée, au-delà de la limite supérieure de la normale, chez les patients traités par tocilizumab 8 mg/kg + DMARD. 5,8 % des patients ont présenté une augmentation de la bilirubine non conjuguée > 1 à 2 x LSN et 0,4 % des patients une augmentation > 2 x LSN.
- Pendant la phase contrôlée en double aveugle et la période d’exposition à long terme, le mode et l’incidence de l’élévation des ALAT/ASAT sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
- Paramètres lipidiques :
- Au cours de la phase contrôlée de 6 mois des études cliniques, des élévations des paramètres lipidiques, tels que cholestérol total, triglycérides, LDL-cholestérol et/ou HDL-cholestérol, ont été rapportées fréquemment. Lors d’analyses de laboratoire réalisées en routine, environ 24 % des patients recevant RoActemra dans les études cliniques ont présenté des élévations prolongées du cholestérol total >= 6,2 mmol/ l et 15 % ont présenté une élévation prolongée du LDL-cholestérol >= 4,1 mmol/ l. Les augmentations des paramètres lipidiques ont répondu à un traitement par hypolipémiant.
- Pendant la phase contrôlée en double aveugle et la période d’exposition à long terme, le mode et l’incidence de l’élévation des paramètres lipidiques sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
- Affections malignes :
- Les données cliniques sont insuffisantes pour évaluer l’incidence potentielle des affections malignes après une exposition au tocilizumab. Des évaluations de tolérance à long terme sont en cours.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, inhibiteurs d’interleukine (code ATC : L04AC07).
- Mécanisme d’action :
- Le tocilizumab se lie de manière spécifique aux récepteurs solubles et membranaires de l’IL-6 (sIL-6R et mIL-6R). Il a été démontré que le tocilizumab inhibe la transmission du signal médié par les récepteurs sIL-6R et mIL-6R. L’IL-6 est une cytokine pro-inflammatoire pléiotrope produite par un grand nombre de types cellulaires notamment les lymphocytes T et B, les monocytes et les fibroblastes. L’IL-6 participe à différents processus physiologiques, tels que l’activation des lymphocytes T, l’induction de la sécrétion d’immunoglobulines, l’induction de la synthèse des protéines hépatiques de la phase aiguë de l’inflammation et la stimulation de l’hématopoïèse. Le rôle de l’IL-6 a été mis en évidence dans la pathogenèse d’un certain nombre de maladies, notamment les affections inflammatoires, l’ostéoporose et les néoplasies.
- Au cours des études cliniques sur tocilizumab, une diminution rapide de la CRP, de la vitesse de sédimentation et de la concentration sérique de la protéine amyloïde A a été observée. En relation avec ses effets sur les marqueurs de la phase aiguë de l’inflammation, le traitement par tocilizumab a été associé à une diminution du nombre de plaquettes en restant dans les valeurs normales. Les augmentations des concentrations en hémoglobine observées s’expliquent par le fait que tocilizumab diminue les effets induits par l’IL-6 sur la production d’hepcidine, et augmente ainsi la disponibilité du fer. Chez les patients traités par tocilizumab, la normalisation du taux de CRP a été constatée dès la 2e semaine et maintenue tout au long du traitement.
- Chez les sujets sains ayant reçu du tocilizumab à des posologies comprises entre 2 et 28 mg/kg, le nombre absolu de neutrophiles a diminué jusqu’à leur plus bas niveau entre 3 et 5 jours suivant l’administration. Par la suite, ce nombre est revenu à une valeur normale de manière dose-dépendante. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ont montré une évolution similaire du nombre absolu de neutrophiles après l’administration du tocilizumab (cf Effets indésirables).
- Efficacité clinique :
- L’efficacité du tocilizumab sur le soulagement des signes et des symptômes de la PR a été évaluée au cours de 5 études multicentriques randomisées en double aveugle. Les études I à V ont inclus des patients âgés d’au moins 18 ans présentant une PR active diagnostiquée selon les critères du Collège américain de rhumatologie (American College of Rheumatology, ACR), et qui présentaient au moins 8 articulations douloureuses et 6 articulations gonflées à l’inclusion.
- Dans l’étude I, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les 4 semaines en monothérapie. Au cours des études II, III et V, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les 4 semaines en association avec le MTX et comparé à l’association d’un placebo et du MTX. Dans l’étude IV, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les 4 semaines en association avec un autre DMARD et comparé à un placebo associé à un autre DMARD. Le critère de jugement principal de chacune des 5 études a été la proportion de patients atteignant une réponse ACR 20 à la semaine 24.
- L’étude I a évalué 673 patients n’ayant pas été traités par MTX au cours des 6 mois précédant la randomisation, et n’ayant pas interrompu un précédent traitement par MTX à la suite d’effets toxiques cliniquement importants ou d’une absence de réponse. La majorité des patients (67 %) étaient naïfs de MTX. Le tocilizumab a été administré toutes les 4 semaines en monothérapie à la posologie de 8 mg/kg. Le groupe de comparaison a reçu le MTX toutes les semaines (augmentation posologique de 7,5 mg à une dose maximale de 20 mg une fois par semaine au cours d’une période de 8 semaines).
- L’étude II, d’une durée de 2 ans, comportant des analyses programmées aux semaines 24, 52 et 104, a évalué 1196 patients ayant présenté une réponse clinique inadéquate au MTX. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les 4 semaines en aveugle pendant 52 semaines en association avec une dose stable de MTX (10 à 25 mg une fois par semaine). Après la semaine 52, tous les patients pouvaient recevoir en ouvert la posologie de 8 mg/kg de tocilizumab. Parmi les patients qui ont terminé l’étude et qui étaient randomisés dans le bras placebo + MTX, 86 % d’entre eux ont reçu en ouvert 8 mg/kg de tocilizumab au cours de la 2e année. Le critère de jugement principal à la semaine 24 a été la proportion de patients ayant atteint une réponse ACR 20. À la semaine 52 et à la semaine 104, les critères de jugement principaux ont été la prévention des lésions articulaires et l’amélioration des capacités fonctionnelles.
- L’étude III a évalué 623 patients ayant présenté une réponse clinique inadéquate au MTX. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les 4 semaines, en association avec une dose stable de MTX (10 à 25 mg une fois par semaine).
- L’étude IV a évalué 1220 patients ayant présenté une réponse inadéquate à un ou plusieurs DMARDs. Une posologie de 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo a été administré toutes les 4 semaines en association avec une dose stable de DMARD.
- L’étude V a évalué 499 patients qui avaient présenté une réponse clinique inadéquate ou qui étaient intolérants à un ou plusieurs antagonistes du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF). Le traitement par anti-TNF a été interrompu avant la randomisation. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les 4 semaines en association avec une dose stable de MTX (10 à 25 mg une fois par semaine).
- Réponse clinique :
- Dans toutes les études, les patients traités par tocilizumab à la posologie de 8 mg/kg ont présenté des taux de réponse ACR 20, 50 et 70 statistiquement significativement supérieurs à ceux rapportés avec le groupe contrôle à 6 mois (tableau 2). Dans l’étude I, la supériorité du tocilizumab 8 mg/kg a été démontrée par rapport au MTX utilisé comme comparateur actif.
- L’effet thérapeutique a été similaire chez les patients indépendamment du facteur rhumatoïde, de l’âge, du sexe, de la race, du nombre de traitements précédents ou de l’état de la maladie. Le délai d’apparition de la réponse a été rapide (dès la 2e semaine) et l’amplitude de la réponse a continué à augmenter au cours du traitement. Des réponses durables et continues ont été observées pendant plus de 3 ans dans les études d’extension en ouvert I à V en cours.
- Chez les patients traités par tocilizumab 8 mg/kg, des améliorations significatives ont été constatées pour toutes les composantes individuelles de la réponse ACR, notamment : nombre d’articulations douloureuses et gonflées ; évaluation globale par le patient et par le médecin ; scores de handicap fonctionnel ; évaluation de la douleur et CRP, par rapport aux patients recevant le placebo plus MTX ou d’autre DMARD dans toutes les études.
- Les patients des études I à V avaient un score d’activité de la maladie (DAS 28) moyen compris entre 6,5 et 6,8 à l’inclusion. Des diminutions significatives moyennes du score DAS 28 par rapport à la valeur à l’inclusion, comprises entre – 3,1 et – 3,4, ont été observées chez les patients traités par tocilizumab, comparés au groupe contrôle (diminutions comprises entre – 1,3 et – 2,1). La proportion de patients ayant atteint une rémission DAS 28 (DAS 28 < 2,6) à 24 semaines a été significativement supérieure chez les patients recevant le tocilizumab (28 à 34 %) par rapport aux patients du groupe contrôle (1 à 12 %). Dans l’étude II, 65 % des patients ont atteint une rémission DAS 28 < 2,6 à 104 semaines, contre 48 % à 52 semaines et 33 % à 24 semaines.
- Dans une analyse poolée des études II, III et IV, les proportions de patients ayant atteint une réponse ACR 20, 50 ou 70 ont été significativement supérieures (respectivement 59 % contre 50 %, 37 % contre 27 %, et 18 % contre 11 %) dans le groupe du tocilizumab 8 mg/kg + DMARD par rapport au groupe traité par le tocilizumab 4 mg/kg + DMARD (p < 0,03). De même, la proportion de patients ayant atteint une rémission selon le score DAS 28 (DAS 28 < 2,6) a été significativement supérieure (respectivement 31 % contre 16 %) chez les patients recevant le tocilizumab 8 mg/kg + DMARD par rapport aux patients recevant le tocilizumab 4 mg/kg + DMARD (p < 0,0001).
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Tableau 2 : réponses ACR lors des études contrôlées versus placebo/MTX/DMARD (% de patients) N sem ACR20 ACR50 ACR70 Étude I AMBITION TCZ 8 mg/kg 286 24 70 %** 44 %* 28 %* 52 MTX 284 24 52 % 33 % 15 % 52 Étude II LITHE TCZ 8 mg/kg + MTX 398 24 56 %** 32 %** 13 %** 52 56 %** 36 %** 20 %** PBO + MTX 393 24 27 % 10 % 2 % 52 25 % 10 % 4 % Étude III OPTION TCZ 8 mg/kg + MTX 205 24 59 %** 44 %** 22 %** 52 PBO + MTX 204 24 26 % 11 % 2 % 52 Étude IV TOWARD TCZ 8 mg/kg + DMARD 803 24 61 %** 38 %** 21 %** 52 PBO + DMARD 413 24 24 % 9 % 3 % 52 Étude V RADIATE TCZ 8 mg/kg + MTX 170 24 50 %** 29 %** 12 %* 52 PBO + MTX 158 24 10 % 4 % 1 % 52 - TCZ = tocilizumab ; MTX = méthotrexate ; PBO = placebo ; DMARD = traitement de fond.
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*
p < 0,01, TCZ vs PBO + MTX/DMARD
-
**
p < 0,0001, TCZ vs PBO + MTX/DMARD
- Réponse clinique majeure :
- Après 2 ans de traitement avec tocilizumab + MTX, 14 % des patients ont atteint une réponse clinique majeure (maintien d’une réponse ACR70 pendant 24 semaines ou plus).
- Réponse radiographique :
- Dans l’étude II, chez les patients ayant présenté une réponse inadéquate au MTX, la réduction de la progression des dommages structuraux articulaires a été évaluée par radiographie et exprimée par le changement du score total de Sharp modifié par Genant et ses composants, le score d’érosion et le score de pincement articulaire. La réduction de la progression des dommages structuraux articulaires a été mise en évidence par un taux de progression radiographique significativement moindre chez les patients traités par tocilizumab comparé au groupe contrôle (tableau 3).
- Durant la phase d’extension en ouvert de l’étude II, l’inhibition de la progression des dommages structuraux articulaires chez les patients traités par tocilizumab + MTX a été maintenue durant la 2e année de traitement. La variation moyenne du score total de Sharp-Genant entre l’inclusion et la semaine 104 a été significativement plus basse chez les patients randomisés dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX (p <= 0,0001) que chez les patients randomisés dans le bras placebo + MTX.
-
Tableau 3 : changements radiographiques moyens au cours des 52 semaines de l’étude II PBO + MTX (+ TCZ à partir de la sem 24)
N = 393TCZ 8 mg/kg + MTX
N = 398Score total de Sharp modifié par Genant 1,13 0,29* Score d’érosion 0,71 0,17* Score de pincement articulaire 0,42 0,12** - PBO = placebo ; MTX = méthotrexate ; TCZ = tocilizumab.
-
*
p <= 0,0001, TCZ vs PBO + MTX
-
**
p < 0,005, TCZ vs PBO + MTX
- Après 1 an de traitement avec tocilizumab + MTX, 85 % des patients (n = 348) n’ont présenté aucune progression des dommages structuraux articulaires, définie par une modification du score total de Sharp de zéro ou moins, contre 67 % chez les patients sous placebo + MTX (n = 290 ; p <= 0,001). Ces résultats restent similaires après 2 ans de traitement (83 % ; n = 353). 93 % des patients (n = 271) n’ont présenté aucune progression entre les semaines 52 et 104.
- Résultats relatifs à l’état de santé et à la qualité de vie :
- Les patients traités par tocilizumab ont noté une amélioration de leurs capacités fonctionnelles dans les questionnaires d’auto-évaluation (questionnaire d’évaluation de l’état de santé [HAQ-DI], SF-36 et fatigue mesurée à l’aide des scores d’évaluation fonctionnelle du traitement de maladies chroniques [FACIT-Fatigue]). Des améliorations statistiquement significatives du HAQ-DI ont été observées chez les patients traités par RoActemra par rapport aux patients ayant reçu des DMARDs. Au cours de la phase en ouvert de l’étude II, l’amélioration de la capacité fonctionnelle a été maintenue jusqu’à 2 ans. A la semaine 52, la variation moyenne du HAQ-DI a été de – 0,58 dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX, par rapport à – 0,39 dans le bras placebo + MTX. La variation moyenne du HAQ-DI a été maintenue jusqu’à la semaine 104 dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX (- 0,61).
- Concentration en hémoglobine :
- Des augmentations statistiquement significatives des concentrations en hémoglobine ont été observées avec tocilizumab par rapport aux DMARDs (p < 0,0001) à la semaine 24. Les concentrations moyennes en hémoglobine ont augmenté dès la 2e semaine, et sont restées dans la limite de la normale jusqu’à la 24e semaine.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab ont été déterminées à l’aide d’une analyse pharmacocinétique de population menée sur une base de données regroupant 1793 patients atteints de PR traités par une perfusion d’une durée de 1 heure de tocilizumab aux posologies de 4 et 8 mg/kg administrées toutes les 4 semaines pendant 24 semaines.
Les paramètres suivants (valeurs moyennes attendues ± SD) sont valables pour une dose de 8 mg/kg de tocilizumab administrée toutes les 4 semaines : à l’état d’équilibre, AUC = 35 000 h x µg/ml ± 15 500, Cmin = 9,74 µg/ml ± 10,5 et Cmax = 183 µg/ml ± 85,6. Les ratios d’accumulation pour l’AUC et la Cmax ont été faibles, respectivement de 1,22 et 1,06. Le ratio d’accumulation a été supérieur pour la Cmin (2,35), ce qui était attendu compte tenu de la contribution de la clairance non linéaire à des concentrations plus faibles. L’état d’équilibre a été atteint après la première administration pour la Cmax, et après 8 et 20 semaines respectivement pour l’AUC et la Cmin.
L’AUC, la Cmin et la Cmax du tocilizumab ont augmenté avec l’augmentation de poids. Pour un poids >= 100 kg, la valeur moyenne attendue (± SD) à l’état d’équilibre de l’AUC, la Cmin et la Cmax du tocilizumab étaient respectivement de 55 500 µg.h/ml ± 14 100, 19,0 µg/ml ± 12,0 et 269 µg/ml ± 57, ce qui est plus élevé que les valeurs moyennes observées dans la population de patients (AUC = 35 000 µg.h/ml ± 15 500, Cmin = 9,74 µg/ml ± 10,5 et Cmax = 183 µg/ml ± 85,6). La courbe de dose-réponse du tocilizumab s’aplatit à des posologies plus élevées, signifiant des gains d’efficacité plus faibles à chaque augmentation de la concentration du tocilizumab, de sorte que des augmentations significatives de l’efficacité clinique n’aient pas été démontrées chez les patients traités avec du tocilizumab à une posologie supérieure à 800 mg. En conséquence, des doses supérieures à 800 mg par perfusion ne sont pas recommandées (cf Posologie et Mode d’administration).
- Distribution :
- Chez les patients atteints de PR, le volume central de distribution a été de 3,5 l, le volume périphérique de distribution a été de 2,9 l, ce qui a conduit à un volume de distribution à l’état d’équilibre de 6,4 l.
- Élimination :
- Après l’administration intraveineuse, le tocilizumab est éliminé de la circulation de manière biphasique. La clairance totale du tocilizumab a été dépendante de la concentration, et égale à la somme des clairances linéaire et non linéaire. La valeur de la clairance linéaire a été estimée à 12,5 ml/h dans l’analyse pharmacocinétique de population. La clairance non linéaire, dépendante de la concentration, joue un rôle majeur aux concentrations faibles de tocilizumab. Lorsque la voie de la clairance non linéaire est saturée, à des concentrations plus élevées de tocilizumab, la clairance est principalement déterminée par la clairance linéaire.
- La demi-vie (t½) de tocilizumab est dépendante de la concentration. A l’état d’équilibre, après une dose de 8 mg/kg administrée toutes les 4 semaines, la t½ effective a diminué de 14 à 8 jours au fur et à mesure que les concentrations diminuent entre deux perfusions.
- Linéarité :
- Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab n’ont pas changé avec le temps. Une augmentation non proportionnelle à la dose de l’AUC et de la Cmin a été observée pour les posologies de 4 et 8 mg/kg administrées toutes les 4 semaines. La Cmax a augmenté proportionnellement à la dose. À l’état d’équilibre, l’AUC et la Cmin attendues ont été respectivement 2,7 fois et 6,5 fois supérieures avec 8 mg/kg par rapport à la posologie de 4 mg/kg.
- Populations spéciales :
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- Insuffisance rénale : Aucune étude spécifique concernant les effets de l’insuffisance rénale sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab n’a été effectuée. La plupart des patients de l’analyse pharmacocinétique de population présentaient une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère. L’insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine calculée avec la formule de Cockcroft-Gault < 80 ml/mn et >= 50 ml/min) n’a pas eu d’impact sur les propriétés pharmacocinétiques de tocilizumab.
- Insuffisance hépatique : Aucune étude spécifique concernant l’effet de l’insuffisance hépatique sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab n’a été effectuée.
- Age, sexe et ethnicité : Les analyses pharmacocinétiques de population menées chez les patients adultes atteints de PR ont montré que l’âge, le sexe et l’origine ethnique n’affectaient pas les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab.
- Insuffisance rénale : Aucune étude spécifique concernant les effets de l’insuffisance rénale sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab n’a été effectuée. La plupart des patients de l’analyse pharmacocinétique de population présentaient une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère. L’insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine calculée avec la formule de Cockcroft-Gault < 80 ml/mn et >= 50 ml/min) n’a pas eu d’impact sur les propriétés pharmacocinétiques de tocilizumab.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée et de génotoxicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Aucune étude de cancérogénicité n’a été effectuée car les anticorps monoclonaux IgG1 ne sont pas considérés comme ayant un potentiel carcinogène intrinsèque.
Les données non cliniques disponibles ont montré l’effet de l’IL-6 sur la progression maligne et sur la résistance à l’apoptose de différents types de cancers. Ces données ne suggèrent pas l’existence d’un risque pour l’apparition ou la progression d’un cancer sous traitement par tocilizumab. En outre, aucune lésion proliférative n’a été observée au cours d’une étude de toxicité chronique de 6 mois menée chez le singe cynomolgus ou chez la souris déficiente en IL-6.
Les données non cliniques disponibles ne suggèrent aucun effet sur la fertilité sous traitement par tocilizumab. Aucun effet sur les organes endocriniens et du système reproducteur n’a été mis en évidence au cours d’une étude de toxicité chronique sur le singe cynomolgus, et les capacités de reproduction n’ont pas été affectées chez des souris déficientes en IL-6. Le tocilizumab administré à des singes cynomolgus au cours des phases précoces de la gestation n’a entraîné aucun effet nocif direct ou indirect sur la grossesse et le développement embryonnaire et foetal. Cependant, une légère augmentation des avortements et de la mortalité embryonnaire et foetale a été observée à la suite d’une exposition systémique élevée (supérieure à 100 fois l’exposition chez l’homme) dans un groupe recevant une dose élevée de 50 mg/kg/jour, en comparaison avec les groupes placebo ou recevant des doses plus faibles. Bien que l’IL-6 ne semble pas constituer une cytokine essentielle dans la croissance foetale ou le contrôle immunologique de l’interface mère/foetus, une relation entre cette observation et le tocilizumab ne peut pas être exclue.
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités manipulation/élimination.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation (flacon avant ouverture) :
- 30 mois.
Conserver le flacon au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C), dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
Ne pas congeler.
RoActemra se présente sous la forme d’une solution à diluer stérile qui ne comporte pas de conservateur.
- Produit dilué :
- Après dilution, la solution pour perfusion préparée est physiquement et chimiquement stable dans une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) à 30 °C pendant 24 heures.
- D’un point de vue microbiologique, la solution pour perfusion préparée doit être utilisée immédiatement. Si elle n’est pas utilisée immédiatement, la durée et les conditions de conservation avant l’utilisation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été effectuée sous des conditions aseptiques contrôlées et validées.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
- Instructions pour la dilution avant l’administration :
- Les médicaments en administration parentérale doivent être inspectés visuellement afin de mettre en évidence la présence de particules ou d’un changement de coloration avant l’administration. Seules les solutions qui sont transparentes à opalescentes, incolores à jaune pâle et sans particules visibles doivent être diluées.
- Retirer de la poche de perfusion de 100 ml, un volume de solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) stérile et apyrogène, identique au volume nécessaire de solution à diluer de RoActemra pour obtenir la posologie requise pour le patient, dans le respect des règles d’asepsie. La quantité nécessaire de solution à diluer de RoActemra (0,4 ml/kg) doit être prélevée à partir du flacon et diluée dans la poche de perfusion afin d’obtenir un volume final de 100 ml. Pour mélanger la solution, retourner doucement la poche de perfusion afin d’éviter la formation de mousse.
- RoActemra est seulement à usage unique.
- Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament réservé à l’usage hospitalier. | |
Prescription réservée aux spécialistes en rhumatologie ou en médecine interne. | |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
AMM | EU/1/08/492/001 ; CIP 3400957464318 (2009, RCP rév 18.03.2011) fl 4 ml. |
EU/1/08/492/003 ; CIP 3400957464486 (2009, RCP rév 18.03.2011) fl 10 ml. | |
EU/1/08/492/005 ; CIP 3400957464547 (2009, RCP rév 18.03.2011) fl 20 ml. |
Collect. |
Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD : | UCD 9331891 (flacon de 4 ml) : 144.80 euros. |
UCD 9331879 (flacon de 10 ml) : 362.00 euros. | |
UCD 9331885 (flacon de 20 ml) : 724.00 euros. | |
Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS. |
Titulaire de l’AMM : Roche Registration Limited, 6 Falcon Way, Shire Park, Welwyn Garden City AL7 1TW, Royaume-Uni.
ROCHE
52, bd du Parc. 92521 Neuilly-sur-Seine cdx
Info médic et pharma : Tél : 01 46 40 51 91
Pharmacovigilance : Tél : 01 46 40 53 08
Logistique produits :
Tél : 01 49 35 80 37. Fax : 01 49 35 80 01
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