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SINGULAIR® 4 mg


montélukast

FORMES et PRÉSENTATIONS

Granulés (blancs) à 4 mg :  Sachets-dose, boîte de 28.


  • COMPOSITION

     p sachet
    Montélukast (DCI) sodique exprimé en montélukast  
    4 mg
    Excipients : mannitol, hyprolose (E 463), stéarate de magnésium.

  • INDICATIONS

    Singulair est indiqué en traitement additif chez les patients âgés de 6 mois à 5 ans présentant un asthme persistant léger à modéré insuffisamment contrôlé par corticothérapie inhalée et chez qui les bêta-2 mimétiques à action immédiate et de courte durée administrés « à la demande » n’apportent pas un contrôle clinique suffisant de l’asthme.
  • Singulair peut également être une alternative aux corticoïdes inhalés à faibles doses chez les patients âgés de 2 à 5 ans présentant un asthme persistant léger sans antécédent récent de crises d’asthme sévères ayant justifié une corticothérapie orale, et dont l’incapacité à adhérer à un traitement par corticoïdes inhalés est démontrée (cf Posologie et Mode d’administration).
  • Singulair est également indiqué en traitement préventif de l’asthme induit par l’effort chez les enfants âgés de 2 ans et plus.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Ce médicament doit être administré à l’enfant sous la surveillance d’un adulte. Chez l’enfant de 6 mois à 5 ans, la posologie préconisée est de 1 sachet de granulés à 4 mg par jour le soir. Il n’y a pas lieu de prévoir une adaptation posologique dans cette tranche d’âge. Les données d’efficacité à partir d’essais cliniques réalisés chez l’enfant de 6 mois à 2 ans présentant un asthme persistant sont limitées. La réponse au traitement par le montélukast doit être évaluée après 2 à 4 semaines, le traitement doit être interrompu devant l’absence de réponse. Singulair 4 mg, granulés ne doit pas être utilisé chez les enfants en dessous de 6 mois.
  • Coût du traitement journalier : 1,37 euro(s).
    Administration des granulés Singulair :
    Les granulés Singulair peuvent être administrés directement dans la bouche ou mélangés avec une cuillère de nourriture de préférence semi-liquide froide ou à température ambiante (compote de pommes, glace, carottes et riz par exemple). Le sachet ne doit être ouvert qu’au moment de la prise. Après ouverture, la dose complète de granulés de Singulair doit être administrée immédiatement (dans les 15 minutes). S’ils sont mélangés à de la nourriture, les granulés de Singulair ne doivent pas être conservés en vue d’une administration ultérieure. Les granulés de Singulair ne sont pas destinés à être dissous dans du liquide. Cependant, des boissons peuvent être prises après administration. Les granulés Singulair peuvent être administrés sans tenir compte du moment de l’ingestion alimentaire.
    Recommandations générales :
    L’effet thérapeutique de Singulair sur les symptômes de l’asthme apparaît dès le premier jour. Les patients devront être informés qu’ils doivent poursuivre leur traitement même si l’asthme est stabilisé, ainsi que durant les périodes d’exacerbation des symptômes.
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets présentant une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’existe pas de données chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. La posologie est la même quel que soit le sexe du patient.
    Singulair utilisé comme une alternative à la corticothérapie par voie inhalée à faibles doses dans l’asthme persistant léger :
    Le montélukast n’est pas recommandé en monothérapie chez les patients présentant un asthme persistant modéré. L’utilisation du montélukast comme alternative thérapeutique aux corticoïdes inhalés à faibles doses ne doit être envisagée que chez les enfants de 2 à 5 ans présentant un asthme persistant léger et n’ayant pas présenté d’épisodes récents de crises d’asthme sévères ayant nécessité une corticothérapie par voie orale et dont l’incapacité à adhérer à une corticothérapie par voie inhalée est démontrée (cf Indications). Un asthme persistant léger est caractérisé par des symptômes diurnes se manifestant plus d’une fois par semaine mais moins d’une fois par jour, des symptômes nocturnes plus de deux fois par mois mais moins d’une fois par semaine, une fonction pulmonaire normale entre les crises. Si au cours du suivi le contrôle de l’asthme est jugé insuffisant (en général, dans le mois qui suit), l’utilisation d’un traitement anti-inflammatoire additionnel ou différent doit être envisagée selon un schéma de prise en charge par étape. Le contrôle de l’asthme doit être régulièrement évalué chez ces patients.
    Singulair utilisé comme traitement préventif de l’asthme induit par l’effort chez l’enfant de 2 à 5 ans :
    Chez les enfants de 2 à 5 ans, la bronchoconstriction induite par l’effort peut être la manifestation prédominante d’un asthme persistant qui nécessite un traitement par corticoïdes inhalés. La réponse au traitement par le montélukast devra être évaluée après 2 à 4 semaines. Si l’effet est insuffisant, un traitement complémentaire ou différent devra être envisagé.
    Administration de Singulair avec les autres traitements de l’asthme :
    Lorsque Singulair est utilisé en traitement additif aux corticoïdes inhalés, il n’y a pas lieu d’envisager la substitution brutale aux corticoïdes inhalés (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Des comprimés pelliculés dosés à 10 mg sont disponibles pour l’adulte et l’adolescent à partir de 15 ans.
  • Des comprimés à croquer dosés à 5 mg sont disponibles pour l’enfant de 6 à 14 ans.

    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Chez les très jeunes enfants (6 mois à 2 ans), l’avis d’un pédiatre ou d’un pneumologue est requis pour établir le diagnostic d’asthme persistant.
  • Il conviendra d’avertir les patients que le montélukast par voie orale n’est pas destiné à traiter une crise d’asthme, et qu’ils doivent toujours avoir à disposition dès la survenue d’une dyspnée, le médicament destiné à les soulager dans l’immédiat. En cas de dyspnée ou de crise d’asthme, un bêta-2-mimétique à action immédiate et de courte durée par voie inhalée doit être utilisé. Les patients devront être informés de la nécessité d’une consultation médicale rapide si les besoins en bêta-2-mimétiques à action immédiate et de courte durée par voie inhalée venaient à augmenter.
  • Il n’y a pas lieu d’envisager la substitution brutale aux corticoïdes administrés par voie inhalée ou par voie orale.
  • Il n’existe pas de données démontrant qu’il est possible de diminuer la dose de corticoïdes administrés par voie orale lorsqu’un traitement par le montélukast est instauré.
  • Rarement, il a été décrit chez des patients recevant des médicaments antiasthmatiques, dont fait partie le montélukast, la survenue d’une hyperéosinophilie parfois associée à des symptômes de vascularite s’inscrivant dans le syndrome de Churg-Strauss qui lui-même est souvent traité par la corticothérapie par voie systémique. Ces cas ont souvent, mais pas toujours, été décrits lors de la réduction ou de l’arrêt d’une corticothérapie orale. L’imputabilité des antagonistes des récepteurs aux leucotriènes dans l’émergence de syndrome de Churg-Strauss ne peut ni être affirmée ni être exclue. Les médecins doivent rester vigilants lors de l’apparition d’une hyperéosinophilie, de signes de vascularite, d’une aggravation des symptômes respiratoires, d’une complication cardiaque et/ou de neuropathie chez leurs patients. Le cas des patients développant de tels symptômes doit être réévalué ainsi que les traitements administrés.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    • Le montélukast peut être administré avec les autres traitements habituellement utilisés en prévention et en traitement de fond de l’asthme. Les études d’interactions réalisées aux doses préconisées de montélukast n’ont pas mis en évidence de conséquences cliniques importantes liées à un effet sur la pharmacocinétique des médicaments suivants : théophylline, prednisone, prednisolone, contraceptifs oraux (éthinylestradiol/noréthindrone 35/1), terfénadine, digoxine et warfarine.
    • L’administration de phénobarbital chez les sujets traités par montélukast a entraîné une diminution d’environ 40 % de l’aire sous la courbe (ASC) des concentrations plasmatiques du montélukast. Le montélukast est métabolisé par le CYP 3A4. Par conséquent, la prudence est requise, en particulier chez les enfants, lors de l’administration concomitante de montélukast et de médicaments inducteurs du CYP 3A4 comme la phénytoïne, le phénobarbital et la rifampicine.
    • Des études in vitro ont montré que le montélukast est un puissant inhibiteur du cytochrome CYP 2C8. Néanmoins, les résultats d’une étude clinique ayant pour objectif l’étude des interactions entre montélukast et rosiglitazone (substrat de référence du CYP 2C8) n’ont pas mis en évidence d’effet inhibiteur du montélukast sur le CYP 2C8 in vivo. Par conséquent, il n’est pas attendu d’interactions pharmacocinétiques significatives lorsque le montélukast est utilisé en association à des médicaments métabolisés par cette enzyme (par exemple, paclitaxel, rosiglitazone et répaglinide).

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Les études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères sur le déroulement de la grossesse ou le développement embryonnaire/foetal.

    Des données limitées issues des bases de données disponibles sur la grossesse ne suggèrent pas de relation causale entre Singulair et des malformations (telles que anomalies des membres) rarement rapportées au plan mondial depuis la mise sur le marché.

    Singulair ne sera utilisé au cours de la grossesse que si nécessaire.


    Allaitement :

    Des études chez le rat ont montré que le montélukast est excrété dans le lait (cf Sécurité préclinique). On ne sait pas si le montélukast est excrété dans le lait maternel.

    Singulair ne sera utilisé au cours de l’allaitement que si nécessaire.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Il n’est pas attendu que le montélukast ait un effet sur l’aptitude d’un patient à conduire un véhicule ou à utiliser des machines. Cependant, dans de très rares cas, des patients ont rapporté une somnolence ou des étourdissements.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Le montélukast a été étudié au cours d’essais cliniques réalisés chez des patients présentant un asthme persistant :
    • en comprimés pelliculés à 10 mg chez environ 4000 patients adultes âgés de 15 ans et plus ;
    • en comprimés à croquer à 5 mg chez environ 1750 enfants âgés de 6 à 14 ans ;
    • en comprimés à croquer à 4 mg chez 851 enfants âgés de 2 à 5 ans ;
    • et en granulés à 4 mg chez 175 enfants de 6 mois à 2 ans.
    Le montélukast a été étudié au cours d’essais cliniques réalisés chez des patients présentant un asthme intermittent :
    • en granulés et comprimés à croquer à 4 mg chez 1038 enfants âgés de 6 mois à 5 ans.
    Au cours des essais cliniques, les effets indésirables suivants, imputables au médicament, ont été rapportés fréquemment (>= 1/100 à < 1/10) chez des patients traités par montélukast et avec une incidence supérieure à celle des patients traités par placebo :
    Adultes âgés de 15 ans et plus (deux études de 12 semaines ; n = 795) :
    • Troubles neurologiques : céphalées.
    • Troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales.
    Enfants âgés de 6 à 14 ans (une étude de 8 semaines, n = 201 ; et deux études de 56 semaines, n = 615) :
    • Troubles neurologiques : céphalées.
    Enfants âgés de 2 à 5 ans (une étude de 12 semaines, n = 461 ; et une étude de 48 semaines, n = 278) :
    • Troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales.
    • Troubles généraux et anomalies au site d’administration : soif.
    Enfants âgés de 6 mois à 2 ans (une étude de 6 semaines ; n = 175) :
    • Troubles neurologiques : hyperkinésie.
    • Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : asthme.
    • Troubles gastro-intestinaux : diarrhée.
    • Manifestations cutanées et sous-cutanées : dermatite eczémateuse, rash.
    Dans les essais cliniques, le profil de sécurité ne s’est pas modifié chez les quelques patients ayant reçu un traitement prolongé allant jusqu’à 2 ans pour des adultes et jusqu’à 12 mois pour des enfants de 6 à 14 ans.
  • Au total, 502 enfants de 2 à 5 ans ont été traités par montélukast pendant au moins 3 mois, 338 pendant 6 mois ou plus et 534 patients pendant 12 mois ou plus. Le profil de sécurité ne s’est pas modifié non plus chez ces patients ayant reçu un traitement prolongé.
  • Le profil de sécurité ne s’est pas modifié chez les enfants de 6 mois à 2 ans ayant reçu un traitement allant jusqu’à 3 mois.
  • Depuis la mise sur le marché, les événements indésirables suivants ont été rapportés :
    • Infections et infestations : infection des voies aériennes supérieures.
    • Troubles hématologiques et lymphatiques : augmentation du risque de saignements.
    • Troubles du système immunitaire : réactions d’hypersensibilité incluant anaphylaxie, infiltration éosinophile hépatique.
    • Troubles psychiatriques : cauchemars ou rêves anormaux, hallucinations, insomnie, somnambulisme, irritabilité, anxiété, fébrilité, agitation y compris comportement agressif ou hostilité, tremblements, dépression, idées suicidaires avec tentatives de suicide (très rares cas).
    • Troubles neurologiques : étourdissements, somnolence, paresthésie/hypoesthésie, convulsions.
    • Troubles cardiaques : palpitations.
    • Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux : épistaxis.
    • Manifestations digestives : diarrhée, sécheresse de la bouche, dyspepsie, nausées, vomissements.
    • Troubles hépatobiliaires : augmentation des transaminases hépatiques (ALAT, ASAT), hépatite (y compris atteinte hépatique cholestatique, cytolitique ou mixte).
    • Manifestations cutanées et sous-cutanées : angio-oedème, ecchymoses, urticaire, prurit, rash cutané, érythème noueux.
    • Manifestations musculosquelettiques et du tissu conjonctival : arthralgies, myalgies et crampes musculaires.
    • Manifestations générales : asthénie/fatigue, malaise, oedème, fièvre.
    De très rares cas de syndrome de Churg-Strauss ont été rapportés chez des patients asthmatiques traités par montélukast (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

  • SURDOSAGE

    Il n’y a pas de données spécifiques disponibles sur le traitement d’un surdosage par le montélukast. Au cours des études menées dans l’asthme persistant, le montélukast a été administré aux patients adultes à des doses allant jusqu’à 200 mg par jour pendant 22 semaines et, dans des études à court terme, à des doses allant jusqu’à 900 mg/jour pendant 1 semaine environ, sans événements indésirables importants au plan clinique.
  • Des cas de surdosage aigu ont été rapportés depuis la mise sur le marché et au cours des études cliniques réalisées avec le montélukast. Ces cas concernaient des enfants et des adultes ayant absorbé des doses allant jusqu’à 1000 mg (environ 61 mg/kg chez un enfant de 42 mois). Les données cliniques et les résultats biologiques correspondaient au profil de sécurité décrit chez les adultes et les enfants. Il n’a pas été rapporté d’effet indésirable dans la majorité des cas décrits. Les événements les plus fréquemment rapportés correspondaient au profil de sécurité connu du montélukast, incluant : douleurs abdominales, somnolence, soif, maux de tête, vomissements et hyperactivité psychomotrice.
  • Aucune donnée permettant d’établir si le montélukast est dialysable par voie péritonéale ou par hémodialyse n’est disponible.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : antagoniste des récepteurs aux leucotriènes (code ATC : R03DC03).

    Les leucotriènes sulfidopeptidiques ou cystéinyl-leucotriènes (LTC4, LTD4, LTE4) sont des eicosanoïdes exerçant un puissant effet inflammatoire ; ils sont produits par différentes cellules de l’organisme notamment les mastocytes et les éosinophiles. Ces importants médiateurs pro-asthmatiques se lient aux récepteurs des cystéinyl-leucotriènes (CysLT) présents dans les voies aériennes respiratoires de l’Homme où ils induisent un effet bronchoconstricteur, une augmentation de la sécrétion de mucus, de la perméabilité vasculaire et du recrutement des éosinophiles.

    Le montélukast est actif par voie orale et se lie sélectivement au récepteur CysLT1 avec une grande affinité. Dans les études cliniques réalisées, le montélukast a inhibé la bronchoconstriction induite par l’inhalation de LTD4 dès la dose de 5 mg. Une bronchodilatation a été observée dans les 2 heures suivant l’administration orale de montélukast. L’ajout d’un bêta-2-agoniste a provoqué un effet additif sur la bronchodilatation induite par le montélukast. Le traitement par montélukast a inhibé la bronchoconstriction précoce et tardive induite par un test de provocation allergénique. Comparativement au placebo, l’administration de montélukast a entraîné une diminution du taux d’éosinophiles dans le sang périphérique chez les adultes et les enfants. Dans une autre étude, le traitement par montélukast a entraîné une diminution significative du taux d’éosinophiles mesuré dans l’expectoration. Chez les adultes et les enfants et adolescents de 2 à 14 ans, le montélukast, comparé au placebo, a diminué le taux d’éosinophiles mesuré dans le sang périphérique tout en améliorant le contrôle clinique de l’asthme.

    Dans les études cliniques menées chez les adultes, l’administration de montélukast 10 mg en une prise par jour, a montré des améliorations significatives par rapport au placebo, du volume expiratoire maximal seconde (VEMS) matinal (10,4 % contre 2,7 % par rapport aux valeurs initiales), du débit expiratoire de pointe (DEP) du matin (24,5 l/min contre 3,3 l/min par rapport aux valeurs initiales) et une diminution significative par rapport au placebo de la consommation totale de bêta-2-mimétiques « à la demande » (- 26,1 % contre – 4,6 % par rapport aux valeurs initiales). L’amélioration des scores symptomatiques diurnes et nocturnes de l’asthme a été significativement plus importante que sous placebo.

    Les études menées chez les adultes ont montré que l’effet clinique du montélukast s’ajoute à celui des corticoïdes administrés par voie inhalée (% de changement par rapport au début de l’étude pour l’association béclométasone inhalée et montélukast contre béclométasone, concernant respectivement : le VEMS : 5,43 % contre 1,04 % ; la consommation de bêtamimétiques à la demande : – 8,70 % contre 2,64 %). Comparée à l’administration de béclométasone par voie inhalée (200 µg 2 fois par jour administrés par l’intermédiaire d’une chambre d’inhalation), l’administration de montélukast a entraîné une réponse initiale plus rapide, bien qu’après 12 semaines un effet thérapeutique supérieur en moyenne ait été mis en évidence avec la béclométasone (% de changement par rapport au début de l’étude pour le montélukast contre la béclométasone, concernant respectivement le VEMS : 7,49 % contre 13,3 % ; la consommation de bêta-2-mimétiques « à la demande » : – 28,28 % contre – 43,89 %).

    Cependant, comparé à la béclométasone, chez un fort pourcentage de patients traités par montélukast, il a été observé une réponse clinique similaire (par exemple chez 50 % des patients traités par la béclométasone, il a été observé une amélioration du VEMS de l’ordre de 11 % ou plus par rapport aux valeurs initiales, alors qu’environ 42 % des patients traités par montélukast ont obtenu la même réponse).

    Dans une étude de 8 semaines menée chez des enfants âgés de 6 à 14 ans, le montélukast 5 mg administré en une prise par jour, a amélioré la fonction respiratoire (VEMS 8,71 % contre 4,16 % par rapport aux valeurs initiales ; débit expiratoire de pointe matinal 27,9 l/min contre 17,8 l/min par rapport aux valeurs initiales) et diminué la consommation de bêta-2-mimétiques « à la demande » (- 11,7 % contre + 8,2 % par rapport aux valeurs initiales) de façon significative par rapport au placebo.

    Une étude réalisée sur 12 mois a comparé l’efficacité du montélukast (5 mg/jour) à celle de la fluticasone inhalée (200 µg/jour) sur le contrôle de l’asthme, chez des enfants de 6 à 14 ans présentant un asthme persistant léger. Sur le critère principal de l’étude, pourcentage de jours sans recours à un traitement symptomatique de secours, l’analyse des résultats retrouve une non infériorité du montélukast par rapport à la fluticasone. En moyenne, sur la période de traitement de 12 mois, le pourcentage de jours sans utilisation d’un traitement symptomatique de secours a augmenté de 61,6 % à 84,0 % dans le groupe montélukast et de 60,9 % à 86,7 % dans le groupe fluticasone. La différence retrouvée entre les deux groupes de – 2,8 % (IC 95 % = [- 4,7 % ; – 0,9 %]) était statistiquement significative (méthode des moindres carrés), mais dans les limites de non-infériorité clinique prédéfinies.

    Le montélukast et la fluticasone ont tous deux également amélioré les critères secondaires choisis dans l’étude pour évaluer le contrôle de l’asthme au cours des 12 mois de traitement :

    La moyenne des VEMS a augmenté de 1,83 l à 2,09 l dans le groupe montélukast et de 1,85 l à 2,14 l dans le groupe fluticasone. La différence entre l’augmentation moyenne du VEMS dans les groupes montélukast et fluticasone, établie par la méthode des moindres carrés, était de – 0,02 l (IC 95 % = [- 0,06 l ; 0,02 l]).

    Ces augmentations moyennes du VEMS par rapport à la valeur initiale, exprimées en pourcentage des valeurs individuelles théoriques, ont été de 0,6 % dans le groupe montélukast et de 2,7 % dans le groupe fluticasone. La différence retrouvée sur ce critère entre les deux groupes : – 2,2 % par rapport aux valeurs initiales (IC 95 % = [- 3,6 % ; – 0,7 %]) était significative (méthode des moindres carrés).

    Le pourcentage de jours avec utilisation de bêta-2-mimétiques a diminué de 38,0 % à 15,4 % dans le groupe montélukast et de 38,5 % à 12,8 % dans le groupe fluticasone. La différence retrouvée entre les 2 groupes sur ce critère : 2,7 % (IC 95 % = [0,9 ; 4,5]) était significative (méthode des moindres carrés).

    Le pourcentage de patients ayant présenté une crise d’asthme (définie dans l’étude par la nécessité soit d’une corticothérapie orale, soit d’une consultation non prévue chez le médecin ou dans un service d’urgence, soit d’une hospitalisation) était de 32,2 % dans le groupe montélukast et de 25,6 % dans le groupe fluticasone, le odd-ratio marquant une différence significative entre les 2 groupes : valeur = 1,38 ; (IC 95 % = [1,04 ; 1,84]).

    Le pourcentage de patients ayant eu recours aux corticoïdes systémiques durant l’étude (pour la majorité par voie orale) était de 17,8 % dans le groupe montélukast et de 10,5 % dans le groupe fluticasone. La différence entre les deux groupes était significative : 7,3 % (IC 95 % = [2,9 ; 11,7]) (méthode des moindres carrés).

    Dans une étude de 12 semaines menée chez des enfants de 2 à 5 ans, contrôlée contre placebo, le montélukast 4 mg administré en une prise par jour a amélioré les paramètres utilisés pour l’évaluation du contrôle de l’asthme par rapport au placebo, indépendamment des traitements concomitants (corticothérapie ou traitement à base de cromoglycate de sodium par voie inhalée ou par nébulisation) ; 60 % des patients ne prenaient pas d’autres traitements. Le montélukast a amélioré les symptômes diurnes (y compris toux, sifflement, difficulté à respirer et limitation de l’activité) et nocturnes par rapport au placebo. Le montélukast a également permis la diminution de la consommation de bêta-2-mimétiques « à la demande » et le recours aux corticoïdes administrés en cas d’aggravation de l’asthme, par rapport au placebo. Les patients recevant le montélukast ont eu plus de jours sans asthme que ceux sous placebo. L’effet du traitement a été obtenu dès la première prise.

    Dans une étude de 12 mois contrôlée contre placebo, menée chez des enfants de 2 à 5 ans présentant un asthme léger avec des épisodes d’exacerbation, le montélukast 4 mg administré en une prise par jour a diminué de façon significative (p <= 0,01) le taux annuel d’épisodes d’exacerbation par rapport au placebo (respectivement, 1,60 vs 2,34), le taux d’épisodes d’exacerbation étant défini par >= 3 jours consécutifs avec des symptômes diurnes nécessitant soit l’utilisation de bêta-2-mimétiques ou de corticoïdes (par voie orale ou inhalée), soit une hospitalisation en raison de l’asthme. Le pourcentage annuel d’épisodes d’exacerbation d’asthme a diminué de 31,9 % (IC 95 % = [16,9 ; 44,1]).

    Dans une étude contrôlée contre placebo, conduite chez des enfants âgés de 6 mois à 5 ans présentant un asthme intermittent mais pas un asthme persistant, le traitement par montélukast a été administré pendant 12 mois, soit à raison de 4 mg en une prise par jour, soit par périodes de 12 jours, chaque période débutant à l’apparition des symptômes d’un épisode d’asthme intermittent. Il n’a pas été observé de différence significative entre les patients traités par Singulair 4 mg et ceux recevant le placebo quant au nombre d’épisodes d’asthme aboutissant à un épisode d’exacerbation, défini comme nécessitant le recours à des soins médicaux tels qu’une visite non programmée chez un médecin, aux urgences ou à l’hôpital ou un traitement par corticoïde par voie orale, intraveineuse ou intramusculaire.

    L’efficacité du montélukast chez les enfants de 6 mois à 2 ans est basée sur l’extrapolation de l’efficacité démontrée chez les patients âgés de 2 ans et plus souffrant d’asthme, et sur la similarité des données de pharmacocinétique, en supposant que l’évolution de la maladie, la physiopathologie et l’effet du médicament sont sensiblement identiques entre ces populations.

    Une réduction significative par rapport au placebo de la bronchoconstriction induite par l’effort a été mise en évidence dans une étude de 12 semaines menée chez les adultes (baisse maximale du VEMS de 22,33 % dans le groupe traité par montélukast contre 32,40 % dans le groupe traité par le placebo ; temps de retour à une valeur de VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial : 44,22 minutes contre 60,64 minutes). Cet effet a persisté pendant les 12 semaines de l’étude. Une réduction de la bronchoconstriction induite par l’effort a également été mise en évidence dans une étude à court terme menée chez les enfants de 6 à 14 ans (diminution maximale du VEMS de 18,27 % contre 26,11 % ; temps de retour à une valeur du VEMS proche d’au moins 5 % du VEMS initial : 17,76 minutes contre 27,98 minutes). Cet effet, retrouvé dans les deux études, a été observé au terme de l’intervalle de 24 heures séparant chaque prise.

    Chez les patients asthmatiques intolérants à l’aspirine recevant de façon concomitante un traitement par corticoïdes inhalés et/ou per os, le traitement par montélukast a entraîné une amélioration significative par rapport au placebo du contrôle de l’asthme (VEMS + 8,55 % contre – 1,74 % par rapport aux valeurs initiales et diminution de la consommation totale de bêtamimétique, – 27,78 % contre 2,09 % par rapport aux valeurs initiales).


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    Le montélukast est rapidement absorbé après administration orale. Pour le comprimé pelliculé à 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne (Cmax) est atteinte 3 heures (Tmax) après administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 64 %. La biodisponibilité orale et la Cmax ne sont pas influencées par un repas standard. La sécurité d’emploi et l’efficacité ont été établies lors d’études cliniques durant lesquelles des comprimés pelliculés à 10 mg de montélukast ont été administrés sans tenir compte de l’heure des prises alimentaires.
    Avec les comprimés à croquer à 5 mg, la Cmax a été observée deux heures après administration chez des adultes à jeun. La biodisponibilité orale moyenne est de 73 % et est diminuée à 63 % par un repas standard.
    Après administration à jeun d’un comprimé à croquer à 4 mg chez des enfants de 2 à 5 ans, la Cmax a été atteinte deux heures après administration. La moyenne des Cmax est de 66 % supérieure à celle retrouvée chez les adultes après administration d’un comprimé à 10 mg alors que la moyenne des Cmin est inférieure.
    Administrée à des adultes à jeun, la forme granulés 4 mg s’est montrée bioéquivalente à la forme comprimés à croquer 4 mg. Chez les enfants de 6 mois à 2 ans, la Cmax était atteinte 2 heures après administration de la forme granulés à 4 mg. La Cmax était près de 2 fois plus élevée que chez les adultes recevant un comprimé à 10 mg. La co-administration de compote de pommes ou d’un repas standard riche en graisses n’a pas eu d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique du montélukast en granulés comme l’ont montré les mesures des aires sous courbes des concentrations plasmatiques (ASC) mesurées : 1225,7 vs 1223,1 ng×h/ml, respectivement avec et sans compote, et 1191,8 vs 1148,5 ng.h/mL, respectivement avec et sans repas standard riche en graisses.
    Distribution :
    La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 99 %. A l’équilibre, le volume de distribution moyen est de 8 à 11 litres. Des études menées chez des rats ont montré un faible passage du montélukast radiomarqué à travers la barrière hémato-encéphalique. De plus, les concentrations des produits radiomarqués mesurées dans les autres tissus 24 h après la prise étaient faibles.
    Biotransformation :
    Le montélukast est largement métabolisé. Dans les études menées aux doses thérapeutiques, les concentrations plasmatiques des métabolites du montélukast sont indétectables à l’état d’équilibre chez les adultes et chez les enfants.
    Les études in vitro utilisant des microsomes hépatiques humains révèlent que les cytochromes P450 3A4, 2A6 et 2C9 sont impliqués dans le métabolisme du montélukast. D’après d’autres résultats obtenus in vitro sur des microsomes hépatiques humains, les concentrations plasmatiques thérapeutiques du montélukast n’inhibent pas les cytochromes P450 3A4, 2C9, 1A2, 2A6, 2C19 ou 2D6. La contribution des métabolites à l’effet thérapeutique du montélukast est minimale.
    Élimination :
    La clairance plasmatique moyenne du montélukast est de 45 ml/min chez l’adulte sain. Après l’administration orale d’une dose de montélukast radiomarqué, 86 % de la radioactivité a été retrouvée dans les fèces recueillis sur 5 jours et moins de 0,2 % dans les urines. Ajouté aux estimations de la biodisponibilité orale du montélukast, ceci indique que le montélukast et ses métabolites sont excrétés quasi exclusivement par voie biliaire.
    Patients à risque :
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les sujets âgés ou présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’y a pas eu d’études réalisées chez des patients atteints d’insuffisance rénale. Le montélukast et ses métabolites étant éliminés par voie biliaire, il ne semble pas nécessaire d’ajuster la posologie chez les patients présentant une insuffisance rénale. Aucune donnée de pharmacocinétique n’est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (score de Child-Pugh > 9).
    L’administration de doses élevées de montélukast (20 et 60 fois la dose recommandée chez l’adulte) a entraîné une diminution des taux plasmatiques de théophylline. Cet effet n’a pas été observé à la posologie recommandée de 10 mg en une prise quotidienne.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Dans les études de toxicité menées chez l’animal, il a été observé des modifications mineures et transitoires des paramètres sanguins : transaminases (ALAT), glucose, phosphore et triglycérides. Il a été également observé une augmentation de la sécrétion salivaire, l’apparition de symptômes gastro-intestinaux, de selles molles et de perturbations ioniques. Ces effets ont été observés aux doses correspondant à une exposition systémique > 17 fois celle observée à la dose thérapeutique. Chez les singes, les effets indésirables sont apparus aux doses de 150 mg/kg/jour (correspondant à une exposition systémique > 232 fois celle observée à la dose thérapeutique). Dans des études effectuées chez l’animal, le montélukast n’a pas affecté la fertilité ni les fonctions de reproduction lors d’expositions systémiques allant jusqu’à 24 fois celles observées à la dose thérapeutique en clinique. Une légère baisse du poids des nouveau-nés a été mise en évidence dans des études sur la fertilité des rates à 200 mg/kg/jour (soit une exposition systémique 69 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique). Dans les études menées chez les lapins, il a été mis en évidence une incidence plus importante d’ossification incomplète dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle pour une exposition systémique 24 fois supérieure à celle observée à la dose thérapeutique en clinique humaine. Aucune anomalie n’a été observée chez les rats. Chez l’animal, le montélukast passe la barrière placentaire et est excrété dans le lait.

    Aucune mortalité n’est apparue chez les souris et les rats après une administration orale unique de doses de montélukast sodique allant jusqu’à 5000 mg/kg (correspondant respectivement à 15000 mg/m2 et 30000 mg/m2 chez les souris et les rats), dose maximale testée. Cette dose est équivalente à 25000 fois la dose quotidienne recommandée en clinique (soit pour un homme adulte d’un poids de 50 kg).

    Le montélukast ne s’est pas révélé phototoxique chez les souris exposées aux UVA, UVB ou à la lumière visible, pour des doses supérieures à 500 mg/kg/jour (plus de 200 fois environ l’exposition systémique).

    Le montélukast ne s’est pas révélé être mutagène lors des tests réalisés in vitro et in vivo. Le montélukast ne s’est pas révélé être carcinogène lors des études menées chez les rongeurs.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    2 ans.

    A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière et de l’humidité.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400939312361 (2009, RCP rév 07.03.2011).
      
    Prix :38.39 euros (28 sachets).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoires MERCK SHARP & DOHME-CHIBRET
    3, av Hoche. 75114 Paris cdx 08
    Tél : 01 47 54 87 00
    Info médic : Tél : 01 47 54 88 00
    Site web : http://www.msd-france.com

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