ulipristal acétate
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Ulipristal (DCI) acétate | 30 mg |
Teneur en lactose monohydraté : 237 mg/cp.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Insuffisance rénale ou hépatique :
- En l’absence d’études spécifiques, aucune recommandation posologique particulière ne peut être formulée.
- Insuffisance hépatique sévère :
- En l’absence d’études spécifiques, ellaOne n’est pas recommandé.
- Enfant et adolescente :
- Un nombre limité de femmes de moins de 18 ans ont été incluses dans les essais cliniques d’ellaOne.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
- Grossesse.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
L’ulipristal acétate est métabolisé par l’isoenzyme CYP 3A4 in vitro. Aucune étude d’interaction spécifique avec d’autres médicaments n’a été effectuée in vivo.
- Capacité d’autres médicaments à affecter l’ulipristal acétate :
-
- Les inducteurs du CYP 3A4 (comme la rifampicine, la phénytoïne, le phénobarbital, la carbamazépine, le ritonavir, le millepertuis/Hypericum perforatum) peuvent réduire la concentration plasmatique de l’ulipristal acétate et ainsi diminuer son efficacité. Une utilisation simultanée n’est par conséquent pas recommandée. L’induction enzymatique disparaît lentement et les effets sur les concentrations plasmatiques de l’ulipristal acétate peuvent encore se manifester chez une femme qui a arrêté le traitement par un inducteur enzymatique au cours des 2 à 3 dernières semaines.
- L’administration simultanée de médicaments qui augmentent le pH gastrique (comme les inhibiteurs de la pompe à protons, les antiacides et les antagonistes du récepteur H2) peut réduire la concentration plasmatique de l’ulipristal acétate, et ainsi diminuer son efficacité. Une utilisation simultanée n’est par conséquent pas recommandée.
- Les inhibiteurs puissants du CYP 3A4 (tels que le kétoconazole, l’itraconazole, la télithromycine, la clarithromycine, la néfazodone) peuvent augmenter l’exposition à l’ulipristal acétate. La pertinence clinique de cette interaction est inconnue.
- Les inducteurs du CYP 3A4 (comme la rifampicine, la phénytoïne, le phénobarbital, la carbamazépine, le ritonavir, le millepertuis/Hypericum perforatum) peuvent réduire la concentration plasmatique de l’ulipristal acétate et ainsi diminuer son efficacité. Une utilisation simultanée n’est par conséquent pas recommandée. L’induction enzymatique disparaît lentement et les effets sur les concentrations plasmatiques de l’ulipristal acétate peuvent encore se manifester chez une femme qui a arrêté le traitement par un inducteur enzymatique au cours des 2 à 3 dernières semaines.
- Capacité de l’ulipristal acétate à affecter d’autres médicaments :
- Comme l’ulipristal acétate se lie aux récepteurs de la progestérone avec une forte affinité, il peut interférer avec l’action des médicaments qui contiennent un progestatif :
- l’action contraceptive de contraceptifs hormonaux combinés et de la contraception par progestatif seul peut être réduite ;
- l’utilisation simultanée de l’ulipristal acétate et d’une contraception d’urgence par le lévonorgestrel n’est pas recommandée.
- l’action contraceptive de contraceptifs hormonaux combinés et de la contraception par progestatif seul peut être réduite ;
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
EllaOne est contre-indiqué pendant une grossesse existante ou suspectée (cf Contre-indications). Les données disponibles concernant l’effet sur le foetus/nouveau-né d’une exposition à l’ulipristal acétate pendant la grossesse sont extrêmement limitées. Chez l’animal, les données concernant la toxicité sur la reproduction sont insuffisantes, même si aucun potentiel tératogène n’a été observé (cf Sécurité préclinique).
HRA Pharma tient un registre des grossesses pour suivre l’issue des grossesses chez les femmes exposées à ellaOne. Les patientes et les professionnels de santé sont encouragés à signaler toute grossesse exposée à ellaOne au titulaire de l’autorisation de mise sur le marché (HRA Pharma) ou via le site http://www.hra-registre-grossesses.fr.
Allaitement :
Il n’a pas été déterminé si l’ulipristal acétate est excrété dans le lait maternel humain ou animal. L’ulipristal acétate est un composé lipophile qui pourrait théoriquement être excrété dans le lait maternel. Un risque pour l’enfant allaité ne peut pas être exclu. Après une prise d’ellaOne, l’allaitement n’est pas recommandé pendant au moins 36 heures.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Classe de systèmes d’organes (MedDRA) | Effet indésirable (fréquence) |
Infections et infestations : | |
Peu fréquent | Vaginite, nasopharyngite, grippe, infections de l’appareil urinaire |
Rare | Conjonctivite infectieuse, orgelet, infection génitale haute |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | |
Peu fréquent | Troubles de l’appétit |
Rare | Déshydratation |
Affections psychiatriques : | |
Fréquent | Troubles de l’humeur |
Peu fréquent | Troubles émotionnels, anxiété, insomnie, troubles d’hyperactivité, changements de la libido |
Rare | Désorientation |
Affections du système nerveux : | |
Fréquent | Céphalées, sensations vertigineuses |
Peu fréquent | Somnolence, migraine |
Rare | Tremblements, troubles de l’attention, dysgueusie, sommeil de mauvaise qualité, parosmie, syncope |
Affections oculaires : | |
Peu fréquent | Troubles de la vision |
Rare | Sensation anormale dans l’oeil, hyperémie oculaire, photophobie |
Affections de l’oreille et du labyrinthe : | |
Rare | Vertiges |
Affections vasculaires : | |
Peu fréquent | Bouffées de chaleur |
Rare | Hémorragies |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : | |
Rare | Congestion des voies respiratoires supérieures, toux, gorge sèche, épistaxis |
Affections gastro-intestinales : | |
Fréquent | Nausées, douleurs abdominales (non spécifiées), douleurs abdominales supérieures, gêne abdominale, vomissements |
Peu fréquent | Douleurs abdominales inférieures, diarrhées, bouche sèche, constipation, dyspepsie, flatulences |
Rare | Reflux gastro-oesophagien, douleurs dentaires |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Peu fréquent | Acné, lésions cutanées, prurit |
Rare | Urticaire, prurit génital |
Affections musculosquelettiques et systémiques : | |
Fréquent | Myalgie, douleurs dorsales |
Rare | Douleurs dans les extrémités, arthralgie |
Affections du rein et des voies urinaires : | |
Rare | Troubles de l’appareil urinaire, chromaturie, lithiase rénale, douleurs rénales, douleurs de la vessie |
Affections des organes de reproduction et du sein : | |
Fréquent | Dysménorrhée, douleurs pelviennes, sensibilité des seins |
Peu fréquent | Ménorragies, pertes vaginales, troubles menstruels, métrorragies, hémorragies vaginales, bouffées de chaleur, syndrome prémenstruel |
Rare | Prurit génital, saignements utérins anormaux, dyspareunie, kyste ovarien rompu, douleurs vulvovaginales, gêne menstruelle, hypoménorrhée |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : | |
Fréquent | Fatigue |
Peu fréquent | Douleurs, irritabilité, frissons, malaise, fièvre |
Rare | Gêne thoracique, inflammation, soif |
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : autres hormones sexuelles et modulateurs (code ATC : pas encore attribué).
L’ulipristal acétate est un modulateur synthétique sélectif des récepteurs de la progestérone actif par voie orale qui agit en se liant avec une forte affinité aux récepteurs de la progestérone humaine. Le mécanisme d’action primaire est l’inhibition ou le retard de l’ovulation. Des données pharmacodynamiques montrent que, même s’il est pris immédiatement avant la date d’ovulation prévue, l’ulipristal acétate est capable de retarder la rupture folliculaire chez certaines femmes.
L’ulipristal acétate a également une forte affinité pour les récepteurs des glucocorticoïdes et des effets antiglucocorticoïdes ont été observés chez l’animal in vivo. Ces effets n’ont toutefois pas été observés chez l’homme, même après une administration réitérée à la dose journalière de 10 mg. Son affinité pour les récepteurs androgéniques est minimale et il n’a aucune affinité pour les récepteurs des oestrogènes ou des minéralocorticoïdes humains.
Les résultats de deux essais indépendants randomisés contrôlés (voir tableau) ont montré que l’efficacité de l’ulipristal acétate n’était pas inférieure à celle du lévonorgestrel chez des femmes qui se sont présentées pour une contraception d’urgence entre 0 et 72 heures après un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec de la méthode contraceptive. Quand les données des deux essais ont été réunies au moyen d’une méta-analyse, le risque d’une grossesse avec l’ulipristal acétate était réduit de façon significative par rapport au lévonorgestrel (p = 0,046).
Essai randomisé contrôlé | Taux de grossesse (%) Dans les 72 h consécutives à un rapport sexuel non protégé ou en cas d’échec de la méthode contraceptive* | Odds ratio (OR) [IC 95 %] du risque de grossesse, ulipristal acétate vs lévonorgestrel* | |
Ulipristal acétate | Lévonorgestrel | ||
HRA2914-507 | 0,91 (7/773) | 1,68 (13/773) | 0,50 [0,18-1,24] |
HRA2914-513 | 1,78 (15/844) | 2,59 (22/852) | 0,68 [0,35-1,31] |
Méta-analyse | 1,36 (22/1617) | 2,15 (35/1625) | 0,58 [0,33-0,99] |
* Glasier et al, Lancet 2010.
Deux essais fournissent des données sur l’efficacité d’ellaOne jusqu’à 120 heures après un rapport sexuel non protégé. Dans une étude clinique en ouvert qui a recruté des femmes qui s’étaient présentées pour une contraception d’urgence et avaient été traitées par ulipristal acétate entre 48 et 120 heures après un rapport sexuel non protégé, un taux de grossesses de 2,1 % (26/1241) a été observé. En outre, le deuxième essai comparatif décrit ci-dessus fournit également des données sur 100 femmes traitées par ulipristal acétate entre 72 et 120 heures après un rapport sexuel non protégé, chez lesquelles aucune grossesse n’a été observée.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- Après administration orale d’une dose unique de 30 mg, l’ulipristal acétate est rapidement absorbé. Le pic de concentration plasmatique est de 176 ng/ml ± 89 et est atteint approximativement 1 heure (0,5 à 2,0 heures) après l’ingestion. L’aire sous la courbe (ASC)0-infini est de 556 ng x h/ml ± 260.
- L’administration d’ulipristal acétate avec un petit déjeuner riche en lipides entraînait une baisse d’environ 45 % du Cmax moyen, un Tmax retardé (en moyenne de 0,75 à 3 heures) et une (ASC)0-infini moyenne 25 % plus élevée qu’après administration à jeun. Des résultats similaires ont été obtenus pour le métabolite actif mono-déméthylé.
- L’absorption de l’ulipristal acétate est dépendante du pH et peut être réduite dans des situations où le pH gastrique se trouve augmenté, quelle qu’en soit la cause.
- Distribution :
- L’ulipristal acétate est en grande partie (> 98 %) lié aux protéines plasmatiques, notamment à l’albumine, l’alpha1-glycoprotéine acide et la lipoprotéine de haute densité.
- Métabolisme/élimination :
- L’ulipristal acétate est largement métabolisé en métabolites mono-déméthylés, di-déméthylés et hydroxylés. Le métabolite mono-déméthylé possède une activité pharmacologique. Les résultats d’études in vitro indiquent que ce métabolisme se fait essentiellement par l’intermédiaire de l’isoenzyme CYP 3A4 et, dans une moindre mesure, par l’intermédiaire de CYP 1A2 et CYP 2D6. La demi-vie terminale de l’ulipristal acétate dans le plasma à la suite d’une administration unique de 30 mg est estimée à 32,4 heures ± 6,3, avec une clairance orale moyenne (CL/F) de 76,8 l/h ± 64,0.
- Populations particulières :
- Aucune étude pharmacocinétique avec l’ulipristal acétate n’a été effectuée chez des femmes présentant une altération de la fonction rénale ou hépatique.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données d’études non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et de génotoxicité, ne révèlent aucun risque particulier pour les femmes. La plupart des observations provenant des études de toxicité générale étaient liées au mécanisme d’action de l’ulipristal acétate qui est un modulateur des récepteurs de la progestérone et des glucocorticoïdes, une activité antiprogestérone étant observée à des expositions similaires aux niveaux thérapeutiques.
Les données de toxicité sur la reproduction sont insuffisantes en raison de l’absence de données pharmacocinétiques humaines et animales. En raison de son mécanisme d’action, l’ulipristal acétate a un effet embryolétal chez le rat, le lapin (à des doses répétées supérieures à 1 mg/kg) et le singe. La sécurité pour un embryon humain est inconnue. Chez l’animal, à des doses suffisamment faibles pour maintenir la gestation, aucun potentiel tératogène n’a été observé.
Aucune étude de carcinogénicité n’a été effectuée avec l’ulipristal acétate.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
Conserver la plaquette thermoformée dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | EU/1/09/522/001 ; CIP 3400939450377 (RCP rév 02.07.2010). |
Prix : | 24.15 euros (1 comprimé). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
HRA Pharma France
14-16, rue des Petits-Hôtels. 75010 Paris
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