tramadol, paracétamol
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Comprimé pelliculé : | p cp |
Tramadol (DCI) chlorhydrate | 37,5 mg |
Paracétamol (DCI) | 325 mg |
Comprimé effervescent : | p cp |
Tramadol (DCI) chlorhydrate | 37,5 mg |
Paracétamol (DCI) | 325 mg |
Teneur en sodium : 7,8 mmol (soit 179,4 mg)/cp.
Teneur en jaune orangé S : 0,4 mg/cp.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Réservé à l’adulte et à l’adolescent (à partir de 12 ans).
L’utilisation de Zaldiar doit être limitée aux patients dont la douleur modérée à intense nécessite un traitement par une association de paracétamol et de chlorhydrate de tramadol (cf Pharmacodynamie).
La dose devra être individuellement adaptée en fonction de l’intensité de la douleur et de la sensibilité individuelle du patient.
La dose initiale recommandée est de 2 comprimés de Zaldiar (soit 75 mg de chlorhydrate de tramadol et 650 mg de paracétamol). Des doses complémentaires peuvent être administrées en fonction des besoins, sans dépasser 8 comprimés par jour (soit 300 mg de chlorhydrate de tramadol et 2600 mg de paracétamol).
Coût du traitement journalier : 0,63 à 2,52 euro(s).Les prises doivent être espacées d’au moins 6 heures.
Zaldiar ne doit en aucun cas être administré plus longtemps qu’il n’est strictement nécessaire (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Si la nature ou la sévérité de la maladie impose un traitement répété ou un traitement prolongé, une surveillance attentive et régulière doit être effectuée (avec des pauses thérapeutiques si possible) pour vérifier si la poursuite du traitement est nécessaire.
- Enfant :
- La sécurité d’emploi et l’efficacité de Zaldiar n’ont pas été établies chez l’enfant de moins de 12 ans. Le traitement n’est donc pas recommandé dans cette population.
- Sujet âgé :
- La posologie habituelle peut être utilisée bien qu’une augmentation de 17 % de la demi-vie d’élimination du tramadol ait été observée chez des sujets sains de plus de 75 ans après administration orale. Chez les patients de plus de 75 ans, un intervalle minimum de 6 heures entre deux prises est recommandé en raison de la présence de tramadol.
- Insuffisant rénal :
- En raison de la présence de tramadol, l’usage de Zaldiar n’est pas recommandé en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min).
- En cas d’insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine entre 10 et 30 ml/min), l’intervalle entre les prises doit être de 12 heures. Le tramadol étant éliminé très lentement par hémodialyse ou hémofiltration, une administration postdialyse n’est généralement pas nécessaire pour maintenir l’analgésie.
- Insuffisant hépatique :
- Zaldiar ne doit pas être administré en cas d’insuffisance hépatique sévère (cf Contre-indications). En cas d’insuffisance hépatique modérée, un allongement de l’intervalle entre deux prises doit être soigneusement envisagé (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
Mode d’administration :
Voie orale.
Les comprimés pelliculés doivent être avalés tels quels, avec une quantité suffisante de liquide. Ils ne doivent pas être fractionnés, ni mâchés.
Les comprimés effervescents doivent être dissous dans un verre d’eau.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue au chlorhydrate de tramadol, au paracétamol, au colorant jaune orangé S (comprimé effervescent), ou à l’un des excipients (cf Composition).
- Intoxication aiguë par l’alcool, les hypnotiques, les analgésiques centraux, les opioïdes ou les psychotropes.
- Patients qui sont traités simultanément par les IMAO ou qui ont été traités dans les 2 semaines précédentes par les IMAO (cf Interactions.)
- Insuffisance hépatique sévère.
- Épilepsie non contrôlée par un traitement (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Chez l’adulte et l’adolescent à partir de 12 ans, la dose maximale de 8 comprimés de Zaldiar ne doit pas être dépassée. Afin d’éviter tout risque de surdosage accidentel, les patients doivent être informés de ne pas dépasser la dose recommandée et de ne pas utiliser d’autres médicaments contenant du paracétamol (y compris les médicaments disponibles sans ordonnance) ou du tramadol sans avis du médecin.
- Zaldiar n’est pas recommandé en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 10 ml/min).
- Zaldiar ne doit pas être administré en cas d’insuffisance hépatique sévère (cf Contre-indications). Les risques associés à un surdosage en paracétamol sont plus élevés chez les patients présentant une atteinte hépatique alcoolique non cirrhotique. En cas d’insuffisance hépatique modérée, il convient de discuter soigneusement d’un allongement de l’intervalle posologique.
- Zaldiar n’est pas recommandé en cas d’insuffisance respiratoire sévère.
- Le chlorhydrate de tramadol n’est pas adapté au traitement de substitution chez les patients présentant une dépendance aux opioïdes. En effet, bien qu’agoniste des opioïdes, le chlorhydrate de tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage des morphiniques.
- Des convulsions ont été rapportées, principalement chez des patients prédisposés, traités par chlorhydrate de tramadol et/ou traités par des médicaments pouvant diminuer le seuil épileptogène, en particulier inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, antidépresseurs tricycliques, antipsychotiques, analgésiques centraux ou anesthésiques locaux. Les patients épileptiques contrôlés par un traitement ou les patients susceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités par Zaldiar qu’en cas de nécessité absolue. Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du chlorhydrate de tramadol aux doses recommandées. Le risque peut être accru lorsque les doses de chlorhydrate de tramadol dépassent la dose maximale recommandée.
- L’administration concomitante de morphiniques agonistes-antagonistes (nalbuphine, buprénorphine, pentazocine) n’est pas recommandée (cf Interactions).
- Zaldiar doit être utilisé avec prudence chez les patients dépendants aux opioïdes, chez les patients présentant un traumatisme crânien, chez les patients prédisposés aux convulsions, chez les patients présentant des dysfonctionnements des voies biliaires, un état de choc, ayant une altération de la conscience d’origine inconnue, des troubles centraux ou périphériques de la fonction respiratoire ou une augmentation de la pression intracrânienne.
- Un surdosage en paracétamol peut engendrer une toxicité hépatique chez certains patients.
- A doses thérapeutiques, le chlorhydrate de tramadol peut entraîner des symptômes de sevrage. De rares cas de dépendance et d’abus ont été rapportés (cf Effets indésirables).
- Les symptômes de réaction de sevrage sont similaires à ceux survenant en cas de sevrage des morphiniques (cf Effets indésirables).
- Dans une étude, l’utilisation de chlorhydrate de tramadol au cours d’une anesthésie générale par enflurane et protoxyde d’azote a favorisé la mémoire peropératoire. Dans l’attente de nouvelles données complémentaires, l’utilisation du chlorhydrate de tramadol pendant des anesthésies peu profondes doit être évitée.
- Comprimé effervescent :
- Le colorant jaune orangé S (E 110) peut provoquer des réactions allergiques.
- Tenir compte de la teneur en sodium chez les patients suivant un régime hyposodé strict (cf Composition).
- Le colorant jaune orangé S (E 110) peut provoquer des réactions allergiques.
INTERACTIONS |
- IMAO non sélectifs : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique (diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma).
- IMAO sélectifs A, par extrapolation à partir des IMAO non sélectifs : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique (diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma).
- IMAO sélectifs B : manifestations d’excitation centrale évoquant un syndrome sérotoninergique (diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, voire coma).
En cas de traitement récent par les IMAO, respecter un délai de 2 semaines avant la mise en route d’un traitement par chlorhydrate de tramadol. Déconseillées :
- Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
- Carbamazépine et autres inducteurs enzymatiques : risque de diminution de l’efficacité et de la durée d’action en raison de la diminution des concentrations plasmatiques de tramadol.
- Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) : diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
A prendre en compte :
- Des cas isolés de syndrome sérotoninergique ayant un lien chronologique avec la prise de doses thérapeutiques de chlorhydrate de tramadol ont été rapportés en association avec d’autres médicaments sérotoninergiques tels que les inhibiteurs de la recapture sélective de la sérotonine (IRSSs) et les triptans. Les signes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure : confusion, agitation, fièvre, sueur, ataxie, hyperréflexie, myoclonies et diarrhée.
- Autres dérivés morphiniques (y compris médicaments antitussifs et traitements de substitution), benzodiazépines, barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
- Autres dépresseurs du système nerveux central, tels qu’autres dérivés morphiniques (incluant médicaments antitussifs et traitements de substitution), barbituriques, benzodiazépines, autres anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques sédatifs, neuroleptiques, médicaments antihypertenseurs centraux, thalidomide, baclofène : ces médicaments peuvent majorer la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
- En fonction des besoins cliniques, une évaluation du taux de prothrombine doit être réalisée périodiquement en cas de co-administration de Zaldiar avec des dérivés de type warfarine, des allongements de l’INR ayant été rapportés.
- D’autres substances actives connues pour inhiber le CYP 3A4, tels que le kétoconazole et l’érythromycine, peuvent inhiber le métabolisme du tramadol (N-déméthylation) et probablement également le métabolisme du métabolite actif O-déméthylé. L’importance clinique de cette interaction n’a pas été étudiée.
- Médicaments diminuant le seuil épileptogène, tels que bupropion, antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, antidépresseurs tricycliques et neuroleptiques : l’utilisation concomitante du chlorhydrate de tramadol avec ces médicaments peut accroître le risque de convulsions. La vitesse d’absorption du paracétamol peut être augmentée par le métoclopramide ou la dompéridone et le taux d’absorption diminué par la colestyramine.
- Dans un nombre limité d’études, l’utilisation en pré ou postopératoire de l’antiémétique antagoniste des récepteurs 5HT3 (ondansétron) a nécessité l’augmentation des doses de chlorhydrate de tramadol chez les patients traités pour douleurs postopératoires.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Zaldiar étant une association fixe de principes actifs à base de chlorhydrate de tramadol, ce médicament ne doit pas être administré pendant la grossesse.
- Données concernant le paracétamol :
- Les résultats des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet délétère du paracétamol utilisé aux doses recommandées.
- Données concernant le chlorhydrate de tramadol :
- Le chlorhydrate de tramadol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse car il n’existe pas de données suffisamment pertinentes pour évaluer la sécurité d’emploi du chlorhydrate de tramadol chez la femme enceinte.
- Administré avant ou pendant l’accouchement, le chlorhydrate de tramadol ne modifie pas la contractilité utérine. Chez les nouveau-nés, il peut induire des modifications de la fréquence respiratoire habituellement non cliniquement significatives. Une utilisation prolongée pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Allaitement :
Zaldiar étant une association fixe de principes actifs contenant du chlorhydrate de tramadol, ce médicament ne doit pas être administré pendant l’allaitement.
- Données concernant le paracétamol :
- Le paracétamol est excrété dans le lait maternel en quantités non cliniquement significatives. A ce jour, les données publiées ne contre-indiquent pas l’allaitement chez les femmes utilisant des médicaments contenant uniquement du paracétamol.
- Données concernant le chlorhydrate de tramadol :
- Le tramadol et ses métabolites sont retrouvés en faibles quantités dans le lait maternel. Lors de l’allaitement, environ 0,1 % de la dose administrée à la mère pourrait être ingéré par le nouveau-né. Le chlorhydrate de tramadol ne doit pas être administré pendant l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Fréquent : confusion, modification de l’humeur (anxiété, nervosité, euphorie), troubles du sommeil.
- Peu fréquent : dépression, hallucinations, cauchemars, amnésie.
- Rare : dépendance médicamenteuse.
- Très rare : abus.
- Très fréquent : somnolence, sensations vertigineuses.
- Fréquent : céphalées, tremblements.
- Peu fréquent : contractions musculaires involontaires, paresthésies, acouphènes.
- Rare : ataxie, convulsions.
- Rare : vision floue.
- Peu fréquent : acouphènes.
- Peu fréquent : arythmie, tachycardie, palpitations.
- Peu fréquent : hypertension, bouffées de chaleur.
- Peu fréquent : dyspnée.
- Très fréquent : nausées.
- Fréquent : vomissements, constipation, sécheresse buccale, diarrhée, douleurs abdominales, dyspepsie, flatulences.
- Peu fréquent : dysphagie, melaena.
- Fréquent : sueurs, prurit.
- Peu fréquent : réactions cutanées (par exemple éruption cutanée, urticaire).
- Peu fréquent : troubles mictionnels (dysurie et rétention urinaire), albuminurie.
- Peu fréquent : frissons, douleurs thoraciques.
- Peu fréquent : augmentation des transaminases.
- Chlorhydrate de tramadol :
-
- Hypotension orthostatique, bradycardie, collapsus.
- Les données postmarketing du chlorhydrate de tramadol ont révélé de rares modifications de l’effet de la warfarine, en particulier une augmentation du taux de prothrombine.
- Rarement (>= 1/10 000 ; < 1/1000) : Réactions allergiques avec symptômes respiratoires (par exemple dyspnée, bronchospasme, respiration sifflante, oedème de Quincke) et anaphylaxie.
- Rarement (>= 1/10 000 ; < 1/1000) : Modification de l’appétit, faiblesse musculaire et dépression respiratoire.
- Des effets indésirables psychiques peuvent survenir après administration de chlorhydrate de tramadol, dont l’intensité et la nature varient d’un patient à l’autre (selon la sensibilité individuelle et la durée du traitement). Ils incluent des modifications de l’humeur (habituellement une exaltation, occasionnellement dysphorie), des modifications de l’activité (habituellement une diminution de l’activité, occasionnellement un accroissement) et des modifications des capacités cognitive et sensorielle (par exemple capacité décisionnelle, troubles comportementaux, troubles de la perception).
- L’aggravation d’un asthme a été rapportée, bien qu’une relation de causalité n’ait pas été établie.
- Des symptômes de sevrage, analogues à ceux notés lors d’un sevrage aux opiacés, peuvent survenir, tels que : agitation, anxiété, nervosité, insomnie, hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux.
- D’autres symptômes de sevrage ont été rarement rapportés, incluant : attaque de panique, anxiété sévère, hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres symptômes du SNC.
- Hypotension orthostatique, bradycardie, collapsus.
- Paracétamol :
-
- Les effets indésirables du paracétamol sont rares, toutefois une hypersensibilité incluant un rash cutané peut survenir. Des cas de dyscrasie sanguine ont été rapportés incluant une thrombocytopénie et une agranulocytose, mais la relation de causalité avec le paracétamol n’a pas été établie dans tous les cas.
- Plusieurs rapports suggèrent que le paracétamol pourrait entraîner une hypoprothrombinémie en cas de co-administration avec des composés de type warfarine. Dans d’autres études, le temps de prothrombine n’a pas été modifié.
- Les effets indésirables du paracétamol sont rares, toutefois une hypersensibilité incluant un rash cutané peut survenir. Des cas de dyscrasie sanguine ont été rapportés incluant une thrombocytopénie et une agranulocytose, mais la relation de causalité avec le paracétamol n’a pas été établie dans tous les cas.
SURDOSAGE |
- Symptômes liés au surdosage en chlorhydrate de tramadol :
- En principe lors d’une intoxication par le chlorhydrate de tramadol, des symptômes analogues à ceux provoqués par d’autres analgésiques à action centrale (opioïdes) sont attendus. Il s’agit en particulier d’un myosis, de vomissements, d’un collapsus cardiovasculaire, de troubles de la conscience allant jusqu’au coma, de convulsions et d’une dépression respiratoire pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire.
- Symptômes liés au surdosage en paracétamol :
- L’intoxication est particulièrement à craindre chez les jeunes enfants. Au cours des 24 premières heures, les symptômes d’un surdosage en paracétamol se manifestent par : pâleur, nausées, vomissements, anorexie et douleurs abdominales. Une atteinte hépatique peut apparaître dans les 12 à 48 heures suivant l’ingestion. Des anomalies du métabolisme glucidique et une acidose métabolique peuvent survenir. Lors de cas de surdosage massif, l’insuffisance hépatique peut évoluer vers une encéphalopathie, un coma et la mort. Une insuffisance rénale aiguë avec nécrose tubulaire aiguë peut apparaître, même en l’absence d’atteinte hépatique sévère. Des cas d’arythmie cardiaque et de pancréatite ont été rapportés.
- Une atteinte hépatique peut survenir chez l’adulte après ingestion de 7,5 à 10 g ou plus de paracétamol. Un excès de métabolites toxiques (habituellement dégradés par la glutathion-oxydase lorsque le paracétamol est utilisé à dose thérapeutique) pourrait se lier de façon irréversible au tissu hépatique.
- Conduite d’urgence :
-
- Transfert immédiat en milieu spécialisé.
- Maintien des fonctions respiratoire et circulatoire.
- Avant de commencer le traitement, un prélèvement de sang doit être réalisé dès que possible après le surdosage afin de mesurer les concentrations plasmatiques de paracétamol et de tramadol, et de réaliser les tests hépatiques.
- Les tests hépatiques doivent être effectués au départ (du surdosage) et répétés toutes les 24 heures. Habituellement, on observe une augmentation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT), qui se normalisent après une ou deux semaines.
- Pratiquer une vidange gastrique en faisant vomir le patient (patient conscient), par irritation ou par lavage gastrique.
- Le maintien des fonctions vitales, en particulier le maintien de la liberté des voies aériennes et de la fonction cardiovasculaire, doit être mis en place ; la naloxone est l’antidote en cas de dépression respiratoire ; les convulsions doivent être traitées par du diazépam.
- Le chlorhydrate de tramadol est très faiblement éliminé par hémodialyse ou par hémofiltration. Le traitement de l’intoxication aiguë par Zaldiar par hémodialyse ou hémofiltration seule n’est pas approprié à une détoxification.
- Transfert immédiat en milieu spécialisé.
- Un traitement immédiat est essentiel dans la prise en charge d’un surdosage par le paracétamol. Même en l’absence de symptômes précoces cliniquement significatifs, les patients doivent être transférés en urgence à l’hôpital et placés sous surveillance médicale. Un lavage gastrique doit être pratiqué chez tout adulte ou adolescent ayant ingéré environ 7,5 g ou plus de paracétamol dans les 4 heures précédentes ou chez un enfant ayant ingéré une dose >= 150 mg/kg de paracétamol dans les 4 heures précédentes. Les concentrations plasmatiques en paracétamol doivent être mesurées plus de 4 heures après le surdosage afin d’évaluer le risque de survenue d’atteinte hépatique (en utilisant le nomogramme du surdosage au paracétamol). L’administration de méthionine par voie orale ou de N-acétylcystéine IV (NAC), qui peut avoir un effet bénéfique jusqu’à au moins 48 heures après le surdosage, peut s’avérer nécessaire. L’administration intraveineuse de NAC est plus efficace lorsqu’elle est débutée dans les 8 heures suivant le surdosage. Toutefois, la N-acétylcystéine doit être administrée même si la prise en charge intervient plus de 8 heures après le surdosage et doit être continuée pendant toute la durée du traitement. Le traitement par la N-acétylcystéine doit être immédiatement débuté lorsqu’un surdosage massif est suspecté. Des mesures permettant le maintien des fonctions vitales doivent être mises en oeuvre.
- Indépendamment de la quantité de paracétamol rapportée avoir été ingérée, l’antidote du paracétamol, la N-acétylcystéine, doit être administré par voie orale ou intraveineuse dans les plus brefs délais, si possible dans les 8 heures suivant l’intoxication.
PHARMACODYNAMIE |
Groupe pharmacothérapeutique : Autres opioïdes : tramadol en association (code ATC : N02AX52).
Le chlorhydrate de tramadol est un analgésique opioïde d’action centrale. Le tramadol est un agoniste pur non sélectif des récepteurs morphiniques µ, delta et kappa, avec une affinité plus élevée pour les récepteurs µ. En outre, les autres mécanismes contribuant aux effets analgésiques du produit sont l’inhibition de la recapture neuronale de noradrénaline et l’augmentation de la libération de sérotonine. Le tramadol a un effet antitussif. A l’inverse de la morphine, une large gamme de doses antalgiques de tramadol ne présentent pas d’effet dépresseur respiratoire. La motilité gastro-intestinale n’est pas non plus modifiée.
Les effets sur le système cardiovasculaire sont généralement peu marqués.
La puissance du tramadol serait de 1/10 à 1/6 de celle de la morphine.
Le mécanisme d’action précis des propriétés antalgiques du paracétamol reste à établir ; il pourrait impliquer des actions centrales et périphériques.
Zaldiar est un antalgique de niveau II dans l’échelle de l’OMS et doit être considéré comme tel par le prescripteur.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Le chlorhydrate de tramadol est administré sous forme racémique et les formes [-] et [+] du tramadol et de son métabolite M1 sont détectées dans la circulation sanguine. Bien que le tramadol soit absorbé rapidement après administration, son absorption est plus lente (et sa demi-vie plus longue) que celle du paracétamol.
Après administration orale unique d’un comprimé pelliculé de chlorhydrate de tramadol/paracétamol (37,5 mg/325 mg), les pics de concentration plasmatique de 64,3/55,5 ng/ml [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et 4,2 µg/ml (paracétamol) sont respectivement atteints après 1,8 h [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et 0,9 h (paracétamol). Les demi-vies d’élimination moyennes t½ sont de 5,1/4,7 h [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et de 2,5 h (paracétamol).
Après administration orale unique d’un comprimé effervescent de chlorhydrate de tramadol/paracétamol (37,5 mg/325 mg), les pics de concentration plasmatique de 94,1 ng/ml [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et 4 µg/ml (paracétamol) sont respectivement atteints après 1,1 h [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et 0,5 h (paracétamol). Les demi-vies d’élimination moyennes t½ sont de 5,7 h [(+)-tramadol/(-)-tramadol] et de 2,8 h (paracétamol).
Lors des études pharmacocinétiques chez des volontaires sains après administration orale unique et répétée de Zaldiar, aucune modification significative des paramètres cinétiques de chaque principe actif n’a été observée par rapport aux paramètres observés après administration de chacun des principes actifs utilisés seuls.
- Absorption :
- Le tramadol racémique est absorbé rapidement et presque entièrement après administration par voie orale. La biodisponibilité absolue moyenne d’une dose unique de 100 mg est d’environ 75 %. Après administrations répétées, la biodisponibilité augmente et atteint environ 90 %.
- Après administration de Zaldiar, l’absorption orale de paracétamol est rapide et presque complète et intervient principalement dans l’intestin grêle. Les pics de concentrations plasmatiques du paracétamol sont atteints en 1 heure et ne sont pas modifiés par l’administration concomitante de chlorhydrate de tramadol.
- L’administration orale de Zaldiar avec les aliments n’a pas d’effet significatif sur le pic des concentrations plasmatiques et le taux d’absorption du tramadol ou du paracétamol ; ainsi, Zaldiar peut être administré indépendamment des repas.
- Distribution :
- Le tramadol présente une forte affinité tissulaire (Vd × ß = 203 l ± 40). La liaison aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 20 %.
- Le paracétamol semble être largement distribué aux principaux tissus à l’exception des graisses. Son volume apparent de distribution est d’environ 0,9 l/kg. Une fraction relativement limitée (environ 20 %) de paracétamol se lie aux protéines plasmatiques.
- Métabolisme :
- Le tramadol est métabolisé de façon importante après administration par voie orale. Environ 30 % de la dose est excrété dans les urines sous forme inchangée alors que 60 % de la dose est excrété sous forme de métabolites.
- Le tramadol est métabolisé par O-déméthylation (catalysée par l’enzyme CYP 2D6) en métabolite M1, et par N-déméthylation (catalysée par l’enzyme CYP 3A) en métabolite M2. Le métabolite M1 est ensuite métabolisé par N-déméthylation et conjugaison avec l’acide glucuronique. La demi-vie plasmatique d’élimination du métabolite M1 est de 7 heures. Le métabolite M1 possède des propriétés antalgiques et est plus puissant que la molécule mère. Les concentrations plasmatiques en métabolite M1 sont plusieurs fois inférieures à celles du tramadol et sa contribution à l’effet clinique n’est probablement pas modifiée lors d’administrations répétées.
- Le paracétamol est essentiellement métabolisé au niveau du foie selon 2 voies hépatiques majeures : la glycuroconjugaison et la sulfoconjugaison. Cette dernière voie peut être rapidement saturée aux posologies supérieures aux doses thérapeutiques. Une faible proportion (moins de 4 %) est transformée par le cytochrome P450 en un métabolite actif (la N-acétyl benzoquinone imine) qui, dans les conditions normales d’utilisation, est rapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urines après conjugaison à la cystéine et à l’acide mercaptopurique. En revanche, lors d’intoxications massives, la quantité de ce métabolite toxique est augmentée.
- Élimination :
- Le tramadol et ses métabolites sont principalement éliminés par les reins.
- La demi-vie du paracétamol est d’environ 2 à 3 heures chez les adultes. Elle est un peu plus courte chez les enfants et un peu plus longue chez les nouveau-nés et les patients cirrhotiques. Le paracétamol est principalement éliminé par formation dose-dépendante de dérivés glucuro et sulfoconjugués. Moins de 9 % du paracétamol est excrété inchangé dans les urines.
- En cas d’insuffisance rénale, la demi-vie des deux substances est augmentée.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Aucune étude préclinique spécifique n’a été réalisée sur l’association fixe (chlorhydrate de tramadol et paracétamol) pour évaluer la carcinogenèse, la mutagenèse ou son éventuel effet sur la fertilité.
Aucun effet tératogène imputable au médicament n’a été observé dans la descendance des rats traités par voie orale avec l’association chlorhydrate de tramadol-paracétamol.
L’association chlorhydrate de tramadol-paracétamol s’est avérée embryotoxique et foetotoxique chez le rat à dose maternotoxique (50/434 mg/kg tramadol/paracétamol), soit 8,3 fois la dose maximale thérapeutique chez l’homme. Aucun effet tératogène n’a été observé à cette dose. La toxicité embryonnaire et foetale s’est traduite par une diminution du poids des foetus et par une augmentation des côtes surnuméraires. Des posologies plus faibles, entraînant une maternotoxicité moins sévère (10/87 et 25/217 mg/kg chlorhydrate de tramadol/paracétamol) n’ont pas entraîné de toxicité embryonnaire ou foetale.
Les résultats des tests classiques de mutagénicité n’ont pas révélé de risque génotoxique potentiel du chlorhydrate de tramadol chez l’homme.
Les résultats des tests de carcinogénicité ne suggèrent pas de risque potentiel du chlorhydrate de tramadol chez l’homme.
Les études réalisées chez l’animal avec le tramadol révèlent, à doses très élevées, un effet sur l’organogenèse, l’ossification et la mortalité néonatale, associé à une maternotoxicité. La fertilité, les capacités de reproduction et le développement des descendants ne sont pas modifiés. Le tramadol passe la barrière placentaire. Aucun effet sur la fertilité n’a été observé avec le chlorhydrate de tramadol administré par voie orale jusqu’à des doses de 50 mg/kg chez le rat mâle et 75 mg/kg chez le rat femelle.
Des études complémentaires n’ont pas mis en évidence de risque génotoxique significatif du paracétamol à doses thérapeutiques (c’est-à-dire non toxiques).
Chez le rat et la souris, des études à long terme n’ont pas mis en évidence de risque cancérigène significatif aux doses non hépatotoxiques du paracétamol.
A ce jour, les études animales et l’expérience chez l’homme n’ont pas mis en évidence de toxicité sur les fonctions de reproduction.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Comprimé effervescent : A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935856913 (2002 rév 12.02.2008) 20 cp pellic. |
3400956360338 (2002 rév 12.02.2008) 60 cp pellic. | |
3400939187679 (2009) 20 cp efferv. | |
3400957482237 (2009) 60 cp efferv. |
Prix : | 5.94 euros (20 comprimés pelliculés). |
5.94 euros (20 comprimés effervescents). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. | |
Modèles hospitaliers : Collect. |
Laboratoires GRÜNENTHAL
100-102, rue de Villiers. 92309 Levallois-Perret cdx
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