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ELAPRASE®


idursulfase

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution à diluer pour perfusion à 2 mg/ml (incolore, transparente à légèrement opalescente) :  Flacon de 3 ml, boîte unitaire.


  • COMPOSITION

     p flacon
    Idursulfase* (DCI) 
    6 mg
    Excipients : polysorbate 20, chlorure de sodium, phosphate disodique heptahydraté, phosphate monosodique monohydraté, eau ppi. * L’idursulfase est produite par la technologie de l’ADN recombinant sur lignée cellulaire continue humaine.

  • INDICATIONS

    Traitement à long terme de patients atteints du syndrome de Hunter (mucopolysaccharidose de type II, MPS II).
  • Aucune étude clinique n’a été réalisée chez les femmes hétérozygotes.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le traitement par Elaprase doit être supervisé par un médecin ou un autre professionnel de la santé expérimenté dans la prise en charge des patients atteints de MPS II ou d’une autre maladie métabolique héréditaire.
    La perfusion d’Elaprase à domicile peut être envisagée chez les patients ayant reçu le traitement en milieu hospitalier depuis plusieurs mois et chez qui une bonne tolérance au traitement a été observée. Les perfusions à domicile seront pratiquées sous la surveillance d’un médecin ou autre professionnel de santé.
  • Elaprase est administré à une dose de 0,5 mg/kg de poids corporel chaque semaine par perfusion intraveineuse de 3 heures, durée pouvant être progressivement ramenée à 1 heure si aucune réaction associée à la perfusion n’est observée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
  • Pour plus d’informations sur la préparation et l’administration du produit (cf Modalités de manipulation et d’élimination).
  • Patient ayant une insuffisance rénale ou hépatique :
    Il n’y a aucune expérience clinique chez le patient ayant une insuffisance rénale ou hépatique (cf Pharmacocinétique).
    Sujet âgé :
    Il n’y a aucune expérience clinique chez le sujet âgé de plus de 65 ans.
    Population pédiatrique :
    La dose pour les enfants et adolescents est de 0,5 mg/kg de poids corporel par semaine.
    Pour plus d’informations sur la préparation et l’administration du produit (cf Modalités de manipulation et d’élimination).
    Il n’y a aucune expérience clinique chez l’enfant de moins de 5 ans.

    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Les patients traités par idursulfase sont susceptibles de développer des réactions associées à la perfusion (cf Effets indésirables). Au cours des études cliniques, les réactions associées à la perfusion le plus fréquemment observées comprenaient : réactions cutanées (éruption, prurit, urticaire), pyrexie, céphalées, hypertension et bouffées vasomotrices. Les réactions associées à la perfusion ont été traitées ou améliorées grâce à une vitesse de perfusion plus lente, l’arrêt de la perfusion ou l’administration de médicaments tels que des antihistaminiques, des antipyrétiques, des corticostéroïdes à faible dose (prednisone et méthylprednisolone) ou des bêta-agonistes en nébulisation. Au cours des études cliniques, aucun patient n’a dû interrompre le traitement à cause d’une réaction associée à la perfusion.
  • Une attention particulière doit être accordée lors de l’administration de la perfusion à des patients atteints d’affections des voies respiratoires sous-jacentes sévères. Ces patients devront être étroitement surveillés et perfusés dans un cadre clinique approprié. Une attention particulière doit être portée à la prise en charge et au traitement de ce type de patients en limitant ou en surveillant étroitement l’administration d’antihistaminiques et autres substances pharmaceutiques sédatives. La mise en place d’une pression positive des voies aériennes pourra être nécessaire dans certains cas.
    Envisager de reporter la perfusion chez les patients présentant une détresse respiratoire fébrile aiguë. Les patients sous oxygénothérapie doivent avoir facilement accès à ce traitement lors de la perfusion dans l’éventualité d’une réaction associée à la perfusion.
  • Les patients présentant des anticorps IgM ou IgG ont plus de risques de développer des réactions à la perfusion et autres réactions indésirables, néanmoins, l’apparition d’anticorps IgE n’a pas été observée.
    Comme avec tout produit protéinique intraveineux, des réactions anaphylactoïdes susceptibles d’engager le pronostic vital ont été observées chez certains patients traités par Elaprase. Des signes et symptômes tardifs de réactions anaphylactoïdes liées à la perfusion ont été observés jusqu’à 24 heures suite à la réaction initiale. En cas de réaction anaphylactoïde, il est impératif d’interrompre la perfusion immédiatement et d’instaurer un traitement médical approprié avec surveillance du patient. Les normes médicales actuelles relatives au traitement d’urgence devront être respectées. Les patients présentant des réactions anaphylactoïdes sévères ou réfractaires sont susceptibles de nécessiter d’une surveillance clinique prolongée. Les patients ayant souffert de réactions anaphylactoïdes doivent être traités avec précaution lors de la réadministration d’Elaprase.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Aucune étude d’interaction médicamenteuse formelle n’a été réalisée avec Elaprase.
  • Compte tenu de son métabolisme dans les lysosomes cellulaires, il est improbable que l’idursulfase présente une interaction médiée par le cytochrome P450.

  • FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Aucun effet sur la fertilité masculine n’a été observé au cours des études animales menées sur la reproduction du rat mâle.
  • Il n’y a pas de données sur l’utilisation de l’idursulfase chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets délétères directs ou indirects sur la reproduction (cf Sécurité préclinique). Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation d’Elaprase pendant la grossesse.
  • On ne sait pas si l’idursulfase est excrétée dans le lait maternel. Les données disponibles chez l’animal ont mis en évidence l’excrétion de l’idursulfase dans le lait (cf Sécurité préclinique). Un risque pour l’enfant allaité au sein ne peut être exclu. La décision d’interrompre ou non l’allaitement ou d’interrompre ou non le traitement avec Elaprase doit être prise au regard du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pour la femme.

  • CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables rapportés chez 32 patients traités par 0,5 mg/kg d’Elaprase par semaine au cours de l’étude de phase II/III contrôlée contre placebo de 52 semaines étaient presque tous de sévérité légère à modérée. Les plus fréquents étaient des réactions associées à la perfusion : 202 ont été rapportées chez 22 des 32  patients suite à l’administration du produit sur un total de 1580 perfusions. Dans le groupe sous placebo, 128 réactions associées à la perfusion ont été rapportées chez 21 des 32 patients suite à l’administration du produit sur un total de 1612 perfusions. Sachant que plusieurs réactions associées à la perfusion peuvent survenir au cours d’une perfusion unique, les chiffres mentionnés ci-dessus sont susceptibles de surestimer la véritable incidence des réactions associées à la perfusion. Les réactions associées à la perfusion ayant eu lieu dans le groupe sous placebo étaient de nature et de sévérité similaires à celles observées dans le groupe traité. Les réactions associées à la perfusion les plus fréquentes comprenaient : réactions cutanées (éruption, prurit, urticaire), pyrexie, céphalées et hypertension. La fréquence de ces réactions associées à la perfusion a diminué au cours du temps avec la poursuite du traitement.
  • Les effets indésirables du produit sont recensés dans le tableau ci-dessous, et présentés par classe de systèmes d’organes et par fréquence. La fréquence est définie selon le classement suivant : très fréquent (> 1/10) ou fréquent (> 1/100, < 1/10). La survenue d’un événement chez un seul patient a été considérée comme un événement fréquent étant donné le nombre de patients traités. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés selon un ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables rapportés uniquement au cours de la période post-AMM sont également présentés dans le tableau suivant, sous la fréquence « indéterminée ».
  • Les effets indésirables du produit ont été définis en tant qu’événements liés au traitement avec causalité soupçonnée et ont exclu les événements non graves qui ont été rapportés seulement une fois chez un seul patient. Les événements liés au traitement montrant une incidence excessive d’au moins 9 % par rapport au placebo ont également été considérés comme des effets indésirables du traitement.
    Classe de système d’organeEffet indésirable du traitement (terme préféré)
    Très fréquent
    (>= 1/10)
    Fréquent
    (>= 1/100, < 1/10)
    Indéterminé
    Affections du système immunitaire
                   Réaction anaphylactoïde
    Affections du système nerveux
         CéphaléesÉtat vertigineux, tremblements     
    Affections cardiaques
              Cyanose, arythmie, tachycardie     
    Affections vasculaires
         Hypertension, bouffées vasomotricesHypotension     
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
         Respiration sifflante, dyspnéeHypoxie, tachypnée, bronchospasme, toux     
    Affections gastro-intestinales
         Douleurs abdominales, nausées, dyspepsie, diarrhéeOEdème lingual     
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané
         Urticaire, éruption cutanée, pruritÉrythème     
    Affections musculosquelettiques et systémiques
         Douleurs thoraciquesArthralgie     
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration
         Réaction au point de perfusion, pyrexie, oedème au point de perfusionOEdème de la face, oedème périphérique     
    Au cours des différentes études, des effets indésirables graves ont été rapportés chez un total de 5 patients ayant reçu 0,5 mg/kg par semaine ou tous les 15 jours. Quatre patients ont souffert d’un épisode hypoxique au cours d’une ou plusieurs perfusions, nécessitant une oxygénothérapie chez 3 patients atteints de bronchopneumopathie obstructive sous-jacente sévère (2 avec trachéotomie préexistante). L’épisode le plus sévère est survenu au cours de la perfusion chez un patient atteint d’un syndrome de détresse respiratoire fébrile avec hypoxie et a donné lieu à une crise de courte durée. Chez le quatrième patient, atteint d’une affection sous-jacente moins sévère, une résolution spontanée a été observée peu de temps après l’arrêt de la perfusion. Ces événements ne se sont pas reproduits au cours des perfusions suivantes grâce à la mise en place d’une vitesse de perfusion plus lente et d’un prétraitement avant la perfusion (en général, stéroïdes à faible dose, antihistaminiques et bêta-agonistes en nébulisation). Chez le cinquième patient, atteint d’une cardiopathie préexistante, on a diagnostiqué des extrasystoles ventriculaires et une embolie pulmonaire au cours de l’étude.
  • Des réactions anaphylactoïdes associées à Elaprase ont été rapportées après sa mise sur le marché. Pour plus d’informations, cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
  • Parmi toutes les études, 53/107 patients (50 %) ont développé des anticorps IgG anti-idursulfase à un certain moment. Neuf des patients positifs en IgG ont également été testés positifs en anticorps IgM et 4 patients ont été testés positifs en anticorps IgA. En outre, un patient négatif en IgG a développé des anticorps IgM transitoires et des IgA durables. Le taux global des anticorps neutralisants était de 26/107 patients (24 %). Au cours de l’étude de 52 semaines, un pic de séropositivité a été observé aux semaines 18 à 27, lequel a par la suite diminué progressivement jusqu’au terme de l’étude.
  • En général, les patients testés positifs en anticorps IgG étaient plus susceptibles de souffrir d’un événement associé à la perfusion que les patients testés négatifs. Néanmoins, les taux globaux d’événements indésirables associés à la perfusion ont décliné au cours du temps, quel que soit le statut en anticorps. La réduction de l’excrétion urinaire des GAG était quelque peu inférieure chez les patients présentant des anticorps anti-idursulfase circulants.

  • SURDOSAGE

    Il n’y a aucune expérience de surdosage avec Elaprase.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : Produits à visée digestive et métabolique – enzymes (code ATC : A16AB09).

    Le syndrome de Hunter est une affection liée au chromosome X due à un déficit en iduronate-2-sulfatase (enzyme lysosomale). L’iduronate-2-sulfatase joue un rôle dans le catabolisme du dermatane sulfate et de l’héparane sulfate (glycosaminoglycanes-GAG) en clivant les portions sulfate liées à l’oligosaccharide. Du fait de l’absence ou du déficit de l’iduronate-2-sulfatase chez les patients atteints du syndrome de Hunter, les glycosaminoglycanes s’accumulent progressivement dans les cellules, conduisant à un engorgement cellulaire, une organomégalie, une destruction des tissus et un dysfonctionnement des fonctions organiques.

    L’idursulfase est une forme purifiée de l’enzyme lysosomale iduronate-2-sulfatase. Elle est produite à partir d’une lignée cellulaire humaine lui conférant un profil de glycosylation humain analogue à celui de l’enzyme produite naturellement. L’idursulfase est sécrétée sous la forme d’une glycoprotéine de 525 acides aminés contenant 8 sites de glycosylation N-liés occupés par des chaînes d’oligosaccharides de type complexe, hybride et riche en mannose. L’idursulfase a un poids moléculaire d’environ 76 kD.

    Le traitement par Elaprase par voie intraveineuse des patients atteints du syndrome de Hunter permet la capture de l’enzyme exogène dans les lysosomes cellulaires. Les résidus mannose-6-phosphate (M6P) des chaînes d’oligosaccharides permettent une liaison spécifique de l’enzyme aux récepteurs du M6P de la surface cellulaire, entraînant une internalisation cellulaire de l’enzyme, un ciblage vers les lysosomes intracellulaires et le catabolisme ultérieur des GAG accumulés.

    Un total de 108 patients de sexe masculin atteints du syndrome de Hunter et présentant un large spectre de symptômes ont été inclus dans deux études cliniques randomisées, contrôlées contre placebo. Cent six (106) patients ont poursuivi le traitement au cours de deux études d’extension en ouvert.

    Au cours d’une étude clinique randomisée de 52 semaines, en double aveugle, contrôlée contre placebo, 96 patients âgés de 5 à 31 ans ont reçu soit 0,5 mg/kg d’Elaprase chaque semaine (n = 32) ou 0,5 mg/kg d’Elaprase tous les 15 jours (n = 32), soit le placebo (n = 32). L’étude incluait des patients en déficit d’activité enzymatique iduronate-2-sulfatase documenté, avec un pourcentage de CVF prédite < 80 % et présentant un large spectre de degrés de sévérité de l’affection.

    Le critère primaire d’efficacité était un score polyvalent à deux composantes basé sur la somme des rangs des variations observées entre la baseline et la fin de l’étude dans la distance parcourue à pied pendant 6 minutes (test de marche de 6 minutes, également connu sous le nom de 6MWT) comme mesure de l’endurance et dans le pourcentage (%) de la capacité vitale forcée (CVF) prédite comme mesure de la fonction pulmonaire. Ce critère d’évaluation a montré une différence significative entre les patients sous placebo et les patients traités chaque semaine (p = 0,0049).

    Des analyses supplémentaires du bénéfice clinique ont été menées sur chacune des composantes du critère principal d’évaluation polyvalent, sur les variations absolues en CVF, sur les variations des taux urinaires en GAG, sur les volumes du foie et de la rate, sur la mesure du volume expiratoire forcé sur 1 seconde (FEV1) et sur les variations de la masse ventriculaire gauche (MVG).


    Critère d’évaluation52 semaines de traitement (0,5 mg/kg/semaine)
    Pondération marginale (marge observée)
    Moyenne (erreur-type)
    Différence moyenne entre les sujets sous traitement et les sujets sous placebo (erreur-type)Valeur P (par rapport au placebo)
    IdursulfasePlacebo
    Polyvalent (6MWT et CVF en %)74,5 (4,5)55,5 (4,5)19,0 (6,5)0,0049
    6MWT (m)43,3 (9,6)8,2 (9,6)35,1 (13,7)0,0131
    CVF prédite (%)4,2 (1,6)– 0,04 (1,6)4,3 (2,3)0,0650
    CVF volume absolu (l)0,23 (0,04)0,05 (0,04)0,19 (0,06)0,0011
    Concentrations urinaires en GAG (µg GAG/mg de créatinine)– 223,3 (20,7)52,23 (20,7)– 275,5 (30,1)< 0,0001
    Variation du volume hépatique (%)– 25,7 (1,5)– 0,5 (1,6)– 25,2 (2,2)< 0,0001
    Variation du volume de la rate (%)– 25,5 (3,3)7,7 (3,4)– 33,2 (4,8)< 0,0001

    Un total de 11 patients sur les 31 patients (36 %) appartenant au groupe sous traitement hebdomadaire contre 5 patients sur les 31 patients (16 %) appartenant au groupe sous placebo ont montré une augmentation du FEV1 d’au moins 0,02 l avant ou au terme de l’étude. Ce résultat indique une amélioration dose-dépendante de l’obstruction des voies respiratoires. Les patients appartenant au groupe sous traitement hebdomadaire ont montré une amélioration moyenne cliniquement significative de 15 % du FEV1 au terme de l’étude.

    Les concentrations urinaires en GAG ont été normalisées en dessous de la limite supérieure à la normale (définie comme étant de 126,6 µg de GAG/mg de créatinine) chez 50 % des patients recevant le traitement de manière hebdomadaire.

    Sur les 25 patients présentant un foie anormalement volumineux à la baseline dans le groupe sous traitement hebdomadaire, 80 % d’entre eux (20 patients) ont montré une réduction de leur volume hépatique jusqu’à des valeurs normales au terme de l’étude.

    Sur les 9 patients inclus dans le groupe sous traitement hebdomadaire et présentant une rate anormalement volumineuse à la baseline, 3 ont montré une normalisation du volume de leur rate au terme de l’étude.

    Approximativement, la moitié des patients appartenant au groupe sous traitement hebdomadaire (15 sur 32 ; 47 %) souffrait d’une hypertrophie ventriculaire gauche à la baseline (définie lorsque l’indice de MVG > 103 g/m2). Six (6) d’entre eux (40 %) ont montré une normalisation du MVG au terme de l’étude.

    Au cours de la phase d’extension de cette étude (TKT024EXT), tous les patients ont reçu une dose hebdomadaire d’idursulfase sur une période allant jusqu’à 3,2 ans.

    Parmi les patients initialement sous idursulfase une fois par semaine au cours de l’étude TKT024, la meilleure distance parcourue au 6MWT moyenne a été observée au mois 20 et le meilleur pourcentage de la CVF prédite moyenne a été observé au mois 16.

    Parmi tous les patients, des augmentations moyennes statistiquement significatives par rapport aux valeurs initiales (phase initiale de l’étude TKT024 pour les patients sous idursulfase et semaine 53 pour les patients sous placebo) ont été observées pour la distance parcourue au 6MWT pour la majorité des mesures effectuées, avec des augmentations significatives moyennes et en pourcentage comprises entre 13,7 m et 41,5 m et entre 6,4 % et 11,7 % (maximum observé au mois 20). Pour la plupart des mesures effectuées, les patients de l’étude TKT024 initialement sous traitement hebdomadaire ont davantage amélioré leur distance parcourue que les patients des 2 autres groupes de traitement.

    Parmi tous les patients, le pourcentage moyen de la CVF prédite a augmenté significativement au mois 16, bien qu’au mois 36, il était similaire à la valeur initiale. Les patients présentant les plus sévères insuffisances pulmonaires à la phase initiale (mesurées par le % de la CVF prédite) avaient tendance à présenter le moins d’amélioration.

    Une augmentation statistiquement significative par rapport à la phase initiale du volume absolu de la CVF a été observée au cours de la plupart des visites pour chacun des groupes de l’étude TKT024 initialement sous traitement. Une évolution moyenne de 0,07 l à 0,31 l et un pourcentage compris entre 6,3 % et 25,1 % (maximum observé au mois 30) ont été observés. L’évolution des valeurs moyennes et des pourcentages par rapport aux valeurs initiales était plus importante dans le groupe de patients issus de l’étude TKT024 ayant reçu une dose hebdomadaire, et ce, tout au long des mesures effectuées.

    Au cours de leur visite finale, 21 patients sur les 31 issus du groupe TKT024 sous dose hebdomadaire, 24 sur les 32 issus du groupe TKT024 sous traitement une semaine sur deux et 18 sur les 31 du groupe sous placebo de l’étude TKT024 ont présenté une concentration urinaire finale en GAG normalisée et inférieure à la limite haute de la normale. Une variation des concentrations en GAG urinaires constituait le signe plus précoce d’amélioration clinique par traitement à l’idursulfase et les diminutions les plus fortes de GAG urinaires ont été observées au cours des 4 premiers mois de traitement dans tous les groupes de traitement. L’évolution entre les mois 4 et 36 était minime. Plus les taux de GAG urinaires étaient élevés à la phase initiale, plus leur diminution était importante avec le traitement par idursulfase.

    Les diminutions des volumes hépatique et splénique observées à la fin de l’étude TKT024 (semaine 53) ont été maintenues au cours de la phase d’extension (TKT024EXT) chez tous les patients et ce, quel que soit le traitement précédemment attribué. Le volume hépatique était normalisé avant le mois 24 pour 73 % des patients (52 sur 71) présentant une hépatomégalie à la phase initiale. En outre, le volume hépatique moyen avait diminué jusqu’à son point quasi maximum au mois 8 chez tous les patients préalablement traités, avec une légère augmentation au mois 36. Les diminutions du volume hépatique moyen ont été observées quel que soit l’âge, la sévérité de la maladie et le statut en anticorps ou en anticorps neutralisants. Le volume splénique était normalisé aux mois 12 et 24 pour 9,7 % des patients atteints de splénomégalie issus du groupe TKT024 sous traitement hebdomadaire.

    L’IMVG cardiaque moyen est resté stable au cours des 36 mois de traitement par idursulfase pour chacun des groupes sous traitement de l’étude TKT024.

    Il n’existe aucune donnée clinique montrant un bénéfice en termes de manifestations neurologiques de la maladie.

    Une autorisation de mise sur le marché « sous circonstances exceptionnelles » a été délivrée à ce médicament. Cela signifie qu’à cause de la rareté de cette maladie, il n’a pas été possible d’obtenir des informations complètes sur cette spécialité pharmaceutique.

    L’Agence européenne du médicament (EMA) réévaluera chaque année toute nouvelle information qui pourrait être fournie, et si nécessaire ce résumé des caractéristiques du produit sera mis à jour.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    L’idursulfase est impliquée dans des mécanismes mettant en jeu des récepteurs sélectifs impliquant la liaison aux récepteurs du mannose 6-phosphate. Lors de son internalisation dans les cellules, l’idursulfase se localise dans les lysosomes cellulaires, entraînant une distribution limitée de la protéine. La dégradation de l’idursulfase est obtenue par des mécanismes d’hydrolyse protéique généralement bien connus et entraîne la production de petits peptides et d’acides aminés. De ce fait, il est improbable qu’une insuffisance rénale ou hépatique ait une incidence sur la pharmacocinétique de l’idursulfase.

    Les propriétés pharmacocinétiques de la substance ont été mesurées chez 10 patients aux semaines 1 et 27 suite à une administration de 0,5 mg/kg par semaine par perfusion de 3 heures. Aucune différence n’a été observée dans les paramètres pharmacocinétiques après 27 semaines de traitement.


    ParamètreSemaine 1 (écart-type)Semaine 27 (écart-type)
    Cmax (µg/ml)1,5 (0,6)1,1 (0,3)
    AUC (min × µg/ml) 206 (87)169 (55)
    T ½ (min)44 (19)48 (21)
    Cl (ml/min/kg)3,0 (1,2)3,40 (1,0)
    Vss (% poids corporel)21 (8)25 (9)

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie à dose unique, toxicologie en administration répétée, toxicité liée à la reproduction et au développement, et toxicité liée à la fertilité chez le patient de sexe masculin, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

    Les études chez l’animal ne suggèrent pas d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire foetal ou le développement postnatal.

    Les études chez l’animal ont mis en évidence une excrétion de l’idursulfase dans le lait maternel.


    INCOMPATIBILITÉS

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités Manipulation/Élimination.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    2 ans.

    A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

    Ne pas congeler.

    On a montré que la stabilité chimique et physique du produit dilué est de 8 heures à 25 °C. Du point de vue de la sécurité microbiologique, le produit dilué doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utilisé immédiatement, l’utilisateur devient responsable de l’estimation de la durée et des conditions de conservation du produit. Sa conservation ne devra cependant pas excéder les 24 heures entre 2 et 8 °C.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Chaque flacon d’Elaprase est destiné à une administration unique et contient 6 mg d’idursulfase dans 3 ml de solution. Elaprase s’utilise en perfusion intraveineuse : il doit être dilué dans une solution pour perfusion de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) avant emploi.

    • Déterminer le nombre de flacons à diluer en fonction du poids du patient et de la dose recommandée de 0,5 mg/kg.
    • Ne pas utiliser en cas de décoloration ou de présence de particules. Ne pas secouer.
    • Une fois la dose d’Elaprase déterminée, prélever la quantité d’Elaprase nécessaire dans les flacons.
    • Diluer le volume total d’Elaprase dans 100 ml d’une solution de chlorure de sodium pour perfusion à 9 mg/ml (0,9 %). Il est impératif de s’assurer de la stérilité des solutions reconstituées car Elaprase ne contient ni conservateur ni agent bactériostatique. Respecter les conditions d’asepsie. Après dilution, mélanger doucement la solution. Ne pas secouer.

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Médicament réservé à l’usage hospitalier.
    AMMEU/1/06/365/001 ; CIP 3400957056339 (RCP rév 18.02.2011).
    Collect.
    L’agrément à l’usage des collectivités de cette spécialité pharmaceutique est conditionné à la mise en place par le laboratoire d’un registre des patients atteints de la maladie de Hunter en France.
    Ce registre a pour objectif d’évaluer, à long terme, l’impact du traitement par Elaprase sur la morbimortalité (en particulier morbidité neurologique et conséquences cliniques du développement des anticorps anti-idursulfase), sur la qualité de vie et sur l’organisation des soins.
    Il doit par ailleurs participer à l’amélioration de la connaissance de l’affection et de sa prise en charge. Ce registre est réalisé sous la responsabilité d’un comité scientifique indépendant.
    Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD :UCD 9293593 (flacon de 3 ml) : 2925.00 euros.
    Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS.


    SHIRE FRANCE
    88, rue du Dôme. 92514 Boulogne-Billancourt cdx
    Tél : 01 46 10 90 00. Fax : 01 46 08 21 49

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