ésoméprazole
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p sachet | |
Ésoméprazole (DCI) magnésium trihydraté exprimé en ésoméprazole | 10 mg |
Granulés d’ésoméprazole : monostéarate de glycérol (40-55), hyprolose, hypromellose, stéarate de magnésium, copolymère d’acide méthacrylique-acrylate d’éthyle (1 :1) dispersion 30 %, polysorbate 80, microgranules neutres (saccharose et amidon de maïs), talc, citrate de triéthyle.
Granulés d’excipients : acide citrique anhydre (pour ajustement du pH), crospovidone, glucose, hyprolose, oxyde de fer jaune (E 172), gomme xanthane.
Teneur en saccharose : 6,8 mg/sachet.
Teneur en glucose : 2,8 g/sachet.
INDICATIONS |
- Reflux gastro-oesophagien (RGO) :
-
- Traitement de l’oesophagite érosive par reflux confirmée par endoscopie.
- Traitement symptomatique du reflux gastro-oesophagien (RGO).
- Traitement de l’oesophagite érosive par reflux confirmée par endoscopie.
- Inexium pour suspension buvable en sachet-dose peut aussi être utilisé chez les patients qui ont des difficultés pour avaler Inexium, comprimé gastrorésistant. Pour les patients âgés de plus de 12 ans, se reporter aux indications du RCP d’Inexium, comprimé gastrorésistant.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Enfant de 1 à 11 ans pesant au moins 10 kg :
-
- Reflux gastro-oesophagien (RGO) :
-
- Traitement de l’oesophagite érosive par reflux confirmée par endoscopie :
- poids >= 10 kg et < 20 kg : 10 mg une fois par jour pendant 8 semaines ;
- poids >= 20 kg : 10 mg ou 20 mg une fois par jour pendant 8 semaines.
- poids >= 10 kg et < 20 kg : 10 mg une fois par jour pendant 8 semaines ;
- Traitement symptomatique du reflux gastro-oesophagien (RGO) : 10 mg une fois par jour, pendant au maximum 8 semaines.
- Coût du traitement journalier : 0,71 euro(s).
- Traitement de l’oesophagite érosive par reflux confirmée par endoscopie :
- Les doses supérieures à 1 mg/kg/jour n’ont pas été étudiées.
- Adulte et adolescent à partir de 12 ans :
- Pour la posologie des patients âgés de plus de 12 ans, se reporter au RCP d’Inexium, comprimé gastrorésistant.
- Enfant de moins de 1 an ou < 10 kg :
- Inexium ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 1 an ou de poids < 10 kg du fait de l’absence de données disponibles.
- Insuffisant rénal :
- Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale.
- En raison de l’expérience limitée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, l’utilisation d’Inexium devra être prudente chez ces patients (cf Pharmacocinétique).
- Insuffisant hépatique :
- Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez les patients âgés de plus de 12 ans présentant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d’Inexium. Chez les enfants de 1 à 11 ans présentant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 10 mg (cf Pharmacocinétique).
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue à l’ésoméprazole, aux dérivés benzimidazolés ou à l’un des composants.
- L’ésoméprazole, comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons, ne doit pas être administré avec l’atazanavir (cf Interactions).
- L’ésoméprazole ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec le nelfinavir (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- En présence de l’un des symptômes d’alarme suivants (tels que perte de poids importante et involontaire, vomissements répétés, dysphagie, hématémèse ou méléna) ou en cas de suspicion ou de présence d’un ulcère gastrique, l’éventualité d’une lésion maligne doit être exclue car Inexium peut atténuer les symptômes et retarder le diagnostic.
- Les patients recevant un traitement d’entretien (et ceux, plus particulièrement, traités pendant plus d’un an) doivent être suivis régulièrement. Le traitement d’entretien est indiqué chez les adultes et les adolescents de plus de 12 ans (cf Indications).
- Les patients ayant un traitement à la demande doivent être avertis de la nécessité de contacter leur médecin en cas de modification de leur symptomatologie. Le traitement à la demande n’a pas été étudié chez les enfants et il n’est donc pas recommandé dans ce groupe de patients. En cas de prescription d’un traitement par ésoméprazole à la demande, l’impact sur les interactions avec d’autres médicaments doit être pris en considération en raison des fluctuations des concentrations plasmatiques de l’ésoméprazole (cf Interactions).
- En raison de la présence de saccharose et de glucose, ce médicament est contre-indiqué en cas d’intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase (maladies métaboliques rares).
- L’association de l’ésoméprazole avec l’atazanavir n’est pas recommandée (cf Interactions). Si l’association de l’atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à proton est jugée indispensable, une surveillance clinique étroite est recommandée associée à une augmentation de la dose d’atazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de 20 mg d’ésoméprazole ne doit pas être dépassée.
INTERACTIONS |
- Médicaments dont l’absorption est dépendante du pH :
- La diminution de l’acidité intragastrique au cours du traitement avec l’ésoméprazole peut diminuer ou augmenter l’absorption de médicaments si le mécanisme d’absorption est influencé par l’acidité gastrique.
- Comme lors de l’administration concomitante avec d’autres antisécrétoires gastriques ou avec des antiacides, l’absorption du kétoconazole et de l’itraconazole peut être diminuée au cours du traitement par ésoméprazole.
- Des interactions entre l’oméprazole et certains inhibiteurs de protéases ont été rapportées. L’importance clinique et le mécanisme de ces interactions ne sont pas toujours connus. L’augmentation du pH gastrique observée lors d’un traitement par oméprazole peut modifier l’absorption des inhibiteurs de protéases. Il existe d’autres mécanismes d’interactions qui se font via l’inhibition du CYP 2C19. Pour l’atazanavir et le nelfinavir, une diminution des concentrations plasmatiques a été rapportée lorsqu’ils sont associés à l’oméprazole ; l’administration concomitante d’oméprazole et de ces médicaments n’est donc pas recommandée.
- L’oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l’atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution substantielle des concentrations plasmatiques d’atazanavir (approximativement une diminution de 75 % de l’ASC, Cmax et Cmin).
- L’augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg n’a pas compensé l’effet de l’oméprazole sur les concentrations plasmatiques de l’atazanavir.
- L’association d’oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l’atazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a diminué approximativement de 30 % l’ exposition à l’atazanavir en comparaison à l’exposition observée avec l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul. L’association d’oméprazole (40 mg une fois par jour) a diminué de 36-39 % les moyennes des ASC, Cmax et Cmin du nelfinavir et de 75-92 % les moyennes des ASC, Cmax et Cmin de son métabolite pharmacologiquement actif M8.
- Pour le saquinavir (en association avec le ritonavir), une augmentation de la concentration plasmatique (80-100 %) a été rapportée en association avec l’oméprazole (40 mg une fois par jour). Un traitement avec l’oméprazole 20 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition au darunavir (associé au ritonavir), ni celle à l’amprénavir (associé au ritonavir).
- Un traitement avec l’ésoméprazole 20 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition à l’amprénavir (associé ou non au ritonavir). Un traitement avec l’oméprazole 40 mg n’a pas modifié l’exposition au lopinavir (associé au ritonavir).
- Du fait de la similarité des effets pharmacodynamiques et des propriétés pharmacocinétiques de l’oméprazole et de l’ésoméprazole, une administration concomitante d’ésoméprazole et d’atazanavir n’est pas recommandée, et une administration concomitante d’ésoméprazole et de nelfinavir est contre-indiquée.
- Médicaments métabolisés par le CYP2C19 :
- L’ésoméprazole inhibe le CYP2C19, principal enzyme de métabolisation de l’ésoméprazole. De ce fait, lors d’une administration concomitante avec des médicaments métabolisés par le CYP2C19, tels que le diazépam, le citalopram, l’imipramine, la clomipramine, la phénytoïne, etc., les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent être augmentées et une réduction des doses peut être nécessaire. Ceci doit être particulièrement pris en compte lorsque l’ésoméprazole est prescrit pour un traitement à la demande.
- Une administration concomitante de 30 mg d’ésoméprazole entraîne une diminution de 45 % de la clairance du diazépam, métabolisé par le CYP2C19.
- L’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole conduit à une augmentation de 13 % des concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les patients épileptiques. Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de la phénytoïne lors de la mise en oeuvre ou à l’arrêt du traitement avec l’ésoméprazole. L’oméprazole (à la dose de 40 mg en une prise par jour) a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de voriconazole (un substrat du CYP2C19), avec Cmax et AUCtau augmentés respectivement de 15 et 41 %.
- Un essai clinique a montré que, lors de l’administration de 40 mg d’ésoméprazole chez les patients traités par warfarine, les temps de coagulation restent dans les valeurs normales. Cependant depuis la mise sur le marché, quelques cas d’élévation de l’INR cliniquement significatifs ont été rapportés lors d’un traitement concomitant. Une surveillance est recommandée à l’initiation et à la fin du traitement concomitant de l’ésoméprazole avec la warfarine ou d’autres dérivés coumariniques.
- Chez les volontaires sains, l’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole conduit à une augmentation de 32 % de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) et à une prolongation de 31 % de la demi-vie d’élimination (t½) sans augmentation significative du pic plasmatique du cisapride. La légère prolongation de l’espace QTc observée après administration du cisapride seul n’est pas majorée lors de l’administration concomitante du cisapride avec l’ésoméprazole (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- L’ésoméprazole n’a pas d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l’amoxicilline ou de la quinidine.
- Des études à court terme évaluant l’administration concomitante d’ésoméprazole avec du naproxène ou du rofécoxib n’ont pas montré d’interaction pharmacocinétique cliniquement significative.
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l’ésoméprazole :
L’ésoméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4.
L’administration concomitante d’ésoméprazole avec un inhibiteur du CYP3A4, la clarithromycine (500 mg deux fois par jour) conduit à un doublement de l’aire sous la courbe (ASC) de l’ésoméprazole.
L’administration concomitante d’ésoméprazole et d’un inhibiteur combiné du CYP2C19 et du CYP3A4, peut entraîner une augmentation de plus du double du Cmax et de l’ASC de l’ésoméprazole.
Le voriconazole, inhibiteur des CYP2C19 et CYP3A4, a entraîné une augmentation de l’AUCtau de l’oméprazole de 280 %.
Un ajustement systématique de la dose de l’ésoméprazole n’est pas nécessaire dans l’une ou l’autre de ces situations.
Cependant, un ajustement de la dose doit être envisagé chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, et si un traitement au long cours est indiqué. Le traitement d’entretien est indiqué chez les adultes et les adolescents de plus de 12 ans (cf Indications).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Les données cliniques lors de grossesses exposées à Inexium sont insuffisantes. Les données issues d’études épidémiologiques sur un nombre élevé de grossesses exposées à l’oméprazole, mélange racémique, n’ont révélé aucun effet malformatif ni foetotoxique. Les études chez l’animal avec l’ésoméprazole n’ont révélé aucun effet direct ou indirect malformatif ou foetotoxique. Les études chez l’animal avec le mélange racémique n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects quant à la grossesse, l’accouchement ou le développement postnatal. Inexium doit être prescrit avec précaution au cours de la grossesse.
Allaitement :
L’excrétion dans le lait maternel de l’ésoméprazole n’est pas connue. Il n’y a pas d’étude chez la femme allaitante. En conséquence, Inexium ne doit pas être utilisé au cours de l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Rare : malaise, augmentation de la sudation.
- Rare : bronchospasme.
- Rare : leucopénie, thrombocytopénie.
- Très rare : agranulocytose, pancytopénie.
- Fréquent : céphalées.
- Peu fréquent : étourdissements, paresthésie, somnolence.
- Rare : troubles du goût.
- Rare : réactions d’hypersensibilité telles que fièvre, angio-oedème, réaction/choc anaphylactique.
- Peu fréquent : dermatite, prurit, rash, urticaire.
- Rare : alopécie, photosensibilisation.
- Très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
- Peu fréquent : augmentation des enzymes hépatiques.
- Rare : hépatite avec ou sans ictère.
- Très rare : insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère préexistante.
- Fréquent : douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence, nausées/vomissements.
- Peu fréquent : sécheresse buccale.
- Rare : stomatite et candidose gastro-intestinale.
- Peu fréquent : oedème périphérique.
- Rare : hyponatrémie.
- Rare : arthralgies, myalgies.
- Très rare : faiblesses musculaires.
- Très rare : néphrite interstitielle.
- Peu fréquent : insomnie.
- Rare : agitation, confusion, dépression.
- Très rare : agressivité, hallucinations.
- Très rare : gynécomastie.
- Rare : vision trouble.
- Peu fréquent : vertiges.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteur de la pompe à protons (code ATC : A02BC05).
L’ésoméprazole est l’isomère S de l’oméprazole et diminue la sécrétion gastrique acide par un mécanisme d’action spécifiquement ciblé. C’est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons au niveau de la cellule pariétale. Les deux isomères R et S de l’oméprazole ont une activité pharmacodynamique similaire.
- Site et mécanisme d’action :
- L’ésoméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans l’environnement acide des canalicules sécrétoires des cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+K+-ATPase (la pompe à protons), la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée.
- Activité anti-sécrétoire :
- Après une prise orale de 20 et 40 mg d’ésoméprazole, l’apparition de l’effet antisécrétoire survient dans un délai d’une heure. Après administrations répétées de 20 mg d’ésoméprazole en une prise par jour pendant 5 jours, le débit acide maximal obtenu après stimulation par la pentagastrine est réduit en moyenne de 90 % au 5e jour, 6 à 7 heures après la prise.
- Après 5 jours de prises orales de 20 mg et 40 mg d’ésoméprazole, un pH intragastrique supérieur à 4 était maintenu respectivement pendant en moyenne 13 et 17 heures sur 24 heures chez les patients ayant un reflux gastro-oesophagien symptomatique. Les pourcentages de patients qui maintiennent un pH supérieur à 4, au moins 8, 12 et 16 heures sont respectivement de 76 %, 54 % et 24 % avec 20 mg d’ésoméprazole et de 97 %, 92 % et 56 % avec 40 mg d’ésoméprazole.
- En utilisant l’aire sous la courbe (ASC), comme paramètre reflétant la concentration plasmatique, une relation entre l’inhibition de la sécrétion gastrique acide et l’aire sous la courbe (ASC) a été démontrée.
- Effets thérapeutiques de l’effet antisécrétoire :
- La cicatrisation de l’oesophagite par reflux avec l’ésoméprazole 40 mg est obtenue chez environ 78 % des patients après 4 semaines et chez 93 % des patients après 8 semaines.
- Autres effets de l’action antisécrétoire :
- Au cours du traitement par les antisécrétoires, la concentration de gastrine dans le sérum augmente en réponse à la réduction de la sécrétion gastrique acide.
- Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec l’augmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observée chez certains patients traités au long cours avec l’ésoméprazole.
- Lors d’un traitement au long cours par les antisécrétoires, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications sont une conséquence physiologique d’une inhibition prononcée de la sécrétion acide : elles sont bénignes et apparaissent réversibles.
- RGO pédiatrique – 1 à 11 ans :
- Dans une étude multicentrique, en groupe parallèles, 109 enfants âgés de 1 à 11 ans, ayant un RGO confirmé par endoscopie, ont été traités par Inexium une fois par jour pendant un maximum de 8 semaines afin d’évaluer l’efficacité et la tolérance. Les doses utilisées en fonction du poids des patients étaient les suivantes :
-
- poids < 20 kg : traitement une fois par jour avec 5 mg ou 10 mg d’ésoméprazole ;
- poids >= 20 kg : traitement une fois par jour avec 10 mg ou 20 mg d’ésoméprazole.
- poids < 20 kg : traitement une fois par jour avec 5 mg ou 10 mg d’ésoméprazole ;
- La présence ou l’absence d’une oesophagite érosive chez les patients était évalué par endoscopie.
- A l’inclusion, 55 patients présentaient une oesophagite érosive. Parmi les 45 patients ayant eu une endoscopie au cours du suivi, 43 (93,3 %) ont eu une cicatrisation de l’oesophagite érosive à 8 semaines.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption et distribution :
- L’ésoméprazole est instable en milieu acide. Il s’administre par voie orale sous forme de granulés gastrorésistants. In vivo, la conversion en isomère R est négligeable.
- L’absorption de l’ésoméprazole est rapide, avec un pic plasmatique survenant environ 1 à 2 heures après la prise. La biodisponibilité absolue est de 64 % après administration unique de 40 mg et augmente à 89 % après administrations répétées d’une prise par jour. Les valeurs correspondantes pour 20 mg d’ésoméprazole sont 50 % et 68 % respectivement. Le volume de distribution apparent à l’état d’équilibre chez le sujet sain est d’environ 0,22 l/kg. La liaison de l’ésoméprazole aux protéines plasmatiques est de 97 %.
- La prise d’aliments retarde et diminue l’absorption de l’ésoméprazole bien que cela n’ait pas d’influence significative sur l’effet antisécrétoire de l’ésoméprazole.
- Métabolisme et élimination :
- L’ésoméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). La majeure partie de son métabolisme est dépendante de l’enzyme polymorphe CYP2C19, responsable de la formation des métabolites hydroxy et déméthyl de l’ésoméprazole.
- La partie restante est dépendante d’un autre isoenzyme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de sulfone ésoméprazole, principal métabolite plasmatique.
- Les paramètres ci-dessous reflètent principalement la pharmacocinétique chez les individus ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel ou métaboliseurs rapides.
- La clairance plasmatique totale est d’environ 17 l/h après une dose unique et d’environ 9 l/h après administrations répétées. La demi-vie plasmatique d’élimination est d’environ 1,3 heure après administrations répétées d’une prise par jour.
- La pharmacocinétique de l’ésoméprazole a été étudiée pour des doses allant jusqu’à 40 mg deux fois par jour. L’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) augmente avec des administrations répétées d’ésoméprazole. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une augmentation supérieure à la dose-proportionnalité de l’aire sous la courbe après administrations répétées. Cet effet temps-dépendant et dose-dépendant est dû à une diminution du métabolisme de premier passage et de la clairance systémique probablement causée par une inhibition de l’enzyme CYP2C19 par l’ésoméprazole et/ou son métabolite sulfone.
- L’ésoméprazole est éliminé totalement du plasma entre deux administrations sans tendance à l’accumulation lors d’une prise par jour.
- Les principaux métabolites de l’ésoméprazole n’ont pas d’effet sur la sécrétion gastrique acide. Environ 80 % d’une dose d’ésoméprazole administrée par voie orale sont éliminés sous forme de métabolites dans les urines, le reste étant retrouvé dans les fèces. Moins de 1 % de la molécule mère est retrouvé dans les urines.
- Populations spécifiques :
- Environ 2,9 % ± 1,5 de la population sont déficients en enzyme CYP2C19 fonctionnel et sont appelés « métaboliseurs lents ». Chez ces individus, le métabolisme de l’ésoméprazole est probablement catalysé principalement par le CYP3A4. Après administrations répétées d’une prise par jour de 40 mg d’ésoméprazole, la moyenne de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) est environ 100 % plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel (métaboliseurs rapides). Le pic plasmatique moyen est augmenté d’environ 60 %. Ces observations n’ont pas de conséquence sur la posologie de l’ésoméprazole.
- Le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas significativement modifié chez le sujet âgé (71-80 ans).
- Après administration d’une dose unique de 40 mg d’ésoméprazole, la moyenne de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques est d’environ 30 % supérieure chez la femme comparativement à l’homme. Aucune différence entre les sexes n’a été observée après administrations répétées quotidiennes d’ésoméprazole. Ces observations n’ont pas de conséquence sur la posologie de l’ésoméprazole.
- Le métabolisme de l’ésoméprazole des patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée peut être altéré. Le taux de métabolisation est diminué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, résultant en un doublement de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de l’ésoméprazole. Par conséquent, une dose maximale de 20 mg ne doit pas être dépassée chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.
- L’ésoméprazole et ses principaux métabolites ne montrent pas de tendance à l’accumulation avec une seule prise par jour.
- Aucune étude n’a été réalisée chez les patients ayant une fonction rénale altérée.
- Comme le rein est responsable de l’élimination des métabolites de l’ésoméprazole mais pas de l’élimination de la molécule mère, le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas modifié chez les patients avec insuffisance rénale.
-
- Adolescents 12-18 ans :
- Après administration de doses répétées de 20 mg et 40 mg d’ésoméprazole, l’exposition totale (ASC) et le temps d’atteinte des concentrations plasmatiques maximales (tmax) chez les sujets de 12 à 18 ans sont similaires à ceux observés chez les adultes avec les deux doses d’ésoméprazole.
-
- Enfants 1-11 ans :
- Après administration de doses répétées de 10 mg d’ésoméprazole, l’exposition totale (ASC) est similaire chez les enfants de 1 à 11 ans et cette exposition est similaire à l’exposition observée avec la dose de 20 mg chez les adolescents et les adultes. Après administration de doses répétées de 20 mg d’ésoméprazole l’exposition totale (ASC) est plus importante pour le groupe des 6 à 11 ans en comparaison à une dose identique chez les adolescents et les adultes.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études précliniques n’ont pas révélé de risque particulier chez l’homme, à partir des études classiques de toxicité par administration réitérée, de génotoxicité, de toxicité sur la reproduction.
Les études de carcinogenèse chez le rat avec le mélange racémique ont montré une hyperplasie des cellules ECL gastriques et des tumeurs carcinoïdes. Chez le rat, ces modifications gastriques sont le résultat d’une hypergastrinémie prolongée et importante, secondaire à la réduction de la sécrétion gastrique acide et sont observées chez cet animal lors de traitement au long cours avec des inhibiteurs de la sécrétion acide.
Après l’administration d’ésoméprazole sur une période allant jusqu’à 3 mois, chez les rats et les chiens juvéniles, aucun signe de toxicité nouveau ou inattendu n’a été observé en comparaison à l’animal adulte.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
Pas de précautions particulières de conservation.
Après reconstitution : utiliser dans les 30 minutes suivant la reconstitution.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Pour les patients ayant une sonde naso-gastrique ou gastrique.
- Pour une dose de 10 mg, ajouter le contenu d’un sachet dosé à 10 mg dans une seringue contenant 15 ml d’eau.
- Pour une dose de 20 mg, ajouter le contenu de deux sachets dosés à 10 mg dans une seringue contenant 30 ml d’eau.
- Remuer.
- Laisser quelques minutes jusqu’à épaississement.
- Remuer à nouveau.
- Prélever la suspension dans une seringue.
- Administrer à travers la sonde naso-gastrique ou gastrique (6F ou plus) dans l’estomac dans les 30 minutes suivant la reconstitution.
- Remplir à nouveau la seringue avec 15 ml d’eau pour une dose de 10 mg et 30 ml pour une dose de 20 mg.
- Remuer la seringue et rincer le contenu résiduel de la sonde vers l’estomac.
Toute suspension non utilisée doit être détruite.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400938673081 (2008, RCP rév 20.05.2010). |
Prix : | 19.87 euros (28 sachets-dose). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
AstraZeneca
1, place Renault. 92844 Rueil-Malmaison cdx
Tél : 01 41 29 40 00. Fax : 01 41 29 40 01
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