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SILODYX®


silodosine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Gélule à 4 mg (opaque ; jaune) et à 8 mg (opaque ; blanche) : Boîtes de 30, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p gélule
    Silodosine (DCI) 
    4 mg
    ou8 mg
    Excipients (communs) : amidon prégélatinisé (maïs), mannitol E 421, stéarate de magnésium, laurylsulfate de sodium. Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane E 171 ; oxyde de fer jaune E 172 (gél 4 mg). Calibrage : n° 3 (gél 4 mg) ; n° 0 (gél 8 mg).

  • INDICATIONS

    Traitement des signes et symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    La dose recommandée est de 1 gélule de Silodyx 8 mg chaque jour. Chez les populations particulières, la dose recommandée est de 1 gélule de Silodyx 4 mg chaque jour (voir ci-dessous).

    Patients âgés :
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les personnes âgées (cf Pharmacocinétique).
    Insuffisance rénale :
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère (Clcr >= 50 et <= 80 ml/min).
    La dose initiale recommandée chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée (Clcr >= 30 et < 50 ml/min) est de 4 mg une fois par jour, pouvant être portée à 8 mg une fois par jour au bout d’une semaine de traitement, selon la réponse spécifique du patient. L’utilisation du médicament chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) n’est pas recommandée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
    Insuffisance hépatique :
    Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance hépatique légère à modérée. En l’absence de données, l’utilisation chez l’insuffisant hépatique sévère n’est pas recommandée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
    Enfants et adolescents :
    Silodyx n’est pas indiqué chez les enfants et les adolescents.

    Mode d’administration :

    La gélule doit être prise pendant un repas, de préférence à heure fixe. La gélule ne doit être ni ouverte ni croquée mais doit être avalée entière, de préférence avec un verre d’eau.


    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Syndrome de l’iris flasque peropératoire (SIFP) :
    Des cas de SIFP (une variante du syndrome de la pupille étroite) ont été observés au cours d’interventions chirurgicales de la cataracte chez certains patients suivant ou ayant précédemment suivi un traitement par alpha1-bloquants. Il peut en résulter des difficultés techniques supplémentaires pendant l’intervention.
    L’instauration d’un traitement par Silodyx n’est pas recommandée chez les patients pour lesquels une intervention chirurgicale de la cataracte est programmée. Il est recommandé d’interrompre le traitement par alpha1-bloquant 1 à 2 semaines avant toute intervention chirurgicale de la cataracte, mais les bénéfices et la durée de l’arrêt du traitement avant intervention chirurgicale de la cataracte n’ont pas encore été établis.
    Lors de l’évaluation préopératoire, le chirurgien ophtalmologiste et son équipe doivent vérifier si le patient qui va être opéré de la cataracte est ou a été traité par Silodyx, afin de s’assurer que les mesures appropriées pourront être mises en oeuvre pour la prise en charge d’un SIFP pendant l’intervention.
    Hypotension orthostatique :
    L’incidence de l’hypotension orthostatique liée à Silodyx est très faible. Cependant, une baisse de la pression artérielle peut survenir chez certains patients et, dans de rares cas, entraîner une syncope. Dès les premiers signes d’hypotension orthostatique (tels que des vertiges posturaux), le patient doit s’asseoir ou s’allonger jusqu’à disparition des symptômes. Chez les patients atteints d’hypotension orthostatique, le traitement par Silodyx n’est pas recommandé.
    Insuffisance rénale :
    L’utilisation de Silodyx chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) n’est pas recommandée (cf Posologie et Mode d’administration, Pharmacocinétique).
    Insuffisance hépatique :
    Aucune donnée n’étant disponible, l’utilisation de Silodyx chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère n’est pas recommandée (cf Posologie et Mode d’administration, Pharmacocinétique).
    Cancer de la prostate :
    Une HBP et un cancer de la prostate pouvant se manifester par des symptômes identiques et pouvant coexister, les patients chez lesquels une HBP est suspectée doivent être examinés avant de débuter un traitement par Silodyx afin d’exclure la présence d’un cancer de la prostate. Un toucher rectal et, si nécessaire, un dosage du PSA devront être effectués avant le traitement puis à intervalles réguliers.
    Le traitement par Silodyx entraîne une réduction du volume de l’éjaculat, ce qui peut affecter temporairement la fertilité masculine. Cet effet disparaît après l’arrêt du traitement par Silodyx (cf Effets indésirables).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    La silodosine subit un métabolisme intensif, principalement par l’intermédiaire du CYP3A4, de l’alcool déshydrogénase et de l’UGT2B7. La silodosine est également un substrat de la P-glycoprotéine. Les substances ayant un effet inhibiteur ou inducteur sur ces enzymes et protéines de transport peuvent affecter les concentrations plasmatiques de la silodosine et de ses métabolites actifs.
  • Alphabloquants :
    On ne dispose pas d’informations suffisantes concernant la sécurité d’utilisation de la silodosine en association avec d’autres antagonistes des récepteurs adrénergiques alpha. En conséquence, l’utilisation concomitante d’autres antagonistes des récepteurs adrénergiques alpha n’est pas recommandée.
    Inhibiteurs du CYP3A4 :
    Lors d’une étude d’interaction, une augmentation d’un facteur 3,7 des concentrations plasmatiques maximales de la silodosine et une augmentation d’un facteur 3,1 de l’exposition à la silodosine (c’est-à-dire de l’ASC) ont été observées après administration concomitante d’un puissant inhibiteur du CYP3A4 (kétoconazole 400 mg). L’utilisation concomitante de puissants inhibiteurs du CYP3A4 (tels que le kétoconazole, l’itraconazole ou le ritonavir) n’est pas recommandée. Lorsque la silodosine a été administrée en association avec un inhibiteur du CYP3A4 de puissance modérée tel que le diltiazem, une augmentation de 30 % environ de l’ASC de la silodosine a été observée, mais la Cmax et la demi-vie n’ont pas été affectées. Cette altération n’entraîne aucun retentissement clinique ; par conséquent, aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
    Inhibiteurs de la PDE-5 :
    Des interactions pharmacodynamiques minimes ont été observées entre la silodosine et les doses maximales de sildénafil ou de tadalafil. Lors d’une étude contrôlée versus placebo, conduite chez 24 sujets âgés de 45-78 ans recevant Silodyx, l’administration concomitante de sildénafil 100 mg ou de tadalafil 20 mg n’a provoqué aucune baisse moyenne de la pression artérielle systolique ou diastolique, telle qu’évaluée par les tests orthostatiques (position debout versus décubitus dorsal), qui soit cliniquement significative. Chez les sujets âgés de plus de 65 ans, les baisses moyennes de pression artérielle observées à différents moments de mesure ont été de 5 à 15 mmHg (pour la pression artérielle systolique) et de 0 à 10 mmHg (pour la pression artérielle diastolique). Les tests orthostatiques positifs sont légèrement plus fréquents en cas d’administration concomitante ; cependant, aucun cas d’hypotension orthostatique symptomatique ou de vertige n’est apparu. Les patients prenant des inhibiteurs de la PDE-5 en association avec Silodyx doivent être surveillés afin de détecter tout effet indésirable.
    Antihypertenseurs :
    Lors des études cliniques, de nombreux patients suivaient également un traitement antihypertenseur (à base essentiellement d’agents agissant sur le système rénine-angiotensine, de bêtabloquants, d’inhibiteurs calciques et de diurétiques). Aucune augmentation de l’incidence de l’hypotension orthostatique n’a été constatée. L’instauration d’un traitement antihypertenseur concomitant se fera toutefois avec une prudence particulière et les patients devront être surveillés afin de détecter tout effet indésirable.
    Digoxine :
    Les taux à l’équilibre de la digoxine, un substrat de la P-glycoprotéine, n’ont pas été affectés de façon significative par l’administration concomitante de silodosine 8 mg une fois par jour. Aucun ajustement posologique n’est donc nécessaire.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    L’indication thérapeutique ne concerne pas la femme.
  • Fertilité :

    Lors des études cliniques, une émission réduite ou nulle de sperme lors de l’éjaculation a été observée pendant le traitement par Silodyx (cf Effets indésirables), en raison des propriétés pharmacodynamiques de la silodosine. Avant de débuter le traitement, le patient doit être informé de cet effet potentiel pouvant affecter temporairement sa fertilité.



    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Néanmoins, le patient doit être informé du risque de survenue de symptômes liés à l’hypotension orthostatique (tels que des vertiges) et la prudence est recommandée avant de conduire une voiture ou d’utiliser une machine, jusqu’à ce que la réaction individuelle du patient à Silodyx ait été déterminée.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    La sécurité d’emploi de Silodyx a été évaluée dans le cadre de quatre études cliniques contrôlées en double aveugle (931 patients ayant reçu 8 mg de silodosine une fois par jour et 733 patients ayant reçu le placebo) et de l’extension de deux d’entre elles, en ouvert. Au total, 1581 patients ont reçu 8 mg de silodosine une fois par jour. Parmi eux, 961 patients ont été exposés pendant au moins 6 mois et 384 patients pendant 1 an.
  • Lors des études cliniques contrôlées versus placebo et de l’utilisation à long terme, les effets indésirables les plus fréquents (23 %) avec la silodosine ont été les troubles de l’éjaculation comme l’éjaculation rétrograde ou l’émission réduite ou nulle de sperme lors de l’éjaculation. Cet effet peut affecter temporairement la fertilité masculine. Il est réversible en quelques jours après l’arrêt du traitement (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
  • Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables observés au cours des études cliniques et pour lesquels il existe un lien de causalité raisonnable par classe de systèmes d’organes MedDRA et par fréquence : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables observés sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
    Affections psychiatriques
    Peu fréquentDiminution de la libido
    Affections du système nerveux
    FréquentVertiges
    Fréquence indéterminéeSyncope
    Affections vasculaires
    FréquentHypotension orthostatique
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
    FréquentCongestion nasale
    Affections gastro-intestinales
    FréquentDiarrhée
    Peu fréquentNausées, sécheresse buccale
    Affections des organes de reproduction et du sein
    FréquentÉjaculation rétrograde, émission réduite ou nulle de sperme
    Peu fréquentDysfonction érectile
    Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
    Fréquence indéterminéeSyndrome de l’iris flasque peropératoire
    Hypotension orthostatique :
    L’incidence de l’hypotension orthostatique lors des études cliniques contrôlées versus placebo a été de 1,2 % sous silodosine contre 1,0 % sous placebo. L’hypotension orthostatique peut occasionnellement entraîner une syncope (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Syndrome de l’iris flasque peropératoire (SIFP) :
    Des cas de SIFP ont été signalés lors d’interventions chirurgicales de la cataracte (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

    SURDOSAGE

    La silodosine a été évaluée à des doses allant jusqu’à 48 mg par jour chez des sujets sains de sexe masculin. L’effet indésirable limitant la dose a été l’hypotension orthostatique. En cas d’ingestion récente, le vomissement forcé ou le lavage d’estomac peuvent être envisagés. Si le surdosage de Silodyx entraîne une hypotension orthostatique, une assistance cardiovasculaire doit être mise en place. La silodosine étant fortement (96,6 %) liée aux protéines plasmatiques, la dialyse n’apporte aucun bénéfice significatif.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : médicaments urologiques, alphabloquants (code ATC : G04CA04).

    Mécanisme d’action :
    La silodosine est fortement sélective vis-à-vis des récepteurs adrénergiques alpha1A situés principalement dans la prostate humaine, au niveau de la base de la vessie, du col de la vessie, de la capsule prostatique et de l’urètre prostatique. Le blocage de ces récepteurs adrénergiques alpha1A entraîne un relâchement des muscles lisses de ces tissus, ce qui réduit la résistance à l’évacuation hors de la vessie, sans affecter la contractilité du muscle lisse détrusor. Ceci permet d’atténuer à la fois les symptômes irritatifs dus au remplissage de la vessie et les symptômes obstructifs liés à la miction (troubles urinaires du bas appareil, TUBA) associés à l’hypertrophie bénigne de la prostate. La silodosine présente une affinité considérablement plus faible vis-à-vis des récepteurs adrénergiques alpha1B situés principalement au niveau du système cardiovasculaire. Il a été montré in vitro que le ratio de liaison alpha1A /alpha1B de la silodosine est extrêmement élevé (162/1).
    Études cliniques :
    Lors d’une étude clinique de phase II de recherche de dose, en double aveugle, contrôlée versus placebo, conduite avec la silodosine 4 ou 8 mg une fois par jour, une amélioration plus importante du score AUA (American Urologic Association) a été observée sous silodosine 8 mg (- 6,8 ± 5,8 ; n = 90 ; p = 0,0018) et sous silodosine 4 mg (- 5,7 ± 5,5 ; n = 88 ; p = 0,0355) que sous placebo (- 4,0 ± 5,5 ; n = 83).
    Plus de 800 patients présentant des symptômes modérés à sévères de HBP (International Prostate Symptom Score, IPSS, score initial >= 13) ont reçu 8 mg de silodosine une fois par jour au cours de deux études cliniques de phase III contrôlées versus placebo conduites aux États-Unis et d’une étude clinique contrôlée versus placebo et versus traitement actif conduite en Europe. Dans toutes ces études, les patients n’ayant pas répondu au placebo pendant le délai de latence de 4 semaines sous placebo ont été randomisés pour recevoir le traitement de l’étude. Dans toutes ces études, une réduction plus importante des symptômes irritatifs et obstructifs de l’HBP (liés, respectivement, à la rétention d’urine et à la difficulté à uriner) a été observée chez les patients traités par la silodosine par rapport aux patients sous placebo d’après l’évaluation effectuée après 12 semaines de traitement. Les données relevées au sein des populations en intention de traiter de chaque étude sont présentées ci-dessous :
     Étude US-1Étude US-2
    SilodosinePlaceboSilodosinePlacebo
    Nb de patients233228233229
         IPSS Score total
    Score initial (± écart type)22 ± 521  ± 521  ± 521  ± 5
    Évolution par rapport au score initial – 6,5– 3,6– 6,3– 3,4
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 2,8(1) (- 3,9 ; – 1,7)– 2,9(1) (- 4,0 ; – 1,8)
         IPPS Symptômes irritatifs
    Évolution par rapport au score initial– 2,3– 1,4– 2,4– 1,3
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 0,9(1) (- 1,4 ; – 0,4)– 1,0(1) (- 1,5 ; – 0,6)
         IPPS Symptômes obstructifs
    Évolution par rapport au score initial– 4,2– 2,2– 3,9– 2,1
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 1,9(1) (- 2,6 ; – 1,2)– 1,8(1) (- 2,5 ; – 1,1)
     Étude Europe
    SilodosineTamsulosinePlacebo
    Nb de patients371376185
         IPSS Score total
    Score initial (± écart type)19 ± 419 ± 419 ± 4
    Évolution par rapport au score initial– 7,0– 6,7– 4,7
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 2,3(1) (- 3,2 ; – 1,4)– 2,0(1) (- 2,9 ; – 1,1)     
         IPPS Symptômes irritatifs
    Évolution par rapport au score initial– 2,5– 2,4– 1,8
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 0,7(2) (- 1,1 ; – 0,2)– 0,6(2) (- 1,1 ; – 0,2)     
         IPPS Symptômes obstructifs
    Évolution par rapport au score initial– 4,5– 4,2– 2,9
    Différence (IC à 95 %) par rapport au placebo– 1,7(1) (- 2,2 ; – 1,1)– 1,4(1) (- 2,0 ; – 0,8)     
    (1)  p < 0,001 par rapport au placebo.
  • (2)  p = 0,002 par rapport au placebo.
  • Lors de l’étude clinique européenne, contrôlée versus un traitement actif, la non-infériorité de la silodosine 8 mg une fois par jour comparativement à la tamsulosine 0,4 mg une fois par jour a été démontrée : la différence moyenne ajustée (IC à 95  %) entre les traitements pour le score IPSS total dans la population per protocol a été de 0,4 (- 0,4 à 1,1). Le taux de réponse (c-à-d amélioration d’au moins 25 % du score IPSS total) a été significativement plus élevé dans les groupes silodosine (68 %) ou tamsulosine (65 %) que dans le groupe placebo (53 %).

    Lors de la phase d’extension à long terme, en ouvert, de ces études contrôlées, les patients ont reçu la silodosine pendant une durée allant jusqu’à 1 an et l’amélioration des symptômes induite par la silodosine en semaine 12 du traitement s’est maintenue pendant la période de 1 an.

    Aucune baisse significative de la pression artérielle en décubitus dorsal n’a été observée dans aucune des études cliniques conduites avec la silodosine.

    La silodosine 8 mg et 24 mg une fois par jour n’a eu aucun effet statistiquement significatif sur l’électrocardiogramme comparé au placebo.

    Population pédiatrique :
    L’Agence européenne du médicament a accordé une dérogation à l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec Silodyx dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique présentant une HBP (cf Posologie et Mode d’administration pour les informations concernant l’usage pédiatrique).

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Les propriétés pharmacocinétiques de la silodosine et de ses principaux métabolites ont été évaluées chez des sujets adultes de sexe masculin atteints ou non de HBP après administrations uniques et répétées de doses comprises entre 0,1 mg et 48 mg par jour. Le profil pharmacocinétique de la silodosine est linéaire sur l’ensemble de cet intervalle de doses. L’exposition au principal métabolite dans le plasma, la silodosine glucuronide (KMD-3213G), est, à l’équilibre, environ 3 fois supérieure à celle de la substance mère. La silodosine et son conjugué glucuronide atteignent l’équilibre respectivement au bout de 3 et 5 jours de traitement.

    Absorption :
    L’absorption de la silodosine administrée par voie orale est bonne et proportionnelle à la dose. La biodisponibilité absolue du produit est d’environ 32 %.
    Une étude in vitro sur des cellules Caco-2 a montré que la silodosine est un substrat de la P-glycoprotéine.
    Les aliments réduisent la Cmax d’environ 30 %, augmentent le Tmax d’environ 1 heure et ont peu d’effet sur l’ASC.
    Chez les sujets sains de sexe masculin dans la tranche d’âge cible (n = 16, âge moyen 55 ans ± 8), après administration de 8 mg par voie orale une fois par jour immédiatement après le petit déjeuner, et ce, pendant 7 jours, les valeurs pharmacocinétiques suivantes ont été obtenues : Cmax 87 ng/ml ± 51 (écart type), Tmax 2,5 heures (intervalle 1,0-3,0), ASC 433 ng × h/ml ± 286.
    Distribution :
    La silodosine présente un volume de distribution de 0,81 l/kg et se lie aux protéines plasmatiques à hauteur de 96,6 %. Elle ne diffuse pas dans les cellules sanguines.
    La silodosine glucuronide se lie aux protéines plasmatiques à hauteur de 91 %.
    Biotransformation :
    La silodosine subit un métabolisme intensif par glucuronidation (UGT2B7), par l’intermédiaire de l’alcool déshydrogénase et de l’aldéhyde déshydrogénase, et par oxydation, principalement par le CYP3A4. Le principal métabolite dans le plasma, le conjugué glucuronide de la silodosine (KMD-3213G), dont l’activité a été démontrée in vitro, présente une demi-vie prolongée (environ 24 heures) et atteint des concentrations plasmatiques environ quatre fois supérieures à celles de la silodosine. Les données in vitro indiquent que la silodosine n’a pas de pouvoir inhibiteur ou inducteur sur les systèmes enzymatiques du cytochrome P450.
    Élimination :
    Après administration orale de silodosine marquée au 14C, environ 33,5 % de la radioactivité a été retrouvée au bout de 7 jours dans les urines et 54,9 % dans les selles. La clairance totale de la silodosine a été d’environ 0,28 l/h/kg. La silodosine est éliminée principalement sous forme de métabolites ; les quantités de médicament inchangé retrouvées dans les urines sont très faibles. Les demi-vies terminales de la substance mère et de son conjugué glucuronide sont respectivement de 11 heures et 18 heures environ.
    Populations particulières :
    • Patients âgés : l’exposition à la silodosine et à ses principaux métabolites ne varie pas de façon significative avec l’âge, même chez les patients âgés de plus de 75 ans.
    • Enfants : la silodosine n’a pas été évaluée chez les patients âgés de moins de 18 ans.
    • Insuffisance hépatique :
      Lors d’une étude en administration unique, les propriétés pharmacocinétiques de la silodosine n’ont pas été modifiées chez neuf patients atteints d’insuffisance hépatique modérée (scores de Child-Pugh de 7 à 9), comparé aux neuf volontaires sains. Les résultats de cette étude doivent être interprétés avec prudence car les patients recrutés présentaient des valeurs biochimiques normales, suggérant que la fonction métabolique était normale, alors que du fait d’une ascite et de l’encéphalopathie hépatique, ils étaient classés comme atteints d’insuffisance hépatique modérée.
    • Les caractéristiques pharmacocinétiques de la silodosine chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère n’ont pas été étudiées.
    • Insuffisance rénale :
      Lors d’une étude en administration unique, l’exposition à la silodosine (non liée) chez des patients atteints d’insuffisance rénale légère (n = 8) et modérée (n = 8) a entraîné, en moyenne, une augmentation de la Cmax (d’un facteur 1,6) et de l’ASC (d’un facteur 1,7) comparé aux patients dont la fonction rénale était normale (n = 8). Chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (n = 5), l’augmentation de l’exposition a été d’un facteur 2,2 pour la Cmax et 3,7 pour l’ASC. L’exposition aux principaux métabolites, la silodosine glucuronide et le KMD-3293, a également été augmentée.
    • Lors d’une étude clinique de phase III, le contrôle des concentrations plasmatiques a montré qu’au total, les concentrations de silodosine au bout de 4 semaines de traitement étaient inchangées chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère (n = 70), comparé aux patients dont la fonction rénale était normale (n = 155), alors qu’elles avaient doublé en moyenne chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée (n = 7).
    • L’examen des données de sécurité chez les patients recrutés dans l’ensemble des études cliniques ne fait pas apparaître de risque supplémentaire (telle l’augmentation des vertiges ou de l’hypotension orthostatique) lié à une insuffisance rénale légère (n = 487) lors du traitement par la silodosine, comparé aux patients dont la fonction rénale est normale (n = 955). En conséquence, aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère. L’expérience étant limitée chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée (n = 35), il est recommandé d’utiliser la dose initiale plus faible de 4 mg. L’administration de Silodyx chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère n’est pas recommandée.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie, sécurité, cancérogenèse, mutagénicité et tératogénicité n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. Les effets chez l’animal (affectant la glande thyroïde chez les rongeurs) n’ont été observés qu’à des niveaux d’exposition jugés suffisamment supérieurs à l’exposition maximale chez l’homme pour indiquer leur peu de pertinence au plan clinique.

    Chez les rats mâles, une baisse de la fertilité a été observée à partir d’expositions correspondant à environ deux fois l’exposition obtenue à la dose maximale recommandée chez l’homme. L’effet constaté a été réversible.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    2 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C, dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière et de l’humidité.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMMEU/1/09/607/004 ; CIP 3400937490757 (2010, RCP rév 24.03.2011) 4 mg.
    EU/1/09/607/011 ; CIP 3400937493420 (2010, RCP rév 24.03.2011) 8 mg.
      
    Prix :15.12 euros (30 gélules à 4 mg).
    15.12 euros (30 gélules à 8 mg).
    Remb Séc soc à 30 %. Collect.

    Titulaire de l’AMM : Recordati Ireland Ltd, Raheens East, Ringaskiddy Co, Cork, Irlande.


    ZAMBON FRANCE
    13, rue René-Jacques
    92138 Issy-les-Moulineaux cdx
    Tél : 01 58 04 41 41. Fax : 01 58 04 41 00

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