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ADALATE® 10 mg


nifédipine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Capsule (orange) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p capsule
    Nifédipine (DCI) 
    10 mg
    Excipients : glycérol, eau déminéralisée, saccharine sodique, huile essentielle de menthe poivrée, macrogol 400. Enveloppe : gélatine, glycérol, eau déminéralisée, dioxyde de titane, jaune orangé S.

  • INDICATIONS

    • Angor de Prinzmetal.
    • Angor stable en association aux bêtabloquants, lorsque les autres thérapeutiques anti-angineuses sont contre-indiquées ou insuffisamment efficaces.
    • Traitement symptomatique des phénomènes de Raynaud.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • La capsule est à avaler, sans la croquer, avec un peu de liquide.
  • Angor de Prinzmetal :
    la posologie recommandée est de 1 capsule 4 fois par jour, dont une le soir au coucher.
    Coût du traitement journalier : 0,29 euro(s) (boîte de 90) à 0,37 euro(s) (boîte de 30).
    Angor stable :
    La posologie usuelle est de 1 capsule 3 fois par jour, en association à un bêtabloquant administré à posologie efficace.
    La posologie maximale est de 60 mg/j.
    Coût du traitement journalier : 0,22 euro(s) (boîte de 90) à 0,28 euro(s) (boîte de 30).
    Phénomènes de Raynaud :
    la posologie usuelle est de 1 capsule 3 fois par jour.
    Coût du traitement journalier : 0,22 euro(s) (boîte de 90) à 0,28 euro(s) (boîte de 30).

    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Hypersensibilité connue à la nifédipine.
    • Infarctus du myocarde datant de moins d’un mois.
    • Angor instable (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Choc cardiovasculaire (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Diltiazem (cf Interactions).
    Relatives :
    • Pendant la grossesse ou l’allaitement : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Cette spécialité ne doit pas être administrée en cas d’élévation tensionnelle aiguë : l’utilisation par voie sublinguale de nifédipine, en provoquant une chute tensionnelle excessive et brutale, peut entraîner des accidents ischémiques. Cette forme à libération immédiate de nifédipine n’est pas indiquée dans l’hypertension artérielle.

    Comme avec toute molécule vasoactive, une angine de poitrine peut très rarement être observée surtout en début de traitement avec la nifédipine à libération immédiate.

    Chez des patients présentant une angine de poitrine, une augmentation de la fréquence, de la durée et de la sévérité des crises angineuses peut être observée, surtout en début de traitement.

    Des cas isolés d’infarctus du myocarde ont été décrits sans qu’il soit possible de les différencier de l’évolution habituelle de la maladie sous-jacente (cf Effets indésirables).

    Précautions d’emploi :
    • Association aux bêtabloquants : chez le coronarien souffrant d’angor stable, l’instauration du traitement par nifédipine capsule requiert un traitement préalable par bêtabloquant à dose efficace. Elle se fera sous surveillance médicale particulière chez les sujets en insuffisance cardiaque latente (cf Interactions).
    • La prudence est recommandée chez les patients dans des conditions hémodynamiques précaires (hypovolémie, hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mmHg, collapsus, dysfonctionnement systolique sévère du ventricule gauche, insuffisance cardiaque cliniquement significative, sténose aortique sévère).
    • Du fait de son métabolisme hépatique, la nifédipine doit être administrée sous surveillance chez les insuffisants hépatiques. Chez les insuffisants hépatiques sévères, une diminution de la posologie peut être nécessaire.
    • En cas de constipation sévère, il est conseillé d’administrer des lubrifiants pour éviter l’aggravation excessive de la constipation.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
    • Diltiazem : augmentation importante des concentrations de nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique par le diltiazem, avec risque d’hypotension sévère.

    Déconseillées :
    • Ciclosporine : risque d’addition d’effets indésirables à type de gingivopathies. Utiliser une autre dihydropyridine.
    • Dantrolène (perfusion) : chez l’animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l’administration de vérapamil et de dantrolène IV. L’association d’un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l’association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur, si nécessaire.
    • Phénytoïne : augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec signes de surdosage (en particulier neurologiques). Mécanisme invoqué : déplacement de la fixation protéique de la phénytoïne et inhibition de son métabolisme. Surveillance clinique et réduction des doses de phénytoïne dès l’apparition des signes de surdosage. Contrôler les concentrations plasmatiques de phénytoïne.
    • Cimétidine (>= 800 mg/jour) : augmentation de l’effet hypotenseur de la nifédipine par inhibition de son métabolisme hépatique par la cimétidine. Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
    • Itraconazole, kétoconazole : risque majoré d’effets indésirables, notamment d’oedèmes, par diminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la dihydropyridine pendant le traitement par l’antifongique azolé et après son arrêt.
    • Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone) : diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
    • Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques de la nifédipine par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

    A prendre en compte :
    • Alphabloquants y compris à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
    • Antihypertenseurs sauf alphabloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Amifostine : majoration de l’hypotension par addition d’effets indésirables.
    • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
    • Bêtabloquants (sauf esmolol) : hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
    • Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué et susceptible de s’additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d’un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
    • Corticoïdes, tétracosactide (voie générale), sauf hydrocortisone : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Les études réalisées chez l’animal ont mis en évidence un risque tératogène et foetotoxique de la nifédipine.

    En clinique, aucun effet malformatif ou foetotoxique n’est apparu à ce jour.

    Toutefois, le suivi de grossesses exposées à la nifédipine est insuffisant à ce jour pour pouvoir exclure tout risque.

    En conséquence, l’utilisation de la nifédipine est déconseillée pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive. Toutefois, la découverte d’une grossesse sous nifédipine n’en justifie pas l’interruption.

    En cas d’exposition au premier trimestre de la grossesse, une surveillance prénatale orientée sur le coeur et le squelette peut être envisagée.


    Allaitement :

    La nifédipine passe dans le lait maternel. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d’éviter, si cela est possible, l’administration de ce médicament chez la femme qui allaite.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Des réactions au médicament, variables d’un individu à l’autre, peuvent altérer la capacité de conduire des véhicules ou l’utilisation des machines. Plus particulièrement au début ou en cas de modification du traitement ainsi qu’en association à l’alcool.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Troubles généraux :
    • Rougeurs du visage accompagnées ou non de céphalées et bouffées de chaleur plutôt en début du traitement.
    • Asthénie, oedème périphérique, particulièrement des membres inférieurs.
    Troubles cardiovasculaires :
    • Des douleurs thoraciques voire un angor ou un infarctus du myocarde ont été rarement observés, en particulier chez le coronarien. Elles imposent l’arrêt du traitement.
    • Tachycardie et palpitations en début de traitement dans l’angor stable devant faire réévaluer la posologie du traitement par bêtabloquant.
    • Vasodilatation, hypotension, hypotension orthostatique.
    Troubles digestifs :
    • Diarrhée, gastralgies, nausées, douleurs abdominales, constipation, dyspepsie, exceptionnellement atteintes hépatiques (cholestase intra-hépatique, ictère, augmentation des transaminases). Des atteintes gingivales de type gonflement léger des gencives, gingivite ou hyperplasie gingivale ont été rapportées. Ces atteintes sont le plus souvent régressives à l’arrêt du traitement et nécessitent une hygiène buccodentaire soignée.
    Troubles hématologiques :
    • Exceptionnellement : agranulocytose.
    Troubles du métabolisme :
    • Exceptionnellement : hyperglycémie.
    Troubles endocriniens :
    • Exceptionnellement : gynécomastie.
    Troubles de l’appareil locomoteur :
    • Des crampes ont été observées.
    Troubles neurologiques :
    • Paresthésie, tremblements, étourdissements pouvant être liés à l’hypotension, sensations vertigineuses. Des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés.
    Troubles respiratoires :
    • Dyspnée.
    Troubles cutanés :
    • Possibilité de survenue d’allergie et de réactions d’hypersensibilité à type de prurit, urticaire, oedème de Quincke ainsi que des réactions cutanées diverses.
    • Exceptionnellement : réaction de photosensibilité, dermatite exfoliative, érythromélalgie.
    • En raison de la présence de jaune orangé S, risque de réactions allergiques.
    Troubles urinaires :
    • Exceptionnellement : polyurie, nycturie.

    SURDOSAGE

    Les symptômes suivants sont observés en cas de surdosage : une augmentation de la fréquence cardiaque, une hypotension, des troubles du rythme cardiaque à type de bradycardie/tachycardie, un choc cardiogénique avec oedème pulmonaire, une hyperglycémie, une acidose métabolique, une hypoxie, des troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma.
  • En cas de surdosage, la priorité est basée sur l’élimination de la substance active et la restauration d’une stabilité cardiovasculaire.
  • Après une ingestion orale du produit, un lavage gastrique minutieux est préconisé avec irrigation de l’intestin grêle si nécessaire et surveillance en unité de soins intensifs. En particulier dans des cas d’intoxication avec les formes à libération prolongée, l’élimination doit être la plus complète possible, y compris au niveau de l’intestin grêle, afin d’éviter l’absorption prolongée de la substance active.
  • L’hémodialyse n’est pas utile, car la nifédipine n’est pas dialysable, cependant, une plasmaphérèse est envisageable (compte tenu de la fixation importante aux protéines plasmatiques et du volume de distribution relativement faible).
  • En cas de surdosage massif : une perfusion de gluconate de calcium semble être indiquée (10-20 ml d’une solution de gluconate de calcium à 10 % en administration IV lente, de façon répétitive si nécessaire). Veiller au maintien du rythme, de la conduction et du débit cardiaque. Une hypotension importante peut être contrôlée par perfusion IV prudente de tout mode d’expansion volémique en tenant compte du risque de surcharge hydrique.
  • Dans tous les cas, informer de la prise concomitante de bêtabloquants.

  • PHARMACODYNAMIE

    Inhibiteurs calciques sélectifs à effets vasculaires (code ATC : C08CA05).

    La nifédipine est un antagoniste du calcium appartenant à la famille des dihydropyridines. La nifédipine inhibe sélectivement, et à très faibles concentrations, l’entrée des ions calcium au niveau des canaux voltage-dépendants de type L. Cette action s’exerce essentiellement sur le muscle lisse vasculaire et à moindre degré au niveau du muscle cardiaque.

    La nifédipine diminue le tonus vasculaire artériel par ce mécanisme et entraîne une vasodilatation périphérique et coronaire. Dans des conditions normales de perfusion coronaire, la diminution de la postcharge engendrée par la nifédipine concourt à une diminution du travail cardiaque et de la consommation en oxygène du myocarde, normal ou ischémique.

    La nifédipine, en dilatant les artères coronaires de l’endocarde et de l’épicarde, assure une augmentation des apports en oxygène au coeur. L’augmentation du débit coronaire est particulièrement nette au niveau du myocarde non ischémique et a été également démontrée au sein du myocarde ischémique, à condition toutefois que la pression de perfusion coronaire ne s’abaisse pas de façon excessive ; dans ce cas, un phénomène de vol coronaire peut se produire, entraînant une exacerbation paradoxale des crises angineuses. Ces exacerbations sont la conséquence de l’hypotension excessive (diminution du flux coronaire) et de la tachycardie réflexe (augmentation du travail cardiaque et de la consommation d’oxygène).

    En inhibant l’entrée du calcium dans le myocyte cardiaque, la nifédipine, comme les autres inhibiteurs calciques, est inotrope négatif.

    Cet effet est normalement neutralisé par la stimulation réflexe des systèmes sympathique et rénine-angiotensine, consécutive à la désactivation des baroréflexes.

    En cas d’hypotension artérielle excessive, une augmentation de la fréquence cardiaque et des arythmies ventriculaires peuvent être observées.

    Grâce à leurs mécanismes d’action pharmacologique complémentaires, l’association de la nifédipine aux bêtabloquants conduit à une synergie d’effet.

    Chez l’animal, selon le modèle utilisé, la nifédipine freine l’accumulation du cholestérol dans les parois de l’aorte et des artères de conduction ; elle diminue la migration et la prolifération des cellules musculaires lisses.

    En traitement prolongé, il n’a pas été observé de prise de poids. Cet élément est en faveur d’une absence de rétention hydrosodée.

    La nifédipine n’altère pas les métabolismes lipidique et glucidique.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La nifédipine est rapidement résorbée par voie digestive. Elle apparaît dans le sang quelques minutes après administration orale. Sa demi-vie plasmatique est d’environ 3 heures. Sa biodisponibilité absolue est d’environ 50 %. La nifédipine est presque entièrement transformée dans le foie en plusieurs métabolites inactifs.

    70 à 80 % de la substance sont éliminés par le rein ; plus de 90 % de cette quantité se retrouvent dans les urines des 24 heures ; 15 % environ sont éliminés par les fèces. Il n’y a donc pas d’accumulation du produit dans l’organisme.

    La nifédipine n’est pas dialysable.

    La durée moyenne d’action du produit est d’environ 6 heures.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Des effets toxiques (embryotoxiques et tératogènes) sur les femelles gestantes ont été mis en évidence chez le rat, la souris et le lapin (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    4 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.

    Conserver les plaquettes thermoformées dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.

    Ne sortir la capsule de son emballage qu’avant l’utilisation.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400932234790 (1978, RCP rév 29.03.2011) 30 caps.
    3400932234851 (1978, RCP rév 29.03.2011) 90 caps.
      
    Prix :2.79 euros (30 capsules).
    6.54 euros (90 capsules).
    Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 2.79 euros  (30 capsules), 6.54 euros (90 capsules).
    Collect.


    BAYER SANTÉ
    Parc Eurasanté
    220, av de la Recherche. 59373 Loos cdx
    Standard : Tél : 03 28 16 34 00
    Pharmacovigilance :
    Tél (n° vert) : 08 00 87 54 54
    Site web :  http://www.bayerscheringpharma.fr

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