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ADANCOR®

nicorandil

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 10 mg (blanc cassé) :  Boîte de 30, sous film thermosoudé.
  • Comprimé à 20 mg (blanc cassé) :  Boîte de 30, sous film thermosoudé.


  • COMPOSITION

     p cp
    Nicorandil (DCI) 
    10 mg
    ou20 mg
    Excipients (communs) : amidon de maïs, carmellose sodique, acide stéarique, mannitol.

  • INDICATIONS

    Traitement prophylactique de la crise d’angor d’effort en monothérapie ou en association à d’autres antiangineux.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    • Pendant 2 à 7 jours, une posologie initiale de 5 mg, 2 fois par jour, avant de passer à la posologie usuelle de 10 mg, 2 fois par jour et, si nécessaire, à 20 mg 2 fois par jour.
    • Le nicorandil n’est pas recommandé chez l’enfant.
    Coût du traitement journalier : 0,54 euro(s) (cp 10 mg) ; 1,00 euro(s) (cp 20 mg).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité ou idiosyncrasie à ce produit.
    • Choc cardiogénique, hypotension et insuffisance ventriculaire gauche avec faibles pressions de remplissage.
    • Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (sildénafil, tadalafil, vardenafil) ; cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Interactions :
      • chez tout patient traité par le nicorandil, on ne doit pas prescrire d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 tant que le patient est sous l’action du nicorandil ;
      • en cas de traitement par inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, le nicorandil est contre-indiqué.
      Chez le patient sans antécédent coronarien présentant un premier épisode angineux au décours de l’activité sexuelle, il convient de rechercher par l’interrogatoire la prise éventuelle d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (le plus souvent, dans l’heure précédant l’activité sexuelle) et, si tel est le cas, de s’abstenir de tout traitement par le nicorandil.
    • D’une façon générale, d’après les données disponibles, le délai à respecter avant d’administrer du nicorandil à un patient exposé aux inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 n’est pas précisément connu, mais peut être estimé à un minimum de 24 heures.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    L’apparition d’aphtes ou d’ulcérations anales persistantes doit conduire à l’arrêt du traitement.
  • Le nicorandil doit être administré avec prudence chez les patients hypovolémiques ou chez ceux qui présentent une pression artérielle systolique basse (par exemple, inférieure à 100 mm Hg).
  • Il faut éviter d’administrer le produit aux patients en état de choc cardiogénique, ou lors d’un infarctus du myocarde aigu compliqué de défaillance du ventricule gauche avec faibles pressions de remplissage.
  • Le nicorandil, utilisé en association avec d’autres vasodilatateurs, des antidépresseurs tricycliques ou de l’alcool, peut potentialiser l’effet hypotenseur de ces produits.

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Aucune interaction pharmacologique et/ou pharmacocinétique n’a été observée lors des études chez l’animal et chez l’homme avec le nicorandil associé aux bêtabloquants, à un antagoniste calcique, à la digoxine, à une association de digoxine/furosémide, à l’acénocoumarol, à la rifampicine ou à la cimétidine.
  • Il n’est pas exclu que le produit puisse cependant potentialiser les effets hypotenseurs des autres vasodilatateurs et des antidépresseurs tricycliques, en particulier s’ils sont associés à l’alcool. Contre-indiquées :
    • Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (sildénafil, tadalafil, vardenafil) : risque d’hypotension artérielle (effet synergique) pouvant, notamment, aggraver une ischémie myocardique et provoquer un accident coronaire.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Bien que les études chez les animaux n’aient montré aucun effet nocif du nicorandil sur le foetus, et en l’absence de données cliniques humaines, il est préférable de n’utiliser ce produit chez la femme enceinte qu’après avoir mis en balance les avantages attendus et l’éventuel risque thérapeutique.


    Allaitement :

    On ne sait pas si le nicorandil est éliminé dans le lait. Il convient donc d’administrer avec prudence le nicorandil aux femmes qui allaitent.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Des cas d’aphtes ou d’ulcérations buccales parfois sévères, douloureuses, d’évolution favorable à l’arrêt du traitement, ont été rapportés. Ils surviennent parfois tardivement et plus fréquemment aux doses thérapeutiques élevées.
  • De très rares cas d’ulcérations anales, d’évolution favorable à l’arrêt du traitement, ont été rapportés.
  • En début de traitement, les céphalées sont fréquentes mais transitoires ; une posologie progressive permet d’en réduire la fréquence.
  • Une hypotension et/ou une augmentation du rythme cardiaque peuvent se produire après l’administration de fortes doses. Plus rarement, des nausées, vomissements, vertiges, vasodilatation cutanée avec érythème peuvent survenir.
  • De rares cas d’éruptions cutanées, de prurit, ont été rapportés.

  • SURDOSAGE

    La symptomatologie attendue est une vasodilatation périphérique avec chute de pression artérielle et tachycardie réflexe. En cas de collapsus, on aura éventuellement recours à un remplissage vasculaire et à des produits vasopresseurs.

  • PHARMACODYNAMIE

    Autres vasodilatateurs en cardiologie (code ATC : C01DX16).

    Le nicorandil, un ester du nicotinamide, est un nouvel agent vasodilatateur possédant un double mécanisme d’action :
    • Il active l’ouverture des canaux potassiques. Cette activation des canaux potassiques provoque une hyperpolarisation des membranes cellulaires vasculaires entraînant un relâchement des muscles de la paroi artérielle et donc une vasodilatation artérielle. Cette vasodilatation est à l’origine d’une réduction de la post-charge ventriculaire.
    • Il augmente le taux de GMP cyclique intracellulaire. Cette action entraîne un relâchement des cellules musculaires lisses, en particulier dans le territoire veineux. Cet effet pourrait être dû à la présence d’un radical nitré dans la structure du nicorandil. Cette action entraîne une vasodilatation des territoires veineux induisant une diminution de la précharge ventriculaire.

    Le nicorandil exerce un effet vasodilatateur direct sur les artères coronaires saines et pathologiques sans entraîner de phénomène de vol coronaire. De plus, la réduction de la pression télédiastolique et de la tension pariétale induit une baisse de la composante extravasculaire des résistances coronaires.

    De ces actions hémodynamiques résultent une amélioration de l’oxygénation du myocarde et une augmentation du débit sanguin dans les zones myocardiques post-sténotiques.

    Le nicorandil possède une puissante activité spasmolytique démontrée à la fois in vitro et in vivo ; il lève le spasme coronaire induit par la métacholine ou la noradrénaline.

    Le nicorandil n’a pas d’effet direct sur la contractilité myocardique.

    Patients ayant un angor d’effort stable et un risque cardiovasculaire élevé : une étude (IONA), multicentrique randomisée en double aveugle, a comparé, chez des patients ayant un angor d’effort stable avec un risque cardiovasculaire élevé, les effets du nicorandil à ceux d’un placebo, administré en plus du traitement basal de l’angor. Les patients inclus (hommes de plus de 45 ans ou femmes de plus de 55 ans) devaient avoir un angor stable confirmé, nécessiter au moins un traitement anti-angineux (bêtabloquants, dérivés nitrés ou antagonistes calciques), et avoir au moins un des critères suivants : antécédents d’infarctus du myocarde ou de pontage aorto-coronarien ou insuffisance coronaire prouvée (par angiographie ou documentée lors d’une épreuve d’effort) associée à au moins l’un des facteurs de risque suivants : hypertrophie ventriculaire gauche à l’ECG, dysfonction ventriculaire gauche, âge > 65 ans, diabète, hypertension artérielle ou autre maladie vasculaire documentée (accident vasculaire cérébral constitué ou hospitalisation pour accident vasculaire cérébral transitoire ou artérite oblitérante des membres inférieurs). Le critère principal était un critère combiné associant les décès coronariens, les infarctus du myocarde non fatals et les hospitalisations non planifiées pour douleur thoracique. 5126 patients ont été randomisés : 2565 patients sous nicorandil à la dose de 10 mg 2 fois par jour, augmentée à 20 mg 2 fois par jour après deux semaines de traitement, et 2561 patients dans le groupe placebo. Après un suivi moyen de 1,6 an, le traitement par nicorandil à la dose de 20 mg 2 fois par jour a permis de réduire significativement le critère combiné comportant décès coronariens, infarctus du myocarde non fatals et/ou hospitalisations pour douleurs thoraciques : 13,1 % événements versus 15,5 % (p = 0,014), soit 24 événements évités pour 1000 patients traités pendant 1,6 an (médiane).


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Après administration orale, le nicorandil est rapidement et complètement absorbé au niveau du tube digestif.

    La biodisponibilité absolue est d’environ 75 %. Il n’y a pas d’effet de premier passage hépatique significatif.

    Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion. La concentration plasmatique maximale et l’aire sous la courbe sont en relation linéaire avec la dose ingérée. Les paramètres de distribution (volume de distribution, temps de résidence moyen) et d’élimination du produit (clairance corporelle totale et demi-vie d’élimination apparente) restent constants, quelle que soit la dose utilisée dans la zone d’efficacité thérapeutique. Le nicorandil est faiblement lié aux protéines plasmatiques (environ 25 %).

    La décroissance de la concentration plasmatique du nicorandil inchangé est biphasique avec :
    • une phase d’élimination rapide avec une demi-vie d’une heure qui concerne environ 95 % de la quantité de nicorandil circulant dans le sang ;
    • une phase d’élimination lente qui est observée entre la 8e et la 48e heure après une prise orale.
    Le nicorandil est principalement métabolisé au niveau hépatique en une série de composés dénués d’activité cardiovasculaire :
    • une partie de ces composés (correspondant à 21 % de la dose administrée) est éliminée par voie urinaire, avec 1 % de produit inchangé, le reste étant essentiellement le 2-nicotinamidoéthanol pharmacologiquement inactif (environ 7 %) et les métabolites suivants, formés après biotransformation de ce dernier, par exemple acide nicotinurique, nicotinamide, N-méthylnicotinamide et acide nicotinique ;
    • l’autre partie, ayant également suivi la voie de biotransformation du nicotinamide et de ses métabolites, rejoint le pool endogène des coenzymes NAD/NADP.

    L’état d’équilibre est rapidement atteint après administration orale répétée (2 prises par jour).

    Le profil pharmacocinétique du nicorandil est peu modifié dans les populations à risque, telles que les personnes âgées, les patients insuffisants hépatiques ou insuffisants rénaux. De plus, les inhibiteurs et inducteurs des systèmes microsomiaux enzymatiques hépatiques, tels que la cimétidine et la rifampicine, ne modifient pas le métabolisme du nicorandil.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température inférieure à 25 °C, à l’abri de l’humidité.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400933548339 (1992 rév 22.05.2009) 10 mg.
    3400933548568 (1992 rév 22.05.2009) 20 mg.
      
    Prix :8.15 euros (30 comprimés 10 mg).
    15.03 euros (30 comprimés 20 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.

    Titulaire de l’AMM : Merck Santé s.a.s.


    MERCK SERONO
    37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
    Tél : 04 72 78 25 25
    Info médic/Pharmacovigilance :
    Tél Vert : 08 00 88 80 24 E-mail : infoqualit@merck.fr
    Site web :  http://www.merckserono.fr

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