doxorubicine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Lyophilisat : | par flacon | |
Doxorubicine (DCI) chlorhydrate | 10 mg | 50 mg |
Solution injectable pour perfusion : | par flacon | |
5 ml | 25 ml | |
Doxorubicine (DCI) chlorhydrate | 10 mg | 50 mg |
INDICATIONS |
- Carcinomes du sein.
- Sarcomes des os et des parties molles.
- Maladie de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens.
- Tumeurs solides de l’enfant.
- Cancers du poumon.
- Leucémies aiguës et chroniques.
- Cancers de la vessie, de l’ovaire, de l’estomac.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
La posologie moyenne est de 40 à 75 mg/m2 par cycle.
Chaque cycle est séparé du précédent par un intervalle de 3 à 4 semaines. Les cycles sont répétés jusqu’à une dose totale maximale de 550 mg/m2.
Mode d’administration :
Lyophilisats :
Reconstituer la solution à l’aide de 5 ml (Adriblastine 10 mg), de 25 ml (Adriblastine 50 mg) d’eau pour préparations injectables ou de solution isotonique de chlorure de sodium.
La reconstitution de la solution est généralement très rapide (moins de 15 secondes) et ne nécessite pas d’agitation.
Administrer la dose d’Adriblastine en 3 à 5 minutes minimum dans la tubulure d’une perfusion intraveineuse de solution de chlorure de sodium isotonique ou de solution de glucose à 5 % :- soit en une seule fois,
- soit en 2 fois au cours de la journée,
- soit répartie sur 2 ou 3 jours.
Il n’est pas nécessaire de procéder à une longue perfusion, celle-ci pouvant être installée peu de temps avant l’administration d’Adriblastine et arrêtée quelques minutes après.
Attention :
Il est extrêmement important de s’assurer que l’administration est endoveineuse.
Toute extravasation risquerait de produire une nécrose des tissus environnants.
Dans ce cas, il convient d’interrompre immédiatement l’injection.
Modalités de manipulation :
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l’environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d’un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excreta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L’élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98, n° 98/188, du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
CONTRE-INDICATIONS |
- Sa prescription doit être évitée chez les sujets présentant une cardiopathie avec insuffisance myocardique.
- Grossesse.
- Allaitement
- En association avec le vaccin contre la fièvre jaune.
- Association avec les vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).
- Association avec la phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Une surveillance hématologique et cardiaque stricte doit permettre de contrôler efficacement des éventuelles modifications toxiques.
- Adriblastine sous forme injectable s’administre par voie intraveineuse stricte.
- Il semble indispensable de diminuer les doses chez les sujets présentant une insuffisance hépatique sévère : chez ces sujets, en effet, les taux sanguins d’Adriblastine et la demi-vie plasmatique de ce produit sont augmentés, d’où majoration des effets secondaires (administrer alors 15 à 30 mg/m2 toutes les 4 semaines).
- L’administration de la dose en une injection réduit considérablement l’incidence des stomatites.
- L’espacement des cycles par un intervalle de 3 ou 4 semaines permet la réparation des cellules sanguines et des cellules immuno-compétentes.
- Le respect de la dose totale maximale de 550 mg/m2 limite l’apparition des myocardites congestives.
- Il est évident qu’il faut néanmoins surveiller régulièrement, avant chaque cycle, la numération, la formule sanguine et l’électrocardiogramme (effectuer un bilan cardiovasculaire avant l’administration du produit, surtout chez les sujets soumis à une radiothérapie thoracique).
- La cytolyse entraîne une hyperuricémie qu’il convient de surveiller et de prévenir.
INTERACTIONS |
En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, impose, s’il est décidé de traiter le patient par anticoagulants oraux, d’augmenter la fréquence des contrôles de l’INR (acénocoumarol, fluindione, phénindione, tioclomarol, warfarine). Contre-indiquées :
- Vaccin anti-amarile : risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.
Déconseillées :
- Phénytoïne (et par extrapolation fosphénytoïne) : risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de la perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
- Vaccins vivants atténués (sauf anti-amarile) : risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
A prendre en compte :
- Immunosuppresseurs : immunodépression excessive avec risque de pseudo-lymphome.
Autres formes d’interactions :
- Majoration des effets cardiotoxiques du cyclophosphamide.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- stomatites,
- hypoplasie médullaire chez environ deux tiers des malades,
- immunodépression rapidement régressive,
- alopécie dans 90 % des cas, mais réversible à l’arrêt du traitement,
- aménorrhée, azoospermie.
Quelques modifications de l’ECG peuvent apparaître : troubles du rythme, allongement de l’espace QT en particulier ; des troubles aigus du rythme peuvent survenir dans les heures qui suivent l’injection. Des contrôles ECG fréquents, éventuellement complétés par un enregistrement sur 24 heures (méthodes de Holter), doivent permettre d’en préciser la signification. Des troubles électrolytiques associés éventuels (hypokaliémie, hyponatrémie) doivent être corrigés. Dans certains cas, une insuffisance cardiaque sévère, rebelle aux traitements habituels, peut survenir. Ces réactions sont rares chez les malades ayant reçu une dose totale inférieure à 550 mg/m2, elles sont plus fréquentes au-delà de cette dose et peuvent dans ce cas atteindre 27 % des malades.
SURDOSAGE |
- L’hémodialyse est inutile, la doxorubicine étant excrétée en majorité par voie biliaire et intestinale.
- En cas de surdosage, on doit s’attendre à ce que les effets secondaires soient exagérés. Il faut donc surveiller de façon très stricte la fonction cardiaque et effectuer quotidiennement des numérations formules sanguines pour guider d’éventuelles transfusions.
PHARMACODYNAMIE |
Cytostatique, agent intercalant.
Antinéoplasique cytostatique antibiotique de la famille des anthracyclines.
Les études fondamentales ont montré que la doxorubicine se fixe rapidement sur les structures nucléaires de la cellule, bloquant la synthèse de l’ADN et de l’ARN comme agent intercalant au niveau de l’ADN.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après administration par voie intraveineuse, la doxorubicine quitte rapidement le plasma sanguin pour se fixer sur les tissus sous forme active, non métabolisée.
La courbe d’élimination plasmatique du produit est triphasique avec une phase initiale rapide, d’une demi-vie d’environ 5 minutes et une phase terminale lente, d’une demi-vie d’environ 36 h.
La doxorubicine est éliminée essentiellement par l’excrétion biliaire sous forme de produit inchangé et de métabolites (40 à 50 % de la dose en 7 jours).
L’excrétion urinaire est négligeable (environ 10 % de la dose, principalement sous forme de produit inchangé).
Compte tenu de l’élimination hépatobiliaire de la doxorubicine, toute modification de la fonction hépatique peut entraîner une augmentation des taux plasmatiques du produit avec une demi-vie très allongée en cas d’insuffisance hépatique sévère et un risque de toxicité.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Le lyophilisat pour usage parentéral doit être conservé à une température ambiante et à l’abri de la lumière.
La solution injectable pour perfusion doit être conservée au réfrigérateur (+ 2 °C à + 8 °C) et à l’abri de la lumière.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médical nécessite un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection du manipulateur et de son environnement (cf Posologie et Mode d’administration).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
AMM | 3400933408022 (1991 rév 16.06.2005) lyophilisat 10 mg. |
3400933408251 (1991 rév 16.06.2005) lyophilisat 50 mg. | |
3400934612275 (1992 rév 16.06.2005) sol inj 10 mg/5 ml. | |
3400934612565 (1992 rév 16.06.2005) sol inj 50 mg/25 ml. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 100 %. Collect. |
PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40
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