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ANAPEN®


épinéphrine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable IM à 0,30 mg/0,3 ml et à 0,15 mg/0,3 ml (claire, incolore, pratiquement exempte de particules) :  Seringues préremplies de 1 ml, contenues dans un dispositif d’auto-injection à usage unique qui délivre 0,3 ml de solution, boîtes unitaires.


  • COMPOSITION

     p dosep ml
    Épinéphrine (DCI) ou adrénaline 
    0,30 mg1 mg
    ou0,15 mg0,5 mg
    Excipients : chlorure de sodium, métabisulfite de sodium (E 223), acide chlorhydrique, eau ppi.

  • INDICATIONS

    Traitement d’urgence des symptômes du choc anaphylactique provoqué par les cacahuètes ou par d’autres aliments, médicaments, morsure ou piqûre d’insectes, autres allergènes, ainsi que du choc anaphylactique idiopathique ou induit par un exercice physique.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie intramusculaire uniquement.
    Anapen est constitué d’une seringue préremplie d’adrénaline contenue dans un dispositif d’auto-injection. Le tout constitue un auto-injecteur.
    L’injection d’Anapen doit être effectuée en intramusculaire, sans attendre, dès l’apparition des signes précurseurs et symptômes du choc anaphylactique. Ceux-ci peuvent survenir dans les minutes qui suivent l’exposition à l’allergène. Ils se manifestent le plus souvent par une urticaire, des bouffées de chaleur ou un angio-oedème. Des réactions plus sévères peuvent toucher les systèmes circulatoire et pulmonaire.
  • Injecter Anapen uniquement dans la face antérolatérale de la cuisse et non dans le muscle fessier. La zone d’injection peut être massée légèrement pendant 10 secondes après l’administration.
  • La dose habituellement efficace se situe entre 0,005 à 0,01 mg/kg, mais des doses supérieures peuvent être nécessaires dans certains cas.
  • Anapen 0,30 mg/0,3 ml :
    Adulte :
    La dose usuelle est de 300 µg. Une injection supplémentaire peut être nécessaire chez les patients dont le poids est élevé. Dans certaines circonstances, une dose unique d’adrénaline peut ne pas suffire à inverser les effets d’une réaction allergique aiguë. Chez ces patients, une nouvelle dose peut être injectée après un délai de 10 à 15 minutes.
    Anapen 0,30 mg/0,3 ml et 0,15 mg/0,3 ml :
    Enfant :
    La dose appropriée est de 150 µg (Anapen 0,15 mg/0,3 ml) ou 300 µg (Anapen 0,30 mg/0,3 ml) d’adrénaline selon le poids corporel de l’enfant et la décision du médecin.
    L’auto-injecteur Anapen 0,15 mg/0,3 ml est conçu pour délivrer une dose unique de 150 µg d’adrénaline. Une injection supplémentaire peut être nécessaire chez les enfants dont le poids est élevé. Dans certaines circonstances, une dose unique d’adrénaline peut ne pas suffire à inverser les effets d’une réaction allergique aiguë. Chez ces patients, une nouvelle dose peut être injectée après un délai de 10 à 15 minutes.
    L’utilisation n’est pas recommandée chez des enfants pesant moins de 15 kg, sauf en cas de risque vital ou de décision du médecin, une dose inférieure à 150 µg d’adrénaline ne pouvant être administrée avec précision chez ces enfants.
    Les auto-injecteurs Anapen 0,30 mg/0,3 ml et Anapen 0,15 mg/0,3 ml sont destinés à l’autoadministration immédiate pour une personne présentant un antécédent de réaction anaphylactique. Ils sont conçus pour délivrer une dose unique de, respectivement, 300 µg ou 150 µg (soit 0,3 ml) d’adrénaline. Pour des raisons de stabilité, un volume de 0,75 ml reste inutilisé dans la seringue après utilisation. Cependant, le dispositif ne doit pas être réutilisé et doit être jeté avec les précautions de sécurité qui s’imposent.

    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à l’adrénaline ou à l’un des excipients.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Tous les patients pour lesquels Anapen a été prescrit doivent être parfaitement informés et comprendre correctement les indications et les conditions d’utilisation du dispositif. Anapen est uniquement indiqué comme traitement d’urgence. Un suivi médical est indispensable après administration.
    • Utiliser avec précaution chez les patients présentant une pathologie cardiaque, c’est-à-dire une maladie coronaire, une atteinte myocardique (déclenchement possible d’angine de poitrine), une insuffisance ventriculaire droite, des troubles du rythme cardiaque ou une tachycardie.
    • Après administration d’adrénaline, des effets secondaires peuvent survenir chez des patients hyperthyroïdiens, cardiaques (angine de poitrine sévère, cardiomyopathie obstructive, arythmie ventriculaire et hypertension), souffrant de phéochromocytome, de glaucome, d’insuffisance rénale sévère, d’adénome prostatique avec rétention d’urine, d’hypercalcémie, d’hypokaliémie, chez les diabétiques, les personnes âgées et les femmes enceintes.
    • Chez des patients sensibilisés au sulfite, en particulier chez les asthmatiques, Anapen peut provoquer des réactions de type allergique (symptômes anaphylactiques, bronchospasme). Les patients susceptibles de présenter ces réactions doivent être parfaitement informés.
    • Des injections locales répétées peuvent provoquer une nécrose au niveau des points d’injection par vasoconstriction.
    • Une injection intravasculaire accidentelle peut entraîner une hémorragie cérébrale suite à une augmentation de la pression artérielle.
    • Une injection accidentelle dans la main ou le pied peut par vasoconstriction provoquer un défaut d’irrigation sanguine de l’extrémité du membre concerné.

    INTERACTIONS

    • Les effets de l’adrénaline peuvent être potentialisés par les antidépresseurs tricycliques, les antidépresseurs sérotoninergiques-noradrénergiques comme la venlafaxine, la sibutramine ou le milnacipran, et les inhibiteurs de la monoamine oxydase (augmentation brusque de la pression artérielle et risque d’arythmie), les agents bloquants de la COMT, les hormones thyroïdiennes, la théophylline, l’oxytocine, les parasympatholytiques, certains antihistaminiques (diphenhydramine, chlorphéniramine), la lévodopa et l’alcool.
    • Une hypertension artérielle sévère et une bradycardie peuvent se produire si l’adrénaline est administrée en association avec des médicaments bêtabloquants non sélectifs.
    • L’association à des médicaments sympathomimétiques peut potentialiser les effets de l’adrénaline.
    • Utiliser Anapen avec précaution chez les patients recevant un traitement pouvant favoriser une arythmie, par exemple : les digitaliques, la quinidine, les anesthésiques halogénés.
    • Les effets vasopresseurs de l’adrénaline peuvent être annulés par l’administration de vasodilatateurs à action rapide ou de médicaments bloquant les récepteurs alpha adrénergiques.
    • Les effets antianaphylactiques peuvent être antagonisés par des agents bêtabloquants, en particulier les bêtabloquants non sélectifs.
    • L’adrénaline inhibant la sécrétion d’insuline, il peut être nécessaire d’ajuster le traitement par l’insuline ou par d’autres traitements hypoglycémiants.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Aucune étude spécifique contrôlée n’est disponible chez la femme enceinte.
  • L’adrénaline ne doit être utilisée chez la femme enceinte que si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel pour le foetus.
    L’adrénaline peut diminuer, de manière importante, le flux sanguin placentaire, ce qui peut aussi se produire lors d’un choc anaphylactique.
  • L’adrénaline n’est pas biodisponible par voie orale ; l’adrénaline excrétée dans le lait maternel ne devrait pas avoir d’effet chez le nourrisson.

  • CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    En raison des symptômes consécutifs au choc anaphylactique, la conduite ou l’utilisation des machines n’est pas recommandée après l’administration d’adrénaline.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables dépendent de la sensibilité individuelle du patient et de la dose administrée.
    • A faible dose, les effets indésirables fréquents sont : palpitations, tachycardie, sueurs, nausées, vomissements, difficultés respiratoires, pâleur, étourdissements, faiblesse, tremblements, céphalées, inquiétude, nervosité, anxiété, refroidissement des extrémités.
    • Les effets moins fréquents sont : hallucinations, syncopes, hyperglycémie, hypokaliémie, acidose métabolique, mydriase, difficulté mictionnelle avec rétention urinaire, tremblements musculaires.
    • A forte dose ou chez les patients sensibles à l’adrénaline, les effets indésirables sont : arythmie cardiaque (fibrillation ventriculaire/arrêt cardiaque), accès d’hypertension artérielle (provoquant parfois une hémorragie cérébrale), voire une vasoconstriction (par exemple cutanée, des muqueuses et des reins).
    • Anapen contient du métabisulfite de sodium et peut provoquer des réactions de type allergique dont des symptômes anaphylactiques, voire un risque vital. Des crises d’asthme peu sévères chez certains patients sensibles au sulfite peuvent également se produire.

    SURDOSAGE

    Un surdosage ou une injection intravasculaire accidentelle d’adrénaline peut provoquer une hémorragie cérébrale par augmentation brusque de la pression artérielle. La mort peut résulter d’un oedème pulmonaire aigu dû à la vasoconstriction périphérique et à la stimulation cardiaque.
  • Les effets vasopresseurs de l’adrénaline peuvent être antagonisés par l’administration de vasodilatateurs à action rapide ou de médicaments alphabloquants adrénergiques. Malgré ces mesures, en cas d’hypotension artérielle réactionnelle prolongée, il peut être nécessaire d’administrer un autre médicament vasopresseur tel que de la noradrénaline.
  • En cas de surdosage, un oedème pulmonaire aigu avec obstruction des voies respiratoires peut être traité par l’administration de médicaments alphabloquants adrénergiques à action rapide tels que la phentolamine et/ou la pratique de la ventilation assistée en pression positive.
  • Un surdosage d’adrénaline peut provoquer une bradycardie transitoire suivie d’une tachycardie pouvant conduire à une arythmie pouvant être fatale. Cette arythmie peut être traitée par l’administration de bêtabloquants adrénergiques précédés ou associés à des alphabloquants adrénergiques permettant de contrôler des effets circulatoires périphériques alpha-adrénergiques.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : agents adrénergiques et dopaminergiques, adrénaline (code ATC : C01CA24).

    L’adrénaline est une catécholamine naturellement sécrétée par la médullosurrénale en réponse à l’épuisement ou au stress. C’est une amine sympathomimétique à action directe, ayant des effets aussi bien sur les récepteurs alpha que bêta-adrénergiques et dont les effets sur les organes cibles sont complexes. C’est le médicament de choix pour combattre les réactions d’hypersensibilité allergiques ou idiopathiques et l’anaphylaxie induite par l’effort.

    L’adrénaline a une action vasoconstrictrice par stimulation alpha-adrénergique importante. Elle permet de lutter contre la vasodilatation et l’excès de la perméabilité vasculaire responsables d’une perte liquidienne intravasculaire et d’une hypotension, symptômes pharmacotoxiques prépondérants du choc anaphylactique.

    Par son action stimulante des récepteurs bronchiaux bêta-adrénergiques, l’adrénaline provoque une puissante bronchodilatation diminuant le sifflement respiratoire et la dyspnée. L’adrénaline diminue également le prurit, l’urticaire et l’angio-oedème associés au choc.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    L’adrénaline est rapidement inactivée dans l’organisme, principalement par les enzymes hépatiques COMT et MAO.

    La majorité d’une dose d’adrénaline est excrétée sous forme de métabolites par voie urinaire.

    La demi-vie plasmatique est d’environ 2 à 3 minutes. Cependant, après administration d’adrénaline par voie sous-cutanée ou intramusculaire, la vasoconstriction locale peut légèrement retarder l’absorption et les effets peuvent durer plus longtemps que ne le suggère la demi-vie plasmatique.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    L’adrénaline a été largement utilisée depuis des années pour le traitement des réactions anaphylactiques. Il n’existe pas d’autre donnée préclinique utile au prescripteur ne figurant pas déjà dans le RCP.


    INCOMPATIBILITÉS

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    • Solution injectable à 0,30 mg/0,3 ml : 2 ans.
    • Solution injectable à 0,15 mg/0,3 ml : 21 mois.

    A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C, dans le conditionnement primaire d’origine pour protéger le médicament de la lumière.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Usage unique. Jeter le dispositif immédiatement après utilisation en prenant les précautions de sécurité qui s’imposent.

    Un graphique explicatif figure sur la notice et l’étiquette collée sur l’auto-injecteur.

    Enlever le bouchon noir protecteur de l’aiguille, ce qui entraîne la gaine protectrice de l’aiguille.

    Retirer le bouchon noir de sécurité pour découvrir le bouton rouge déclencheur d’injection.

    Maintenir l’extrémité qui contient l’aiguille fermement appliquée sur la face antérieure de la cuisse, puis appuyer sur le bouton déclencheur rouge. Si nécessaire, l’injection peut être pratiquée à travers le vêtement lorsqu’il est en tissu léger.

    Maintenir en position pendant 10 secondes puis retirer.

    Remettre le bouchon noir protecteur de l’aiguille en place après utilisation.

    Un dispositif d’apprentissage à l’utilisation sans aiguille est commercialisé.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400936157132 (2003 rév 28.01.2009) 0,30 mg/0,3 ml.
    3400936157071 (2003 rév 28.01.2009) 0,15 mg/0,3 ml.
      
    Prix :37.17 euros (0,30 mg/0,3 ml, boîte de 1).
    37.17 euros (0,15 mg/0,3 ml, boîte de 1).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    CSP
    76, avenue du Midi. BP 77. 63802 Cournon cdx
    Tél : 04 73 69 28 28. Fax : 04 73 69 89 40
    Pharmacovigilance : Tél : 01 47 04 80 46

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