FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |
Aztréonam (DCI) | 1 g |
INDICATIONS |
Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de l’aztréonam. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées chez l’adulte :
- aux infections des voies urinaires hautes et basses, compliquées ou non ; aux prostatites aiguës ; aux urétrites gonococciques,
- aux infections sévères à bactéries à Gram – sensibles (à l’exclusion des méningites) : infections bronchopulmonaires ; septicémies ; infections de la peau et des parties molles ; infections intra-abdominales ; infections gynéco-obstétricales.
- Au cours, d’une part, des infections abdominales et gynéco-obstétricales souvent à flore mixte, d’autre part, dans les traitements de première intention, notamment dans les infections bronchopulmonaires et dans les infections de la peau et des parties molles, l’aztréonam, en raison de son spectre étroit, devrait être associé à un autre antibiotique.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- La voie intramusculaire est la plus particulièrement indiquée :
- dans les cystites aiguës ou les infections gonococciques non compliquées à la posologie d’une dose unique de 1 g.
Coût du traitement journalier : 22,90 euro(s) ; - dans les infections urinaires hautes et (ou) compliquées, à la posologie de 1 g deux fois par jour.
- Coût du traitement journalier : 45,80 euro(s).
- dans les cystites aiguës ou les infections gonococciques non compliquées à la posologie d’une dose unique de 1 g.
- Pour les infections sévères, Azactam sera le plus souvent utilisé par voie intraveineuse directe ou perfusion courte à la posologie usuelle de 2 à 3 g par jour (1 g toutes les 12 à 8 heures).
Coût du traitement journalier : 45,80 à 68,70 euro(s).Dans les infections graves, les infections à pseudomonas ou à germes de sensibilité intermédiaire, cette posologie pourra être portée à 6 ou 8 g maximum par 24 heures en 3 ou 4 injections. - Coût du traitement journalier : 137,40 à 183,20 euro(s).
- En cas d’infections à germes multiples, l’association avec un antibiotique actif sur les germes à Gram + et (ou) les anaérobies est possible et souhaitable.
- Sujet âgé : les malades âgés ont normalement une clairance de la créatinine supérieure à 30 ml/min et ils recevront donc la dose normalement recommandée. Si la fonction rénale est inférieure à ce niveau, le schéma posologique sera ajusté (cf Insuffisance rénale).
- Insuffisance rénale : l’aztréonam étant éliminé principalement par le rein, il est recommandé d’administrer une dose initiale normale et les doses suivantes en se référant au tableau ci-après.
Ajustement posologique recommandé :Clairance de la créatinine (ml/min) Dose supérieure ou égale à 30 dose normale entre 10 et 30 ½ dose inférieure à 10 ¼ dose Malades hémodialysés 1/8 dose après hémodialyse
- Reconstitution :
- Azactam s’administre par voie intramusculaire ou par voie intraveineuse.
- Voie intramusculaire :
- Azactam sera dissous dans de l’eau pour préparation injectable, aucun agent anesthésique local n’étant nécessaire : 3 ml pour 1 g.
- Pour une bonne reconstitution, la solution doit être secouée vigoureusement.
- Voie intraveineuse :
-
- Injection intraveineuse directe : 1 g d’aztréonam sera dissous dans 10 ml d’eau pour préparation injectable. La solution sera injectée lentement en 3 à 5 minutes.
- Perfusion de 20 à 60 minutes : après dissolution dans 3 ml d’eau pour préparation injectable, la solution sera diluée dans la solution de perfusion choisie pour obtenir une dilution de 50 ml à 100 ml par gramme d’aztréonam.
- L’injection peut être administrée dans la tubulure de perfusion à condition d’interrompre l’administration d’une éventuelle autre drogue.
- Injection intraveineuse directe : 1 g d’aztréonam sera dissous dans 10 ml d’eau pour préparation injectable. La solution sera injectée lentement en 3 à 5 minutes.
- Compatibilités :
- Azactam peut être dilué dans la plupart des solutions de perfusion, en particulier : chlorure de sodium 4,5 et 9 °/oo ; glucose 5 % et 10 % ; solution de mannitol à 5 et 10 %.
- Incompatibilités physicochimiques majeures :
- Cf Incompatibilités.
CONTRE-INDICATIONS |
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
La survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt du traitement.
Précautions d’emploi :- Sujets présentant une hypersensibilité aux bêtalactamines (pénicillines-céphalosporines) :
l’utilisation de l’aztréonam doit être extrêmement prudente.
- Sujets présentant une insuffisance rénale : l’aztréonam étant éliminé principalement par le rein, la posologie sera adaptée au degré de l’insuffisance rénale (cf Posologie/Mode d’administration) ; l’aztréonam est dialysable, environ 50 % de la dose en 4 heures.
- Sujets présentant une insuffisance hépatique : l’expérience de l’utilisation de l’aztréonam est limitée. Chez ce type de malade, une surveillance biologique appropriée est donc recommandée.
- Azactam ne contient pas de sodium.
INTERACTIONS |
- L’administration concomitante de probénécide ou de furosémide et d’aztréonam entraîne des augmentations faibles des taux sériques d’aztréonam.
- Les études pharmacocinétiques concernant les doses uniques n’ont pas indiqué d’interactions cinétiques importantes entre l’aztréonam et la gentamicine, la nafcilline sodique, la céfradine, la clindamycine ou le métronidazole.
- Aucun effet antabuse n’a été noté lors d’ingestion d’alcool. Cependant, éviter la prise de boissons alcoolisées.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Acide valproïque, valpromide : risque de survenue de crises convulsives, par diminution des concentrations plasmatiques de l’acide valproïque ou du valpromide. Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle de la posologie de l’acide valproïque ou du valpromide.
Éosinophilie transitoire ; élévation des transaminases (SGOT – SGPT) et des phosphatases alcalines.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
En raison du bénéfice attendu, l’utilisation de l’aztréonam peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, bien que les données cliniques soient insuffisantes, les données animales n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique.
Allaitement :
Le passage dans le lait maternel est très faible. En conséquence, l’allaitement est possible.
EFFETS INDÉSIRABLES |
Manifestations digestives : nausées, vomissements, diarrhées.
Manifestations hématologiques transitoires : essentiellement éosinophilie.
Manifestations hépatiques : élévation transitoire des SGOT et SGPT, phosphatases alcalines.
Réaction locale au site d’injection.
PHARMACODYNAMIE |
L’aztréonam est une bêtalactamine monocyclique de la famille des monobactams.
- Spectre d’activité antibactérienne :
- Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes :
- S <= 4 mg/l et R > 32 mg/l.
- La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
- Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
- Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram – : Branhamella catarrhalis, Citrobacter freundii (20-30 %), Citrobacter koseri, enterobacter (20-40 %), Escherichia coli, Haemophilus influenzae, klebsiella (0-20 %), Morganella morganii, neisseria, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, providencia, Pseudomonas aeruginosa (20-40 %), salmonella, serratia, shigella, yersinia.
- Aérobies à Gram – : Branhamella catarrhalis, Citrobacter freundii (20-30 %), Citrobacter koseri, enterobacter (20-40 %), Escherichia coli, Haemophilus influenzae, klebsiella (0-20 %), Morganella morganii, neisseria, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, providencia, Pseudomonas aeruginosa (20-40 %), salmonella, serratia, shigella, yersinia.
- Espèces résistantes :
- Aérobies à Gram – : Acinetobacter baumannii, Alcaligenes xylosoxidans, Burkholderia cepacia, Stenotrophomonas malbottomhilia.
- Anaérobies : cocci à Gram +.
- Aérobies à Gram – : Acinetobacter baumannii, Alcaligenes xylosoxidans, Burkholderia cepacia, Stenotrophomonas malbottomhilia.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Résorption :
- L’aztréonam, du fait de sa résorption intestinale pratiquement nulle (< 1 %), est administré par voie parentérale. La résorption musculaire, après injection intramusculaire, est voisine de 100 %.
- Distribution :
- Chez le sujet sain :
-
- Concentrations sériques :
- Voie intramusculaire : après injection de 1 g, le pic sérique atteint au bout d’une heure est de 46 µg/ml. Les taux sériques restent supérieurs à 4 µg/ml pendant huit heures et à 1 µg/ml pendant douze heures.
- Voie intraveineuse : après injection de 1 g et 2 g, les concentrations sériques respectives sont de 125 et 242 µg/ml dès la 5e minute. Huit heures après, les taux sériques respectifs sont de : 3 et 6 µg/ml. Douze heures après une perfusion courte de 1 à 2 g, les taux résiduels sont respectivement de l’ordre de 0,9 et 1,8 µg/ml, excédant encore les CMI 90 de la plupart des entérobactéries, neisseria et haemophilus.
- Une heure après une injection IM ou IV d’une même dose les concentrations sériques sont comparables puis diminuent suivant des pentes similaires.
- L’administration de doses réitérées toutes les huit heures pendant 7 jours n’entraîne pas d’accumulation sérique.
- Voie intramusculaire : après injection de 1 g, le pic sérique atteint au bout d’une heure est de 46 µg/ml. Les taux sériques restent supérieurs à 4 µg/ml pendant huit heures et à 1 µg/ml pendant douze heures.
- Demi-vie plasmatique : 1,7 heure en moyenne (1,6 à 2 heures) indépendamment de la dose et de la voie d’administration.
- Diffusions humorale et tissulaire : l’aztréonam diffuse dans tous les secteurs de l’organisme (liquides biologiques et tissus).
Concentrations extravasculaires d’aztréonam après une dose parentérale unique : Liquides biologiques ou tissus corporels Dose (g) Voie Nombre d’heures après injection Concentration moyenne (µg/ml ou µg/g) Liquides biologiques : – salive
1 IV 0,5 0,2 – bile
1 IV 2 39 – liquide interstitiel
1 IV 1 20 – sécrétion bronchique
2 IV 4 5 – liquide céphalo-rachidien (méninges enflammées)
2 IV 0,9 – 4,3 3 – liquide péricardique
2 IV 1 33 – liquide pleural
2 IV 1,1 – 3,0 51 – liquide synovial
2 IV 0,8 – 1,9 83 – liquide amniotique
1 IV 6 – 8 2 – liquide péritonéal
2 IV 6 – 8 12 à 90 Tissus : – cordage valvulaire
2 IV 0,9 – 1,6 22 – endomètre
2 IV 0,7 – 1,9 9 – trompe de Fallope
2 IV 0,7 – 1,9 12 – myomètre
2 IV 0,7 – 1,9 11 – ovaire
2 IV 0,7 – 1,9 13 – prostate
1 IM 0,8 – 3,0 8 – sternum
2 IV 1 6 – fémur
2 IV 1,0 – 2,1 16 – muscle squelettique
2 IV 0,3 – 0,7 16 – peau
2 IV 0,0 – 1,0 25 – tissu graisseux
2 IV 1,3 – 2,0 5 – vésicule biliaire
2 IV 0,8 – 1,3 23 – foie
2 IV 0,9 – 2,0 47 – côlon
2 IV 0,8 – 1,9 12 – poumon
2 IV 1,2 – 2,1 22 – rein
2 IV 2,4 – 5,6 67 - Liaison aux protéines plasmatiques : 56 %.
- Concentrations sériques :
- Biotransformation :
- L’aztréonam est faiblement métabolisé. 87 % sont éliminés par le rein et en faible proportion par la bile sous forme inchangée ; les métabolites sont inactifs.
- Excrétion :
-
- urine : l’élimination se fait principalement par le rein (60 à 70 % d’une dose intramusculaire ou intraveineuse sont éliminés sous forme inchangée dans l’urine au cours des huit premières heures) ;
- fèces : environ 12 % d’une dose unique d’aztréonam marqué sont retrouvés dans les fèces, à la fois sous forme active et inactive.
- urine : l’élimination se fait principalement par le rein (60 à 70 % d’une dose intramusculaire ou intraveineuse sont éliminés sous forme inchangée dans l’urine au cours des huit premières heures) ;
INCOMPATIBILITÉS |
La solution reconstituée d’Azactam est incompatible avec la céfradine, le métronidazole et la nafcilline.
Azactam ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments ou antibiotiques.
Dans les cas de perfusion simultanée de deux solutions par une tubulure en Y, cesser provisoirement l’administration de l’autre solution pendant la perfusion d’Azactam.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Conserver à température ambiante (15 °C à 25 °C).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription hospitalière. | |
AMM | 3400936920859 (1987 rév 01.07.2005). |
Prix : | 22.90 euros (1 flacon). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Marque déposée : ER SQUIBB & SON.
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
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