bénazépril
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Bénazépril (DCI) chlorhydrate | 10 mg |
ou | 5 mg |
INDICATIONS |
- Comprimés à 10 mg et à 5 mg :
- Hypertension artérielle.
- Comprimé à 10 mg :
- Ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chez les patients atteints d’une néphropathie glomérulaire avec hypertension et protéinurie et ayant une clairance de la créatinine entre 30 et 60 ml/min. Le risque de survenue d’hyperkaliémie chez ces patients doit être pris en compte ; une surveillance adaptée est indispensable.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Hypertension artérielle essentielle :
En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 10 mg par jour en une prise unique. - Coût du traitement journalier : 10 mg : 0,33 euro(s) (90 cp) à 0,36 euro(s) (30 cp) ; 5 mg : 0,40 euro(s) (90 cp) à 0,44 euro(s) (30 cp).Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé afin d’obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
- Hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques :
Soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire, soit administrer des doses initiales de 2,5 mg et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue. - Il est recommandé de doser la créatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les 15 jours qui suivent la mise en route du traitement.
- Sujet âgé de plus de 70 ans (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) : instaurer le traitement par une posologie plus faible (5 mg/jour), augmentée, si nécessaire, jusqu’à 10 mg/jour au bout d’un mois de traitement.
- Hypertension rénovasculaire :
Il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 2,5 mg/jour, pour l’ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient.
La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l’apparition d’une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). - Insuffisance rénale :
La posologie de bénazépril est ajustée au degré de cette insuffisance : si la clairance de la créatinine est supérieure ou égale à 30 ml/min, il n’est pas nécessaire de modifier la posologie ; si la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min, une posologie quotidienne de 5 mg par jour est recommandée. - Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les deux mois en période de stabilité thérapeutique.
Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l’anse. - Le bénazéprilate est faiblement dialysable (cf Mises en garde et Précautions d’emploi : Hémodialyse).
- Comprimé à 10 mg : ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chez les patients atteints d’une néphropathie glomérulaire avec hypertension et protéinurie et ayant une clairance de la créatinine entre 30 et 60 ml/min : la dose recommandée est de 10 mg par jour. Une surveillance de la kaliémie est indispensable. D’autres thérapies antihypertensives peuvent être associées à Briem, si nécessaire.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité au bénazépril.
- Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- 2e et 3e trimestres de la grossesse : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.
- Occlusion intestinale, en raison de la présence d’huile de ricin.
- Hypersensibilité au bénazépril.
- Relatives :
-
- Diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium, estramustine et lithium : cf Interactions.
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
- Hyperkaliémie.
- Femme qui allaite : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.
- Diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium, estramustine et lithium : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
- En raison de la présence d’huile de ricin, risque de sensibilisation, notamment chez l’enfant de moins de 3 ans.
- Risque de neutropénie/agranulocytose sur terrain immunodéprimé :
Des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire lorsqu’ils étaient administrés :- à doses élevées ;
- chez des patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie), avec un traitement immunosuppresseur et/ou potentiellement leucopéniant.
- à doses élevées ;
- Angio-oedème (oedème de Quincke) :
Un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, bénazépril inclus. Dans de tels cas, le bénazépril doit être arrêté immédiatement et le patient surveillé jusqu’à disparition de l’oedème. Lorsque l’oedème n’intéresse que la face et les lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d’adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués. - La prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ne doit plus être envisagée par la suite chez ces patients (cf Contre-indications).
- L’incidence des angio-oedèmes lors du traitement par enzyme de conversion est supérieure chez les patients de race noire.
- Les patients ayant un antécédent d’oedème de Quincke non lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ont un risque accru d’oedème de Quincke sous inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- Hémodialyse : des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d’hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité (polyacrylonitrile) chez des patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Il est recommandé d’éviter cette association.
- Grossesse : les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications, Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Allaitement : l’administration de bénazépril est déconseillée chez la femme qui allaite (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Toux : une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
- Enfant : l’efficacité et la tolérance du bénazépril chez l’enfant n’ont pas été établies.
- Risque d’hypotension artérielle et/ou d’insuffisance rénale (en cas d’insuffisance cardiaque, de déplétion hydrosodée, etc.).
- Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone est observée en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes (régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez les patients à pression artérielle initialement basse, en cas de sténose artérielle rénale, d’insuffisance cardiaque congestive ou de cirrhose oedémato-ascitique.
- Le blocage de ce système par un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut alors provoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premières semaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarement et dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatique traduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë.
- Dans tous ces cas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive (cf Posologie et Mode d’administration).
- Sujet âgé : la fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement (cf Posologie et Mode d’administration). La dose de départ est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle, a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
- En cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min) : la posologie est réduite. Chez ces malades et chez ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine.
- (Cf Posologie et Mode d’administration.)
- Sujet ayant une athérosclérose connue : puisque le risque d’hypotension existe chez tous les patients, on sera particulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou une insuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faible posologie.
- Hypertension rénovasculaire : le traitement de l’hypertension artérielle rénovasculaire est la revascularisation. Néanmoins, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utiles aux malades présentant une hypertension rénovasculaire dans l’attente de l’intervention correctrice ou lorsque cette intervention n’est pas possible. Le traitement doit alors être institué avec une dose faible et une surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayant développé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l’arrêt du traitement.
- Anémie : une anémie avec baisse du taux d’hémoglobine a été mise en évidence chez des patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d’autant plus importante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pas dose-dépendant mais serait lié au mécanisme d’action des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
- Cette baisse est modérée, survient dans un délai de 1 à 6 mois puis reste stable. Elle est réversible à l’arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivi chez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologique régulier.
- Autres populations à risque :
Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les patients diabétiques insulino-dépendants (tendance spontanée à l’hyperkaliémie), l’instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite. - Ne pas interrompre un traitement par bêtabloquant chez un hypertendu atteint d’insuffisance coronarienne : l’IEC sera ajouté au bêtabloquant.
- Intervention chirurgicale : en cas d’anesthésie, et plus encore lorsque l’anesthésie est pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont à l’origine d’une hypotension. L’interruption thérapeutique, lorsqu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le bénazépril.
INTERACTIONS |
- Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène, seuls ou associés…), à l’exception du cas du traitement de l’insuffisance cardiaque (traitée par l’association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses), potassium (sels de) : hyperkaliémie (potentiellement létale), surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
- Lithium : augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
- Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angio-neurotique (angio-oedème).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- AINS et salicylés >= 3 g/j : insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire, par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, due aux AINS. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Antidiabétiques : insulines, sulfamides hypoglycémiants (décrit pour le captopril, l’énalapril) : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Diurétiques hypokaliémiants : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée pré-existante.
Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée (en particulier, chez les patients récemment traités par diurétiques, en cas de régime hyposodé, chez les hémodialysés), il faut :- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- soit administrer des doses initiales réduites d’inhibiteur de l’enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- Diurétiques hyperkaliémiants : seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque (traitée par l’association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses) : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Utiliser des doses faibles d’IEC et de diurétique épargneur de potassium. Vérifier l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (2 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par semaine ensuite).
A prendre en compte :
- Amifostine : majoration de l’effet antihypertenseur.
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes, tétracosactide (voie générale), sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d’Addison : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
L’utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2 et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.
L’exposition aux IEC au cours des 2 et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) : cf Sécurité préclinique. En cas d’exposition à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Allaitement :
Il n’existe pas de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, l’administration de ce médicament est déconseillée chez la femme qui allaite.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Au plan clinique :
- Ont été retrouvés :
- Céphalées, asthénie, réactions vasomotrices, sensations vertigineuses, palpitations.
- Hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Éruptions cutanées, pemphigus, syndrome de Stevens-Johnson.
- Troubles digestifs, notamment en raison de la présence d’huile de ricin (nausées, vomissements, douleurs abdominales) dysgueusie.
- Cas isolés d’atteinte hépatique.
- Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme.
- Exceptionnellement : angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
- Céphalées, asthénie, réactions vasomotrices, sensations vertigineuses, palpitations.
- Au plan biologique :
-
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
- En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
- Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
- Une anémie (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés). On a pu observer une anémie hémolytique.
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
SURDOSAGE |
Si une hypotension importante se produit, elle peut être combattue par la mise du patient en décubitus, tête basse, et au besoin par une perfusion IV de solution isotonique de chlorure de sodium ou par tout autre moyen d’expansion volémique.
PHARMACODYNAMIE |
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) non associés (C09AA07).
- Mécanisme de l’action pharmacologique :
- Le bénazépril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant de la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien.
- Il en résulte :
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
- une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- L’action antihypertensive du bénazépril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
- Le bénazépril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le bénazéprilate, les autres métabolites étant inactifs.
- Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
- Le bénazépril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère ; on observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme, sans modification du rythme cardiaque.
- L’activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1re heure, est maximale entre 2 et 4 heures et se maintient pendant 24 heures.
- Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures est très élevé, il se situe aux environs de 90 % à 95 %.
- Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle se maintient sans échappement.
- L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
- En cas de nécessité, l’adjonction d’un diurétique thiazidique entraîne une synergie de type additif. L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un thiazidique diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul.
- Comprimé à 10 mg :
- Une étude clinique a été menée chez des patients, hypertendus traités pour la plupart, atteints d’une néphropathie glomérulaire avec protéinurie et dont la clairance de la créatinine était comprise entre 30 et 60 ml/min ; 583 patients ont été randomisés pour être traités en double aveugle soit par bénazépril 10 mg/jour, soit par placebo pendant 24, voire 36 mois.
- Le critère principal de jugement de l’efficacité était la progression de l’insuffisance rénale : nombre de patients ayant soit un doublement de la créatininémie soit l’indication à traitement rénal de suppléance.
- Pendant la durée de l’étude, 88 patients ont atteint ce critère : 57 sous placebo, 31 sous bénazépril, (p < 0,01) ; 14 % des patients ont eu, en cours d’étude, une kaliémie >= 6 mmol/.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Par voie orale, le bénazépril est rapidement absorbé.
La quantité absorbée représente au moins 37 % de la dose administrée et n’est pas influencée par la prise d’aliments, celle-ci retardant seulement l’absorption.
Il est hydrolysé en bénazéprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Le pic de concentrations plasmatiques du bénazéprilate est atteint en 1 h 30.
La liaison du bénazéprilate aux protéines plasmatiques est de 95 %.
Après administration répétée de bénazépril en prise unique quotidienne, l’état d’équilibre est atteint en 2 à 3 jours en moyenne. La demi-vie effective d’accumulation du bénazéprilate est de 10 à 11 heures.
Le bénazéprilate est éliminé essentiellement par voie rénale.
Les concentrations plasmatiques de bénazéprilate sont significativement plus élevées chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 40 ml/min.
Chez le sujet âgé, les concentrations plasmatiques de bénazéprilate ne sont pas augmentées.
La cinétique et la biodisponibilité du bénazéprilate ne sont pas modifiées chez les patients atteints de cirrhose du foie.
Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.
Le bénazépril passe dans le lait maternel.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à l’abri de l’humidité et à une température inférieure à 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400937223959 (1990 rév 17.12.2008) 30 cp à 10 mg. |
3400937224260 (1990 rév 17.12.2008) 90 cp à 10 mg. | |
3400937223669 (1990 rév 17.12.2008) 30 cp à 5 mg. | |
3400937223898 (1990 rév 17.12.2008) 90 cp à 5 mg. |
Prix : | 10.72 euros (30 comprimés à 10 mg). |
29.54 euros (90 comprimés à 10 mg). | |
6.65 euros (30 comprimés à 5 mg). | |
17.94 euros (90 comprimés à 5 mg). | |
Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 10.72 euros (30 cp 10 mg), 29.54 euros (90 cp 10 mg), 6.65 euros (30 cp 5 mg), 17.94 euros (90 cp 5 mg). Collect. |
PIERRE FABRE MÉDICAMENT Laboratoires PIERRE FABRE
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic : Tél : 08 00 32 12 73
Pharmacovigilance :
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