irinotécan
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |||
de 2 ml | de 5 ml | de 15 ml | |
Irinotécan (DCI) chlorhydrate trihydraté | 40 mg | 100 mg | 300 mg |
(soit en irinotécan : 34,66 mg/fl 2 ml ; 86,65 mg/fl 5 ml ; 259,95 mg/fl 15 ml) |
INDICATIONS |
- en association avec le 5-fluorouracile (5FU) et l’acide folinique (AF) chez les patients n’ayant pas reçu de chimiothérapie antérieure pour le stade avancé de leur maladie ;
- en monothérapie après échec d’un traitement ayant comporté du 5-FU.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Posologie recommandée :
-
- En monothérapie (chez les patients prétraités) :
La posologie recommandée est de 350 mg/m2 de Campto administrés en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 3 semaines (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Modalités de manipulation/Élimination). - En association (chez les patients non prétraités) :
L’efficacité et la tolérance de Campto en association avec le 5-fluorouracile (5-FU) et l’acide folinique (AF) ont été évaluées selon le schéma suivant (cf Pharmacodynamie) :
Campto et 5-FU/AF : schéma toutes les 2 semaines. La dose recommandée est de 180 mg/m2 de Campto en perfusion intraveineuse de 30 à 90 minutes toutes les 2 semaines, suivie d’une perfusion d’acide folinique et de 5-FU. - Concernant la posologie et le mode d’administration de l’irinotécan administré en association avec le cétuximab, se référer au Résumé des caractéristiques du produit de ce médicament. La dose d’irinotécan utilisée est généralement la même que celle administrée au cours des derniers cycles du précédent traitement à base d’irinotécan. L’irinotécan doit être administré au moins une heure après la fin de la perfusion du cétuximab.
- Concernant la posologie et le mode d’administration du bévacizumab, se référer au Résumé des caractéristiques du produit de ce médicament.
- Concernant la posologie et le mode d’administration de la capécitabine en association, se reporter à la rubrique Pharmacodynamie et se référer aux rubriques appropriées du Résumé des caractéristiques du produit de ce médicament.
- En monothérapie (chez les patients prétraités) :
- Ajustements posologiques :
- Campto doit être administré après récupération convenable de tous les effets indésirables, c’est-à-dire grade 0 ou 1 selon les critères NCI-CTC (National Cancer Institute Common Toxicity Criteria), et après disparition complète d’une diarrhée liée au traitement.
- Avant chaque administration du traitement, les doses de Campto et de 5-FU, si nécessaire, devront être réduites, en tenant compte des effets indésirables de plus haut grade observés et liés à l’administration précédente. Le traitement doit être retardé d’une ou deux semaines afin de permettre une récupération de tous les effets indésirables liés au traitement.
- La posologie de Campto et/ou de 5-FU, si nécessaire, devra être réduite de 15 à 20 % en cas de survenue des effets indésirables suivants :
-
- toxicité hématologique : neutropénie grade 4, neutropénie fébrile (neutropénie grade 3-4 et fièvre grade 2-4), thrombopénie et leucopénie (grade 4),
- toxicité non hématologique (grade 3-4).
- toxicité hématologique : neutropénie grade 4, neutropénie fébrile (neutropénie grade 3-4 et fièvre grade 2-4), thrombopénie et leucopénie (grade 4),
- Les recommandations de modification de doses du cétuximab, administré en association avec l’irinotécan, doivent être en accord avec le Résumé des caractéristiques du produit du cétuximab.
- Se référer au Résumé des caractéristiques du produit du bévacizumab pour les recommandations de modification de doses en association avec la combinaison Campto/5FU/AF.
- En association avec la capécitabine : chez les patients âgés de 65 ans ou plus, une réduction de la posologie initiale de la capécitabine à 800 mg/m2 deux fois par jour est recommandée, en accord avec le Résumé des caractéristiques du produit de ce médicament. Se référer aussi aux recommandations de modifications de doses lorsque la capécitabine est utilisée en association, dans le Résumé des caractéristiques du produit de ce médicament.
- Durée du traitement :
- Le traitement par Campto doit être poursuivi jusqu’à progression objective de la maladie ou apparition d’une toxicité inacceptable.
- Populations à risque :
-
- Patients présentant une insuffisance hépatique :
En monothérapie : la bilirubinémie, jusqu’à 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN), chez les patients ayant un indice de performance <= 2, conditionne la posologie initiale de Campto. - Chez ces patients ayant une hyperbilirubinémie et un taux de prothrombine supérieur à 50 %, la clairance d’irinotécan est diminuée (cf Pharmacocinétique) et le risque de toxicité hématopoïétique est donc augmenté.
- Une surveillance hebdomadaire de la numération et de la formule sanguine doit alors être réalisée.
-
- Pour les patients ayant une bilirubinémie <= 1,5 fois la LSN, la dose recommandée de Campto est de 350 mg/m2.
- Pour les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, la dose recommandée de Campto est de 200 mg/m2.
- Pour les patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN, Campto est contre-indiqué (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Pour les patients ayant une bilirubinémie <= 1,5 fois la LSN, la dose recommandée de Campto est de 350 mg/m2.
- Patient présentant une insuffisance rénale : aucune étude spécifique n’ayant été réalisée chez les insuffisants rénaux, Campto n’est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
- Sujet âgé :
Aucune étude pharmacocinétique spécifique n’a été réalisée chez le sujet âgé. - Toutefois, la dose doit être choisie avec prudence dans cette population, en raison de la fréquence plus importante de l’altération des fonctions biologiques. Cette population demande une surveillance plus étroite (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Patients présentant une insuffisance hépatique :
CONTRE-INDICATIONS |
- Maladie inflammatoire chronique de l’intestin et/ou avec une occlusion intestinale (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Antécédents d’hypersensibilité sévère au chlorhydrate d’irinotécan trihydraté ou à l’un des excipients de Campto.
- Grossesse et allaitement (cf Grossesse/Allaitement et Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Bilirubinémie > 3 fois la limite supérieure normale (LSN) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Insuffisance médullaire sévère.
- Indice de performance de grade OMS > 2.
- Millepertuis (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
L’utilisation de Campto doit être réservée aux unités spécialisées dans l’administration de cytotoxiques et Campto doit être administré uniquement sous le contrôle d’un médecin qualifié dans l’utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.
Étant donné la nature et la fréquence de survenue des effets indésirables, l’utilisation de Campto ne sera décidée qu’après avoir pesé les avantages attendus par rapport aux éventuels risques thérapeutiques dans les cas suivants :
- chez les patients présentant un facteur de risque, notamment un indice de performance de grade OMS = 2 (ou un indice de Karnofsky < 50) ;
- dans les rares cas où il est prévisible que le patient n’observera pas les recommandations de prise en charge des effets indésirables (nécessité d’un traitement antidiarrhéique immédiat et suffisamment prolongé et de la prise abondante de liquide dès qu’une diarrhée tardive apparaît), un suivi strict du patient à l’hôpital est recommandé.
- Diarrhée tardive :
- Les patients doivent être avertis du risque de diarrhée tardive survenant plus de 24 heures après l’administration de Campto à tout moment de l’intercure.
- En monothérapie, le délai médian d’apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion de Campto. En cas d’apparition de cet effet indésirable, les patients doivent prévenir rapidement leur médecin et débuter immédiatement un traitement adapté. Le risque de diarrhée est augmenté chez les patients ayant reçu une radiothérapie abdominopelvienne, chez les patients ayant une hyperleucocytose initiale et ceux avec un indice de performance de grade OMS >= 2, et chez les femmes. Si la diarrhée n’est pas traitée correctement, elle peut menacer le pronostic vital, particulièrement en cas de neutropénie concomitante.
- Dès la première selle liquide, le patient doit boire abondamment des boissons riches en électrolytes et doit débuter immédiatement un traitement antidiarrhéique approprié. A cet effet, l’ordonnance de ce traitement antidiarrhéique sera établie dans le service où Campto a été administré. A sa sortie de l’hôpital, le patient devra se procurer le médicament prescrit afin de pouvoir traiter la diarrhée dès sa survenue. De plus, le patient doit informer le médecin ou le service ayant administré Campto de l’apparition de la diarrhée tardive.
- Le traitement antidiarrhéique actuellement recommandé consiste en de fortes doses de lopéramide (4 mg lors de la première prise puis 2 mg toutes les 2 heures). Ce traitement doit être poursuivi au moins pendant 12 heures après la dernière selle liquide et sans modification de posologie. En aucun cas, le lopéramide ne doit être administré à cette posologie plus de 48 heures consécutives, en raison du risque d’iléus paralytique.
- Une antibiothérapie prophylactique à large spectre peut être associée au traitement antidiarrhéique dans les cas de diarrhée concomitante à une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3).
- Une hospitalisation, associée à une antibiothérapie, est recommandée dans les cas suivants afin de contrôler la diarrhée :
- diarrhée accompagnée de fièvre,
- diarrhée sévère (demandant une réhydratation parentérale),
- diarrhée persistante après 48 heures de traitement à forte dose de lopéramide.
- diarrhée accompagnée de fièvre,
- Le lopéramide ne doit pas être administré à titre prophylactique, même chez des patients ayant présenté une diarrhée tardive lors de cures précédentes.
- Chez les patients ayant présenté une diarrhée tardive sévère, une réduction de la posologie est recommandée pour les cycles suivants (cf Posologie/Mode d’administration).
- Hématologie :
- Une surveillance hebdomadaire de l’hémogramme est recommandée pendant le traitement par Campto. Les patients doivent être avertis du risque de neutropénie et de l’importance de la présence d’une fièvre. Une neutropénie fébrile (température > 38 °C et nombre de neutrophiles < 1000/mm3) doit être traitée en urgence en milieu hospitalier, par des antibiotiques à large spectre par voie intraveineuse.
- Chez les patients ayant eu une toxicité hématologique sévère, une réduction de dose est recommandée pour les administrations suivantes (cf Posologie/Mode d’administration).
- Chez les patients ayant une diarrhée sévère, le risque d’infection et de toxicité hématologique est augmenté. Un hémogramme doit être réalisé en cas de diarrhée sévère.
- Insuffisance hépatique :
- Avant la première administration de Campto et avant chaque cycle, il est nécessaire de réaliser un bilan hépatique.
- Une surveillance hebdomadaire de la numération sanguine doit être réalisée chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN, en raison de la diminution de la clairance de l’irinotécan (cf Pharmacocinétique) et de l’augmentation du risque d’hématotoxicité.
- Campto ne doit pas être administré aux patients ayant une bilirubinémie > 3 fois la LSN (cf Contre-indications).
- Nausées et vomissements :
- Un traitement antiémétique prophylactique est recommandé avant chaque administration de Campto. Des nausées et vomissements ont été fréquemment rapportés.
- Les patients chez lesquels des vomissements sont associés à la diarrhée tardive doivent être hospitalisés le plus rapidement possible.
- Syndrome cholinergique aigu :
- Si un syndrome cholinergique aigu apparaît (défini par une diarrhée précoce et un ensemble de symptômes tels que hypersudation, crampes abdominales, larmoiements, myosis et hypersalivation), du sulfate d’atropine (0,25 mg par voie sous-cutanée) doit être administré en dehors de ses contre-indications cliniques (cf Effets indésirables). Des précautions doivent être prises chez les patients asthmatiques.
- Lorsqu’un syndrome cholinergique aigu a été observé lors de la première administration, l’utilisation de sulfate d’atropine à titre prophylactique est recommandée lors des administrations ultérieures de Campto.
- Troubles respiratoires :
- Les cas de pathologie pulmonaire interstitielle avec infiltrats pulmonaires sont peu fréquents sous Campto. La pathologie pulmonaire interstitielle peut être fatale. Le risque de développement de pathologie pulmonaire interstitielle peut être favorisé par l’administration concomitante de médicaments pneumotoxiques, la radiothérapie, et l’administration de facteurs de croissance. Chez les patients présentant des facteurs de risques, la survenue de symptômes respiratoires devra être étroitement surveillée avant et pendant le traitement par Campto.
- Personne âgée :
- En raison de la fréquence plus élevée de l’altération des fonctions biologiques, en particulier de la fonction hépatique, chez les personnes âgées, le choix de la posologie doit être fait avec précaution dans cette population (cf Posologie/Mode d’administration).
- Patient avec occlusion intestinale :
- Ces patients ne doivent pas être traités par Campto avant la résolution de l’occlusion intestinale (cf Contre-indications).
- Patient avec fonction rénale altérée :
- Aucune étude dans cette population n’a été faite (cf Posologie/Mode d’administration, Pharmacocinétique).
- Autres :
- Ce médicament contenant du sorbitol, il n’est pas conseillé en cas d’intolérance héréditaire au fructose.
- De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou d’hypovolémie ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements, ou à une infection.
- Des mesures contraceptives doivent être prises pendant le traitement et poursuivies au moins trois mois après l’arrêt du traitement.
INTERACTIONS |
L’interaction entre irinotécan et agents bloquants neuromusculaires ne peut pas être établie. Du fait de l’activité anticholinestérase de Campto, les médicaments avec une activité anticholinestérase peuvent prolonger les effets bloquants neuromusculaires du suxaméthonium et le blocage neuromusculaire d’agents non dépolarisants peut être antagonisé.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il n’y a aucune information concernant l’utilisation de Campto chez la femme enceinte.
Chez le lapin et le rat, des effets embryotoxiques, foetotoxiques et tératogènes ont été observés. Aussi, Campto ne doit pas être utilisé pendant la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
Femmes en âge de procréer :
Les femmes en âge de procréer recevant Campto doivent éviter toute grossesse et informer immédiatement leur médecin si elles venaient à être enceintes (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
Allaitement :
Chez les rates qui allaitent, l’irinotécan marqué au C14 a été détecté dans le lait.
Il n’existe pas de données relatives au passage de Campto dans le lait maternel humain. En conséquence, en raison du risque potentiel de manifestations indésirables chez le nourrisson, l’allaitement doit être interrompu pendant la durée du traitement par Campto (cf Contre-indications).
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Les effets indésirables notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l’irinotécan, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie, sont :
- Très fréquent, tous grades : thrombose/embolie.
- Fréquent, tous grades : réaction d’hypersensibilité, ischémie cardiaque/infarctus.
- Fréquent, grades 3 et 4 : neutropénie fébrile.
- Très fréquent, tous grades : thrombose/embolie.
- Se référer au Résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine pour des informations complètes sur les effets indésirables de ce médicament.
- Les effets indésirables de grade 3 et de grade 4 notifiés chez les patients traités par la capécitabine en association avec l’irinotécan et le bévacizumab, en plus de ceux observés avec la capécitabine en monothérapie ou observés à une fréquence supérieure comparée à la capécitabine en monothérapie, sont :
- Fréquent, grades 3 et 4 : neutropénie, thrombose/embolie, hypertension, et ischémie cardiaque/infarctus.
- Fréquent, grades 3 et 4 : neutropénie, thrombose/embolie, hypertension, et ischémie cardiaque/infarctus.
- Se référer aux Résumé des caractéristiques du produit de la capécitabine et du bévacizumab pour des informations complètes sur les effets indésirables de ces médicaments.
- Troubles gastro-intestinaux :
-
- Diarrhée tardive :
La diarrhée tardive (survenant plus de 24 heures après l’administration de Campto) constitue une toxicité dose-limitante de Campto. -
- En monothérapie :
Une diarrhée sévère est observée chez 20 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 14 % des cycles évaluables. - Le délai médian d’apparition de la première selle liquide est de 5 jours après la perfusion de Campto.
- En association :
Une diarrhée sévère est observée chez 13,1 % des patients qui ont suivi les recommandations de prise en charge de la diarrhée. Une diarrhée sévère est retrouvée dans 3,9 % des cycles évaluables.
- En monothérapie :
- Nausées et vomissements :
- En monothérapie :
Des nausées et vomissements sévères sont observés chez environ 10 % des patients ayant reçu un traitement antiémétique. - En association :
Une incidence moindre des nausées et vomissements sévères est observée (respectivement 2,1 % et 2,8 % des patients).
- En monothérapie :
- Déshydratation : des épisodes de déshydratation généralement associés à une diarrhée et/ou des vomissements sont rapportés. De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou de collapsus cardiovasculaire ont été observés chez des patients ayant présenté des épisodes de déshydratation associés à une diarrhée et/ou à des vomissements.
- Autres événements gastro-intestinaux :
Une constipation relative à Campto et/ou au lopéramide a été observée en monothérapie chez moins de 10 % des patients et, en association, chez 3,4 % des patients traités. - De rares cas d’occlusion intestinale, d’iléus ou d’hémorragie gastro-intestinale, et de rares cas de colites, incluant des typhlites, des colites ischémiques et ulcéreuses ont été rapportés.
- De rares cas de perforations intestinales sont rapportés.
- D’autres effets peu sévères incluant anorexie, douleurs abdominales et stomatite ont été également observés.
- De rares cas de pancréatite symptomatique ou asymptomatique liés au traitement par irinotécan ont été observés.
- Diarrhée tardive :
- Atteintes hématologiques :
- La neutropénie constitue une toxicité dose-limitante.
- La neutropénie était réversible et non cumulative ; le délai médian d’apparition du nadir était de 8 jours, que ce soit en monothérapie ou en association.
-
- En monothérapie :
La neutropénie est observée chez 78,7 % des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) dans 22,6 % des cas. Parmi les cycles évaluables, 18 % se compliquent d’une neutropénie < 1000/mm3, dont 7,6 % d’une neutropénie < 500/mm3. - La récupération totale est en général atteinte le 22e jour.
- Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère est rapportée chez 6,2 % des patients et dans 1,7 % des cycles.
- Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 10,3 % des patients (2,5 % des cycles), ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 5,3 % des patients (1,1 % des cycles), et ont entraîné 2 décès.
- Une anémie a été rapportée chez environ 58,7 % des patients (8 % avec une hémoglobine < 8 g/dl et 0,9 % avec une hémoglobine < 6,5 g/dl).
- Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 7,4 % des patients et 1,8 % des cycles, dont 0,9 % des patients avec des plaquettes <= 50 000/mm3, soit 0,2 % des cycles.
- Presque tous les patients ont normalisé leur numération plaquettaire le 22e jour.
- En association :
Une neutropénie est observée chez 82,5 % des patients et est sévère (nombre de neutrophiles < 500/mm3) dans 9,8 % des cas. - Parmi les cycles évaluables, 67,3 % se compliquent d’une neutropénie < 1000/mm3, dont 2,7 % d’une neutropénie < 500/mm3.
- La récupération totale est en général atteinte dans les 7 à 8 jours.
- Une fièvre accompagnée d’une neutropénie sévère est rapportée chez 3,4 % des patients et dans 0,9 % des cycles.
- Des épisodes infectieux sont survenus chez environ 2 % des patients (0,5 % des cycles), ont été associés à une neutropénie sévère chez environ 2,1 % des patients (0,5 % des cycles), et ont entraîné 1 décès.
- Une anémie a été rapportée chez environ 97,2 % des patients (2,1 % avec une hémoglobine < 8 g/dl).
- Une thrombocytopénie (< 100 000/mm3) a été observée chez 32,6 % des patients et 21,8 % des cycles. Aucune thrombocytopénie sévère (< 50 000/mm3) n’a été observée.
- En monothérapie :
- Un cas de thrombocytopénie périphérique avec anticorps antiplaquettes est rapporté dans l’expérience clinique obtenue après la mise sur le marché.
- Infection :
- De rares cas d’insuffisance rénale, d’hypotension ou de collapsus cardiovasculaire ont été observés chez des patients atteints d’infection systémique grave.
- Effets indésirables généraux et réactions au site d’injection :
-
- Syndrome cholinergique aigu :
Un syndrome de type cholinergique aigu, transitoire et sévère, est observé chez 9 % des patients traités par monothérapie et chez 1,4 % des patients traités par association. Les principaux symptômes sont définis par une diarrhée précoce et un ensemble de symptômes tels que crampe abdominale, conjonctivite, rhinite, hypotension, vasodilatation, hypersudation, refroidissement, malaise, vertige, troubles visuels, myosis, larmoiement et hypersalivation survenant pendant ou dans les 24 heures suivant l’administration de Campto. Les symptômes cèdent à l’administration d’atropine (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). - L’asthénie sévère est observée chez moins de 10 % des patients traités par monothérapie et chez 6,2 % des patients traités par association. L’imputabilité à Campto n’est pas clairement établie. Une fièvre isolée non accompagnée d’infection ou de neutropénie sévère est survenue chez 12 % des patients traités par monothérapie et chez 6,2 % des patients traités par association.
- Des réactions modérées au site d’injection ont été peu fréquemment rapportées.
- Troubles cardiovasculaires : de rares cas d’hypertension pendant ou suivant la perfusion ont été rapportés.
- Troubles respiratoires : les cas de pathologie pulmonaire interstitielle avec infiltrats pulmonaires sont peu fréquents sous Campto. Des effets précoces, tels que dyspnée, ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Atteintes cutanées et sous-cutanées : l’alopécie est très fréquente et réversible.
Des réactions cutanées d’intensité modérée et peu fréquentes ont été rapportées.
- Troubles du système immunitaire : des réactions allergiques d’intensité modérée et peu fréquentes et de rares cas de réactions de type anaphylactique/anaphylactoïde ont été rapportés.
- Troubles musculosquelettiques : des effets précoces tels que contraction musculaire ou crampes et paresthésies ont été rapportés.
- Syndrome cholinergique aigu :
- Examens biologiques :
- En monothérapie, une augmentation transitoire mineure à modérée des taux sériques soit des transaminases, soit des phosphatases alcalines, soit de la bilirubine est observée respectivement chez 9,2 %, 8,1 % et 1,8 % des patients, en l’absence de progression des métastases hépatiques. Une augmentation transitoire mineure à modérée des taux sériques de créatinine est observée chez 7,3 % des patients.
- En association, une élévation sérique transitoire (grade 1 et 2) des ALAT, ASAT, phosphatases alcalines ou bilirubine a été observée chez 15 %, 11 %, 11 % et 10 % des patients respectivement, en l’absence de progression des métastases hépatiques. Des grades 3 transitoires ont été observés chez 0 %, 0 %, 0 % et 1 % des patients respectivement. Aucun grade 4 n’a été observé.
- Dans de très rares cas, une élévation de l’amylase sérique et/ou de la lipase sérique a été rapportée.
- De rares cas d’hypokaliémie et d’hyponatrémie, principalement liées à une diarrhée et des vomissements, ont été rapportés.
- Troubles du système nerveux :
- De très rares cas de troubles du langage transitoires, associés aux perfusions de Campto, ont été rapportés.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Cytotoxique inhibiteur de la topo-isomérase I (code ATC : L01XX19 ; L : anticancéreux et immunosuppresseur).
Données précliniques :
- L’irinotécan est un dérivé hémisynthétique de la camptothécine. Il s’agit d’un agent antinéoplasique qui agit comme inhibiteur spécifique de l’ADN topo-isomérase I. L’irinotécan est métabolisé par la carboxylestérase dans la plupart des tissus en un métabolite actif, le SN-38, qui s’est révélé plus actif que l’irinotécan sur la topo-isomérase I purifiée et plus cytotoxique sur plusieurs lignées de cellules tumorales murines ou humaines. L’inhibition de l’ADN topo-isomérase I par l’irinotécan ou le SN-38 induit des lésions simple-brin de l’ADN qui bloquent la fourche de réplication de l’ADN et sont responsables de l’activité cytotoxique. Celle-ci est fonction du temps du contact avec les cellules et est spécifique de la phase S.
- In vitro, l’irinotécan et le SN-38 ne sont pas significativement reconnus par la P-glycoprotéine MDR et exercent des effets cytotoxiques sur des lignées cellulaires résistantes à la doxorubicine et à la vinblastine.
- Par ailleurs, l’irinotécan possède un large spectre d’activité antitumorale expérimentale in vivo sur les tumeurs murines (adénocarcinome du canal pancréatique PO3, adénocarcinome mammaire MA 16/C, adénocarcinomes coliques C38 et C51) et sur des xénogreffes humaines (adénocarcinome colique Co-4, adénocarcinome mammaire Mx-1, adénocarcinomes gastriques ST-15 et SC-16). L’irinotécan est également actif sur des tumeurs murines exprimant la P-glycoprotéine MDR (leucémies P388 résistantes à la vincristine ou à la doxorubicine).
- Le principal effet pharmacologique de l’irinotécan non lié à son activité antitumorale est l’inhibition de l’acétylcholinestérase.
Données cliniques :
- Traitement associé en première ligne du cancer colorectal métastatique :
-
- En association avec l’acide folinique et le 5-fluorouracile :
- Un essai de phase III a été réalisé chez 385 patients non prétraités pour un cancer colorectal métastatique recevant soit un schéma d’administration toutes les 2 semaines (cf Posologie/Mode d’administration), soit un schéma d’administration hebdomadaire.
- Dans le schéma toutes les 2 semaines, au jour 1, l’administration de Campto à la dose de 180 mg/m2 une fois toutes les 2 semaines est suivie d’une perfusion d’acide folinique (200 mg/m2 en perfusion de 2 heures) et de 5-fluorouracile (400 mg/m2 en bolus suivi par 600 mg/m2 en perfusion de 22 heures). Au jour 2, l’acide folinique et le 5-fluorouracile sont administrés aux mêmes doses et selon le même schéma.
- Dans le schéma hebdomadaire, l’administration de Campto à la dose de 80 mg/m2 est suivie d’une perfusion d’acide folinique (500 mg/m2 en perfusion de 2 heures), puis de 5-fluorouracile (2300 mg/m2 en perfusion de 24 heures) pendant 6 semaines.
- Dans l’essai d’association selon les 2 schémas décrits ci-dessus, l’efficacité de Campto a été évaluée chez 198 patients.
-
Résultats globaux
(n = 198)Schéma hebdomadaire
(n = 50)Schéma toutes les 2 semaines
(n = 148)Campto + 5-FU/AF 5-FU/AF Campto + 5-FU/AF 5-FU/AF Campto + 5-FU/AF 5-FU/AF Taux de réponse (%) 40,8* 23,1* 51,2* 28,6* 37,5* 21,6* p p < 0,001 p = 0,045 p = 0,005 Temps médian jusqu’à progression (mois) 6,7 4,4 7,2 6,5 6,5 3,7 p p < 0,001 NS p = 0,001 Durée médiane des réponses (mois) 9,3 8,8 8,9 6,7 9,3 9,5 p NS p = 0,043 NS Durée médiane des réponses et des stabilisations (mois) 8,6 6,2 8,3 6,7 8,5 5,6 p p < 0,001 NS p = 0,003 Temps médian jusqu’à échec du traitement (mois) 5,3 3,8 5,4 5,0 5,1 3,0 p p = 0,0014 NS p < 0,001 Survie globale médiane (mois) 16,8 14,0 19,2 14,1 15,6 13,0 p p = 0,028 NS p = 0,041 - 5-FU : 5-fluorouracile ; AF : acide folinique ; NS : non significatif.
-
*
Sur les patients évaluables.
- Dans le schéma hebdomadaire, l’incidence des diarrhées sévères est de 44,4 % chez les patients traités par Campto en association avec 5-FU/AF et de 25,6 % chez les patients traités par 5-FU/AF seul.
- L’incidence des neutropénies sévères (nombre de neutrophiles < 500/mm3) est de 5,8 % chez les patients traités par Campto en association avec 5-FU/AF et de 2,4 % chez les patients traités par 5-FU/AF seul.
- De plus, le temps médian de détérioration définitive du Performance Status est significativement plus long dans le groupe Campto en association que dans le groupe 5-FU/AF seul (p = 0,046).
- La qualité de vie a été évaluée dans cet essai de phase III à l’aide du questionnaire EORTC QLQ-C30. La détérioration définitive survient constamment plus tardivement dans les groupes Campto. L’évolution du score global de qualité de vie est légèrement meilleure dans le groupe Campto en association, bien que non significative, montrant que Campto est efficace en association tout en conservant la qualité de vie.
-
- En association avec le bévacizumab :
- Une étude de phase III, randomisée, en double aveugle, contrôlée, a évalué le bévacizumab en association à une chimiothérapie Campto/5FU/AF en traitement de première ligne du cancer colorectal métastatique (étude AVF2107g). L’addition du bévacizumab à l’association Campto/5FU/AF a conduit à une augmentation statistiquement significative de la survie globale. Le bénéfice clinique, évalué par la survie globale, a été constaté dans toutes les sous-populations de patients déterminées en fonction de l’âge, du sexe, de l’indice de performance, de la localisation de la tumeur primitive, du nombre d’organes atteints et de la durée de la maladie métastatique. Se référer également au Résumé des caractéristiques du produit du bévacizumab. Les résultats d’efficacité de l’étude AVF2107g sont présentés dans le tableau suivant.
-
AVF2107g Groupe 1 IFL placebo Groupe 2 IFL Avastin* Nombre de patients 411 402 Survie globale : Temps médian (mois) 15,6 20,3 IC 95 %** 14,29-16,99 18,46-24,18 Risque relatif*** 0,66 p 0,00004 Survie sans progression : Temps médian (mois) 6,2 10,6 Risque relatif 0,54 p < 0,0001 Taux de réponse global : Taux (%) 34,8 44,8 IC 95 %** 30,2-39,6 39,9-49,8 p 0,0036 Durée de réponse : Temps médian (mois) 7,1 10,4 25e-75e percentile (mois) 4,7-11,8 6,7-15,0 -
*
5 mg/kg toutes les 2 semaines.
-
**
Intervalle de confiance à 95 %.
-
***
Par rapport au groupe témoin.
-
- En association avec le cétuximab :
- EMR 62 202-013 : cette étude randomisée, menée chez des patients atteints de cancer colorectal métastatique n’ayant pas reçu de traitement préalable pour leur maladie métastatique, a comparé l’association du cétuximab et de l’irinotécan plus une perfusion de 5-fluoro-uracile/acide folinique (5-FU/AF) [599 patients] avec cette même chimiothérapie en monothérapie [599 patients]. Sur l’ensemble de la population des patients pour lesquels le statut du gène KRAS était évaluable, 64 % présentaient des tumeurs avec gène KRAS de type sauvage.
- Les données d’efficacité générées par cette étude sont résumées dans le tableau suivant :
-
Population totale Patients avec gène KRAS de type sauvage Variable/statistique Cétuximab plus FOLFIRI
(N=599)FOLFIRI
(N=599)Cétuximab plus FOLFIRI
(N=172)FOLFIRI
(N=176)ORR : %
(IC 95 %)46,9 (42,9-51,0) 38,7 (34,8-42,8) 59,3 (51,6-66,7) 43,2 (35,8-50,9) Valeur de p 0,0038 0,0025 PFS : Hazard Ratio (IC 95 %) 0,85 (0,726-0,998) 0,68 (0,501-0,934) Valeur de p 0,0479 0,0167 IC = intervalle de confiance ; FOLFIRI = irinotécan plus perfusion de 5-FU/AF ; ORR = objective response rate, taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle) ; PFS = progression-free survival time, durée de survie sans progression.
-
- En association avec la capécitabine :
- Les données d’une étude clinique de phase III (CAIRO) randomisée et contrôlée soutiennent l’utilisation de la capécitabine à la dose initiale de 1000 mg/m2 pendant deux semaines toutes les trois semaines en association à l’irinotécan dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 820 patients ont été randomisés pour recevoir soit un traitement séquentiel (n=410), soit une association de traitement (n=410). Le traitement séquentiel se composait d’un traitement de première ligne par la capécitabine (1250 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours), de deuxième ligne par l’irinotécan (350 mg/m2 au jour 1) et de troisième ligne par l’association de la capécitabine (1000 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours) à l’oxaliplatine (130 mg/m2 au jour 1).
- Le traitement en association se composait d’un traitement de première ligne par la capécitabine (1000 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours) associé à l’irinotécan (250 mg/m2 au jour 1) [XELIRI] et de seconde ligne par la capécitabine (1000 mg/m2 deux fois par jour pendant 14 jours) plus oxaliplatine (130 mg/m2 au jour 1). Tous les cycles de traitement étaient administrés à intervalles de trois semaines. En traitement de première ligne, la survie médiane sans progression dans la population en intention de traiter était de 5,8 mois (IC 95 % ; 5,1 – 6,2 mois) pour la capécitabine en monothérapie et de 7,8 mois (IC 95 % ; 7,0 – 8,3 mois ; p=0,0002) pour XELIRI.
- Les données issues d’une analyse intermédiaire d’une étude de phase II (AIO KRK 0604) multicentrique, randomisée et contrôlée soutiennent l’utilisation de la capécitabine à la posologie initiale de 800 mg/m2 pendant deux semaines toutes les trois semaines en association à l’irinotécan et au bévacizumab dans le traitement de première ligne de patients atteints de cancer colorectal métastatique. 115 patients ont été randomisés pour recevoir la capécitabine associée à l’irinotécan (XELIRI) et au bévacizumab : capécitabine (800 mg/m2 deux fois par jour pendant deux semaines suivies d’une période sans traitement de sept jours), irinotécan (200 mg/m2 en perfusion de 30 minutes le jour 1 toutes les trois semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les trois semaines). Un total de 118 patients a été randomisé pour recevoir un traitement par la capécitabine associée à l’oxaliplatine et au bévacizumab : capécitabine (1000 mg/m2 deux fois par jour pendant deux semaines suivies d’une période sans traitement de sept jours), oxaliplatine (130 mg/m2 en perfusion de deux heures au jour 1 toutes les trois semaines) et bévacizumab (7,5 mg/kg en perfusion de 30 à 90 minutes le jour 1 toutes les trois semaines). La survie sans progression à 6 mois dans la population en intention de traiter était de 80 % (XELIRI plus bévacizumab) versus 74 % (XELOX plus bévacizumab). Le taux de réponse globale (réponses complète et partielle) était de 45 % (XELOX plus bévacizumab) versus 47 % (XELIRI plus bévacizumab).
- En monothérapie dans le traitement de deuxième ligne du cancer colorectal métastatique :
-
- Des essais cliniques de phase II/III ont été conduits chez plus de 980 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique en échec d’un traitement antérieur par 5-FU et traités toutes les 3 semaines. L’efficacité antitumorale de Campto a été évaluée chez 765 patients en progression documentée sous 5-FU à l’entrée dans l’essai.
-
Survie Phase III Campto versus soins palliatifs Campto versus 5-FU Campto n = 183 Soins palliatifs n = 90 p Campto n = 127 5-FU n = 129 p Sans progression à 6 mois (%) NA* NA* – 33,5** 26,7 0,03 A 1 an (%) 36,2** 13,8 0,0001 44,8** 32,4 0,0351 Médiane (mois) 9,2** 6,5 0,0001 10,8** 8,5 0,0351 -
*
NA : non applicable.
-
**
Différence statistiquement significative.
- Dans les essais de phase II, réalisés chez 455 patients traités par le schéma d’administration toutes les 3 semaines, la survie sans progression à 6 mois a été de 30 % et la survie médiane de 9 mois. Le temps médian jusqu’à progression était de 18 semaines.
- De plus, des essais de phase II, non comparatifs, ont été réalisés chez 304 patients traités avec un schéma d’administration hebdomadaire, dont 193 patients à la dose de 125 mg/m2, en perfusion intraveineuse de 90 minutes, 4 semaines consécutives suivies de 2 semaines de repos. Dans ces essais, le temps médian jusqu’à progression était de 17 semaines, et la survie médiane était de 10 mois. Un profil de tolérance similaire à celui du schéma toutes les 3 semaines a été observé avec le schéma hebdomadaire chez les 193 patients ayant débuté le traitement à la dose de 125 mg/m2. Le délai médian d’apparition de la première selle liquide était de 11 jours.
-
- En association avec le cétuximab après échec d’une chimiothérapie à base d’irinotécan :
- Le cétuximab, en association avec l’irinotécan, a été étudié dans 2 études cliniques. Au total, 356 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique exprimant l’EGFR, après échec récent d’un traitement cytotoxique à base d’irinotécan et ayant un indice de performance de Karnofsky d’au moins 60, mais dont la majorité avait un indice de performance de Karnofsky supérieur ou égal à 80, ont reçu l’association.
- EMR 62 202-007 : cette étude randomisée a comparé l’association du cétuximab et de l’irinotécan (218 patients) avec le cétuximab en monothérapie (111 patients).
- IMCL CP02-9923 : cette étude à un bras, ouverte, a étudié l’association chez 138 patients.
- Les données d’efficacité générées par ces études sont résumées dans les tableaux suivants :
-
Étude N ORR DCR n (%) IC 95 % n (%) IC 95 % Cétuximab + irinotécan EMR 62 202-007 218 50 (22,9) 17,5-29,1 121 (55,5) 48,6-62,2 IMCL CP02-9923 138 21 (15,2) 9,7-22,3 84 (60,9) 52,2-69,1 Cétuximab EMR 62 202-007 111 12 (10,8) 5,7-18,1 36 (32,4) 23,9-42,0 -
Étude N PFS (mois) OS (mois) médiane IC 95 % médiane IC 95 % Cétuximab + irinotécan EMR 62 202-007 218 4,1 2,8-4,3 8,6 7,6-9,6 IMCL CP02-9923 138 2,9 2,6-4,1 8,4 7,2-10,3 Cétuximab EMR 62 202-007 111 1,5 1,4-2,0 6,9 5,6-9,1 DCR = disease control rate : taux de contrôle de la maladie (patients avec réponse complète, réponse partielle ou stabilisation de la maladie pendant au moins 6 semaines) ; IC = intervalle de confiance ; ORR = objective response rate : taux de réponses objectives (patients avec réponse complète ou réponse partielle) ; OS = overall survival : durée de survie globale ; PFS = progression-free survival time : durée de survie sans progression. - L’efficacité de l’association du cétuximab et de l’irinotécan était supérieure à celle du cétuximab en monothérapie en termes de taux de réponses objectives (ORR), de taux de contrôle de la maladie (DCR) et de survie sans progression (PFS). Dans l’essai clinique randomisé, aucun effet sur la durée de survie globale n’a été démontré (hazard ratio 0,91 ; p = 0,48).
Données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques :
- L’intensité des toxicités majeures rencontrées avec Campto (par exemple : leuconeutropénie et diarrhée) est en rapport avec l’exposition (AUC) à la molécule mère et au métabolite SN-38. Des corrélations significatives ont été observées entre la toxicité hématologique (diminution du taux des globules blancs et des polynucléaires neutrophiles au nadir) ou l’intensité de la diarrhée et les valeurs des aires sous la courbe (AUC) de l’irinotécan et de son métabolite SN-38 en monothérapie.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Au cours d’un essai de phase I chez 60 patients traités avec le schéma d’administration recommandé (perfusion intraveineuse de 30 minutes à raison de 100 à 750 mg/m2 toutes les trois semaines), l’irinotécan a montré un profil d’élimination biphasique ou triphasique.
La clairance plasmatique moyenne est de 15 l/h/m2 et le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vss) de 157 l/m2. La demi-vie plasmatique moyenne de la première phase du modèle triphasique est de 12 minutes, celle de la seconde phase de 2,5 heures et la demi-vie terminale de 14,2 heures.
Le SN-38 a montré un profil d’élimination biphasique avec une demi-vie d’élimination terminale moyenne de 13,8 heures.
Les moyennes des concentrations des pics plasmatiques de l’irinotécan et du SN-38, obtenus à la fin de la perfusion à la dose recommandée de 350 mg/m2, sont respectivement de 7,7 µg/ml et 56 ng/ml, avec des aires sous la courbe (AUC) correspondantes de 34 µg × h/ml et 451 ng × h/ml.
Une large variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques est observée principalement pour le métabolite SN-38.
Une étude pharmacocinétique de population a été réalisée chez 148 patients atteints d’un cancer colorectal métastatique et traités avec des doses et des schémas d’administration différents au cours d’essais de phase II. Les paramètres pharmacocinétiques estimés avec un modèle à trois compartiments étaient semblables à ceux observés dans l’étude de phase I. Toutes les études ont montré que l’exposition à l’irinotécan (CPT-11) et au SN-38 augmente proportionnellement avec la dose administrée de CPT-11 ; la pharmacocinétique est indépendante du nombre de cycles administrés et du schéma d’administration.
In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 65 % pour l’irinotécan et de 95 % pour le SN-38.
L’équilibre de masse et les études de métabolisme avec le carbone 14 ont montré que plus de 50 % de la dose d’irinotécan administrée par voie intraveineuse est excrétée sous forme inchangée, dont 33 % principalement dans les fèces via la bile et 22 % dans les urines.
Deux voies métabolisent chacune, au moins 12 % de la dose :- L’hydrolyse par carboxylestérase avec formation du métabolite actif, le SN-38, qui est principalement éliminé par glucuronidation, puis par excrétion biliaire et rénale (moins de 0,5 % de la dose d’irinotécan).
- Le SN-38 glucuronidé est par la suite probablement hydrolysé dans l’intestin.
- L’oxydation dépendante du cytochrome P450 3A, aboutissant à l’ouverture extérieure du noyau pipéridine avec la formation d’APC (le dérivé de l’acide aminopentanoïque) et de NPC (le dérivé de l’amine primaire).
L’irinotécan inchangé est l’entité principale dans le plasma, suivi par l’APC, le SN-38 glycuroconjugué et le SN-38. Seul le SN-38 possède une activité cytotoxique significative.
La clairance d’irinotécan est diminuée d’environ 40 % chez les patients ayant une bilirubinémie comprise entre 1,5 et 3 fois la LSN. Chez ces patients, la posologie de 200 mg/m2 d’irinotécan entraîne une exposition plasmatique comparable à celle observée chez les patients ayant des paramètres hépatiques normaux et recevant la posologie de 350 mg/m2.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
L’irinotécan et le SN-38 se sont révélés mutagènes dans le test d’aberration chromosomique in vitro dans les cellules CHO ainsi que dans le test du micronoyau in vivo chez la souris.
Toutefois, aucun effet mutagène de ces substances n’a été mis en évidence dans le test d’Ames.
Chez les rats traités une fois par semaine pendant 13 semaines à la dose maximale de 150 mg/m2 (dose qui est moins de la moitié de la dose recommandée chez l’homme), aucune tumeur imputable au traitement n’a été rapportée 91 semaines après la fin du traitement.
Des études de toxicité à dose unique ou répétée avec Campto ont été réalisées chez la souris, le rat et le chien. Les principaux effets toxiques ont été relevés dans les systèmes hématopoïétique et lymphatique.
Chez le chien, une diarrhée tardive, associée à une atrophie et une nécrose localisée de la muqueuse intestinale a été rapportée.
Une alopécie a également été observée chez le chien.
La sévérité de ces effets était dose-dépendante et réversible.
INCOMPATIBILITÉS |
Aucune incompatibilité n’est connue à ce jour.
Ne pas mélanger avec d’autres médicaments.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C et à l’abri de la lumière.
- Après dilution :
- La solution reconstituée de Campto est stable jusqu’à 28 jours en solution pour perfusion [solution de chlorure de sodium à 0,9 % (m/v) et solution glucosée à 5 % (m/v)] lorsqu’elle est conservée dans une poche en PEBD ou en PVC à une température de 5 °C, ou bien à une température de 30 °C lorsqu’elle est conservée à l’abri de la lumière et de l’humidité.
- Lorsque la solution reconstituée n’est pas conservée à l’abri de la lumière, elle est stable jusqu’à 3 jours.
D’un point de vue microbiologique, une utilisation immédiate est recommandée. Si le produit n’est pas utilisé immédiatement après reconstitution, les délais et conditions de conservation relèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre + 2 °C et + 8 °C, sauf si la dilution a été effectuée dans des conditions d’asepsie contrôlées.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Comme tous les agents antinéoplasiques, Campto doit être préparé et manipulé avec précaution. Il est indispensable d’utiliser des lunettes de protection, un masque et des gants.
En cas de contact cutané avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, il convient d’éliminer immédiatement et soigneusement le produit à l’eau et au savon. En cas de contact d’une muqueuse avec la solution à diluer ou la solution à perfuser, celle-ci doit être lavée immédiatement à grande eau.
- Préparation de la solution à perfuser :
- Comme tous les autres médicaments utilisés par voie injectable, la solution de Campto pour perfusion doit être préparée de façon aseptique (cf Conditions de conservation).
- En cas de présence de précipité dans les flacons ou dans la solution diluée, le produit doit être jeté selon les procédures classiques de traitement des déchets cytotoxiques.
- A l’aide d’une seringue graduée, prélever dans le flacon la quantité voulue de la solution de Campto en veillant à respecter les conditions d’asepsie et l’injecter dans une poche ou un flacon de perfusion de 250 ml contenant soit une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, soit une solution glucosée à 5 %. Mélanger soigneusement la solution à perfuser par rotation manuelle.
- Élimination des déchets :
- Tout le matériel utilisé pour la dilution et l’administration doit être détruit conformément aux procédures classiques hospitalières de traitement des déchets cytotoxiques.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. | |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. |
AMM | 3400957269029 (2008 rév 28.08.2009) fl 2 ml. |
3400957269197 (2008 rév 28.08.2009) fl 5 ml. | |
3400957269258 (2008 rév 28.08.2009) fl 15 ml. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 100 %. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS. Collect. |
PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
- pathologies
- Medicaments
- Medicaments injectables
- Traitement D’Urgence
- Guide Infirmier Des Examens De Laboratoire
- Infirmiers En Urgences
- Fiche Technique Medical
- Techniques De Manipulations En Radiologie Medicale
- Bibliotheque_medicale