dorzolamide, timolol
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |
Dorzolamide (DCI) | 100 mg |
(sous forme de chlorhydrate : 111,3 mg/fl) | |
Timolol (DCI) | 25 mg |
(sous forme de maléate : 34,15 mg/fl) |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Mode d’emploi :
-
- Avant d’utiliser ce collyre pour la première fois, s’assurer que la languette de sécurité sur le devant du flacon n’est pas déchirée. Un espace entre le flacon et le bouchon est normal pour un flacon non ouvert.
- Déchirer la languette de sécurité pour rompre l’inviolabilité.
- Pour ouvrir le flacon, dévisser le bouchon en tournant comme indiqué par les flèches sur le dessus du bouchon. Ne pas tirer directement le bouchon vers le haut. Cela empêcherait le flacon de fonctionner normalement.
- Incliner la tête vers l’arrière et tirer légèrement la paupière inférieure vers le bas pour former une poche entre la paupière et l’oeil.
- Renverser le flacon et presser doucement le poussoir avec le pouce ou l’index jusqu’à ce qu’une seule goutte tombe dans l’oeil comme indiqué par le médecin. Ne pas toucher l’oeil ou la paupière avec l’embout du flacon.
- Après la première ouverture, si la dispensation des gouttes est difficile, replacer le bouchon sur le flacon et visser (ne pas visser trop fort), et ensuite retirer le bouchon en le dévissant dans l’autre sens comme indiqué par les flèches sur le dessus du bouchon.
- Répéter les étapes 4 et 5 pour l’autre oeil si le médecin l’a prescrit.
- Revisser le bouchon en tournant jusqu’à ce qu’il soit fermement en contact avec le flacon. Pour une fermeture correcte, la flèche située sur le côté gauche du bouchon doit être alignée avec la flèche située sur le côté gauche de l’étiquette du flacon. Ne pas visser trop fort, cela pourrait endommager le flacon et le bouchon.
- L’embout est conçu pour délivrer une seule goutte ; par conséquent, ne pas élargir le trou de l’embout.
- Lorsque l’on n’arrive plus à extraire de gouttes, il reste encore un peu de collyre dans le flacon de Cosopt. Cela n’est pas inquiétant car une quantité supplémentaire de Cosopt a été ajoutée pour permettre d’avoir le nombre suffisant de gouttes de Cosopt prescrit par le médecin. Ne pas essayer d’extraire du flacon l’excès de collyre.
- Avant d’utiliser ce collyre pour la première fois, s’assurer que la languette de sécurité sur le devant du flacon n’est pas déchirée. Un espace entre le flacon et le bouchon est normal pour un flacon non ouvert.
- Utilisation chez l’enfant :
- L’efficacité n’a pas été établie chez l’enfant.
- La tolérance chez l’enfant de moins de 2 ans n’a pas été établie. (Cf Pharmacodynamie pour plus d’informations sur la tolérance chez l’enfant de 2 ans ou plus et de moins de 6 ans.)
CONTRE-INDICATIONS |
- Maladie réactive des voies aériennes incluant un asthme ou un antécédent d’asthme, ou une bronchopneumopathie chronique obstructive sévère.
- Bradycardie sinusale, bloc auriculoventriculaire de deuxième ou troisième degré, insuffisance cardiaque patente, choc cardiogénique.
- Insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) ou acidose hyperchlorémique.
- Hypersensibilité à l’un ou aux deux principes actifs ou à l’un des excipients.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Réactions cardiovasculaires/respiratoires :
- Comme pour d’autres médicaments à usage ophtalmique administrés par voie locale, ce médicament peut passer dans la circulation générale. Le timolol est un bêtabloquant. Par conséquent, les mêmes types d’effets secondaires que ceux observés avec les bêtabloquants pris par voie générale peuvent survenir en cas d’administration par voie locale, y compris une aggravation de l’angor de Prinzmetal, une aggravation de troubles circulatoires sévères périphériques et centraux, et une hypotension.
- En raison de la présence de maléate de timolol, une insuffisance cardiaque doit être correctement contrôlée avant de commencer le traitement par Cosopt. Chez les patients ayant un antécédent de maladie cardiaque sévère, on doit surveiller la survenue de signes d’insuffisance cardiaque et vérifier la fréquence cardiaque.
- Des réactions respiratoires et des réactions cardiaques, y compris le décès par bronchospasme chez des patients asthmatiques ou plus rarement le décès lié à une insuffisance cardiaque, ont été rapportées après administration de maléate de timolol.
- Insuffisance hépatique :
- Cosopt n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique et doit donc être utilisé avec précaution chez de tels patients.
- Immunologie et hypersensibilité :
- Comme pour tous les autres médicaments à usage ophtalmique administrés par voie locale, ce médicament peut passer dans la circulation générale.
- Le dorzolamide contient un groupe sulfonamide commun aux sulfamides. Par conséquent, les mêmes types d’effets secondaires que ceux observés avec les sulfonamides par voie générale peuvent survenir par voie locale, incluant des réactions sévères telles que syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique. En cas de réactions graves ou d’hypersensibilité, ce médicament doit être arrêté.
- Des effets secondaires oculaires, identiques à ceux observés avec le collyre à base de chlorhydrate de dorzolamide ont été observés avec Cosopt. Si de telles réactions surviennent, l’arrêt de Cosopt doit être envisagé.
- Les patients prenant des bêtabloquants et ayant des antécédents d’atopie ou des antécédents de réactions anaphylactiques sévères à divers allergènes peuvent avoir des réactions plus intenses lors d’une provocation allergénique par contacts accidentels, diagnostiques ou thérapeutiques répétés avec ces allergènes. Ces patients peuvent ne pas répondre aux doses habituelles d’épinéphrine utilisées pour traiter de telles réactions anaphylactiques.
- Traitement concomitant :
- Il n’est pas recommandé d’associer Cosopt avec :
- le dorzolamide et les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique oraux,
- les inhibiteurs bêta-adrénergiques locaux.
- le dorzolamide et les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique oraux,
- Arrêt du traitement :
- Comme avec les bêtabloquants utilisés par voie générale, s’il est nécessaire d’arrêter le timolol chez des patients ayant une maladie coronarienne, le traitement sera interrompu progressivement.
- Autres effets des bêtabloquants :
- Le traitement par bêtabloquants peut masquer certains symptômes d’hypoglycémie chez des patients ayant un diabète ou une hypoglycémie.
- Le traitement par bêtabloquants peut masquer certains symptômes d’hyperthyroïdie. Un arrêt brutal du traitement par bêtabloquant peut précipiter une aggravation des symptômes.
- Le traitement par bêtabloquants peut aggraver les symptômes d’une myasthénie.
- Autres effets de l’inhibition de l’anhydrase carbonique :
- Le traitement par inhibiteurs de l’anhydrase carbonique a été associé à des lithiases urinaires résultant des troubles acidobasiques, particulièrement chez des patients ayant un antécédent de calculs rénaux. Même si l’on n’a pas observé de troubles acidobasiques avec Cosopt, des lithiases urinaires ont été rarement rapportées. Cosopt contient un inhibiteur de l’anhydrase carbonique qui est absorbé par voie générale ; les patients ayant un antécédent de calculs rénaux peuvent donc présenter un risque accru de lithiases urinaires lors de l’utilisation de Cosopt.
- Autres :
- La prise en charge des patients ayant un glaucome aigu par fermeture de l’angle nécessite, en plus des agents hypotenseurs, d’autres mesures thérapeutiques. Cosopt n’a pas été étudié chez les patients porteurs d’un glaucome aigu par fermeture de l’angle.
- Des oedèmes cornéens et des décompensations irréversibles de la cornée ont été décrits chez des patients présentant une altération chronique préexistante de la fonction cornéenne et/ou ayant des antécédents de chirurgie intraoculaire, lorsqu’ils sont traités par le dorzolamide. Le dorzolamide par voie locale doit être utilisé avec prudence chez de tels patients.
- Des décollements de la choroïde contemporains d’hypotonie oculaire ont été rapportés après traitement chirurgical lors de l’administration de traitements diminuant la sécrétion de l’humeur aqueuse.
- Comme avec d’autres antiglaucomateux, on a observé chez certains patients une diminution de la réponse au maléate de timolol en collyre lors de traitement prolongé. Cependant, dans des études cliniques au cours desquelles 164 patients ont été suivis pendant au moins trois ans, aucune différence significative de la pression intraoculaire moyenne n’a été observée après stabilisation initiale.
- Utilisation de lentilles de contact :
- Cosopt contient un conservateur, le chlorure de benzalkonium, qui peut provoquer une irritation oculaire. Retirer les lentilles de contact avant l’instillation du collyre et attendre au moins 15 minutes avant de les remettre. Le chlorure de benzalkonium est connu pour colorer les lentilles de contact souples.
INTERACTIONS |
Aucune étude spécifique d’interactions médicamenteuses n’a été faite avec Cosopt.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Cosopt ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
- Dorzolamide :
- Il n’y a pas de donnée clinique disponible sur l’utilisation chez la femme enceinte.
- Le dorzolamide a entraîné des effets tératogènes chez le lapin à des doses maternotoxiques (cf Sécurité préclinique).
- Timolol :
- Des études épidémiologiques contrôlées avec des bêtabloquants par voie générale n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène, cependant des effets pharmacologiques tels qu’une bradycardie ont été observés chez des foetus ou des nouveau-nés. Si Cosopt est administré jusqu’à l’accouchement, le nouveau-né doit être surveillé attentivement durant les premiers jours de la vie.
Allaitement :
Il n’y a pas de données concernant l’excrétion du dorzolamide dans le lait maternel.
Chez des rates en période de lactation recevant du dorzolamide, on a observé une diminution du poids chez les descendants.
Le timolol est excrété dans le lait maternel chez la femme.
Si le traitement avec Cosopt est nécessaire, alors l’allaitement n’est pas recommandé.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (> 1/100 et < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000 et < 1/100) ; rare (>= 1/10 000 et < 1/1000).
- Troubles musculosquelettiques et du tissu conjonctif :
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Rare : lupus érythémateux disséminé.
- Rare : lupus érythémateux disséminé.
- Troubles du système nerveux :
- Chlorhydrate de dorzolamide, collyre en solution :
- Fréquent : céphalées*.
- Rare : étourdissements*, paresthésies*.
- Fréquent : céphalées*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Fréquent : céphalées*.
- Peu fréquent : étourdissements*, dépression*.
- Rare : insomnies*, cauchemars*, pertes de mémoire, paresthésies*, aggravation des signes et symptômes de myasthénie, diminution de la libido*, accidents vasculaires cérébraux*.
- Fréquent : céphalées*.
- Troubles oculaires :
- Cosopt :
- Très fréquent : brûlures et picotements.
- Fréquent : hyperhémie conjonctivale, vision trouble, érosion de la cornée, démangeaisons oculaires, larmoiement.
- Très fréquent : brûlures et picotements.
- Chlorhydrate de dorzolamide, collyre en solution :
- Fréquent : inflammation palpébrale*, irritation palpébrale*.
- Peu fréquent : iridocyclite*.
- Rare : irritation incluant rougeur*, douleur*, lésions croûteuses palpébrales*, myopie transitoire (qui a disparu à l’arrêt du traitement), oedème cornéen*, hypotonie oculaire*, décollement de la choroïde (après traitement chirurgical)*.
- Fréquent : inflammation palpébrale*, irritation palpébrale*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Fréquent : signes et symptômes d’irritation oculaire comprenant blépharites*, kératites*, hypoesthésie et sécheresse oculaire*.
- Peu fréquent : troubles visuels comprenant des modifications de la réfraction (dues parfois à l’arrêt du traitement par les myotiques)*.
- Rare : ptosis, diplopie, décollement de la choroïde (après traitement chirurgical)*.
- Fréquent : signes et symptômes d’irritation oculaire comprenant blépharites*, kératites*, hypoesthésie et sécheresse oculaire*.
- Troubles de l’oreille et du conduit auditif :
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Rare : sifflements d’oreille*.
- Rare : sifflements d’oreille*.
- Troubles cardiaques et vasculaires :
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Peu fréquent : bradycardie*, syncope*.
- Rare : hypotension*, douleur thoracique*, palpitations*, oedème*, arythmie*, insuffisance cardiaque congestive*, bloc auriculoventriculaire*, arrêt cardiaque*, ischémie cérébrale, claudication, phénomène de Raynaud*, froideur des extrémités.
- Peu fréquent : bradycardie*, syncope*.
- Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :
- Cosopt :
- Fréquent : sinusite.
- Rare : essoufflement, insuffisance respiratoire, rhinite.
- Fréquent : sinusite.
- Chlorhydrate de dorzolamide, collyre en solution :
- Rare : épistaxis*.
- Rare : épistaxis*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Peu fréquent : dyspnée*.
- Rare : bronchospasme (surtout chez les patients ayant une maladie bronchospastique préexistante)*, toux*.
- Peu fréquent : dyspnée*.
- Troubles gastro-intestinaux :
- Cosopt :
- Très fréquent : altération du goût.
- Très fréquent : altération du goût.
- Chlorhydrate de dorzolamide collyre en solution :
- Fréquent : nausées*.
- Rare : irritation de la gorge, sécheresse de la bouche*.
- Fréquent : nausées*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Peu fréquent : nausées*, dyspepsie*.
- Rare : diarrhée, sécheresse buccale*.
- Peu fréquent : nausées*, dyspepsie*.
- Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :
- Cosopt :
- Rare : dermite de contact, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique..
- Rare : dermite de contact, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique..
- Chlorhydrate de dorzolamide collyre en solution :
- Rare : rash*.
- Rare : rash*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Rare : alopécie*, éruptions psoriasiformes ou aggravation d’un psoriasis*.
- Rare : alopécie*, éruptions psoriasiformes ou aggravation d’un psoriasis*.
- Troubles rénaux et urinaires :
- Cosopt :
- Peu fréquent : lithiase urinaire.
- Peu fréquent : lithiase urinaire.
- Troubles des organes de reproduction et des seins :
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Rare : maladie de La Peyronie*.
- Rare : maladie de La Peyronie*.
- Troubles généraux et accidents liés au site d’administration :
- Cosopt :
- Rare : signes et symptômes de réactions allergiques, incluant angio-oedème, urticaire, prurit, rash, anaphylaxie, rarement bronchospasme.
- Rare : signes et symptômes de réactions allergiques, incluant angio-oedème, urticaire, prurit, rash, anaphylaxie, rarement bronchospasme.
- Chlorhydrate de dorzolamide, collyre en solution :
- Fréquent : asthénie/fatigue*.
- Fréquent : asthénie/fatigue*.
- Maléate de timolol, collyre en solution :
- Peu fréquent : asthénie/fatigue*.
- Peu fréquent : asthénie/fatigue*.
* Ces effets indésirables ont également été observés avec Cosopt depuis sa mise sur le marché.
- Examens biologiques :
- Cosopt n’a pas été associé à des troubles électrolytiques dans les études cliniques.
SURDOSAGE |
- Symptômes :
- Il y a eu des cas de surdosage accidentel avec le maléate de timolol en collyre se traduisant par des effets systémiques identiques à ceux observés avec les bêtabloquants par voie générale tels que étourdissement, céphalées, dyspnée, bradycardie, bronchospasme et arrêt cardiaque. Les symptômes les plus fréquents observés avec un surdosage en dorzolamide sont un déséquilibre électrolytique, l’apparition d’une acidose et des effets possibles sur le système nerveux central.
- Il n’existe qu’un nombre limité de données disponibles chez l’homme concernant un surdosage par ingestion accidentelle ou volontaire du chlorhydrate de dorzolamide. Les effets suivants ont été rapportés à la suite d’une ingestion orale : somnolence ; en application locale : nausées, étourdissements, céphalées, fatigue, rêves anormaux, dysphagie.
- Traitement :
- Le traitement doit être symptomatique et adapté. Le ionogramme sanguin (en particulier le potassium) et le pH sanguin doivent être surveillés. Les études ont montré que le timolol n’est pas facilement dialysable.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : antiglaucomateux et myotiques, bêtabloquants ; timolol, association (code ATC : S01ED51).
- Mécanisme d’action :
- Cosopt est une association de deux constituants : le chlorhydrate de dorzolamide et le maléate de timolol. Chacun de ces deux constituants diminue la pression intraoculaire élevée en réduisant la sécrétion d’humeur aqueuse par un mécanisme d’action différent.
- Le chlorhydrate de dorzolamide est un puissant inhibiteur de l’anhydrase carbonique humaine, de type II. L’inhibition de l’anhydrase carbonique dans les procès ciliaires de l’oeil diminue la sécrétion d’humeur aqueuse, en ralentissant probablement la formation des ions bicarbonates, avec une diminution secondaire du transport du sodium et des liquides. Le timolol est un bêtabloquant non cardiosélectif. Le mécanisme d’action précis du maléate de timolol dans la réduction de la pression intraoculaire n’est pas clairement établi à l’heure actuelle, bien qu’une étude avec la fluorescéine et des études de tonographie indiquent que l’action principale peut être une réduction de la formation de l’humeur aqueuse. Cependant, dans quelques études, une augmentation légère de l’écoulement de l’humeur aqueuse a également été observée.
- L’association de ces deux agents a un effet additif sur la réduction de la pression intraoculaire (PIO) par rapport à chacun des constituants administrés séparément.
- Après administration locale, Cosopt diminue l’élévation de la pression intraoculaire, associée ou non à un glaucome. Une pression intraoculaire élevée est un facteur de risque majeur dans la pathogénie des altérations du nerf optique et de la perte du champ visuel due au glaucome. Cosopt réduit la pression intraoculaire sans avoir les effets secondaires des myotiques comme la cécité nocturne, les spasmes d’accommodation et la contraction pupillaire.
- Effets cliniques :
- Des études cliniques allant jusqu’à 15 mois ont été menées pour comparer l’effet sur la réduction de la PIO de Cosopt, administré deux fois par jour (le matin et le soir au coucher), par rapport à celui de timolol 0,5 % et de dorzolamide 2 % seuls ou en association, chez des patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire et pour lesquels un traitement associé a été considéré dans les essais comme adapté. Des patients non traités et des patients insuffisamment contrôlés par le timolol en monothérapie ont été inclus. La majorité des patients étaient traités par collyre bêtabloquant en monothérapie avant d’être enrôlés dans l’étude. Dans une analyse groupée des études, l’effet de Cosopt, administré deux fois par jour, sur la réduction de la PIO était supérieur à celui d’une monothérapie par dorzolamide 2 % administré trois fois par jour ou par timolol 0,5 % administré deux fois par jour. L’effet de Cosopt administré deux fois par jour sur la réduction de la PIO était similaire à celui d’un traitement concomitant de dorzolamide et de timolol administré deux fois par jour.
- L’effet de Cosopt administré deux fois par jour sur la réduction de la pression intraoculaire a été démontré à différents moments de la journée et cet effet s’est maintenu pendant l’administration au long cours.
- Utilisation chez l’enfant :
- Une étude contrôlée de 3 mois a été conduite, avec comme objectif principal de documenter la tolérance du chlorhydrate de dorzolamide en solution ophtalmique à 2 % chez l’enfant de moins de 6 ans. Dans cette étude, 30 patients de 2 ans ou plus et de moins de 6 ans, dont la pression intraoculaire n’était pas contrôlée de façon suffisante par dorzolamide ou timolol en monothérapie ont reçu Cosopt dans une phase en ouvert. L’efficacité chez ces patients n’a pas été établie. Dans ce petit groupe de patients, l’administration biquotidienne de Cosopt a généralement été bien tolérée, 19 patients ont terminé le traitement et 11 l’ont arrêté pour intervention chirurgicale, modification du traitement médical, ou autres raisons.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Chlorhydrate de dorzolamide :
- Contrairement aux inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie orale, l’administration locale de chlorhydrate de dorzolamide permet une action directe du principe actif sur l’oeil à des doses substantiellement plus basses, et donc une exposition systémique plus faible. Dans les essais cliniques, la conséquence a été une réduction de la PIO sans perturbation de l’équilibre acido-basique ni les troubles hydroélectrolytiques caractéristiques des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique administrés par voie orale.
- Par voie locale, le dorzolamide passe dans la circulation générale. Pour évaluer la possibilité d’une inhibition de l’anhydrase carbonique systémique après administration locale, les concentrations du principe actif et de ses métabolites ont été mesurées dans les globules rouges et le plasma, ainsi que l’inhibition de l’anhydrase carbonique dans les globules rouges. Lors d’une administration chronique, le dorzolamide s’accumule dans les globules rouges par suite d’une liaison sélective à l’AC-II alors que des concentrations extrêmement faibles du principe actif sous forme libre sont maintenues dans le plasma.
- La molécule mère est transformée en métabolite N-déséthyl qui inhibe l’AC-II de façon moins puissante, mais inhibe aussi une isoenzyme moins active (l’AC-I). Ce métabolite s’accumule également dans les globules rouges où il se lie surtout avec l’AC-I. Le dorzolamide se fixe modérément aux protéines plasmatiques (environ 33 %).
- Le dorzolamide est surtout excrété inchangé dans les urines ; son métabolite est aussi éliminé dans les urines. Après le traitement, le dorzolamide se libère des globules rouges de façon non linéaire, ce qui entraîne une diminution rapide de la concentration initiale du médicament suivie d’une phase d’élimination plus lente avec une demi-vie d’environ quatre mois.
- Lorsque le dorzolamide a été administré par voie orale pour simuler une exposition systémique maximale consécutive à une administration oculaire au long cours, l’état d’équilibre a été atteint en 13 semaines. A l’état d’équilibre, il n’y avait virtuellement pas de principe actif sous forme libre ni de métabolite dans le plasma ; l’inhibition de l’AC dans les globules rouges a été inférieure à celle nécessaire à l’obtention d’un effet pharmacologique sur la fonction rénale ou la respiration. Des résultats identiques de pharmacocinétique furent observés après administration locale prolongée de chlorhydrate de dorzolamide. Néanmoins, quelques patients âgés présentant une insuffisance rénale (clairance de la créatinine estimée à 30-60 ml/min) ont eu des concentrations en métabolite plus élevées dans les globules rouges, mais aucune différence significative sur l’inhibition de l’anhydrase carbonique et aucun effet secondaire systémique cliniquement significatif n’ont été imputés directement à ces données.
- Maléate de timolol :
- Dans une étude sur les concentrations plasmatiques du principe actif chez six patients, l’exposition systémique au timolol fut déterminée après administration locale de maléate de timolol solution ophtalmique à 0,5 % deux fois par jour. Les concentrations plasmatiques moyennes après la prise du matin étaient en moyenne de 0,46 ng/ml et de 0,35 ng/ml après la prise de l’après-midi.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Le profil de tolérance oculaire et générale des constituants pris séparément est bien établi.
- Dorzolamide : Chez des lapins ayant reçu des doses maternotoxiques de dorzolamide associées à une acidose métabolique, des malformations des corps vertébraux ont été observées.
- Timolol : Des études chez l’animal n’ont pas montré d’effets tératogènes.
De plus, on n’a observé aucun effet secondaire oculaire chez des animaux traités par voie locale avec du chlorhydrate de dorzolamide et du maléate de timolol administrés seuls ou simultanément. Les études in vitro et in vivo effectuées avec chacun des constituants n’ont pas révélé de pouvoir mutagène. Par conséquent, aucun risque significatif en matière de tolérance n’est attendu chez l’homme aux doses thérapeutiques de Cosopt.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation avant ouverture :
- 2 ans.
Conserver le flacon dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
Pas de précautions particulières de conservation concernant la température.
- Après ouverture du flacon :
- Cosopt ne doit pas être utilisé plus de 28 jours après la première ouverture.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400934806384 (1998, RCP rév 23.09.2010). |
Prix : | 18.90 euros (flacon de 5 ml). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoires MERCK SHARP & DOHME-CHIBRET
3, av Hoche. 75114 Paris cdx 08
Tél : 01 47 54 87 00
Info médic : Tél : 01 47 54 88 00
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
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