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DALACINE® injectable

clindamycine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable IM et pour perfusion à 600 mg :  Ampoules de 4 ml, boîte unitaire.
Solution injectable IM et pour perfusion à 900 mg :  Ampoules de 6 ml, boîte unitaire.


COMPOSITION

 p ampoule
 de 4 mlde 6 ml
Clindamycine (DCI) phosphate exprimé en clindamycine 
600 mg900 mg
Excipients : alcool benzylique, édétate disodique, eau ppi.
  • Teneur en sodium : 2 mg/amp à 600 mg (4 ml) ; 3 mg/amp à 900 mg (6 ml).


    INDICATIONS

    Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la clindamycine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
  • Traitement curatif :
    Elles sont limitées aux infections sévères, dues à des germes définis comme sensibles, dans leurs manifestations :
    • ORL,
    • bronchopulmonaires,
    • stomatologiques,
    • cutanées,
    • génitales,
    • ostéoarticulaires,
    • abdominales post-chirurgicales,
    • septicémiques,
    à l’exception des infections méningées, même à germes sensibles, en raison d’une diffusion insuffisante de cet antibiotique dans le LCR.
  • En prophylaxie :
    Pour les patients allergiques aux bêtalactamines, prophylaxie des infections post-opératoires en :
    • neurochirurgie ;
    • chirurgie digestive sous mésocolique en association avec un aminoside ;
    • chirurgie carcinologique ORL avec ouverture du tractus oropharyngé en association avec un aminoside ;
    • chirurgie gynécologique en association avec un aminoside ;
    • amputation de membre en association avec un aminoside.
    Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :
    Traitement curatif :
    • Adulte : 600 à 2400 mg/24 h, en 2, 3 ou 4 administrations.
    • Enfant : 15 à 40 mg/kg/24 h, en 3 ou 4 administrations.
    Traitement prophylactique :
    L’antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période peropératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.
    • Pour l’ensemble des chirurgies, sauf la chirurgie ORL et l’appendicectomie : injection de 600 mg IV à l’induction anesthésique, suivie d’une réinjection de la même dose toutes les 4 heures, jusqu’à la fin de l’intervention.
    • Pour l’appendicectomie, une dose unique suffit.
    • Pour la chirurgie carcinologique ORL, une injection de 600 mg toutes les 6 heures pendant 24 heures, sans excéder 48 heures.

    Mode d’administration :
    Voie intramusculaire :
    l’administration IM de plus de 600 mg en une fois est déconseillée.
    Voie intraveineuse :

    Ne jamais administrer par voie IV directe et toujours diluer préalablement dans une solution injectable isotonique de chlorure de sodium ou de glucose.

    Le volume de dilution et la durée minimale de la perfusion seront déterminés en fonction de la dose administrée selon le schéma suivant :
    DoseVolume de dilutionDurée minimale de perfusion
     300 mg50 ml10 min
     600 mg50 ml20 min
     900 mg50-100 ml30 min
    1200 mg100 ml40 min
    La concentration de clindamycine ne doit pas être supérieure à 18 mg/ml et la vitesse d’injection ne doit pas excéder 30 mg/min.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Allergie à la lincomycine ou à la clindamycine.
    • Enfant de moins de 3 ans, en raison de la présence d’alcool benzylique.
    • Allaitement (cf Grossesse/Allaitement).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Des diarrhées dues à une colite pseudomembraneuse peuvent survenir pendant ou après un traitement par la clindamycine (même plusieurs semaines après l’arrêt).

    Ces diarrhées peuvent être graves si elles ne sont pas traitées par un antibiotique actif contre Clostridium difficile, producteur de toxines.

    De telles diarrhées imposent l’arrêt immédiat de la clindamycine, ainsi qu’une antibiothérapie spécifique.

    L’administration d’inhibiteurs du péristaltisme intestinal est contre-indiquée.

    Précautions d’emploi :
    • Ne jamais administrer par voie IV directe.
    • Ne pas administrer aux colitiques (cf Mises en garde).
    • A utiliser avec prudence chez les malades ayant des antécédents d’asthme ou d’autres allergies.
    • Une augmentation des taux sériques et un allongement de la demi-vie d’élimination de la clindamycine ont été documentés chez l’insuffisant hépatique.
    • Les traitements de longue durée ne devront être effectués que sous surveillance de la formule sanguine, des enzymes hépatiques et de la fonction rénale.
    • Tenir compte de la teneur en sodium (cf Composition) chez les personnes suivant un régime hyposodé strict.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Curarisants : potentialisation des curares lorsque l’antibiotique est administré par voie parentérale avant, pendant ou après l’agent curarisant. Surveiller le degré de curarisation en fin d’anesthésie.
    • Ciclosporine : diminution des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur, avec risque de perte de l’activité immunosuppressive. Contrôle renforcé des dosages sanguins de ciclosporine et augmentation éventuelle de sa posologie.
    Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :

    De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient, apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit, notamment, des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la clindamycine au cours de la grossesse. En effet, bien que les données cliniques soient rassurantes, elles sont en nombre limité et les données animales sont insuffisantes.


    Allaitement :

    Compte tenu du profil de tolérance de ce médicament, l’allaitement est contre-indiqué en cas de traitement par ce médicament.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Manifestations digestives :
    Douleurs abdominales, diarrhées persistantes (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) ; nausées, vomissements ; oesophagite.
    Manifestations hématologiques :
    Neutropénie, leucopénie, agranulocytose, purpura thrombopénique.
    Manifestations cutanées et allergiques :
    • des réactions d’hypersensibilité telles que oedème de Quincke et anaphylaxie ont été signalées chez quelques sujets allergiques à la pénicilline ;
    • de rares cas d’érythème polymorphe, de syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell ont été associés à l’administration de clindamycine ;
    • prurit, éruptions cutanées, urticaire.
    Hépatotoxicité :
    Bien qu’aucune relation directe entre administration de clindamycine et dysfonctionnement hépatique n’ait pu être établie, quelques cas d’ictères et de perturbation des fonctions hépatiques (transaminases) ont été signalés.
    Effets indésirables liés aux modalités de l’injection :
    • après administration intraveineuse trop rapide (cf Posologie/Mode d’administration) ont été observés de rares cas d’hypotension, voire d’arrêt cardiaque ;
    • cependant, la clindamycine administrée par voie intramusculaire est en règle générale parfaitement tolérée ;
    • quelques cas de thrombophlébite se sont manifestés.
    Ces réactions peuvent être réduites en pratiquant des injections intramusculaires profondes et en évitant l’utilisation permanente de cathéter.

    PHARMACODYNAMIE

    Antibiotiques antibactériens de la famille des lincosamides (J : anti-infectieux).

    Spectre d’activité antibactérienne :
    Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
    S <= 2 mg/l et R > 2 mg/l.
    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
    Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
    Espèces sensibles :
    • Aérobies à Gram + : Bacillus cereus (?), Corynebacterium diphtheriae, Enterococcus faecium (50-70 %), erysipelothrix, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70-80 %), streptococcus B, streptococcus non groupable (30-40 %), Streptococcus pneumoniae (35-70 %), Streptococcus pyogenes (16-31 %).
    • Aérobies à Gram – : campylobacter.
    • Anaérobies : actinomyces, bacteroides (5-30 %), capnocytophaga, clostridium autres que perfringens et difficile (25-35 %), Clostridium perfringens, eubacterium, fusobacterium, Gardnerella vaginalis, mobiluncus, peptostreptococcus (20-30 %), porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes (5-15 %), veillonella.
    • Autres : Chlamydia trachomatis, leptospires, Mycoplasma hominis, Mycoplasma pneumoniae.
    Espèces résistantes :
    • Aérobies à Gram + : Corynebacterium jeikeium, entérocoques (autres que Enterococcus faecium), listeria, Nocardia asteroides, Rhodococcus equi.
    • Aérobies à Gram – : bacilles à Gram – non fermentaires (acinetobacter, pseudomonas…), Branhamella catarrhalis, entérobactéries, haemophilus, legionella, neisseria, pasteurella.
    • Anaérobies : Clostridium difficile.
    • Autres : mycobactéries, Ureaplasma urealyticum.
    La clindamycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasma gondii.
    *  La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

  • PHARMACOCINÉTIQUE

    Distribution :
    Le phosphate de clindamycine, inactif in vitro, est rapidement hydrolysé in vivo en clindamycine active.
    • Concentration sérique : différents facteurs influencent les concentrations sériques, notamment la voie d’administration, la dose et un éventuel état pathologique.
      Le tableau suivant illustre les pics de concentration atteints chez le sujet sain, après administration parentérale :
      VoieDose (mg)Tmax (heures)Cmax (µg/ml)
      IM60026,3 – 6,7
      IV600½ 17
      Chez les diabétiques, il a été signalé des concentrations sériques légèrement plus basses que chez le sujet sain.
    • La demi-vie biologique moyenne est de 2,5 h.
    • Liaison aux protéines plasmatiques : elle est importante : de l’ordre de 80 à 94 %.
    • Diffusion humorale et tissulaire : la clindamycine est distribuée dans les liquides extra et intracellulaires et a une très forte concentration tissulaire.
    • La diffusion dans le liquide céphalorachidien est très faible.
    Biotransformation :
    Le métabolisme de la clindamycine est hépatique.
    Excrétion :
    La clindamycine est principalement éliminée par la bile : les concentrations obtenues sont 2 à 6 fois plus importantes que les concentrations sanguines.
    L’excrétion urinaire de la clindamycine correspond à environ 6,4 % de la dose administrée. Les concentrations sériques de la clindamycine ne sont pas modifiées par l’hémodialyse ou la dialyse péritonéale.

    INCOMPATIBILITÉS

    Il existe une incompatibilité physicochimique avec les médicaments suivants : ampicilline, phénytoïne, barbituriques, aminophylline, gluconate de calcium, sulfate de magnésium.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Réservé à l’usage hospitalier.
    AMM3400956197736 (1982 rév 22.02.2005) amp 600 mg.
    3400956197675 (1982 rév 08.04.2005) amp 900 mg.
    Collect.


    PFIZER
    23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
    Tél : 01 58 07 30 00
    Info médic : Tél : 01 58 07 34 40

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